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GeoTV

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Premier article, premier coup de gueule, forcément.

En faisant des recherches pour ma prochaine vidéo, qui portera sur le harcèlement sous toutes les formes, j’en viens à lire des articles de presse pro-harcèlement. Est-ce une volonté, ou bien est-ce seulement inconscient ? Dans tous les cas, nous avons à faire à une banalisation claire et nette du harcèlement, et ce, sous toutes ses formes.

Harcèlement verbal, harcèlement physique, harcèlement de rue, aggression sexuelle... Bref, toutes ces choses que beaucoup vivent au quotidien, sont banalisées. En me promenant place Bellecour, à Lyon, je voyais un jeune garçon aguicher les filles qui passaient devant lui. « T’es charmante », « T’es bonne », « Eh toi ! ». Ces jeunes filles, qui devaient avoir entre 15 et 25 ans, n’avaient rien demandés.

Les forces de police, qui passaient, et qui repassaient devant cette scène, ne disaient rien. Nous avons ainsi à faire à une banalisation, et pire encore, à une tolérance de ce harcèlement.

Par contre, quand c’est un garçon qui se fait tabasser par des délinquants de banlieues pas très fréquentables, la police arrive en fanfare ! C’est une honte. Il faut maintenant qu’il y est des actes pour que ce soit condamnable. Quand il s’agit de mots, parfois blessants, parfois oppressants, il n’y a rien. Puis même, quan dune femme se fait violer salement par un connard, on lui demande des preuves quand elle a le courage de parler. 

Il s’agit là d’un coup de gueule envers la société, les forces de l’ordre, et les parents qui ne savent plus éduquer leurs enfants. Le sexisme devient de plus en plus « normal », le harcèlement devient de plus en plus « normal », mais la parole est toujours aussi muette, et taboue....

8 Commentaires


Commentaires recommandés

à l’instant, Criterium a dit :

Les femmes sont les premières victimes de la politique de l'autruche, comme trop souvent. :|

Elles sont les premières victimes de la réaction des autres, surtout. La femme battue est vue comme faible ; la femme violée est vue comme une salope qui ment pour se venger ; la femme dure, aux allures d’un garçon manqué, est vue comme une lesbienne qui est pas bien dans son corps de femme. La femme est surtout victime du regard des autres, car elles sont sans cesse scrutées, reluquées, et si l’une d’entre elles s’écartent des critères pré-définis par la société patriarcale, elle est humiliée, insultée, frappée, etc. N’avez-vous jamais entendu quelqu’un dire que cette femme est une salope provoquante avec sa mini-jupe et son décoleté en V ? Mais, j’ai une seconde question : avez-vous entendu des insultes et des humiliations pour l’homme qui trompe sa femme, et qui, avant elle, enchaîné les conquêtes ?

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Ces exemples sont des faits, ces faits résultent de l'application d'une idéologie (ou plutôt de son inapplication). Je maintiens mon commentaire, tout en étant d'accord avec le vôtre - sauf sur ce mot, "patriarcat", que je n'aime pas car trop souvent mal utilisé et identifiant mal (parfois à dessein?) la cause de ces harcèlements. Tous les hommes ne sont pas des prédateurs sexuels en puissance; en revanche ce serait intéressant de se poser la question de qui dans la société est sur-représenté dans cette catégorie. Un jeune de banlieue haïssant la France est clairement plus à même de venger sa misère sexuelle sur une "sale française". De même, par exemple, l'interdiction d'un festival musical en Suède aux hommes à la suite d'horribles débordements oublie le fait que ce n'étaient pas tous les hommes qui y venaient agresser sexuellement les femmes.

Quant à la question rhétorique: bien sûr que j'ai entendu des insultes pour la femme en mini-jupe, mais également pour l'homme qui trompe sa femme. Ce n'est pas parce que la société a ce problème de systématiquement dénigrer la femme dans ce type d'exemple qu'il faut pour autant se mettre des œillères et devenir manichéen. (Et certes, j'ai plus souvent entendu la première insulte que la seconde - et là encore, pas de tout le monde mais certains types de personnes étaient largement sur-représentés). Idem pour l'exemple initial, des garçons se font tabasser sans que la police ne bouge son petit doigt.

Bref, une noble cause et les nerfs à vif d'un coup de gueule ne devrait pas te faire perdre le cap. Comment proposes-tu, factuellement, de changer le monde?

