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« J’ai offert la mort à mon fils »


Invité Vilaine

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Invité Vilaine
Invités, Posté(e)
Invité Vilaine
Invité Vilaine Invités 0 message
Posté(e)

Une femme a tué délibérément son petit garçon handicapé de 3 ans, et vient faire la promo de son livre dans les médias.

https://www.lexpress.fr/actualite/medias/j-ai-offert-la-mort-a-mon-fils-handicape-le-temoignage-d-une-mere-ne-passe-pas_2065860.html

Qui, au sein de cette communauté, ose prendre le parti de cette femme? 

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Membre, Beluga-Pangolin, Posté(e)
BELUGA Membre 15 220 messages
Beluga-Pangolin,
Posté(e)

Prendre son parti je ne sais pas, mais je ne l'accablerai pas. Elle a vécu une situation épouvantable, seule, et ceux qui ne connaissent pas ce type de situation ne peuvent se permettre de juger. Les aidants ne sont pas soutenus (et à l'époque c'était pire).La détresse psychologique doit être immense. Bien sûr le geste est dur. Mais elle l'a vu sous l'aspect "libérateur": quelle était la vie de cet enfant ? Elle aimait son fils, probablement.  Ce qui me gêne le plus c'est le livre et la promotion qu'elle en fait. Peut être est ce pour elle une sorte de thérapie. 

Mais ce n'est quand même pas un appel aux meurtre d' handicapés, comme d'aucuns le disent !

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Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 074 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)

La defense non, mais au niveau morale la situation, le malaise me pousse à la neutralité, au désir de ne pas juger. Comme BELUGA j'ai l'impression qui m'a pris de vitesse. 

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Membre, Greuh, 43ans Posté(e)
The_Dalek Membre 21 012 messages
43ans‚ Greuh,
Posté(e)

Ce sont les actes que nous pouvons juger, pas les personnes

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Invité Vilaine
Invités, Posté(e)
Invité Vilaine
Invité Vilaine Invités 0 message
Posté(e)
il y a 3 minutes, BELUGA a dit :

Prendre son parti je ne sais pas, mais je ne l'accablerai pas. Elle a vécu une situation épouvantable, seule, et ceux qui ne connaissent pas ce type de situation ne peuvent se permettre de juger. Les aidants ne sont pas soutenus (et à l'époque c'était pire).La détresse psychologique doit être immense. Bien sûr le geste est dur. Mais elle l'a vu sous l'aspect "libérateur": quelle était la vie de cet enfant ? Elle aimait son fils, probablement.  Ce qui me gêne le plus c'est le livre et la promotion qu'elle en fait. Peut être est ce pour elle une sorte de thérapie. 

Mais ce n'est quand même pas un appel aux meurtre d' handicapés, comme d'aucuns le disent !

« Le geste est dur »...C’est comme si tu disais que la guillotine, ça « picote un peu ».

Il s’agit d’un meurtre, et rien ne devrait le justifier. Elle manipule sa conscience (et celle de nombreux parents).

il y a 1 minute, The_Dalek a dit :

Ce sont les actes que nous pouvons juger, pas les personnes

Toi tu ne juges jamais personne, en effet.

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Membre, Greuh, 43ans Posté(e)
The_Dalek Membre 21 012 messages
43ans‚ Greuh,
Posté(e)
à l’instant, Vilaine a dit :

« Le geste est dur »...C’est comme si tu disais que la guillotine, ça « picote un peu ».

Il s’agit d’un meurtre, et rien ne devrait le justifier. Elle manipule sa conscience (et celle de nombreux parents).

Toi tu ne juges jamais personne, en effet.

hors de propos

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Membre, Beluga-Pangolin, Posté(e)
BELUGA Membre 15 220 messages
Beluga-Pangolin,
Posté(e)
il y a 1 minute, Vilaine a dit :

Il s’agit d’un meurtre, et rien ne devrait le justifier. Elle manipule sa conscience (et celle de nombreux parents).

Seuls des parents de polyhandicapés peuvent se permettre de juger ce geste. Moi, mes enfants sont en bonne santé, comment puis je me mettre à sa place et dire "elle est coupable !" ? Je ne m'en sens pas le droit. Je ne cautionne pas un meurtre, mais je ne juge pas. Qu'elle manipule SA conscience, c'est son problème. Quant à manipuler celle d'autres parents, les gen sont capables d'analyse.

