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Tout ce qui a été posté par Loopy
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Suis-je fou ? ... Quand je me promène aux bords des ravins Caressé par la brise marine, quand au petit matin J’attrape la timide lueur naissante de la citée Qu’un temps certains appelèrent Phocée. Quand la fumée épaisse de mon amour Qui se consume entre mes doigts jaunis Me rappelle qu’il ne reste plus qu’un tour. Quand nous voguons à l’astre qui pâli Sur les calmes océans de blé… Quand malgré cela, je plonge aux tourments Des esprits Humains… Fourmis aveuglées. Je te demande… Est-ce vivre que de marcher tous ensembles, Vers d’hypothétiques « lendemains » -qui chantent?- En se contentant d’attendre que l’un d’eux Soit le dernier ? Un doute certain me hante... Cherchons nous vraiment une âme sœur, Dans ce monte d’infraternité ? Entre nos erreurs Passées et les vies brisées, quelques fissures… Qui souvent d’ailleurs, nous traversent la figure. De cette étoile qui brille dans le noir A cette feuille, morte, qui danse doucement, J’entends ta voix. J’entends l’espoir. Mais dois-je faire toute la route vraiment ? A genoux… J’use les routes, j’use les sentiers, j’use le monde, J’use même le temps. J’avance, pourquoi ? Pour où ? J’observe parfois même cette lune blonde Qui de ses accents argentés me répond « oui, tu es fou… » Et pourtant je conçois, je pense, comme tous le font. Il n’y adonc pas de place pour moi ici… Non… Si,aux méandres,… Dis moi alors… si où tu es, où tu brilles, Ma belle étoile, dis moi si quand je vacille… Quand je te brûle de mes voeux Si, il y a de la place pour deux… Je sais bien que tu ne répondras pas, mais Je suis avide de tes silences. Ils parlent plus Que tu ne l’imagineras jamais. Ils me sortent de cet esprit trop confus. Dis moi, je t’en prie, parle moi de nous… Suis-je fou ? … « Je pense que oui.» ...merci.
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Prend ma main et va, maintenant... Comme le soleil poursuit sa route File sa toile de rayons au couchant N’aie ni crainte ni doute Au fond de mon regard, Marie Tu danses Tu souries Ô ma reine des silences J’irai revoir les instants volés A Diane qui s’éveille Au feu de son frère brûler Une dernière fois nos ailes Au bout du monde Ne connaître aucune loi Rêver des colombes Et me prendre pour un Roi Et même si L’Atlantique brûlant Et même si Les chutes Argentines Ont maintenant La pâleur assassine D’un passé révolu J’irai en ces lieux qui t’ont plu Offrir au monde tes pensées Qui lui rendront sa toute beauté Aujourd’hui A la rosée de l’enfance Se mêle la tristesse du soir L’aube des absences Et le crépuscule de la vie... Ta main est glacée Ton sourire figé. Il est temps, je crois
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Wow ... Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une photo de Philae la...
