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Tout ce qui a été posté par Jedino
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Je ne faisais que reprendre l'exemple de Dompteur de mots. Je ne connais pas cette personne.
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Tiens, tu tombes bien, toi. Tu peux m'expliquer le problème qu'ils ont tous ? J'ai l'impression d'avoir agressé un type et de me faire lyncher pour l'avoir caché.
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Je me suis mal exprimé. Pour vivre, ils ont besoin l'un de l'autre. Le corps est un organisme, rien n'est inutile là-dedans. Mais effectivement, chacun est en mesure de "survivre" quelques temps sans l'autre. On parle là d'un temps très bref. Le coeur est peut-être l'organe le moins dépendant du cerveau, notamment parce qu'il aurait lui-même des cellules nerveuses. Non, le corps humain ne peut se passer de conscience. Comment fait-il pour se nourrir, sinon ?
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Je ne fais pas l'amalgame entre conscience et âme. Donc pour ta première question, clairement non. La conscience a besoin du corps. Tu peux très bien imaginer que le coeur puisse battre tout seul ou le cerveau survivre seul, mais ce n'est pas le cas : ils ne sont pas dépendants, ils sont interdépendants entre eux. Pour ce qui en suit, comme je te l'ai dit, tu es libre de le penser comme tu l'entends, mais je ne le penserai pas. Pour tes expériences de "near death", je te dirais que toutes les personnes qui connaissent une expérience de dépersonnalisation en connaissent une qui semblent assez similaire. C'est bien pour cela que nous sommes amenés à le nommer derrière un concept. Maintenant, qu'est-ce qui me prouve que ces expériences ne sont pas du même ordre que celui des hallucinations? Autrement dit, qu'ils sont réels parce qu'ils ont une forme de réalité pour le sujet, mais qu'ils ne le sont pas vraiment parce que ce n'est finalement qu'une chose imaginée. Il y a une différence entre avoir foi en quelque chose, et prouver qu'elle existe. Une expérience qui paraît commune ne suffit pas à prouver que cette chose existe et est réelle. Cela reviendrait à dire que parce que toutes les tomates que j'ai vu sont rondes, toutes les tomates sont rondes, et toutes ces tomates existent. Or, rien ne me prouve ni qu'elle existe, ni qu'elles existent toutes. Il faut pour cela en faire l'expérience, et ceci, de manière consciente. Je dirais même que tout le monde doit pouvoir la faire. Maintenant, ce qui est réel, ce qui ne l'est pas, c'est un débat qui existe et qui n'est pas clair car le terme de "la réalité" n'est en lui-même pas clair et pas juste. Et là-dessus, je te suis. Ma question n'était pas de savoir s'il y avait au-delà : je t'ai dit que je ne traitais pas de métaphysique puisque je n'aime pas spéculer sur ce que j'ignore totalement. Ma question était : est-ce que la vie est plus que cela ? En outre, la question que tu me poses peut supposer qu'il existe aussi un en-deçà. Ce qui est à la fois vrai et faux : "la" réalité que nous connaissons et expérimentons n'est qu'une réalité parmi d'autres : le monde quantique en est une autre, le monde à l'échelle de l'univers, une toute autre. Quant à te dire si la vie a un au-delà, c'est-à-dire si après la vie, il existe autre chose, dans la mesure où je ne peux que ne pas le savoir, j'attendrai ma mort pour en savoir plus, ou non. Sans vouloir t'offenser, c'est faux puisque le soleil est différemment positionné selon que tu sois en France ou en Sibérie, et midi n'a pas du tout le même dans les deux endroits dans la mesure où les journées ne sont absolument pas les mêmes (Je dirais qu'il y a du progrès !)