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Membre, 156ans Posté(e)
fullmetal06 Membre 4 145 messages
Baby Forumeur‚ 156ans‚
Posté(e)

c'est dramatique mais était ce nécessaire de faire un bouquin !

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 536 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Est ce qu'on peut considérer l'adolescence comme un handicap? Je veux dire légalement... 

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)

C'est terrible de juger cet acte, parce qu'on est pas à la place de cette mère pour comprendre, faute de ressenti, sa véritable raison.

Ce pouvait être un acte d'amour, contrairement aux apparences.

Si quelqu'un sait qu'on peut désirer la mort d'une personne qu'on aime profondément parce qu'on sait que la mort est l'unique chose qui va la délivrer de la terrible souffrance qu'elle vit, alors ce quelqu'un peut comprendre que c'est par amour qu'on le désire et non par haine ou indifférence, ou pour être délivré soi-même.

C'est un sentiment puissant, le sentiment d'aimer l'autre plus que soi-même au point de désirer sa mort pour qu'elle ne souffre plus, faisant abnégation de sa propre souffrance.

Mais si quelqu'un ne sait pas, alors il ne peut pas comprendre, et il va juger sans savoir.

 

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Membre, Posté(e)
shyiro Membre 15 609 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a une heure, Vilaine a dit :

En tant que maman [d'un enfant trisomique], je ne comprends ni le geste, ni la communication de cette mère." En revanche, en tant que ministre, Sophie Cluzel se dit interpellée par l'isolement d'Anne Ratier à l'époque des faits. "On l'a laissée seule avec un enfant polyhandicapé, sans accompagnement. C'était il y a plus de 30 ans mais nous devons encore avancer sur la question du polyhandicap.

-----------

c con ce genre de discours ... est-ce que le genereux "accompagnement" guerirait l'handicap de l'enfant ?

autrement dit, cette donneuse de leçon de morale ne pense guere à l'enfant handicapé qui devra vivre son handicap pdt toute la durée sa vie, mais juste à un "accompagnement" pour reconforter un peu la douleur de la mere d'avoir un bébé handicapé ... :facepalm:

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)
il y a 46 minutes, Vilaine a dit :

 

Il s’agit d’un meurtre, et rien ne devrait le justifier.

Un meurtre dans le but de faire du bien ou de faire du mal ? 

Le véritable meurtre vise à faire le mal, pour se venger ou pour une raison guidée par la folie ou l'inconscience.

Est-ce un meurtre de mettre fin à une vie par amour ? je crois que le monde n'a pas suffisamment réfléchi aux différents sens que pouvait avoir ce mot.

Je n'ai pas honte de dire que j'ai désiré la mort de mon père, car le voir survivre dans la condition où il était s'avérait inhumain (comme notre Jojo national, cancer du poumon, irréversible).

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)
il y a 13 minutes, shyiro a dit :

 

autrement dit, cette donneuse de leçon de morale ne pense guere à l'enfant handicapé qui devra vivre son handicap pdt toute la durée sa vie, mais juste à un "accompagnement" pour reconforter un peu la douleur de la mere d'avoir un bébé handicapé ... :facepalm:

c'est tout à fait ça, la donneuse de leçons ne se met pas à la place de l'enfant, de sa souffrance à vie par son handicap, et tout ce qui s'y ajoutera ensuite par les autres, car le monde ne fait pas de cadeaux aux handicapés, que ce soit dans les écoles comme dans la vie professionnelle plus tard. Rares sont les personnes empathiques qui les comprennent et les soutiennent.

Le terrain, je le connais, pour avoir suivi une petite trisomique légère née la même année que mon fils, ils ont été dans les mêmes écoles, et il a reconnu que sa vie devait être un enfer pour avoir été témoin fréquemment de ce qu'elle subissait de la part des autres. Le monde (hormis exceptions) n'aime pas les handicapés, pire, il ajoute à leur mal.

