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Jedino

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Tout ce qui a été posté par Jedino

  1. N'empêche, tu me rends presque nostalgique! Ca sonne bien. Fût un temps, j'y arrivais presque aussi bien aussi. Vraiment, de peur de dire n'importe quoi, je n'irai pas commenter à nouveau, mais c'est good
  2. Je ne saurais pas te dire là, désolé^^'
  3. Jedino

    La pathologie du sacrifice

    Si j'ai bien saisi, tu appelles "pathologie du sacrifice" le fait de penser que Jésus s'est sacrifié pour nous, et une sorte de conséquence inéluctable issue du pêché originel? Ce que je trouve curieux, c'est le terme de pathologie, comme si croire en cela, c'est être malade. Ou alors, c'est un effet de style, je ne sais pas. Je crois que j'ai pas tout saisi parfaitement.
  4. Jedino

    un jour = une histoire

    Un homme, mille visages. La vie forge son amour et ses émotions. Les coups portés lui apprennent à cicatriser. L'enseignement est essentiel. Mais parfois, un de nos visages apparaît. Nul ne le connaissait. Dès lors, comment réagir? Le méconnu attise la peur, que cela soit en soi, ou autour de soi. Cela peut venir de nombreuses choses : une blessure qui devient plaie, un silence qui passe à la colère. Si la colère ne plaît à personne, elle est d'autant plus terrible chez ceux qui ne le sont jamais. Tout est affaire d'habitude, d'équilibre. L'angoisse devant un saut dans le vide est à son paroxysme. Se contrôler se ressent comme la difficulté insurmontable. Il y a en nous tous ce potentiel à détruire malgré nous, une force inimaginable qui permet de le faire avec indifférence. Si vous avez connu la véritable colère, vous comprendrez cela : ne dit-on pas que la vérité sort d'autant mieux lorsque nous sommes énervés? En cela, un homme qui tue, la folie de cet homme qui tue, ne se résume qu'à la monstruosité libérée qui nous habite. En douter, c'est refuser notre nature. Un prédateur se veut impitoyable face à sa proie. C'est dans l'ordre des choses. Cela se substitue à un ensemble qui semble plus complexe, parce que mêlée à la notion de morale, de justice. Mais le schéma reste le même. Sauf que rares sont ceux qui tuent pour manger aujourd'hui. Ce que je souhaite dire par là, c'est qu'imposer un tel contrôle sur soi à tout le monde amène nécessairement quelques personnes à craquer. Demandait à un artiste de faire de la politique : il ne pourra pas. Et, s'il le fait, il le fera maladroitement, parce qu'il n'en a pas le choix. D'où l'idée que le devoir tend à être absurde. Elle a effectivement une valeur dans une société où doit régner paix et confiance. Il n'empêche, elle va contre ce que nous sommes, et cela devrait suffire à comprendre que ces gens-là, bien qu'ils ne soient pas en droit, sont dans leur inéluctable rôle.
  5. Jedino

    un jour = une histoire

    J'aime beaucoup le poème. Et, en effet, nous y sommes tous prédestinés, tôt ou tard.
  6. Jedino

    Qu'écoutez-vous en ce moment ?

    C'est mon p'tit amour du moment :
  7. Jedino

    un jour = une histoire

    En un sens, oui. Mais, ce qui me dérange, c'est qu'il est entièrement dépendant. Et, un corps dépendant, s'il n'a plus cette aide, ne tient plus en place. Donc, l'esprit non plus, non?
  8. Comme pas mal de monde te le dit, si tu ne limites pas les intervenants, même si ça serait cool dans l'idée, ça deviendra ingérable. Le tchat peut être un support pour ce type de discussion. Je n'en doute aucunement, et j'ai déjà eu des discussions plutôt intéressantes là-dessus sur des sujets moins évidents que les raviolis. Mais, ça n'intéresse pas tout le monde à la base, et si trop de monde y participe, cela se transforme en mini-débat à deux ou trois, en général, dans une même enceinte. Ce qui peut être est déjà pas mal, remarque. Après, libre à toi d'organiser la chose. Je te donne simplement mon avis sur la question, sachant que je suis parfois un acteur un peu, disons, embêtant du tchat (mais si si, je sais me tenir)! Bouarf, ça n'empêcherait pas une discussion en privé sur le tchat. C'est tout de même différent, même si le forum est assez instantané ici. Mais, oui, c'est très différent malgré tout.
  9. Jedino

    Ma gonzesse est une p...