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Avant toute chose, il faudra m'excuser si je réponds à côté (plus que d'habitude, quoi) ou semble répéter quelque chose. N'étant plus dans le sujet depuis pas mal de temps, il m'est sorti de la tête, et particulièrement concernant notre discussion au sein de celui-ci. Je te donnerais raison dans le premier paragraphe si tout ne se faisait que selon une seule variable que serait la beauté. Maintenant, tu touches juste dans le sens où le choix, comme en amour par exemple, te pousse à devoir départager les gens pour en trouver une. Mais tu sais aussi bien que ce "choix" n'est pas toujours celui que nous penserions faire : ce n'est pas toujours la plus belle, la plus capable des personnes, etc, mais c'est celle qui semble nous attirer le plus, pour des raisons qui nous échappent ou non. C'est là qu'entre à mes yeux le rôle du processus de nature organique dont tu parles. Seulement, tout cela n'implique pas de trier : tu peux estimer que toute personne est égale pour toi, d'égale intérêt, quand bien même elle l'est différemment, et tu peux être amené à choisir l'une d'elle sans avoir à hiérarchiser en terme de valeur tout ce beau monde. C'est d'autant plus facile à montrer que cela n'est justement pas dépendant de la raison : s'il trouve beau un autre corps, il le trouve beau parce qu'il est attiré par une/des choses chez celui-ci, et non parce que celui-ci l'est davantage que d'autres. Je me rends compte néanmoins que c'est ce que tu sembles exprimer dans la première phrase de ton deuxième paragraphe. Mais effectivement, là, comme ça à froid, je ne vois aucune autre issue, même si j'irais plus loin pour la deuxième solution puisque je ne séparerais pas le jugement de mon corps avec le mien. Je suis mon corps ou, plutôt, mon corps est moi. Tes propos concernant le jugement d'Hitler paraissent en apparence assez irréfutables. J'y vois un "défaut" : celui de confondre les faits avec le jugement fait de lui. Par extension, confondre ce qu'il est (un homme) avec mon jugement (un meurtrier). Penser ainsi peut, à terme (mais pas nécessairement, en tout cas personnellement), te mener à penser que Hitler n'était plus un homme, mais un meurtrier. Autrement dit, tu crées une séparation entre deux choses (qui a peut-être en effet du sens, je ne le nie pas), mais qui amène assez inévitablement à une division. Ce serait oublier que derrière ce nom, Hitler, se cache un homme, mais aussi d'autres hommes, certains fanatiques, certains "normaux", et tous étant amenés à commettre des actes horribles. Hitler n'est pas un meurtrier, c'est un homme qui a commis des meurtres. Je joue peut-être exagérément sur la nuance ici, mais j'ai l'impression que nous donnons des qualificatifs devenant des catégories trop souvent, allant jusqu'à penser qu'il existe des barrières. Si je disais que personne ne pouvait véritablement en juger, c'est, il me semble, non parce que nous sommes incapables, mais parce que nous en sommes trop capables. J'ai beau aimer l'idée du corps et ses processus, je ne vais pas jusqu'à tout justifier avec cela. Le jugement n'est absolument pas corporel. Le corps ne fait pas des choix, il choisit. Il ne s'embarrasse nullement de critères qui lui sont extérieurs. Là, nous sommes d'accord (j'ai presque envie de dire que ça mérite de se fêter). Tu donnes l'impression, peut-être à tort, de penser que considérer toutes les choses à même niveau empêche le choix. En cela, tu aurais raison puisque notre "raison" a besoin de critères pour départager un élément parmi de nombreux autres. Mais, le corps s'en passe très bien. Il n'a pas besoin de critères, et s'il en a, nous les ignorons de toute façon. Je peux très bien m'intéresser à tous les domaines scientifiques et me passionner pour l'une. Tu me répliqueras peut-être qu'en ce cas, je juge l'une meilleure