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C'est juste, mais en pratique irréalisable. Qu'on le veuille ou non, c'est (aujourd'hui en tout cas) un être humain qui nous recrute, avec sa sensibilité et malgré tout son proffessionnalisme, malgré toute sa volonté d'être objectif, il jugera toujours en partie sur des aspects subjectifs. Pour preuve, quand on passe un entretien, il est conseillé (et je pense que personne ne dira le contraire) d'être bien habillé, propre, de ne pas fumer juste avant, bien coiffé et bien rasé. C'est soit disant une marque de respect, une façon de montrer qu'on prend la chose au sérieux. Mais en réalité, il est difficile de savoir où s'arrête cette notion de "propre sur soi" : est ce que, pour tel ou tel recruteur, se laisser aller physiquement n'est pas aussi une façon de se négliger ? Si on doit être bien rasé et bien coiffé, pourquoi ne devrait on pas, au passage, avoir une corpulence dans les normes ? ... Ce sont des questions très délicates, et même si tous s'en défendront toujours, les recruteurs sont sensibles aux détails de communications employés par les candidats. Ces détails de com', ce pourra être un CV original, une manière très vivante de se présenter, une poignée de main bien comme il faut une attaitude, mais aussi un physique... Cependant, il n'est pas possible de généraliser. La compétence reste et restera bien heureusement le critère numéro 1 pour le recrutement. Le physique jouera toujours ne serait ce que parce que ceux qui ont été gâté par la nature et savent s'entretenir correctement le mettront en avant d'une manière ou d'une autre, à raison. Il jouera toujours, et parfois plus que d'autres : un commercial itinérant représente une entreprise. Aucune entreprise ne peut sérieusement se faire représenter par Quasimodo, il faut être un peu réaliste... Une entreprise de dentifrice ne peut pas avoir un commercial qui a de mauvaise dents, etc. Ce sont des critères physiques qui peuvent avoir une influence sur la compétence métier dans un secteur donné et qu'il ne faut pas négliger. Par ailleurs, être recruté dans un grand groupe, c'est passé plusieurs entretiens, avec plusieurs personnes, ce qui permet de gommer un peu les aspects subjectfs en forçant les gens à discuter sur des critères objectifs. Dans une petite structure c'est différent. Enfin, il ne faut pas oublier que dans des métiers demandant une forte technicité, ou de fortes compétences, les recruteurs ont rarement le luxe du choix : tous les candidats auront suffisemment d'atouts parfaitement objectifs pour que ce soit déjà un casse tête sans avoir à ajouter le critère physique. Pour conclure, je dirai que nous ne vivons pas dans le monde des bisounours, et que même si c'est dégueulasse, Brad Pitt et Jonnhy Depp attireront plus d'attention que moi s'ils viennent dans mes réunions. On fait avec en se disant qu'on va mettre le paquet ailleurs pour convaincre. Comme disait Ferré : "Pour tout bagage on a sa gueule, Quand elle est bath ça va tout seul, Quand elle est moche on s'habitue, on se dit qu'on est pas mal foutu, on bat son destin comme les brêmes, on touche à tout on dit je t'aime, qu'on soit de la balance ou du lion, on s'en balance, on est des lions..." Ceci dit, pour les stagiaires, c'est pas pareil... Vu que c'est le bureau juste en face du mien, j'entends avoir mon mot à dire, et je préfère avoir un avion de chasse plutôt qu'une Trabi :D ... La blonde à forte poitrine, si c'est pour me la mettre en face, c'est pas en option, c'est une compétence importante pour ma motivation à venir tous les matins .... ... :D ... Je sors :D
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Malheureusement l'arrimage de Philae (le petit robot de rosetta) ne semble ce matin que partiel : en effet, les harpons de Philae n'ont peut être pas fonctionné correctement empéchant l'arrimage. On ne reçoit pas d'information pour le moment. L'Esa espère rétablir le contact dans la matinée pour réussir à exploiter les données que la sonde reverra. A priori, elle pourra être active jusqu'en aout 2015 si elle est arrimée (ce qui n'est pas certain), mais j'ai entendu qu'on ne pourra receptionner que pendant quelques jours. Arrimé ou pas, ce n'est pas un miracle, mais en effet un très bel exploit, d'ailleurs salué comme il se doit par les compères Amériacains de l'ESA, la NASA, qui attend aussi quelques données de ce robot.
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Ah mais je veux le prologue maintenant jed' !!! :D
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Il n'y en a pas.