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il y a 6 minutes, Criterium a dit :

Ces exemples sont des faits, ces faits résultent de l'application d'une idéologie (ou plutôt de son inapplication). Je maintiens mon commentaire, tout en étant d'accord avec le vôtre - sauf sur ce mot, "patriarcat", que je n'aime pas car trop souvent mal utilisé et identifiant mal (parfois à dessein?) la cause de ces harcèlements. Tous les hommes ne sont pas des prédateurs sexuels en puissance; en revanche ce serait intéressant de se poser la question de qui dans la société est sur-représenté dans cette catégorie. Un jeune de banlieue haïssant la France est clairement plus à même de venger sa misère sexuelle sur une "sale française". De même, par exemple, l'interdiction d'un festival musical en Suède aux hommes à la suite d'horribles débordements oublie le fait que ce n'étaient pas tous les hommes qui y venaient agresser sexuellement les femmes.

Quant à la question rhétorique: bien sûr que j'ai entendu des insultes pour la femme en mini-jupe, mais également pour l'homme qui trompe sa femme. Ce n'est pas parce que la société a ce problème de systématiquement dénigrer la femme dans ce type d'exemple qu'il faut pour autant se mettre des œillères et devenir manichéen. (Et certes, j'ai plus souvent entendu la première insulte que la seconde - et là encore, pas de tout le monde mais certains types de personnes étaient largement sur-représentés). Idem pour l'exemple initial, des garçons se font tabasser sans que la police ne bouge son petit doigt.

Bref, une noble cause et les nerfs à vif d'un coup de gueule ne devrait pas te faire perdre le cap. Comment proposes-tu, factuellement, de changer le monde?

Je définis le patriarcat comme un système régit par l’homme dans son ensemble. Il n’est pas pour moi une façon de justifier une quelconque pulsion sexuelle.

Vous parlez de « jeunes haïssant la France » extériorisant sa « misère sexuelle » sur une « sale française ». Très poétique, je vous le concède, mais malheureusement très vrai. Seulement, évitez le politiquement correct, et exprimez-vous avec franchise. Qui sont ces jeunes haïssant la France ? Pourquoi la haïssent-ils ? Quelle est donc cette « misère sexuelle » à laquelle vous faites référence ? Qu’entendez-vous par « sale française ? 

Je comprends ce que vou me dites, évidemment. Mais ce que vous dites révèle bien le rôle de la femme dans cette société, qui sert essentiellement d’objet sexuel.

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Il n’y a pas réponse à donner, cette société est mauvaise, et est régie par le seul rapport de force entre l’homme et la femme. Le harcèlement fait partie de ce rapport de force, et je ne pense pas qu’il puisse être éradiquer, malheureusement. Comment changer le monde ? Quoi qu’on fasse, nous retomberons sur nos pas.

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Pas du tout d'accord avec le fait que la société soit régie par le seul rapport de force entre l'homme et la femme. Si c'était le cas il n'y aurait aucune raison pour laquelle la civilisation dû apparaître; il y a encore des tribus n'ayant pas encore découvert l'usage du feu, et ils ont des hommes et des femmes. Donc il existe d'autres forces pour l'établissement et l'évolution d'une société.

De même, il existe d'autres sociétés où le harcèlement est moins présent (Suède d'avant 1960 par exemple). Donc il existe des facteurs influençant sur l'expression de ce rapport de force et le harcèlement n'est pas quelque chose d'inévitable.

Évidemment que l'on peut changer le monde.

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Il y a toujours eu ce rapport de force entre les hommes et les femmes, bien sûr. Dés plus anciennes tribues primitives encore existantes à la firme trans-nationale des pays développées, l’homme a toujours eu les plus hautes responsabilités, et les femmes ont toujours servi le café aux grands patrons. Et quand les femmes ont eu la chance d’accéder à des fonctions prestigieuses, des hommes plus puissants les ont rapidement destitués. 

Je pense que ce plafond de verre, qui empêche clairement la femme de se découvrir un rôle de chef défini le rôle de chacun : l’homme au-dessus, la femme en-dessous.

L’homme a peur de perdre ce pouvoir sur le monde qui le nourrit depuis toujours. Cela remonte à l’écriture des mythologies, où l’on ressent la prédominance des dieux aux déesses ; cela se ressent dans les livres religieux, qui disent très clairement que la femme est le péché universel. 

Je reste donc sur ma position que la société, ou plutôt, les sociétés, sont basées sur un rapport de force entre l’homme et la femme.

Après, je suis évidemment d’accord avec que cela peut changer, mais la religion (qui empêche l’égalité), la culture (qui empêche la tolérance), les moeurs de chaque sociétés, qui sont tous différents d’une société à l’autre, les milliards de personnalités différentes, rendent ce changement presque utopique.

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