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Jedino

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Tout ce qui a été posté par Jedino

  1. Jedino

    un jour = une histoire

    Assis, tranquille. La mélodie du monde fait écho. Ici, l'enfer de la ville est remplacé par l'écoulement de l'eau. Voilà une magnifique journée! Nul besoin d'un chapeau, si chapeau on a chez soi. La vie semble tellement plus facile loin de l'étau du travail! On y resterait bien un jour de trop. Mais, bientôt, il faudra s'en aller, revenir d'où nous sommes tombés. Je n'ai jamais connu une chute aussi agréable. Loin s'en faut! Les oiseaux grésillent l'air tendrement. On y trouverait une certaine harmonie, en ce milieu maternel et chaud. Vraiment, tout est faux en cet univers si beau.
  2. Jedino

    La philosophie c'est quoi ?

    The_Dalek, si tu vois BHL comme un philosophe, le fait que tu les vois comme des charlatans n'a rien de surprenant, du coup :smile2: Vraiment, non, quand j'apprends des mathématiques, le lien avec ce qui existe n'est pas difficile à faire : il n'est pas. Si on joue sur les choses, les mathématiques, c'est bien plus délirant que la philosophie, vu qu'elle se fonde sur un truc purement abstrait et inexistant, à savoir notre raisonnement (et je peux te dire que moi, ça marche pas bien). Quand tu es en cours de philosophie, tu apprends des évidences, des explications possibles, de la réalité. Un peu comme la physique ou la chimie, si ce n'est que la vérité n'est pas toujours (et même rarement) connue. Et puis, je crois que la philosophie fait à l'inverse de ce que font les autres. En cours, en tous les cas, vu qu'on apporte plutôt un problème qu'une réponse. D'où l'idée qu'il faut réfléchir, en philosophie, vu que la réponse, c'est à nous de l'apporter, et non pas simplement de l'accepter. Bien sûr, il y a les grands courants de pensée qui aident à cela pour former le raisonnement, ce qui fait qu'à la fin d'une dissertation, le sentiment d'avoir raisonné peut être mitigé. Mais, ça reste un raisonnement. Ensuite, lui reprocher de ne faire qu'apprendre des idées, c'est gros, vu qu'en mathématiques, en physique, etc.. On ne raisonne jamais de soi-même, le niveau étant trop faible (on m'a d'ailleurs reproché ça à raison pas plus tard que jeudi). Donc, en cela, on réfléchir de soi-même bien plus en philosophie qu'ailleurs, puisque le but, dans l'idéal, est de dépasser ce que l'on dit avec les références pour répondre. Mais tout cela reste très scolaire. Et, les philosophes, les "vrais", ne sont pas des cinglés finis. Ils ne sont, cinglés, mais ils le sont à raison, et avec raison. Ils répondent à des questions qui sont d'un tout autre ordre que celles de la physique,de la biologie, c'est-à-dire non expérimentale, au sens étroit du terme ( le cogito ergo sum n'est-il pas, au fond, une expérience de pensée sur la pensée humaine?). De même, les débats métaphysiques, l'inconscient, etc... ne sont pas du domaine des sciences dites exactes. N'oublions pas que la psychologie découle directement de la pensée de philosophes. Que les philosophes ont joué un rôle dans l'Histoire de la pensée parce qu'ils l'inventent, ou plutôt, la renouvellent. D'où Rousseau, Montesquieu, ... Et, enfin, ils ont ce magnifique rôle de nous ébranler dans nos certitudes, pour nous amener à nous poser, à notre tour, ces questions. Bref, je m'égare et m'étale, là :D
  3. Jedino

    La philosophie c'est quoi ?

    Autrement dit, pour toi, elle ne sert pas à grand chose, si ce n'est rien, quoi! :D Ce qui n'est pas tout à fait faux, et ce qui n'est pas tout à fait vrai non plus. Mais, on t'a déjà très bien expliqué ce que c'était plus haut. Et, pourrais-tu me dire ce que tu entends par "délires d'intellos"? Parce que dans l'idée, moi, les formules à cinquante chiffres et deux lettres en mathématiques, je ne vois pas ça comme de la philosophie, et je ne vois pas ça comme potentiellement accessible à la masse non intello apparente du monde, tu vois? Bref, je ne vois pas pourquoi ce serait propre à la philosophie, quoi!
  4. Je lis, tout doucement, certes, ça :
  5. Jedino

    un jour = une histoire

    En tout cas, ce que tu fais est agréable à lire. Au plaisir de te revoir :)
  6. C'est un peu long pour une lecture du matin, je n'ai pas trop le temps. Je repasserai, désolé
  7. Jedino