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En quelques sortes, oui
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Bon bah courrage aux gens qui vont passer leurs nuits, pendant 3 mois, à dépouiller tous les bavardage de la sondes (une sacrée pipellette, cette rosetta ) ... moi, je rentre o/ ... :D
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On ne reste jamais bien longtemps, et finalement, nous serons pour elle des anonymes et elle pour nous qu’une fille en boite, en boite d’allumette. C’est mieux ainsi. Dans sa boite elle dévalise quelques pièces à ceux qui souhaitent emprunter ses voies. Nous qui voguons d’un départ à une arrivée, on pourrait la plaindre ainsi coincée dans sa boite, entre deux destinations, au passage. Mais elle, elle aime voler de brefs instants de vie à ceux qui ne la voient pas. Elle se demande où iront-ils ? D’où viennent-ils ? Pourquoi sont-ils là ? Elle rêve et s’inspire. Elle a même espéré une fois qu’un prince l’emmènerait. Mais c’était il y a longtemps, et de prince il n’y eu bien sûr pas. Elle n’est que le passage, payant, sur le bord d’une route qui mène pour tous à une destination. Pour les princes, sa demeure n’est qu’une brève étape vers ailleurs. La fille en boite, en boite d’allumette… Celle que le monde ignore, n’a d’autre choix que de griller sa dernière cigarette sur le bord de cette route. Le monde va trop vite, et ne se préoccupe guère des fleurs qui poussent parfois dans les caniveaux. Le matin, quand elle termine son office, elle ramasse les deniers, s’étire, et s’en va rendre sa boite pleine à celui qui l’emploie. Ainsi, touchera-t-elle à la maigreur des centimes qui y traînent, et pourra-t-elle s’acheter le croissant dont elle rêve depuis la veille. Elle quitte la lugubre aire qui accueille le péage de la Barque, sans se retourner vers sa boite qui porte le numéro 8. Pourtant, c’est un joli numéro, le 8. Mais sur le chemin, elle s’attriste déjà de devoir y revenir lever, puis rabaisser la barrière rouge et blanche d’une autoroute dont elle n’a encore jamais vu ni l’une, ni l’autre des extrémités. Elle se dit alors que si le monde devait être une autoroute, elle aimerait bien être le chemin de Terre et de gravier qui la longe. Un chemin qui nous mène très lentement vers la même destination et dont on sent le crépitement sous les pieds à chaque pas. Un chemin où les moucherons ne s’écrasent pas, victime de notre allure, sur les pares brise, et où rien ne pare la brise fraîche. Elle se dit qu’elle ne mettrait pas de péage sur ce chemin, et qu’elle aimerait que beaucoup de promeneurs y viennent. Elle aimerait bien qu’on y joue, qu’on s’en écarte et qu’on y revienne, qu’on construise un refuge en pierres où dormir le soir pour rallonger encore un tout petit peu la route… Peut-être avait-elle rêvé un peu trop tôt. Sa route pris un étrange virage, une impasse et la fille en boite fut mise dans une autre boite. Elle ne porte pas le numéro 8, mais est près d'un chemin de Terre, quelque part. Sur sa boite, pousse une fleur, de celle qu'on trouve sur les bords de la route. Il y a sur ce chemin quelques promeneurs, des moucherons, de la brise et même parfois des lapins traversant rapidement avant de disparaître dans les lavandes. Il y a plus loin un refuge dans la garrigue qui offre ses pierres dorées au soleil couchant en abris un peu rustique, mais agréable. En levant les yeux, on peut voir le ciel s'enflammer d'un rose oranger qui dessine le contour d'une Provence Cézannienne d'aspect étrangement aride et fertile, parsemée de pins. Comme taillée au couteau, la Sainte Victoire domine le tableau, portant son ombre étalée par le soir aux abords d'un olivier qui depuis cent ans au moins repose contre un muret bien plus vieux que lui. Plus loin, là où le soleil arrose encore un peu les champs, on devine des vignes qui donneront un vin réputé pour son arrière-goût de thym, de soleil, et l'accent chantant que nous force à prendre le nom inscrit sur l'étiquette. On sent en marchant les crépitements de chaque caillou, de chaque grain de sable. Il faut rester une journée entière à transpirer sous la chaleur écrasante de l'été pour apprécier à sa juste valeur le soir, puis la nuit. Elle doit aimer cette boite là, la fille en boite, car au plus sombre des nuits du mois d’août, quand elle gratte ses allumettes, on peut apercevoir des étincelles qui se promènent dans le ciel de la Provence.