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Membre, 120 LOLA 120, 105ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
105ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)

Mère d'un polyhandicapé et meurtrière par «grand désespoir»

Par Alice Géraud 16 juillet 2008 à 04:19

 

  • Mère d'un polyhandicapé et meurtrière par «grand désespoir»

Envoyée spéciale à Grenoble Elle a laissé un mot à sa fille. Où elle explique pourquoi elle voulait quitter ce monde et emmener avec elle son autre enfant, Pierre, 38 ans, polyhandicapé moteur et cérébral, dont elle s'occupait seule depuis la mort de son mari. Dans ce mot, elle demande pardon. Et évoque le fait de ne plus vouloir être une charge. Lundi, en fin de matinée, elle a pris une taie de traversin et a étranglé son fils. Puis elle s'est assise dans la baignoire pleine d'eau, prostrée. C'est ainsi que sa fille et son gendre l'ont trouvée quelques heures plus tard dans la maison familiale de Claix, bourg rural et résidentiel sur les hauteurs de Grenoble (Isère).

Eliane D., 64 ans, a reconnu avoir tué son fils. «Elle ne pouvait plus s'occuper de lui, mais elle ne supportait pas l'idée qu'une institution le prenne en charge. Elle s'en était occupé toute sa vie et s'en sentait dépossédée», dit Jean-Yves Balestas, son avocat.

Abandon. En état de choc, Eliane D. a été brièvement hospitalisée avant d'être placée en garde à vue. Elle devrait être mise en examen aujourd'hui pour homicide volontaire. Le parquet ne devrait toutefois pas demander son placement en détention. Examinée hier par des psychiatres, son avocat aimerait qu'elle soit hospitalisée car il craint qu'elle soit déterminée à mettre fin à ses jours. Jean Philippe, le procureur de la République de Grenoble, évoque une femme en «état de choc»,«dans un profond sentiment d'abandon». Selon lui, les premiers éléments d'audition et le mot écrit par Eliane D. laissent à supposer qu'elle envisageait de se suicider après avoir tué son fils. Il n'est pas question ici d'euthanasie. Juste d'un «grand désespoir», selon les mots du procureur. Son avocat parle «d'un geste de grande solitude».

Depuis la mort de son mari en janvier, Eliane D. ne voyait plus personne. Et passait ses journées seule avec son fils. Elle ne quittait guère sa maison, une bâtisse un peu isolée sur les hauteurs de Claix où elle et son époux s'étaient installés il y a une quinzaine d'années lorsqu'il avait pris sa retraite. Ils avaient quelques amis dans le village, sans plus. Passaient leur temps à s'occuper de Pierre. Un des voisins du chemin, Paul-Jean Gorgy avait auparavant l'habitude de leur rendre visite toutes les semaines. «Je montais, je disais bonjour au fils comme si c'était une personne vivante, ça leur faisait plaisir je crois. Mais depuis que le mari est mort, je n'ai plus vu personne. Cela a dû être très dur pour elle de devoir s'occuper du fils toute seule», explique le vieux monsieur. Le voisin n'a jamais posé de question sur la maladie de Pierre. Tout ce qu'il sait, c'est que «c'était une charge pour eux, même s'ils ne se plaignaient pas.»

Handicapé à 100 % depuis qu'il était bébé, Pierre D. ne parlait pas, ne marchait pas, ne se levait pas, ne mangeait pas seul. «Quand ils étaient encore tous les deux, parfois, ils arrivaient, en le tenant, à lui faire faire une petite promenade. Toute seule, elle ne pouvait plus.»

Etablissement. Depuis la mort du mari, la famille avait fait installer un lit médicalisé au milieu du séjour. Eliane ne pouvant porter son fils comme le faisait son mari. Une auxiliaire de vie venait aider un peu, «quelques heures par jour», selon le procureur. Francine, la fille, passait également régulièrement soutenir sa mère. Mais, jeune maman, elle aurait eu désormais un peu moins de temps, mais s'inquiétait de la prise en charge de son frère. Eliane levait Pierre, le nourrissait, le couchait. «Elle n'y arrivait plus», dit le procureur. Dernièrement, il avait été décidé de réfléchir à placer Pierre dans un établissement spécialisé pour l'accueil des polyhandicapés lourds, à Saint-Ismier, dans le même département. «La mère ne voulait pas en entendre parler, ils ont toujours voulu s'en occuper eux-mêmes», croit savoir le voisin. Ce n'était pas une question de moyens. Modeste, la famille n'était cependant pas dans le besoin.

