Gouderien

Personne ne prévoyait la dissolution. Et pourtant... Ce type est imprévisible, c'est ce qui fait une partie de son charme c'est ce qui le rend tellement exaspérant.

Pas besoin de leur interdire. C'est ce que les historiens du costume appellent "le grand renoncement", qui date du début du XIXe siècle, quand la mode britannique pour les hommes : veste sombre, parfois gilet, cravate, pantalon assorti, a conquis le monde. Auparavant la mode masculine était beaucoup plus bariolée. On a laissé aux femmes le droit de se vêtir comme elles le voulaient, tandis que les hommes s'habillaient "sérieux" : c'était le début de la révolution industrielle, on n'était pas là pour rigoler. Malgré les efforts de certains couturiers pour renouveler la mode masculine, il semble que ces habitudes vestimentaires, maintenant vieilles de deux siècles, aient la peau dure. Le plus grand changement pour les hommes a été le succès du jeans, mais au fond ça n'a rien changé, ça a même renforcé l'uniformisation du costume masculin. Après on peut essayer de faire porter aux hommes des jupes, des collants, des robes, des toges et tout ce qu'on peut imaginer, mais ça reste des tentatives insignifiantes.

Je m'excuse pour ce titre que certains trouveront provocateur - mon intention n'est pourtant pas de provoquer, mais de poser une vraie question, que je ne me serais jamais posée il y a encore quelques semaines. Quand il est apparu dans la vie politique française sous le mandat de François Hollande - d'abord comme conseiller puis comme ministre des Finances -, Macron était largement un inconnu. Ce qu'on savait à son sujet tenait en peu de mots : il avait derrière lui une carrière de banquier d'affaires, et était marié à une femme qui aurait pu être sa mère - ce qui n'est pas interdit mais reste tout de même inhabituel, surtout dans les milieux politiques. Il était apparemment de gauche, puisqu'il appartenait à un gouvernement théoriquement de gauche, mais on n'allait pas tarder à se rendre compte que les choses étaient moins simples que ça. Dès qu'il déclara sa candidature aux présidentielles de 2017 et fonda le mouvement "En Marche", il se proclama "ni de droite ni de gauche". C'était le début du fameux "et en même temps'. Dès qu'il fut élu, on se rendit compte que c'était largement une fumisterie, et qu'il était tout à fait de droite et néo-libéral, sauf au moment des élections où il se rappelait au bon souvenir de la gauche. Peu à peu, on a découvert qui était le vrai Macron : capable d'autoritarisme, retors voire fourbe, matamore en politique internationale. Il peut éventuellement "oublier" quelque temps ses convictions néo-libérales - on l'a vu au moment du Covid et du confinement - mais c'est pour y revenir aussitôt dès que les choses vont mieux. Enfin, il est beaucoup moins compétent en économie que ce qu'il croit lui-même. Il a voulu renouveler la politique française, mais c'est surtout un destructeur, qui s'est fait plaisir sadique de fractionner les partis de gouvernement de droite et de gauche en y puisant ses ministres, laissant un boulevard aux extrêmes. Mais après cette dissolution insensée, dont le premier résultat est d'avoir reconstitué contre lui l'union de la gauche, ce qu'on aurait jugé impensable il y a encore quelques semaines, il faut bien se poser la question : et s'il était juste idiot? En cette année 2024, il a accumulé les boulettes et les erreurs, par sa gestion calamiteuse de la réforme des retraites, par ses déclarations va-t-en-guerre à propos de l'Ukraine, par ses projets de réformes impopulaires (comme celle du chômage) qu'il multiplie avec une sorte de plaisir masochiste, comme s'il tenait à tout prix à monter les électeurs contre lui. On a vu le résultat le 9 juin. Rien ne laisse à penser que le résultat des prochaines législatives sera différent. Mais je ne suis pas de ceux qui pensent que le Rassemblement national va obtenir la majorité absolue. J'estime qu'on se dirige plutôt vers une Assemblée où il sera impossible de dégager une majorité : 220 à 240 députés pour le RN, 170 pour la gauche, 50 pour la droite classique, le reste pour la macronie, quelque chose comme ça*. Macron n'aimait pas l'Assemblée issue des élections de 2022? Il va se retrouver avec la même, mais en largement pire. Une seule solution : la démission, puisqu'il ne pourra pas dissoudre avant un an. A mon avis on aura des élections présidentielles avant la fin de l'année. Voilà en tout cas les pires conditions possible pour préparer les prochains Jeux olympiques, mais ça notre Jupiter de pacotille n'y a visiblement pas pensé, dans sa soif de revanche contre les partis qui ont osé s'opposer à lui le 9 juin. * Prévisions au doigt mouillé, j'en conviens. L'hypothèse d'une gauche atteignant un score tellement élevé que Macron soit forcé de gouverner avec elle n'est pas inimaginable, même si je n'y crois pas trop. Et à mon avis ça ne durerait pas longtemps.

Hollande candidat? Pour le droite, je suppose? Il y a des gens qui ont vraiment tous les culots.

Oui mais les femmes ont le droit de tout porter, c'est la différence.

Avec les mathématiques, certains veulent nous faire croire que nous vivons dans une simulation - ce qui est parfaitement stupide. Alors méfiance.