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:blush:
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C’était une journée de septembre, qui sentait l’été. Des âmes éteintes, mues par d’invisibles ficelles Coulaient vers leurs cercueils de rues en ruelles. Dans le tumulte fluvial de ces vies, j’errais… Le soleil, résigné, inondait la ville bouillonnante Des ultimes instants à s’affairer dans la foule bruyante. Seul comme tous, les yeux rivés sur le sol, La musique guidant mes jambes ballantes, La main moite, le regard fuyant, la tête molle J’esquivais les « non-présences » environnantes Quand tu sortis. Légère, souriante, fière et heureuse. Dégageant cette espèce d’aura métaphysique Dont les poètes s’amusent, tu semblais Amoureuse Tu piétinais en une seconde des jours pathétiques, Terrassais d’un regard l’amorphe des heures. Quelle maladie étrange. Mes entrailles tremblent encore. Cette nuit là fut bavarde à m’offrir une Petite Mort Vibrante de ton souvenir. Le temps s’était accroché A la toile de ta beauté sobre et sincère. Il y est resté. Alors j’écris une lettre, que jamais tu ne liras Je préfère le secret. Si c’est à d’autres que moi Que tu réserves ta magie, laisses moi les chimères Ignore que chaque soir, je commet l’impair De perdre mes yeux dans ta robe volage Et dérobe la joie à tes charmes de passage Secrètement, X.
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Merci Zigbu et je te rejoins, sauf que (si je me trompe arrête moi) je trouve que tu renvoie trop la pierre à l'individu. Si les choses sont ainsi, c'est que sans le vouloir, mais surtout sans avoir le choix, nous participons à ce jeux de dupe. On rale sur les vieux qui nous grille dans la queue du Casino, on rale sur ceux qui roulent à 30 sur l'autoroute, etc... Il y a la place qu'on accorde à nos grands parents, qui déjà est étroite. Du coup, il ne reste pas beaucoup de place pour les grands parents des autres dans nos vies. La problématique, la vraie question de Vilaine, c'est ça, et ce n'est pas comme d'autres l'auront cru de savoir si un vieux con est un vieux con... "Le temps ne fait rien à l'affaire", et c'est un très vieux qui l'a dit.
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Et pourtant si, je pense personnellement qu'il y a une réelle problématique sérieuse dans ce sujet : il n'y a qu'à se rendre compte que tout le monde dit à peu près la même chose, mais que personne n'est d'accord... Comment définit on "vieux", et comment la société défini-t-elle "vieux" ? Pour nous, en tant qu'individu, le terme "vieux" signifie en premièer approximation "plus vieux que moi". Si on pousse le concept un peu plus loin, on se rend rapidement compte que pour nous, en tant qu'individu, le "vieux" c'est d'abord "l'ainé", qui garde culturellement une représentation de sage, de respect. On a conscience, en tant qu'invidu qu'on ne peut pas juger de ce qu'à fait un "vieux" sur la seule base de ce qu'il fait aujourd'hui : certains sont maintenant trop diminué pour pouvoir ne serait ce que subvenir à leur besoin, et nous, toujours en tant qu'individu, ne jugeons pas cela comme un handicap. Cependant, il existe une véritable fracture entre cette conception (que je pense juste) et la place que les "vieux" occupent réellement dans la société. La société, dans son principe économique définit "vieux" selon moi uniquement à travers un critère de rentabilité, le "vieux" pour la société c'est celui qui ne rapporte pas autant qu'il ne coute. Comme d'autres délaissés, le vieux est considéré par la société comme un boulet. C'est très injuste parce que ces gens ont plus apporter durant leur vie que ce qu'elle ne coute aujourd'hui et ça, la société fait l'impasse dessus. Alors, la problématique la voici : si aucun d'entre nous ne définit le vieux comme un boulet, pourquoi est ce que concrètement un "vieux" n'a droit qu'à cette place dans notre monde ? On pourrait peut être réussir à se poser cette question sans revenir au bout de 3 post à son nombril ?