Lundi, Francine, la fille, et son mari devaient justement passer à la maison de Claix prendre Pierre pour voir comment il pouvait être pris en charge. Lorsqu'ils sont arrivés, Pierre était déjà mort. Sa mère était dans la baignoire. Elle avait déjà écrit sa lettre d'adieu.

Alice Géraud

Un autre cas...Glaçant.

Qui peut juger ?

Je cherche de la documentation sur le cas du pauvre enfant né pour tant de douleurs injustes.

(celui dont on parle)

Pour avoir connu et avoir été "aidant":

Il faut plus d'un an pour avoir de l'aide réelle, matérielle et morale.

Pendant cette période où il faut faire face à la douleur

                                                   à une lourde surcharge pécuniaire et administrative

Et dans bien des cas, au désespoir,

on peut sombrer.

Quand à se fier à une aléatoire "Institution", c'est ajouter la terreur à la terreur.

Donc, je ne juge pas.

Cette femme a tenu 3 ans. Seule.

Après un accouchement.

On ose pas imaginer la gravité de la dépression post partum  engendrée.

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)
il y a 32 minutes, 120lola120 a dit :

Mère d'un polyhandicapé et meurtrière par «grand désespoir»

Par Alice Géraud 16 juillet 2008 à 04:19

 

  •  
    Mère d'un polyhandicapé et meurtrière par «grand désespoir»

Envoyée spéciale à Grenoble Elle a laissé un mot à sa fille. Où elle explique pourquoi elle voulait quitter ce monde et emmener avec elle son autre enfant, Pierre, 38 ans, polyhandicapé moteur et cérébral, dont elle s'occupait seule depuis la mort de son mari. Dans ce mot, elle demande pardon. Et évoque le fait de ne plus vouloir être une charge. Lundi, en fin de matinée, elle a pris une taie de traversin et a étranglé son fils. Puis elle s'est assise dans la baignoire pleine d'eau, prostrée. C'est ainsi que sa fille et son gendre l'ont trouvée quelques heures plus tard dans la maison familiale de Claix, bourg rural et résidentiel sur les hauteurs de Grenoble (Isère).

Eliane D., 64 ans, a reconnu avoir tué son fils. «Elle ne pouvait plus s'occuper de lui, mais elle ne supportait pas l'idée qu'une institution le prenne en charge. Elle s'en était occupé toute sa vie et s'en sentait dépossédée», dit Jean-Yves Balestas, son avocat.

Abandon. En état de choc, Eliane D. a été brièvement hospitalisée avant d'être placée en garde à vue. Elle devrait être mise en examen aujourd'hui pour homicide volontaire. Le parquet ne devrait toutefois pas demander son placement en détention. Examinée hier par des psychiatres, son avocat aimerait qu'elle soit hospitalisée car il craint qu'elle soit déterminée à mettre fin à ses jours. Jean Philippe, le procureur de la République de Grenoble, évoque une femme en «état de choc»,«dans un profond sentiment d'abandon». Selon lui, les premiers éléments d'audition et le mot écrit par Eliane D. laissent à supposer qu'elle envisageait de se suicider après avoir tué son fils. Il n'est pas question ici d'euthanasie. Juste d'un «grand désespoir», selon les mots du procureur. Son avocat parle «d'un geste de grande solitude».

Depuis la mort de son mari en janvier, Eliane D. ne voyait plus personne. Et passait ses journées seule avec son fils. Elle ne quittait guère sa maison, une bâtisse un peu isolée sur les hauteurs de Claix où elle et son époux s'étaient installés il y a une quinzaine d'années lorsqu'il avait pris sa retraite. Ils avaient quelques amis dans le village, sans plus. Passaient leur temps à s'occuper de Pierre. Un des voisins du chemin, Paul-Jean Gorgy avait auparavant l'habitude de leur rendre visite toutes les semaines. «Je montais, je disais bonjour au fils comme si c'était une personne vivante, ça leur faisait plaisir je crois. Mais depuis que le mari est mort, je n'ai plus vu personne. Cela a dû être très dur pour elle de devoir s'occuper du fils toute seule», explique le vieux monsieur. Le voisin n'a jamais posé de question sur la maladie de Pierre. Tout ce qu'il sait, c'est que «c'était une charge pour eux, même s'ils ne se plaignaient pas.»