    En effet, j'ai tout compris à l'envers.. :D Autant pour moi.
  10. Jedino

    Ma gonzesse est une p...

    C'est vulgaire Cela dit, c'est tourné tout autrement que ce qu'on pourrait penser. Enfin, je trouve. Parce qu'en fait, tu ne parles pas d'une p... (n'est-ce pas?) à proprement parler, mais une p... (n'est-ce pas aussi?) qu'on pourrait dire, disons, d'esprit.
  11. Jedino

    un jour = une histoire

    Sandy8, ton histoire (?) est poignante et triste.
  12. Jedino

    un jour = une histoire

    Nous sommes d'accords. Mais là, il y a assistance extérieure. Et, je pense qu'on est d'accord sur le fait qu'il n'aurait jamais pu survivre sans ça. Moi, je ne parle pas de l'aide extérieur, ici. Mais sinon, oui. M'enfin, oui, je ne savais pas que son état allait si loin, à vrai dire. Et, je le connaissais de nom. Un grand de chez les grands, cet homme-là, oui.
  13. Jedino

    un jour = une histoire

    Par corps en état, je n'entendais pas nécessairement un corps sain, mais un corps en mesure de répondre à l'essentiel, à savoir se nourrir plus ou moins, boire, respirer, ou n'importe quoi touchant directement à la survie du corps en lui-même. Stephen Hawking peut en effet manger, boire et dormir sans mal. Mais, autant pour moi. Je n'étais peut-être pas suffisamment clair. Et, je ne sais pas exactement ce que Stephen Hawking a, donc je dis ça sans vraiment en être absolument certain. C'est en fait le même cas pour le coma. L'esprit fonctionne toujours, non le corps. Mais on remarque que toutes les fonctions premières à la survie sont encore là. Il respire, il parvient à manger (même s'il faut le perfuser parce qu'il ne peut pas avaler), et boire. Etc. Après, peut-être existe-t-il un contre exemple? Je ne sais pas.
  14. Jedino

    un jour = une histoire

    Regarde ce paysage lointain et beau. Qui vois-tu? Des arbres? Des tours? Des routes? Des personnes? Non. Ce que tu vois, c'est la courbure des choses, la forme dont prend chaque être, chaque chose, au milieu d'un espace qui se veut vide. La tour n'est que cette forme rectangulaire que l'on place là où, auparavant, il n'y avait "rien", c'est-à-dire autre chose occupant déjà l'espace de moins imposant. De l'herbe, des arbustes, peu importe. Mais regarde mieux. Regarde, et tu verras qu'il n'y a effectivement rien, rien sinon ce que tu crois qu'il se trouve là où porte ta vision, là-bas. Si tu t'approches, tu les sentiras, les toucheras. Mais, existe-t-elle à travers ta simple traduction visuelle? Non, elles ne sont que forme. Ce qui existe doit s'opposer à nous. La nature du corps n'a aucune importance. Voilà pourquoi personne ne ressent ce truc qui fait qu'on existe quand une personne nous regarde. Il n'y a que l'expression de son regard, expression qui vient d'ailleurs, de son âme-même, qui soit en mesure de nous en donner le sentiment. En soi, voir n'est rien, sinon échanger entre ce qui tend à exister pour nous, et ce qui tend à nous faire exister.
  15. Jedino