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"Maître Jedino" ?? :smile2: Hey p'tit con de Jed', t'as foutu quoi quand j'étais pas là ? T'as monté une secte ? :D
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Pas de quartier en me découpant ces oranges !! Envoyez les par le fond bande d'ananas pas frais ! Lorsque je ne la regarde pas, la lune existe-t-elle vraiment ? ... Et quand je n'ai personne avec qui le partager, un monde imaginaire est il plus qu'un souvenir ?
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En fait de relâchement, et pour être honnête, il s'agit plus d'une expérience à laquelle je me suis prêté, mais dont je suis loin d'avoir l'exlusivité. J'ai un jour entendu un très beau morceau de piano, qui m'a fait l'effet d'une certaine madeleine passée à la postérité (et quand on y réfléchi, c'est un sacré défit que de faire passer une madeleine à la postérité Oo ...). J'ai alors écrit comme c'est venu. Malheureusement, ce texte n'est pas des plus jeune même si je lui ai fait un petit ravalement de facade, et impossible de retrouver cette musique. Je n'en ai que le souvenir. Je crois que c'était Brahms, mais je ne suis pas sûr. Alors, j'ai trouvé assez ironique que la musique d'un texte qui parle du souvenir soit elle même un souvenir. Un souvenir qui m'est propre et que je ne peux pas vraiment partager. Ca m'a paru en soit poétique, et j'y ai trouvé matière à réfléchir. J'ai écrit ce texte il y a longtemps, et moi même je l'aime bien. Peut être parce que comme "souvenir" (dont il est l'écho) il me donne le sourire et l'envie joyeuse de tout balancer et de courir tout nu dans la rue ... (genre de chose qu'il vaut mieux laisser à l'écrit... :D )
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Bonjour "petite fleur". J’avais envie de t’emmener dans un lieu qui défit la morale. Inventer une histoire de sang, de sexe, de violence et de tous les stupéfiants interdits qui nous sont tabous. Sans conscience ni scrupule, je voulais bousculer les esprits et les rendre perméables à un peu d’immondice pour que tu sentes ma véritable puanteur. J’aurais craché sur ta pitié et ri de ta souffrance, sadique à m’en trancher la gorge devant l’innocente vierge violée, je ne vis que pour détruire. Tel est mon don si encore je devais m’en trouver un. Je voulais te faire visiter mon univers malade, saccagé par ma propre arrogance. Mais je ne peux me résoudre à faire de toi une victime de mon enfer. Alors je me suis assis et ai jeté sur le papier, sans ordre ni logique, une confession, unique trace d’un pardon que je refuse. Ma tendre petite fleur La nuit, quand je parle à la lune dans le vide des "gravités", les étoiles m’observent. J’y vois bien plus qu’un univers mystérieux qui résiste à nos théories. La poésie a décidé qu’en ce royaume gouverné par des Dieux inconnus, les sujets soient ceux qui partirent. Ecoutant les vers de ces illustres (h)auteurs, je me suis moi-même pris à croire qu’il y avait en cet endroit des yeux accusateurs et qu’il n’y avait pour me cacher que la profondeur d’un enfer. C’est ici que pour la première fois j’ai rencontré celui qui devint mon Pendu. Le Roi des abimes de mon inconscient me fit comprendre que c’est moi que je fuyais et qu’à travers les autres, c’est moi que je cherchais à détruire en vain. Pourquoi ne me suis-je pas mort? Je dis souvent que c’est parce que je respecte trop la vie, mais c’est un mensonge car j’ai peur de ce qui m’attends après, je me demande si, en mourant, je ne serais pas confiné éternellement dans cet Enfer. Oui petite fleur, il y a de beaux jours ici. Quand je vois pétiller tes yeux, quand j’entends qu’on me parle des libertés, quand je vois le vent qui se lève sur la Méditerranée et le soleil qui se couche sur l’atlantique. Quand je vois ceux-là, qui combattent cœurs et âmes à leur conviction, qui veulent briser tous les murs pour