que les autres. Je te dirai alors que je ne conçois pas l'intérêt pour une chose comme le gage de sa plus grande valeur d'un point de vue personnel. L'intérêt n'est justement pas un jugement. Je te suis parfaitement pour le premier paragraphe. Il me semble même avoir un jour ou l'autre écrit quelque chose de semblable à ce que tu exprimes dans la première de tes phrases. Quoi qu'avec le temps, j'ai presque tendance à penser que la haine est une forme d'amour. Va falloir excuser mon exemple, mais c'est je crois cela qui m'en a donné l'idée, de ça un moment : je parle là de la relation entre Batman et le Joker dans the Dark Knight. Le Joker dit, lors de son interrogatoire, que "Je ne veux pas te tuer ! Qu'est-ce que je ferais sans toi ?" à Batman, montrant par là que ce que Batman ressent envers lui, de la haine, n'est qu'une mauvaise compréhension de ce qu'il devrait comprendre, à savoir que l'un comme l'autre, ils ont besoin de l'autre. C'est ce que tu décris exactement avec NJ et votre inimitié, si je comprends bien : même si vous êtes en différends, durs entre vous, cette contradiction amène chacun de vous deux à aller plus loin et donc à en apprendre d'une quelconque façon sur un quelconque sujet. Bref, à grandir. De même, un oppresseur cherchera probablement à défendre sa liberté, mais il ne le pourra que face à quelqu'un ou quelque chose : un combat n'a de sens que s'il est fait contre quelqu'un. Tu as donc raison lorsque tu parles d'une proximité forte entre amour et haine : c'est une forme de relation, et comme toute relation, chaque personne a besoin de l'autre pour exister (je simplifie sans doute, mais nous rattachons souvent notre amour ou notre haine au "but" de notre existence, à ce qui lui permet d'avoir du sens). Globalement, il me semble, j'en arrive aux chrétiens. J'aurais tendance à penser et comprendre que le fait de tendre l'autre joue est un moyen de montrer à l'autre qu'il nous aime "mal", actuellement. Je ne pense pas (et je peux me tromper, je ne suis pas vraiment spécialiste de la question, là) du coup qu'ils cachent une haine derrière un amour, je dirais qu'ils font de la haine de l'amour. Autrement dit, tu ne hais pas NJ, et NJ ne te hais pas. Je dirais plutôt que vous vous aimez, et bien assez pour aller vous jeter dessus vos contradictions. Enfin, j'ai du mal à concevoir un quelconque dialogue dans une relation de haine véritable, c'est-à-dire de mésentente totale. A mon avis, vous avez dépassé ce stade-là si tu admets que tu as gagné à discuter ainsi avec cette personne. Ah mais si ta vie te convient, et si celle-ci ne martèle aucunement celle d'un autre, libre à toi. Soit. Si j'ai dit ça, je m'en excuse. J'ai parfois tendance à m'emporter, comme tu le sais. Il me semble pourtant que le but d'une démonstration est précisément d'exclure toute forme de jugement. Maintenant, là où tu n'as pas tort, c'est qu'une démonstration peut être faite pour tout et n'importe quoi dès lors que les axiomes, postulats, etc, ne sont pas communs. Ca questionne du coup la pertinence véritable d'une démonstration en philosophie. Ce n'est pas forcément inintéressant, mais je crois qu'en débat philosophique, nous sommes davantage amenés à déconstruire une démonstration adverse et à tenter de forger une démonstration sans faille personnelle. Le problème majeur restant que sans base commune, est-ce que cela a vraiment un intérêt réel ? Mais je me rends compte que c'est ce que tu dis par la suite, même si je ne te suis toujours pas sur ta conclusion qui voudrait faire du sentiment un jugement de valeur. Tant que tu restes sur la graduation en terme de valeur, tu restes dans la logique de l'amour et de la haine. Il n'y a qu'en dépassant cela, en comprenant comme tu la fais avec NJ, que l'intérêt se trouve partout, que sortiras de cette logique, aussi pascalienne puisse-t-elle être.