    un jour = une histoire

    La fatigue anime la vie. Le désir, lui, la construit. Les deux en sont pourtant le fruit. Je n'y comprends plus rien, ici. Vivre pour soi, c'est avant tout vivre pour les autres. S'offrir à ce qui n'est pas moi. Une sorte d'externalisation de l'inexistence de mon être. Tout est toujours plus rempli ailleurs. Surtout ailleurs. Quand on ne connaît pas. La vérité est un but. Le bonheur est un but. La connaissance en est aussi un. L'argent. L'amour. Le bien-être. Et j'en passe. Autant de choses vraies dans nos vies qui nous semblent si inéluctablement nécessaires. Qui ne mange plus meurt. Le principe est fondamentalement logique. Carrément véridique. Que ce soit l'esprit ou le corps, le coeur ou l'âme, la faim torture. Un appétit sans fin que seule la raison pourrait empêcher. Mais la raison est elle aussi un but, parce que faculté à raisonner, et surtout, à savoir raisonner. Il n'y a bien que les idiots qui sachent se libérer. Le bonheur est donc inné. Quoi qu'un enfant ne cherche jamais cette idée. D'où cette folie nous provient-elle, dès lors? La réponse est très simple. Il suffit d'ouvrir l’œil, de regarder. On nous parle de bien-être là où tout tend à séparer les uns des autres. Il n'y a que l'égalité parfaite qui soit en mesure de libérer ce potentiel qui sommeille en nous. Mais que faire face à cette notion que nous inculquons des années durant depuis tout petit, à savoir, l'élitisme? Parce qu'il n'y a que les forts et les puissants, oui, qui soient en mesure de s'en sortir. Les autres ne le méritent en rien, puisque le mérite réside en la seule chose capable de nous départager : le travail. Travail qui possède une valeur, une hiérarchie sociale, une estime dans l'opinion publique. Pourtant, tout comme un engrenage ne fonctionne pas sans les autres, un métier ne peut suffire sans le reste, quand bien même celui-ci n'a aucun rapport direct avec. Le riche n'est riche que parce qu'il est accepté comme tel. De même pour le pauvre. Le mérite est un mauvais choix. L'intérêt, lui, a toute sa place. Et s'il venait à manquer de monde pour quelque chose d'essentiel, il suffirait simplement d'imposer un partage de cette tâche à l'ensemble des personnes concernées. Cela aurait été le cas si nous n'étions pas tant attachés à ce découpage mâché et rabâché de notre existence. Rien n'est lié, et malgré ça, tout est lié. Malgré nous. Il est intéressant de constater que, contrairement à l'avis que nous pouvons avoir, ce que nous cherchons à obtenir est paradoxalement obtenue dans les moments où on les souhaite le moins, comme si l'apparente règle amoureuse du chat et de la souris s'appliquait également à l'ensemble des buts de notre existence. Le contrôle a cela d'essentiel qu'il permet de faire régner l'ordre. Cela est vrai à l'échelle du monde ou d'un Etat, mais aussi dans une communauté ou une famille. Cela est d'autant plus vrai pour une personne. Quelqu'un qui ne se maîtrise pas devient un électron agressif et violent lorsqu'il rencontre les autres, ces atomes plus ou moins stables ayant réussi à se poser. Quoi qu'un électron n'est pas le petit d'un atome. Il existe donc deux types de personnes, comme il existe celui qui fait graviter, et celui qui gravite. Une sorte de dualité intrinsèque à la vie. Autrement dit, les agitateurs ne sont pas anormaux : ils sont une condition nécessaire à l'équilibre du monde. Le chaos est un bien s'il est dans son rôle.
  16. Et c'est qui, ta (meuf) copine? :D
  17. Jedino