un avenir meilleur. Quand je vois ceux qui se battent face à eux même, les yeux plongés dans la connaissance des Hommes, prêt à en ingurgité toute l’imbuvable substance. Quand je vois le monde qui se dresse, comme uni, enfin, contre l’injustice. Oui, il y a de beaux jours ici-bas, et je veux y rester encore un peu pour sentir monter moi l’excitation de la joie. Je veux encore pouvoir regarder les étoiles et me confier à la nuit, je veux voir le "Diable qui danse ,larmoyants". Je veux croire, une seconde, au sentiment et connaitre encore la paix de leur acceptation. Petite fleur, sur ma route tu m’as demandé de te protéger, mais de Petit Prince il n’y a en moi que le désir de voyager. Sans aucune pitié, je t’ai déracinée et pour ce prix ne t’ai offert que la glace de mon regard, la froideur de mes caresses et la souffrance de mon âme. Je le regrette petite fleur presqu’autant que je regrette ce qui m’a conduit là. Je n’attends aucun pardon pour cela, comme je n’attends aucun pardon d’un passé encore plus lointain. Je n’ai pas toujours été un monstre, je te supplie au moins de la croire. Autant de haine ne peut venir que d’un profond amour et même moi, j’ai su aimer… S’il est un sujet sur lequel je suis maladroit, c’est bien celui-ci. Tu le sais, je ne parle pas d’amour, je le conchie. Sauf aujourd’hui. Ignorant des choses de la vie, j’avais alors à peine passé l’âge d’être un puceau boutonneux, quand me sont tombés dans les bras, le bonheur et celle qui l’enfanta. Unique, belle, aimante, elle avait des cheveux blond clair, lumineux, des yeux d’océans où pour tout ce que je possédais j’aurais été marin. Elle avait le charme insaisissable d’une tendre timidité et malgré cela un esprit piquant et fin, qui ne manquait aucunement d’intelligence et de répartie. Elle avait surtout, un air de liberté qui plus d’une fois nous a ébouriffé les cheveux, aux quatre coins du monde. Je me souviens d’un soir d’été, sur le bord d’un chemin à la fin d’une belle promenade, où son sourire se perdait dans ses fins cheveux d’or mêlés des derniers rayons du soleil Argentin. Tu es, petite fleur, ce que j’ai jamais connu de plus semblable, et à l’instant précis où tu posa ton regards sur moi, j’aurais pu mourir. J’aurais peut-être dû, car l’oubli que je recherchais était la dernière chose que tu pouvais m’offrir : tu es le souvenir de ce qui fut, et qui ne sera plus. Revenir sur les circonstances d’un tel drame n’est pas à l’ordre du jour. Je ne saurais l’écrire. J’ai essayé, pour libérer ma haine, mais je ne suis allé que de rature en "rature". Incapable d’exprimer mon mal, je me suis noyé dans les pires atrocités pour l’oublier. J’ai voulu prouver qu’on pouvait souffrir plus que moi, et y suis arrivé. J’ai voulu voir en pleine face toute la douleur du monde, et m’en réjouir. J’ai voulu briser tout ce qui m’entourait, et m’en réjouir. Mais toutes les réjouissances n’ont jamais eu le gout que j’ai senti auparavant. J’ai erré dans mon propre cerveau, l’ai détruit lui aussi. Quelques mains aidantes se sont tendues. Je les ai attrapées, mais aucune ne m’a vraiment extraite de l’huile visqueuse dans laquelle je m’étais depuis longtemps enfoncé. Depuis, sur mon chemin je ne sème que le mal et la destruction, pour me convaincre que ce qu’il y a devant est mieux que ce qui est derrière. Tu es, petite fleurs, une tristesse de plus dont se nourri ma folie. Vas t’en, avant qu’il ne soit trop tard, vas-t-en offrir tes pétales à d’autres qui sauront les sentir, vas-t-en planter tes épines dans ceux qui en sentiront la douleur. Car pour moi, petite fleur, tu es en retard, mon cœur est déjà parti. Regarde dans le ciel l’étoile qui brille au fond, c’est lui… Quand tu la verras, dis-toi que tu as été mon plus beau et mon plus douloureux remède. J’ai failli t’aimer, et pour cela, ai renoncé à te détruire. Fuis, avant que le pendu ne nous voit. Adieu.