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Ah mais ta question est intéressante ! L'infini est-il vraiment plus vaste que le fini? :cool:
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Non, en effet, je suis un abruti fini qui ne comprend jamais rien à rien. Mais, juste histoire de rire un peu, je vais m'y ridiculiser un peu : Un trou noir ? Objet fascinant que celui-ci. En rien paradoxal avec les théories qui sont actuellement en vogue. Et, j'ai lu pas plus tard qu'en fin d'après-midi qu'une théorie venait d'être exposée sous le nom de "trou blanc" pour peut-être expliquer différents problèmes encore inexpliqués, à l'exemple de rayons cosmiques ayant une énergie très importante, mais aussi pour expliquer ce qu'il advient de ces objets cosmiques à leur fin. Etc. Je ne vois pas vraiment ce que tu veux interroger ici, la réalité est telle qu'elle est. Utiliser l'exemple du monde quantique aurait été peut-être plus adapté pour piéger quelqu'un sur ce qu'est la réalité. Le comateux n'a rien d'un fait inexplicable dans ma tête puisqu'il faut diviser le fonctionnement du corps de la conscience, qui en est une fonction particulière. Le corps peut fonctionner indépendamment de la conscience que nous avons de ce corps (c'est vrai du rêve, par exemple). Là encore, je ne vois pas le problème. Pour les quatre suivants, c'est question de croyance. Ce n'est pas à moi de juger de ce qui est vrai, ou non. J'ai mes convictions, qui ne sont absolument pas en accord avec tout ça, mais cela ne veut pas dire que j'ai raison, ou que j'ai tort. Mais pour te répondre, certains sont vus comme de la mythologie (le mythe étant par définition quelque chose qui n'a aucune réalité au sens où nous l'entendons, même si les Grecs croyaient en la réalité de leurs dieux), les autres sont religieux, ce qui pour moi ne fait pas grande différence. Je ne connaissais pas l'expression anglaise pour le dernier. En revanche, je n'irai pas sous-estimer l'imagination et sa puissance, et encore moins chez quelqu'un qui a foi en des choses qui me semblent de cette ordre. Mais, entre-nous, ces expériences ne me semblent pas plus irrationnelles et étonnantes que d'autres comme la dépersonnalisation ou la démultiplication de cette dite personnalité dans les TDI. Et si vous voulez un conseil, en toute amitié, pour votre question initiale, vous devriez vous demander : 1) Si le sens du mot "vie" a réellement le même sens lorsqu'il est utilisé une première fois ou une deuxième fois. 2) Si ce n'est pas une boutade, ou une provocation assez innocente. 3) Si le mot n'est justement pas opposable à des antagonismes (mot que vous semblez apprécier). 4) Si la vie se résume sincèrement à elle-même. 5) Si ce n'est pas peut-être une tautologie. 6) Et j'en passe et des meilleures. Je respecte votre éventuelle foi et votre capacité à croire, donc, en des choses qui me semblent parfaitement insensées, mais il faudra plus qu'un élan de provocation et de basse critique pour me convertir à toute cette métaphysique.
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A vous de me le dire. Et, ce n'est en rien une citation.
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C'est le Philosophe en moi qui parle, que veux-tu. Chaque mot que j'exprime est dès lors sublimé :blush:
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Raclure
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Bonsoir !
Va falloir me laisser du temps pour reprendre, je vois que tu viens de relancer notre discussion de mai.
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Parce que la testostérone, notamment, a pour effet de développer pas mal notre force musculaire. Mais, avec de l'entrainement, s'il n'en fait pas, tu peux plus ou moins compenser.
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La clef dans la serrure
Jedino a commenté un(e) billet du blog de Jedino dans Blog de Jedino le bouleau
Peut-être que tu aimeras, un jour ! -
Le cercle vicieux des pensées moribondes !