    Toujours

    Faut bien se faire violence, parfois, oui.. :D
  18. Jedino

    un jour = une histoire

    Une certitude troublante. Terrifiante. Que faire? Que dire? Comment donc se relever? Voilà la lente mort. Celle d'un moi trop expressif. Pourquoi toujours s'en aller? Pourquoi m'assassiner? Mon corps désirant, mon âme s'en inspirant. Muse de mon coeur, pansement de ma rancoeur. Pourquoi m'infliger cette attente? La répétition. Le manque. L'usure marquante d'une histoire s'achevant. Renaître, ce défi. Le désert sans fleurs de mon esprit. Une véritable hérésie. Une pousse compliquée. Une volonté chagrinée. Un combat lésé. Un son faux. Un son frappant le rythme d'un coup de marteau. Pourquoi éviter les verbes conjugués? Pourquoi doucement les retrouver? Voilà une fuite impossible. Le nécessaire de la cohérence. Mais où est donc le Verbe de ma vie? Je l'évite, et pourtant, il me fuit.
  19. Vraiment, parfois, je ne comprends pas. Pourtant, je ne suis pas totalement abruti. Certes, je ne suis pas un génie. C'est la vie. Mais, comment expliquer ceci? Comment saisir cette crainte de simplement demander s'il est possible de s'asseoir? Non, je ne crois pas à l'excuse de la timidité. Moi-même je le suis, et en suis capable. Bon, effectivement, j'ai dévié vers un comportement moins ouvert encore, et cela n'aide pas toujours. Non. Y a-t-il alors une peur constante et pesante, une sorte d'aura qui virevolterait dans l'air en France, amenant à ne pas oser? Je veux bien croire que certaines personnes soient suffisamment inquiétantes pour forcer au doute. Il ne me semble pas être de cette trempe-là. Effectivement, je n'ai pas le sourire jusqu'aux oreilles, tel un idiot se disant qu'il va une fois de plus se fatiguer à tenir un rythme inutilement élevé. Un rythme qu'il a choisi pleinement conscient. Mais je n'ai ni tatouage, ni piercing, ni casquette à l'envers, ni tête de racaille, ni couteau sous la paume de la main. Probable que j'ai une tête de cinglé. J'ai déjà été "emo" parce que dégageant l'impression d'être un suicidaire, alors pourquoi pas. Cela ne me surprendrait qu'à moitié. Pire encore : le choc des politesses. Comment en sommes-nous arrivés à étonner quelqu'un qui demande à s'asseoir à côté de quelqu'un? S'imposer par la force est une telle habitude que la légèreté devient curieuse. Ou attise l'indifférence. Je ne suis pas des plus éveillés dans la vie. J'essaie pourtant de répondre, même inaudiblement, lorsqu'on me stimule. A croire que les gens sont morts. Nos corps seraient-ils donc des tombeaux? Mais j'exagère probablement la situation. Je généralise, aussi. La sympathie se trouve. Souvent. Qui cherche trouve. Ce n'est pas entièrement faux. Pas entièrement vrai non plus. Il faut vouloir raisonnablement. La démesure ne peut décidément pas s'accorder avec la mesure. Cela reviendrait à faire de David l'ami de Goliath. Doivent-ils réellement finir par se combattre? Notre situation conflictuelle amène à une logique factuelle. Nos violences forment l'information et la pensée. Par violence, j'entends autant un coup qu'un mensonge ou une mauvaise intention. Si nous venons à douter d'une personne dont on demande un service qui ne lui coûtera rien alors que la scène se dilue dans une masse importante d'autres personnes, cela tient d'une part, oui, de notre ingratitude profonde, et d'autre part, de notre inaction véritable face à l'inadmissible. Plutôt regarder, oublier et vivre, que se bouger, se confronter, et risquer. Voyez comme vivre sonne faux dans cette phrase. Comment mieux montrer la dégoûtante vérité qui l'anime? Je ne dis pas que la vie est haïssable, même s'il m'arrive, plus qu'il ne faudrait, de le penser. Il n'empêche qu'elle nous apprend à être une machine du déni. Evidemment, cela est surtout vrai chez nous, les occidentaux, ces idiots. Je vois tant d'incohérence en nous. Est-ce normal, nous qui devrions être, à nous entendre, dans les hauteurs de l'idéal humain? La montagne est bien basse. Le temps passe. J'ai dix neuf ans. A peine quatre ans de mots abandonnés. Trois d'avalés. Et déjà un trop plein. Quoi qu'on ne remplit jamais un néant. Sauf s'il est borné. Tant d'hypocrisie et de velléité. Voilà un texte criant de ne pas être entendu, d'avoir trop été vu. D'être lu. Je ne suis pas celui que je suis.
  20. Jedino