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D'un clic ou d'une claque
Loopy a commenté un(e) billet du blog de Jedino dans Blog de Jedino le bouleau
J'aime le thème (et ça ce n'est pas un scoop), et j'aime ton travail dessus. Mais ne penses tu pas que même un mort passe par différents états et que, qu'il le veuille ou non, sa pourriture est pour d'autres de douces confiserie ? Ton texte me fait penser au "Mort Joyeux" de Baudelaire... -
Ce temps est si loin. Où les mondes baignaient de choses étranges. Autant de créatures et d’inconnues imaginaires, produits des rêves tissés par nos yeux d'enfants. Nous foulions les grandes étendues sauvages, nous les partagions de vallées en montagnes. Les plus petits espaces se transformaient en immenses contrées, verdoyantes souvent, enneigées parfois. Puis quand les fabriquer ne suffisaient plus nous sautions à en perdre les altitudes au fond de ces images. Et cette chaise, qui était un dragon, et cette table, qui était une maison, en sont aujourd'hui les ultimes témoins. Affreusement pentu ce couloir n’avait d’horizontale qu’une réalité qui ne nous touchait guère. Nous descendions ce ravin vers les trésors que les pirates enterrèrent près de la porte. Nous traversions les marécages dangereux d’une tonnelle sans verrières. Nous éborgnions des cyclopes, et campions dans une forêt sombre. Enfoncés dans la noirceur des grottes, sous l'évier, se cachaient nos trophés de chasse et nos trésors durement volés. Puis, en un pas de géant, les sept lieux parcourus nous menaient dans la clairière isolée, respirant le bonheur d’une chambre. Les mondes habitées d’âmes solitaires et errantes du grenier nous effrayaient, tu m’y attrapais la main, et dans cette confiance commune, laissais évaporer un peu de nos craintes. Et cette chaise qui était un dragon, et cette table, qui était une maison, ont pudiquement cessés de compter ces souvenirs. Je voudrais m’envoler encore vers ces pays abandonnés. Avec toi, recommencer nos voyages sans fin. Découvrir encore des elfes au fond des bois endormis d’un salon. Sous une pluie de rires, encore t’emmener vers de ces quêtes d’enfants, où les bonbons étaient de l’or, et quelques plastiques, de précieux diamants. Partir si loin, pour ne jamais revenir. Tendre un espoir vers les lendemains qui n’existent que les heures passant, et rêver, doucement, d’un futur qui nous échappe. Reprendre ta main, pour voir s’envoler mes peurs, et sourire aux sombres destinées, rassurer d’une douceur sans faille. Effleurer ta lèvre d’un regard tendre, et danser sans mouvement dans une joie qui toi seule peut comprendre. Rire au nez des monstres sur une balançoire. Faire de ces souvenirs le matelas de notre vie. Mais tu as tout oublié. Et, seul au fond d’un grenier, j'ai peur de combattre le sérieux des adultes, ces monstres qui t’ont fait grandir, ces monstres qui transformèrent notre maison en table et notre dragon en chaise. Je voudrais encore porter sur ton front, la couronne charmante de l’univers que nous avions construit, le faire revivre, par ta magie, d’entre les morts pour s’y blottir, quand il fait froid, quand les temps sont durs, ou quand nous le voulons. Ma reine, pour que les contes existent, il faut des enfants pour les faire naître, de l'insouscience pour les arroser, de la folie pour les rendre plus beau. Il faut cette chaise qui est un dragon et cette table qui est une maison. Peut être un