C’était une journée de septembre, qui sentait l’été.
Des âmes éteintes, mues par d’invisibles ficelles
Coulaient vers leurs cercueils de rues en ruelles.
Dans le tumulte fluvial de ces vies, j’errais…
Le soleil, résigné, inondait la ville bouillonnante
Des ultimes instants à s’affairer dans la foule bruyante.
Seul comme tous, les yeux rivés sur le sol,
La musique guidant mes jambes ballantes,
La main moite, le regard fuyant, la tête molle
J’esquivais les « non-présences » environnantes
Quand tu sortis. Légère, souriante, fière et heureuse.
Dégageant cette espèce d’aura métaphysique
Dont les poètes s’amusent, tu semblais Amoureuse
Tu piétinais en une seconde des jours pathétiques,
Terrassais d’un regard l’amorphe des heures.
Quelle maladie étrange. Mes entrailles tremblent encore.
Cette nuit là fut bavarde à m’offrir une Petite Mort
Vibrante de ton souvenir. Le temps s’était accroché
A la toile de ta beauté sobre et sincère. Il y est resté.
Alors j’écris une lettre, que jamais tu ne liras
Je préfère le secret. Si c’est à d’autres que moi
Que tu réserves ta magie, laisses moi les chimères
Ignore que chaque soir, je commet l’impair
De perdre mes yeux dans ta robe volage
Et dérobe la joie à tes charmes de passage
Secrètement, X.
1 Commentaire
Commentaires recommandés