    un jour = une histoire

    L'immortalité est impossible pour la simple raison que le temps use tout. Si ce n'est pas la chose en soi, c'est ce qui l'entoure. Et qu'est-ce qu'une chose, sans son environnement? De fait, vivre n'est pas exister, mais interagir avec les informations qui nous agressent et nous détruisent, lentement, tel un poison. De façon générale, tout ce qui fonctionne, qu'importe comment, actionne un processus d’auto-dégradation. Peut-être qu'une personne qui vit longtemps est une personne qui se préserve lâchement? Mais alors, un problème se pose, le sport étant considéré comme un moyen de conserver la vie en un corps, c'est-à-dire de permettre l'interaction sur une période plus longue, et que celui-ci implique une usure volontaire de la part de la personne. Donc, serait-ce une erreur que de penser cela? Je crois que les deux sont vrais. Le sport protège de nombreuses parties du corps, la pensée, d'agressions néfastes et inutiles. "Nettoyer le corps et l'esprit", dit-on. Mais cela demande de l'énergie. Et, l'énergie ne vient pas de nul part. En cela, le sport accélèrerait la destruction de l'instrument digestif. L'idée pourrait mal interprétée, d'autant plus que cela n'est que de l'ordre de l'idée. Il est clair que bouger permet le bien-être global. Il est cependant difficile de concevoir qu'il est idéalement bénéfique. Il n'y a ici que sa consommation induite qui puisse jouer. Quoi que faire réagir les muscles, le coeur, les poumons, l'ensemble du corps, dans un effort important devrait aussi participer à ce processus. Je crois que le corps en souffre effectivement, mais que l'esprit pensant le contraire, il suffit à tenir. Ce qui est matériel ne peut pas se régénérer parce qu'on l'actionne. Cela n'a pas de sens. En revanche, l'immatériel peut tenir davantage, étant moins affecté. D'autre part, il peut agir positivement, jusqu'à un certain point, sur ce qui est matériel. Donc, le sport, s'il détruit le corps, fortifie l'esprit. Ce dualisme humain étant indissociable, l'inverse n'est pas possible. Un corps seul ne tiendra pas des années durant sans l'esprit qui l'accompagne. L'objection serait alors qu'un animal, s'il n'est pas conscient comme nous le sommes, l'est malgré tout. Ce serait oublier la liberté apparente de notre esprit qui souhaite porter un contrôler sur le corps avec lequel il est lié. Autrement dit, les instincts sont suffisants. Un corps n'a besoin que d'apports matériels pour survivre. Un esprit, lui, a besoin d'un corps en état, et de s'assurer de cet état correct. Nous n'échappons pas à cette règle-là. Comment expliquer alors les changements de régime lorsque nous sommes déprimés? Autrement dit, comment traduire le fait qu'un esprit souhaite porter atteinte à son corps? Voilà une question déjà plus complexe. Dans le principe, cela n'est pas possible. Dans la réalité, cela se constate. Humainement parlant, la liberté prise justifie cette folie, quand bien même le corps peut demander, en partie, de prendre le contrôler pour forcer, d'une certaine façon, à passer outre cette liberté. Cependant, le corps n'a pas le rôle de faire déplacer. Il ne peut dès lors que subir. Pourtant, les animaux aussi sont capables de tels comportements. En effet, pourquoi un lion en fin de vie se laisserait-il mourir? Si on s'en tient à l'ultime besoin de survivre, il devrait se battre, quitte à s'achever. Il ne le fait pas, malgré ça. Y aurait-il alors une faible conscience lui permettant de comprendre? Une conscience trop faible pour prendre une presque liberté, et assez forte pour appréhender les choses les plus élémentaires? Au fond, les corps ne se meuvent pas seuls. Cela serait donc logique. Toutefois, corps et esprit sont deux entités banales pour décrire la vie. Si le corps se justifie aisément, l'esprit tient souvent d'un désir de reconnaissance personnelle, d'une hauteur inutile de notre situation. J'entends par esprit ce qui, ici, tend à rendre possible l'action d'un corps, tout en sachant que, comme je l'ai dit, il a concrètement deux directions possibles, à savoir la directe et inconsciente, comme chez l'animal, et l'indirecte et consciente, comme chez l'homme. Bien entendu, il y a des nuances à apporter dans ses définitions, mais globalement, l'idée est celle-ci. On peut bien évidemment croire en autre chose, même si idolâtrer l'esprit me paraît exagérer notre qualité, et le nier, être une absurdité. Pardonnez-moi, je me suis emporté dans un discours sans fondement ni lyrisme. Je ne sais plus écrire avec beauté et cohérence. Je ne sais plus écrire d'histoire. J'ai déjà trop raconté. Tout s'use : la volonté, le style, les idées, les personnages. Ne dit-on pas que ce mot est désuet, que cette histoire est dépassée?
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