jour, te souviendras tu. Au détour d’une musique, d’une histoire ou d’une route parsemée de lilas. Peut être te rappelleras tu tout ce que nous vécûmes, d’une seule âme. Peut être viendras tu à la mémoire de nos esprits complices qui s’aimaient à tout rompre. Peut être te souviendras tu que les aventures perdurent encore dans ces mondes qui n'ont de limites que celles qu'on leur impose. Peut être referas tu le voyage d’une exploratrice pour faire une exception à la réalité. Ce jour là, rejoins moi dans ce monde, suis la route que tu souhaites, et tu me trouveras et enfin cette chaise, sera un dragon, et enfin cette table sera une maison. Je t’accueillerai d’une fleur violette, le sourire aux lèvres, et t’embrasserai. Je te donnerai la main pour effacer tes peurs, et nous irons nous venger des infâmes ennemis adultes, en leur lançant à la figure, d’un geste moqueur, et d'un rire bruyant, une maison, un dragon, et la folie heureuse qui nous lie encore...
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T'as pas tort...
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Et toi tu captes bien vite les références dis donc :D
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Disons que je ne pense pas la méthode adapté si tu voulais faire réfléchir plutôt qu'intervenir. Ceci dit, je pense en effet qu'il y a un réel paradoxe dans notre société, une fracture ouverte entre le mode fonctionnement de la société et les opinions des individus qui la composent. Je veux dire que nous sommes tous d'accord pour laisser une place importante à nos anciens, le problème est que c'est concrètement complexe, car cela revient à fonctionner à contre courant par rapport à ce que nous demande la société. Je pense qu'il y a là un signe que la société est malade, mais ce n'est pas le seul. La place du chômeur, la place du handicap, la place des défavorisés, la place des activités non lucratives sont pour moi la meme question.
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J'avoue avoir tenté de provoquer une réation un plus étayée, mais en vain. Je n'ai pas fait de provocation de bas étage. J'ai estimé que ton intervention était inutile en ce qui concerne ce que j'ai dit, car non argumentée. Mais je me trompe peut être, auquel cas je t'invite à me montrer en quoi. J'ai aussi estimé que la critique était pauvre, car la réponse à la seule question posée était déjà existante dans le propos qui se voulait être critiqué. Mais je me trompe peut être et c'est alors avec plaisir que je l'admettrais si tu me me montres en quoi. Enfin, j'ai estimé que ta dernière intervention était une provocation car elle ignorait totatlement l'appel fait à un peu plus d'argument et se focalise sur quelque chose qui n'a aucun rapport avec quelque sujet que ce soit sinon toi même et ton "âge avancé". J'aurais voulu croire que j'ai été mal compris et que je devrais reformuler mon propos, mais tu ne m'as donné aucune raison de bien vouloir faire un nouvel effort. Mais peut être suis je effectivement paranoïaque, il faudrait le faire confirmer par des avis objectifs extérieurs. Si quelqu'un veut bien se donner la peine ? Enfin, si, je suis désolé. Désolé de voir qu'à ton âge avancé, on en est encore au coup de rateau dans le bac à sable... mais je me trompe peut être...
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Oui je le peux. Sauf que je ne me laisse pas prendre à la provocation, désolé.