Jedino a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
Sur l'instinct de conservation, nous sommes tout à fait d'accord. Mais l'enfant a-t-il vraiment peur de la mort, ou a-t-il davantage peur de la figure du monstre ? Autrement dit, est-ce que sa peur est vraiment celle de la mort, ou non pas celle de "celui qui cherche à m'effrayer" ? Il manque une nuance : tu as deux issues à cette question. Celui qui fait cela "contre" quelque chose, et celui qui le fait "pour" quelque chose. Dans le premier cas, le retour peut être effectivement très, très douleureux. Dans le deuxième cas, c'est moins évident. Pour comprendre tout à fait, tu peux prendre la situation de notre Président (c'est sans aucun rapport, quoi que, mais ça donne une idée) : élire un Président pour lui n'est pas du tout semblable au fait d'élire un Président par votre contre son adversaire. Le premier cas n'est regretté que si la situation n'est pas à la hauteur, finalement, le deuxième nécessite réellement un exploit pour s'en sortir comme il faut, c’est-à-dire non déçu. Je pense justement tout le contraire. Quand tu réfléchis à comment nous hiérarchisons les choses dans la vie ordinaire, la douleur est un cran en-dessous de la mort. D'où les "il s'en est plutôt bien sorti" ou "il aurait pu mourir". Maintenant, tu as raison : plus que l'ignorance de ce qu'elle est, c'est peut-être la peur de souffrir encore ensuite qui peut être craint, d'où l'idée du Paradis, par exemple. Mais finalement, au départ, il y a une ignorance de ce qui vient ensuite. Tu peux craindre d'avoir mal, et c'est légitime. Mais quand tu meurs, je doute que ce soit cela que tu craignes. Après, je l'imagine peut-être mal, je ne sais pas, dans la mesure où je ne crains pas vraiment la douleur, ni la mort. Pratiquement immortelle n'est pas immortel. Je ne crois pas que l'immortalité soit possible (en tout cas, je l'ai pensé ainsi le jour de mon baccalauréat de mathématiques, et je n'ai jamais douté de cela). Hahaha. C'est clair dans ma tête, mais pas forcément clair tout court, oui. C'est la même idée que celle plus haut avec l'exemple du Président. Je fais la différence entre aimer quelque chose "pour" elle et aimer quelque chose "contre" elle. Autrement dit, si tu as A et B, aimer A n'est pas la même chose qu'aimer parce que non B. -
Désolé pour toi !
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La clef dans la serrure
Jedino a commenté un(e) billet du blog de Jedino dans Blog de Jedino le bouleau
Je n'en sais rien. Vaut-il mieux vivre heureux un temps ou se croire faussement heureux longtemps ? Aurais-je fait un lapsus inconscient alors que j'ignorais encore la fin de mon histoire? :cool: -
La clef dans la serrure
Jedino a commenté un(e) billet du blog de Jedino dans Blog de Jedino le bouleau
Pfiou. Faut vraiment que j'arrête l'économie à cette heure-là. Désolé, et merci. -
Le cercle vicieux des pensées moribondes !
Jedino a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
Comme pour de nombreuses choses (que ce soit la connaissance du monde ou de soi, qui sont deux autres sujets actuels par ici, par exemple), cela dépend profondément de soi : si la mort me tracasse, j'ai plusieurs positions adoptables. L'ignorer, la craindre, ou la comprendre et l'accepter. Comment nous la percevons dépend essentiellement de notre vécu. Il est assez évident que la perception d'un Socrate qui semble ne pas la craindre n'est pas la plus commune, et il est évident aussi que l'attirance de la mort qu'éprouve une personne perdue dans son désespoir n'est pas ce qui est le plus commun non plus. Certains éprouvent le besoin de tenter de la comprendre, de l'appréhender. De se rassurer par la raison et le raisonnement, quel qu'il soit. D'autres le font, finalement, indirectement : la religion joue un rôle primordial ici, métaphysiquement parlant. Mais certains préfèrent simplement vivre plutôt que de se préoccuper de ce qui n'est pas encore : c'est l'idée du "carpe diem" qui remet à demain la mort pour lui préférer un présent bien réel, lui. Enfin, nombreux sont ceux qui en ont peur. C'était un sujet de fin d'année en cours pour moi en philosophie. Je crois depuis que ce n'est pas la mort en soi que nous craignons : c'est l'ignorance de ce qu'elle est. L'exacte et semblable angoisse à celle que nous ressentons dans une situation où un danger nous guette et que nous sommes dans l'incapacité de comprendre et prévenir. Je pense à des fantômes, à tout ce qui est surnaturel, mais aussi à des choses plus terres à terres, comme le fait d'être en pleine nuit, entendant des bruits et des cris. Le rôle de l'imaginaire me semble essentiel, dans ce cas. Nous fantasmons largement sur le sujet, en bien comme en mal. Pour ma part, j'ai depuis un certain compris que la mort ne s'oppose pas à la vie, et qu'elle ne m'est pas inconnue à proprement parler : sans la mort, je ne serais pas en vie. C'est bien le "suicide" de mes cellules qui me permet, par exemple, de ne pas mourir, disons, prématurément. Vouloir combattre reviendrait à vouloir me combattre. Je comprends amplement le désir de vouloir vivre plus longtemps. Seulement, il ne faut pas le faire en opposition à, mais pour elle. Sinon, ce serait semblable à aimer quelqu'un parce que nous ne voulons pas aimer la deuxième personne. Ce n'est pas un jeu de contraire. -