Handicapé à 100 % depuis qu'il était bébé, Pierre D. ne parlait pas, ne marchait pas, ne se levait pas, ne mangeait pas seul. «Quand ils étaient encore tous les deux, parfois, ils arrivaient, en le tenant, à lui faire faire une petite promenade. Toute seule, elle ne pouvait plus.»

Etablissement. Depuis la mort du mari, la famille avait fait installer un lit médicalisé au milieu du séjour. Eliane ne pouvant porter son fils comme le faisait son mari. Une auxiliaire de vie venait aider un peu, «quelques heures par jour», selon le procureur. Francine, la fille, passait également régulièrement soutenir sa mère. Mais, jeune maman, elle aurait eu désormais un peu moins de temps, mais s'inquiétait de la prise en charge de son frère. Eliane levait Pierre, le nourrissait, le couchait. «Elle n'y arrivait plus», dit le procureur. Dernièrement, il avait été décidé de réfléchir à placer Pierre dans un établissement spécialisé pour l'accueil des polyhandicapés lourds, à Saint-Ismier, dans le même département. «La mère ne voulait pas en entendre parler, ils ont toujours voulu s'en occuper eux-mêmes», croit savoir le voisin. Ce n'était pas une question de moyens. Modeste, la famille n'était cependant pas dans le besoin.

Lundi, Francine, la fille, et son mari devaient justement passer à la maison de Claix prendre Pierre pour voir comment il pouvait être pris en charge. Lorsqu'ils sont arrivés, Pierre était déjà mort. Sa mère était dans la baignoire. Elle avait déjà écrit sa lettre d'adieu.

Alice Géraud

Un autre cas...Glaçant.

Qui peut juger ?

Je cherche de la documentation sur le cas du pauvre enfant né pour tant de douleurs injustes.

(celui dont on parle)

Pour avoir connu et avoir été "aidant":

Il faut plus d'un an pour avoir de l'aide réelle, matérielle et morale.

Pendant cette période où il faut faire face à la douleur

                                                   à une lourde surcharge pécuniaire et administrative

Et dans bien des cas, au désespoir,

on peut sombrer.

Quand à se fier à une aléatoire "Institution", c'est ajouter la terreur à la terreur.

Donc, je ne juge pas.

Cette femme a tenu 3 ans. Seule.

Après un accouchement.

On ose pas imaginer la gravité de la dépression post partum  engendrée.

C'est terrible. De plus, nous vivons dans un monde qui juge constamment, ajoutant à la douleur de ceux qui déjà souffrent.

Plein de gens disent que les animaux sont plus humains que les hommes et les y préfèrent.

Mais faut savoir que chez les animaux (je parle des sauvages, donc libres), la sélection naturelle est leur lot. Pas de médecine, donc pas de handicapés, s'il en est, la nature s'en charge.

Ne me jugez pas inhumaine à écrire ça car je suis au contraire un coeur débordant d'humanité, si les gens l'ignorent, Dieu le sait, c'est seulement un point de réflexion, une grave réflexion.

A vouloir préserver la vie, par peur de la mort, et non pas par souci de soulager la souffrance, le monde créée de la souffrance et y rajoute.

Edit : vouloir soulager la souffrance signifierait qu'un handicapé ne souffrirait ni physiquement ni moralement, échec total sur ce point.

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 162 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)
il y a une heure, shyiro a dit :

En tant que maman [d'un enfant trisomique], je ne comprends ni le geste, ni la communication de cette mère." En revanche, en tant que ministre, Sophie Cluzel se dit interpellée par l'isolement d'Anne Ratier à l'époque des faits. "On l'a laissée seule avec un enfant polyhandicapé, sans accompagnement. C'était il y a plus de 30 ans mais nous devons encore avancer sur la question du polyhandicap.

-----------

c con ce genre de discours ... est-ce que le genereux "accompagnement" guerirait l'handicap de l'enfant ?

autrement dit, cette donneuse de leçon de morale ne pense guere à l'enfant handicapé qui devra vivre son handicap pdt toute la durée sa vie, mais juste à un "accompagnement" pour reconforter un peu la douleur de la mere d'avoir un bébé handicapé ... :facepalm:

Vous n'avez pas compris le sens "d'accompagnement"...