    un jour = une histoire

    J'ai entendu hier la citation d'un homme dont je ne sais rien du tout et qui disait, apparemment, que "la douleur est la coquille de l'entendement". A bien y réfléchir, ce n'est pas tout à fait faux. Ne dit-on pas que la douleur permet de se sentir exister? La douleur ne nous apprend-elle pas ce qu'est la souffrance, et donc, l'empathie? Cela paraît assez logique : comment pourrions-nous comprendre ce que nous ne connaissons pas? Cela reviendrait à dire de faire ceci ou cela parce que c'est ainsi. Mais, ce qui est ainsi n'est pour un homme que s'il le sent comme tel. Rien ne peut se faire sans le sentiment d'en saisir l'essence et le sens à la fois, un peu comme si cela nous appartenait réellement, ou comme si cela était une partie de nous. Non, vraiment, je ne pense pas qu'il soit bon de se jouer des maux, même si, et cela semble idiot à dire, ils font mal. Un coeur meurtri, c'est un autre coeur qui ne le sera pas. S'il est raisonnable, puisqu'un coeur souffrant peut être un coeur fou. Seulement, le problème est, du coup, très différent. D'ailleurs, le plus curieux est cette fuite de la douleur. C'est un peu notre quête dans la vie. Que c'en soient des petites ou des grandes, qu'importe! L'essentiel consiste à les contourner au mieux. Je n'invente rien, ma foi, en disant que nous ne cherchons pas tant à être heureux qu'à être le moins malheureux possible. Au fond, c'est déjà beaucoup. Et à la fois rien, quand on sait que ce n'est pas tout, et de très loin. D'où l'idée de se contenter de ce que l'on a. D'accepter ce qui nous vient. N'empêche qu'à mon avis, c'est un tort. Se soumettre à la vie... Non. La combattre. Voilà le truc. Pas physiquement, avec la violence et la guerre, mais subtilement, avec toute la force d'esprit et l'indifférence d'un génie. Les buts fixés pouvant être, oui, une fuite ou un rêve. Quoi que partir n'est pas toujours la meilleure des solutions. Elle reste cependant la plus belle.
  8. Jedino

    Houpla!

    Oh, c'est gentil. Et, effectivement. Ma foi, je m'y suis risqué. Je ne sais pas vraiment ce que cela peut valoir. Puis, pas de soucis. C'est sympa' d'être passée, et de souhaiter repasser :)
  9. Ma foi, ce n'était pas grand chose! Si déjà je le lis, autant l'indiquer. Ca fait vivre un peu l'univers des blogs, généralement moins lus, et donc moins vivants.

    Puis, bonne fin de journée!

  10. Jedino

    Chapitre 43 : Mizuiro vs Toshiro

    Courage l'ami, courage! Je vois que tu n'abandonnes pas!
  11. Tout le monde peut écrire comme ça, à vrai dire. Question d'habitude.

    Et bonne journée, pour le coup!

  12. Pourquoi ça? Tu l'es peut-être plus prêt que je ne le suis moi.

    Tu sais, je suis assez, comment dire, particulier? Cinglé? Etrange? Pour me dire que mes personnages sont à ce point indépendants que je ne sais pas moi-même ce qu'ils sont ou vivent. Autrement dit, je ne le connais pas mieux que toi, même si c'est moi qui lui ai donné vie ici.

    Sur ce, bonne soirée :)

  13. Jedino

    un jour = une histoire

    Jouer avec les mots c'est se jouer des maux. Rien n'est véritablement suffisant, ni tout à fait nécessaire. Tout se perd et peu se transforme. Nous ne sommes pas matière, sinon dans la forme. Mais que faire contre ce qui fait notre coeur? A trop attendre nos pleurs, notre esprit se déforme. Oh non, il ne se tort pas comme se tordrait une chose élastique. Il n'est pas difforme sous l'effet de la chaleur, car il faut davantage un coup de couteau qu'une pression en toute heure. Vous savez, ce petit truc dans notre tête, ou dans notre corps, ou ailleurs, je l'ignore, n'a pas les coudes fébriles et la vie pour sort. Il est un jour, se meut le lendemain, et meurt indubitablement ensuite. Il n'y a, bien sûr, aucune norme, en cela que le temps d'un seul peut être celui de deux. De même que sa mortalité est si incertaine que l'admettre serait s'éloigner du vrai. Néanmoins, la vérité a cela de particulier qu'elle est à la fois tout, et ce qu'il est bon d'oublier. Avoir raison est pure déraison. Quoi que, de toute façon, les maillons de la réalité nous sont si intimement proches que les déceler tient de ce qu'on appellerait un don, parce qu'il n'y a rien de plus difficile que de se défaire de ses perceptions, sinon peut-être nos jugements. Voilà pourquoi il est bon d'être dément : jamais on ne ment vraiment, et jamais on ne sent normalement. La vérité n'est-elle pas là où il y a originalité? Non, en effet. N'empêche qu'un esprit en forme, et j'entends ici à la fois sain et en capacité, est incapable de penser ce qui, pourtant, saute aux yeux d'un autre plein de folie, ou disons plutôt, de créativité.
  14. Non mais oui, on est d'accord! Je ne reproche pas d'avoir interprété, hein! C'est normal. C'est même mieux.