Vous n'allez pas me croire mais hier, alors que je trainais assis par terre en simulant une pauvreté qui ne me concerne pas, un homme s'était approché de moi avec un chèque et me l'a tendu. Je l'avais pris, pensant à une blague, et il s'était en allé sans mot dire. Ce matin, je suis passé à la banque le faire encaisser et ai constaté avec joie que mon compte a été crédité de quelques millions. J'aurais pu avoir des remords en ayant abusé la philanthropie d'un inconnu qui me pensait être un clochard : ce n'est pas le cas. Un type qui peut se permettre de filer une somme pareil sans demander un quelconque gage en retour dans la rue, comme ça, en a probablement bien assez pour lui encore. Ce n'est finalement qu'une heureuse redistribution par mégarde pour l'un, par bonheur pour l'autre. Forcément, je n'ai pas manqué ma chance de m'éclater. Je n'ai jamais eu autant d'alcool, de filles différentes et d'heures à perdre que maintenant. Marathonien par nature, j'enchaîne les festivités ou, plutôt, les orgies. Et quand vient la fâcheuse journée où je me retrouve à dormir, assommé, je m'assure de ne pas avoir à en faire le ménage. Décuver est une épreuve qui forge le caractère. Tout se passait très bien, à vrai dire. Jusqu'au soir où un petit con, apparemment défoncé, vient me provoquer alors que je ne suis pas tout à fait sec. Je finis par lui casser un nez, ou peut-être deux, avec celui de l'abruti qui a cherché à me retenir, et me casse de là, en rage. Je ne suis pas méchant, vous savez. Je ne serais pas allé plus loin, sauf à être inconscient. En même temps, je me suis senti assez puissant. Je ne me battais pas tous les jours, cela faisait du bien. Si ce n'est qu'une fois sorti, et juste avant d'arriver à ma voiture, qui mériterait le nom de bijou, une bande de cinq mecs me tombe dessus et me tabasse, du genre comme il faut. Probablement des amis à l'autre drogué, que je pense l'après-midi où je me suis réveillé à l’hôpital. Je n'ai pas manqué de fêter mon rétablissement. J'ai rencontré, pour l'occasion, une femme magnifique. Intelligente comme une souche mais un plaisir pour les pupilles. Croyez-le ou non, j'ai même retenu mon coup de main au bar rien que pour elle. Sauf qu'au lieu de passer une excellente soirée, elle s'est pointée avec un couteau dans le lit, l'oeil pas très sympathique. Ne pas avoir abusé m'aura au moins permis de sauver ma peau, du coup, puisque mes réflexes auront suffi à la dégager et à fuir. Après ça, je me suis calmé. Presque sage, si vous excluez les nécessaires appels à des femmes charmantes et les rasades pour se remonter le moral. Ca n'a pas empêché que je me fasse enlever en pleine rue alors que je revenais à pied du restaurant d'en face. A croire que le pognon attire les emmerdes. Dans la camionnette, j'en ai pas appris davantage : le bavardage n'était pas l’apanage des toutous du maître. Le maître, je l'ai de suite reconnu : mon gentil donateur. Il a pris le temps de m'expliquer qu'il avait vu l'imposture et qu'il aimait à s'occuper personnellement de ces gens-là, qu'il adorait donner beaucoup avant de reprendre tout, y compris ce qu'il n'avait pas cédé. Evidemment, je lui ai fait remarquer que je ne comprenais pas franchement ce que cela signifiait. Il m'a donc clarifié la chose en me rassurant par le fait qu'il était un sadique et adorait voir autrui espérer et profiter en ignorant que cela allait se terminer bientôt. D'abord par de gentillets rappels, tels des alarmes à qui sait entendre, enfin le spectacle, son domaine à lui, et non à ses sbires. Plus précisément, il parlait de torturer. Longuement, lentement. Il ne voudrait pas, me rassurait-il, me gâcher le plaisir de me souvenir des moments agréables que j'ai passé avec son argent. C'était un échange de bon aloi, entre personnes honnêtes et respectables. Une vie rêvée contre une vie enlevée. Voilà pourquoi je vous raconte tout ça, là, à l'instant même où il s'approche de moi avec son outillage et son sourire de taré.