Et ce n'est pas à nous de juger si un handicapé le vit bien ou le vit mal...

Je présume que vous n'allez pas comprendre ces deux phrases...

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)
il y a 7 minutes, Morfou a dit :

Vous n'avez pas compris le sens "d'accompagnement"...

Et ce n'est pas à nous de juger si un handicapé le vit bien ou le vit mal...

Je présume que vous n'allez pas comprendre ces deux phrases...

Ses parents peuvent en juger, pourvu qu'ils l'aiment plus qu'eux-mêmes, le ressentant ainsi profondément. C'est ce que l'on appelle empathie : ressentir ce que l'autre ressent, ainsi pouvoir en juger, puisque se mettant à sa place, par empathie.

Il est ainsi évident qu'une personne non empathique se permettra de juger, par ignorance, puisque incapable de se mettre à la place de l'handicapé, de ressentir ce qu'il ressent. C'est absolument intime : c'est un partage de sentiments, réel, même si ça semble impossible aux apathiques, c'est ce que les empathiques vivent et les apathiques ne peuvent les juger puisqu'ils ne savent pas.

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Membre, Poisson rouge très très méchant, 38ans Posté(e)
Loopy Membre 3 109 messages
38ans‚ Poisson rouge très très méchant,
Posté(e)

Bonjour,

Je vais poser clairement le décor tout de suite... Je ne juge pas la personne. Ce qu'elle a fait, je pense qu'elle s'est sentie obligée (sans autre choix) de le faire et que le contexte de société à l'époque ne lui laissait pas entrevoir le moindre espoir. Par contre, je juge l'acte en général. On ne tue pas un enfant parce qu'il est polyhandicapé... Il n'y a pas de "mais", il n'y a pas de "ressenti" : on n'est pas dans un débat sur l'accompagnement à la mort volontaire ou au suicide assisté... Un gamin de 3 ans, poly handicapé qui plus est, ne s'est très certainement pas exprimé sur son envie réfléchie et éclairée de mourir... Faut pas déconner, c'est totalement indéfendable, ou alors il faut également défendre à peu près tous les infanticides. Parce qu'après tout, qui sommes nous pour juger Véronique Courjault... Vous imaginez la vie qu'araient ses gamins ? Non, il valait mieux pour eux qu'il finissent dans un congélo, c'était des éclairs de lucidité et d'amour.

Voila exactement ce que me renvoient certains propos ici et qui me choquent particulièrement...

 

Il y a 1 heure, Swannie a dit :

C'est terrible de juger cet acte, parce qu'on est pas à la place de cette mère pour comprendre, faute de ressenti, sa véritable raison. Ce pouvait être un acte d'amour, contrairement aux apparences.

Si quelqu'un sait qu'on peut désirer la mort d'une personne qu'on aime profondément parce qu'on sait que la mort est l'unique chose qui va la délivrer de la terrible souffrance qu'elle vit, alors ce quelqu'un peut comprendre que c'est par amour qu'on le désire et non par haine ou indifférence, ou pour être délivré soi-même.

C'est un sentiment puissant, le sentiment d'aimer l'autre plus que soi-même au point de désirer sa mort pour qu'elle ne souffre plus, faisant abnégation de sa propre souffrance.

Mais si quelqu'un ne sait pas, alors il ne peut pas comprendre, et il va juger sans savoir.

 

Vous justifiez en quelques lignes tous les crimes commis par des psychopathes, convaincus de faire le bien... Je m'arrête là pour éviter le point Godwin...

 

il y a une heure, shyiro a dit :

En tant que maman [d'un enfant trisomique], je ne comprends ni le geste, ni la communication de cette mère." En revanche, en tant que ministre, Sophie Cluzel se dit interpellée par l'isolement d'Anne Ratier à l'époque des faits. "On l'a laissée seule avec un enfant polyhandicapé, sans accompagnement. C'était il y a plus de 30 ans mais nous devons encore avancer sur la question du polyhandicap.