    Oh, les secrets n'en sont pas. J'ai rien à cacher ici. Je songeais simplement à un homme qui venait de tuer une autre personne, et qui se regardait dans le miroir. Ce qui peut, ou non, changer la vision de la chose.

  15. Disons que mon intention était ailleurs. Je pensais plutôt à une situation bien précise au moment de l'écrire. Mais, pourquoi s'en inquiéter?

  16. Oh, pardon, j'avais mal saisi la chose. Puis, après réflexion, comme on me parle d'un mort (tu es la deuxième personne à m'en parler, donc), ou d'un comme mort, finalement, le mot zombie n'est pas forcément mal choisi.

    Bonne soirée, oui :)

  17. Et pourquoi j'arrive à philosopher parfois avec lemme et quelques autres dont je n'ai plus le nom alors? Et d'abord, j'suis pas fou. :sleep:
  18. Les rares fois où j'ai essayé de poser un pseudo débat philosophique un peu cohérent, je me suis fait huer comme vache qui pue. Et pourtant, je ne suis pas une femelle
  19. Jedino

    un jour = une histoire

    En effet, elle manque. Ce sentiment qui t'envahit, Celui-là qui perce ta vie, Jamais vraiment il ne t'oublie. Il te bouffe doucement l'âme, Ronge ce que parfois tu clames, Jusqu'à prendre ton seul sésame. Debout, tu t'en vas en rampant, Tu marches vers ce champ d'argent Où les morts prennent le vivant. J'ai aperçu un soir ce beau monsieur Qui descendait tout droit du haut des cieux. Sa mine était défaite, il était vieux, Et dans son regard, je n'y trouvais d'yeux. Pourtant, je me sentais comme percé, Dénudé face à son air déplacé Empli d'une sorte de vérité. Je fuyais vers ma seule lâcheté. J'en cherchais, malheureux, son consciencieux, Mais n'y trouvait bien que le sentencieux. Son ton paraissait des plus pernicieux : Je souffrais ainsi de voir ce monsieur.
  20. Penser à quelqu'un c'est un peu faire son mal en désirant un bien, c'est songer à ce que tu pourrais connaître si tu te levais utilement ce matin. Mais, il faut bien l'admettre, ce n'est pas facile de se réveiller et de se dire qu'aujourd'hui, on va être autre chose que rien. Ca demande une certaine réaction à l'inaction. Donc c'est fatiguant. Et, ce qui est fatiguant est chiant. Voilà un principe psychico-physique inéluctable, non? Vraiment, réfléchir, c'est un truc génial, dans le fond. Tu as l'impression de refaire le monde alors que tu ne sais pas même faire ta vie. Ca te donne le sentiment de ne pas être un raté quand tu n'es que bon à rien. Oui, j'insiste sur ce terme. Sincèrement, je trouve assez pitoyable ce besoin de se sentir grand et puissant par la pensée qui veut que la pensée est chose immense. Une sorte de compensation de notre petite situation. Non parce qu'en vérité, nous sommes à ce point doués que nous n'arrivons pas même à contrôler le peu que nous ayons. Voilà la grandeur de l'homme. Je me sens presque intelligent à écrire ces bêtises. L'impression de dire du sensé donne une telle satisfaction qu'on se rend à peine compte de son côté dérisoire. Je ferais mieux d'être bouffé. Ou ridiculisé. Ou ignoré. Quoi que ça, on sache le faire. Divinement bien, même. L'idéal, c'est finalement de finir fini, inutile et brisé. La valeur d'une vie n'apparaît qu'au moment où elle n'en a plus. Effectivement, je suis en train de raconter qu'un suicidaire connaît mieux la vie qu'un idiot heureux. Et, en effet, je ne comprends pas comment on peut en douter. Un type qui s'amuse avec le bonheur est à côté de la plaque, pour moi. Non pas qu'il ait tort d'être égoïste. Il est comme ça. Juste qu'il a tort de ne pas vouloir le partager avec les autres. Oui, je me contredis. Et, oui, c'est logique. Il faut juste le transposer dans deux cerveaux fondamentalement différents. L'un idiot, l'autre très con. Ce qui m'embête, c'est que je ne parviens plus à écrire des histoires. Donc, je me répète à côté. Je décris les mêmes idées en changeant les mots. Remarque, ça compense un peu la part importante de blanc sur la page. Remarque aussi, il y a toujours plus de blanc que de noir. Je n'aimerais pas spéculer sur ce que ça peut signifier, mais je dirais que l'écriture a cela d'insignifiant qu'elle ne sait pas même combler à moitié le vide. Le plus drôle, c'est que ce vide, on le demande : il nous fait du bien. Le poids du noir est trop important. Pourtant, le noir, c'est l'absence de couleur. Mon dieu, c'est paradoxal! Je n'ai pas envie de le déchiffrer. Mais apparemment, l'absence nous porte facilement sur le coeur. Pour des êtres vides, nous sommes sacrément remplis. Dommage que ce qu'on y met soit tellement vide.
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