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Ce n'est pas moi qui irait parler d'une supériorité de qui que ce soit. Je crois assez au fait que chacun est doué pour quelque chose, mais que tout le monde ne le trouve pas forcément pour x raisons. Je ne dis pas que tu as tort, tu sais, je dis simplement que tu n'as pas raison. Effectivement, le vécu joue une grosse place. Mais ce que tu as au départ, avant ce vécu, détermine comment tu vas réceptionner ce vécu. L'exemple le plus "banal" est celui qui a un handicap quelconque. Ca, c'est l'exemple d'une différence majeure dans les capacités. Et je crois que c'est vrai plus largement : tu as celui qui, malgré un appétit féroce, ne grossit pas, quand l'autre prendra du poids et sera victime de moqueries. Je n'irais pas jusqu'à dire que nos choix sont déterminés par ce que nous sommes au début, mais c'est plus ou moins l'idée. Les choix que tu prends, tes centres d'intérêt, ta façon d'être, tout ça, tu le places dans le vécu, alors que le vécu n'est qu'une façon de réagir que tu as en fonction de ce que tu as avant : un corps, avec ses particularités, c'est-à-dire ses atouts et/ou ses faiblesses, selon l'avis qu'à le monde autour de toi. Tu ne choisis pas grand chose dans l'histoire : ni ton corps, ni ta famille, et pas davantage le reste jusqu'à un certain point. Tu ne choisis rien au moment où tu deviens un être qui apprend à choisir. Mais au départ, il ne reste pas notre capacité à choisir et vouloir, mais ce que nous avons, ou n'avons pas, d'ailleurs. Tout se travaille plus ou moins, effectivement. Mais nous ne sommes pas égaux face à lui. Loin de là. Et tu as raison, je crois, quand tu dis que le travail creusera la différence. Seulement, tu ne réponds pas exactement au problème que je te pose qui était la volonté. Décidons-nous de la volonté que nous mettons, que nous pouvons mettre à tout instant ? Ou est-ce quelque chose que nous gagnons avec ardeur tout jeune, ou maladroitement au même âge ? Est-ce que si je ne mets pas de volonté dans ce que je fais, c'est le signe d'une paresse infinie de ma part, ou une tendance qui m'est naturelle de ne pas vouloir comme un autre le pourrait ? Autrement dit, d'où vient notre volonté ? Là encore, tu as raison. Celui qui a des dispositions n'est pas nécessairement celui qui aura la réussite allant avec. Mais nous parlons sur ce sujet d'individus qui ont une particularité, une particularité qui rime pour beaucoup avec génie ou réussite, mais qui concerne tout autant d'autres personnes vivant dans un mal-être profond en raison de cette particularité-là, et sans forcément le savoir. Le problème, si je puis dire, c'est que tous les "surdoués" ne sont pas égaux face à ce qu'ils auraient en commun : certains vivent comme ils sont et réussissent brillamment, d'autres se font montrer du doigt et par caractère, montrent qu'ils peuvent faire de grandes choses, d'autres vivront simplement une vie normale, et d'autres encore seront mis à côté, peut-être comme tout autre enfant une fois dans sa vie, et en souffriront, peut-être plus qu'un autre enfant. Il ne faudrait pas éclipser les derniers sous prétexte qu'il existe les premiers, et il faudrait encore moins blâmer les derniers sous prétexte que les premiers parviennent à le surmonter sans même y penser.