Apparue au moment de la vague yé-yé, Françoise Hardy se distingua pourtant rapidement de ses petits camarades brailleurs par son intelligence, son élégance et la subtilité de ses textes. Elle est devenue une immense star, et même une icône, surtout en Angleterre. Sa célébrité a été renforcée par son histoire d'amour avec Jacques Dutronc - une histoire qui ne fut pourtant pas facile tous les jours. Elle en fut récompensée par la naissance de son fils Thomas, dont elle disait qu'il était la plus belle chose qui lui soit arrivée. Elle était passionnée d'astrologie, au point d'en faire un second métier. Hélas pour elle, le dernier quart de sa vie fut un long chemin de croix marqué par la maladie. RIP. Elle a laissé des souvenirs intéressants : "Le Désespoir des singes et autres bagatelles."

Tout à fait. En pire...

Et tu votes pour LFI?

Et quoi encore?

Mais non.

Je compte plus sur le bon sens et la logique que sur les maths pour répondre à ce genre de question.

Une grande dame, malade depuis longtemps. RIP. Prenant quelques jours de congé (sans mon ordinateur), j'en parlerai plus longuement à mon retour.

Je n'écoute jamais cette radio, et c'est pas cette affaire qui me donnera envie de l'écouter.

Fini de regarder cette série (c'est court, seulement 6 épisodes). Un vrai plaisir. Daniel Brühl n'a pas tout à fait la tête du personnage, mais il s'en sort très bien. On pourrait appeler ça "Mode, sexe et volupté". Enfin pour le sexe on repassera, car Karl Lagerfeld, qui est totalement dans le contrôle ("Je suis auto-fasciste", avait-il déclaré un jour dans une interview) ne s'autorise ni drogue, ni alcool, ni galipettes - et il porte un corset pour faire croire qu'il a encore sa taille de jeune homme. Il est pourtant amoureux (?) d'un dandy dépravé et passablement insignifiant*, Jacques de Bascher. Une passion apparemment purement platonique, qui manque avoir de lourdes conséquences sur sa carrière, car Jacques est aussi l'amant d'Yves Saint-Laurent, ce qui entraîne de violentes réactions de la part de Pierre Bergé (Alex Lutz est excellent dans le rôle). La série s'achève au moment où Karl, qui n'est pas encore "Kaiser Karl", reçoit de la maison Chanel la proposition de devenir son directeur artistique, ce qui va définitivement propulser sa carrière vers les sommets. * Le personnage de Jacques (qui mourra du sida en 1989) est montré sous un jour assez négatif, mais il faut dire aussi que ses relations avec Karl sont plutôt compliquées. Le couturier l'entretient mais ne couche pas avec lui, et semble le considérer plus comme un animal de compagnie que comme un amant. Il l'encourage à faire quelque chose de sa vie, mais le jour où Jacques tente de réaliser un film, il le trouve nul.

J'ai le souvenir de Juppé "droit dans ses bottes" pendant les grèves de décembre 95, comme un adjudant abruti. Et Chirac avait fait sa campagne sur la "fracture sociale"! Comment prendre les électeurs pour des c... Mais on a bien rigolé quand Chirac a dissous l'Assemblée en 97. Macron n'a pas retenu la leçon, à priori!

L'"humoriste" Guillaume Meurice licencié. Bien fait.

Le "Canard enchaîné" n'a fait que son boulot. Quand on joue les père-la-rigueur, ça fait mauvais effet de se faire prendre la main dans le pot de confiture.

Le roi des faux-culs. Le genre d'homme de droite qui était fait pour être dans un parti de gauche. Depuis qu'il a été un calamiteux Premier ministre de Chirac en 95, je ne peux pas le sentir. Maintenant il exerce ses talents douteux au Conseil constitutionnel.

Oui mais Reconquête c'est un groupuscule. Et il ne serait pas très étonnant que Marion rejoigne le giron familial. Tandis que les Républicains, anciennement UMP, RPR, UNR et j'en passe, ça a été longtemps le premier parti de France. Leur désintégration constitue donc un séisme. C'est bien sûr la faute à Macron, mais n'oublions pas l'écrasante responsabilité de François Fillon, et aussi d'Alain Juppé ("le pire d'entre nous", disait - à peu près - Chirac).

Des fois je me demande. Pour Macron, j'ai déjà dit tout le mal que j'en pensais depuis longtemps (depuis 2016 exactement, et à l'époque c'était plus de l'intuition qu'autre chose). Mais cette année il bat ses propres records, avec l'interminable comédie de la réforme des retraites, ses propos va-t-en-guerre contre la Russie, et maintenant cette incroyable et suicidaire dissolution. Mais on dirait bien que les Républicains ont décidé de le surpasser dans le ridicule... Comme on dit, le dernier à partir éteindra la lumière.

Macron est Macron. C'est tout dire.

Eric Ciotti annonce que le LR va s'allier avec le RN! Mais tout le monde n'est pas d'accord au sein des Républicains. Va-t-on assister à l'éclatement de la droite classique? Xavier Bertrand, digne représentant de la droite molle, est opposé à ce rapprochement. J'avais cru comprendre qu'il ne faisait plus partie de LR... Darmanin, dont je ne savais pas que les affaires de LR l'intéressaient encore, parle d'un "Munich". Et quand il a trahi son parti pour rejoindre Macron, c'était quoi?

On dirait bien que le pseudo "front populaire" n'aura duré qu'une nuit... Le front populaire a du plomb dans l’aile, Glucksmann refuse toute alliance avec LFI (msn.com)

C'est du Macron pur jus : n'importe quoi.