-----------

c con ce genre de discours ... est-ce que le genereux "accompagnement" guerirait l'handicap de l'enfant ?

autrement dit, cette donneuse de leçon de morale ne pense guere à l'enfant handicapé qui devra vivre son handicap pdt toute la durée sa vie, mais juste à un "accompagnement" pour reconforter un peu la douleur de la mere d'avoir un bébé handicapé ... :facepalm:

Et vous ? Vous vous mettez à la place d'une personne handicapée ? En particulier quand elle lit ceci ? C'est complètement validiste votre discours. Faites gaffe quand même que le jour où on doit vous amputer un doigts pour une maladie quelconque, on ne vous injecte pas une petite dose de poison au passage parce qu'on se sera mis à votre place et on aura imaginé votre douleur de vivre avec un handicap...

il y a une heure, Swannie a dit :

Un meurtre dans le but de faire du bien ou de faire du mal ? Le véritable meurtre vise à faire le mal, pour se venger ou pour une raison guidée par la folie ou l'inconscience. Est-ce un meurtre de mettre fin à une vie par amour ? je crois que le monde n'a pas suffisamment réfléchi aux différents sens que pouvait avoir ce mot. Je n'ai pas honte de dire que j'ai désiré la mort de mon père, car le voir survivre dans la condition où il était s'avérait inhumain (comme notre Jojo national, cancer du poumon, irréversible).

Même quand on parle d'euthanasie, on parle toujours et en premier de la volonté de la première personne concernée... Pas de celles et ceux que ça insupporte de voir la souffrance. Votre discours est très dangereux : en quelques sorte vous dites que si une personne souffre, la tuer n'est pas un meurtre... Avec la souffrance qu'il y a dans le monde, on devrait rapidement résoudre nos problèmes démographiques...

il y a une heure, Swannie a dit :

c'est tout à fait ça, la donneuse de leçons ne se met pas à la place de l'enfant, de sa souffrance à vie par son handicap, et tout ce qui s'y ajoutera ensuite par les autres, car le monde ne fait pas de cadeaux aux handicapés, que ce soit dans les écoles comme dans la vie professionnelle plus tard. Rares sont les personnes empathiques qui les comprennent et les soutiennent.

Donc il vaut mieux les tuer à 3 ans... Comme ça nous évite de changer les chose pour que les personnes en situation de handicap puissent vivre dans une société qui leur est autant adapté qu'elle est adaptée aujourd'hui aux valides... Bravo...

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)
il y a 13 minutes, Loopy a dit :

 

 

Vous justifiez en quelques lignes tous les crimes commis par des psychopathes, convaincus de faire le bien... Je m'arrête là pour éviter le point Godwin...

 

C'est ce qu'un coeur froid comme la pierre en déduit, mais je dirai plus : c'est ce qu'une personne dénuée de coeur en déduit.

Vous n'avez rien compris en vérité, absolument rien.

Edit : vous occultez le fait que le monde fait de beaux discours sur les handicapés, mais que dans la réalité, ils sont victimes du monde qui ajoute à leur souffrance plutôt que de la diminuer, et vous le savez très bien, il y a autant d'anti-handicapés que d'homophobes, de racistes, etc. parce qu'il y a plus de méchants que de bons : dire c'est une chose, le démontrer en actes en est une autre.

Si quelqu'un soutient les handicapés en paroles, alors il est tout autant prêt à accueillir chez lui un clandestin immigré, qui est un handicapé de la vie, même si ce n'est pas physique. Ok ?

 

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Membre, Poisson rouge très très méchant, 38ans Posté(e)
Loopy Membre 3 109 messages
38ans‚ Poisson rouge très très méchant,
Posté(e)
il y a 2 minutes, Swannie a dit :

C'est ce qu'un coeur froid comme la pierre en déduit, mais je dirai plus : c'est ce qu'une personne dénuée de coeur en déduit. Vous n'avez rien compris en vérité, absolument rien.

Alors c'est qu'il va falloir mieux nous expliquer ça :

Il y a 1 heure, Swannie a dit :

Un meurtre dans le but de faire du bien ou de faire du mal ? Le véritable meurtre vise à faire le mal, pour se venger ou pour une raison guidée par la folie ou l'inconscience.

Parce que :

Code pénal, Article 221-1

"Le fait de donner volontairement la mort à autrui constitue un meurtre. Il est puni de trente ans de réclusion criminelle."

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