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Si je peux me poser la question, alors est-ce que ce n'est pas que j'ai un libre arbitre pour me la poser ?

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timot-33

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 969 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Re-

Il y a 8 heures, timot-33 a dit :

Je suis en accord avec une certaine partie de ce message, et je constate que la forme de votre message est plus ou moins exactement l'exemple concret du fond que vous y décrivez. :hehe:

pas tout-à-fait, si toutefois je saisis l'allusion.

Mon premier paragraphe faisant référence au fait de ne pas pouvoir répondre à la question qui m'a été posée, puisque non concerné, ce serait un peu comme me demander ce que ça fait d'être enceint ou schizophrène ou sous l'emprise de LSD, n'ayant jamais expérimenté l'un plus que l'autre, je ne saurais pouvoir répondre exhaustivement et précisément, je n'avance et ne prétends rien.

Dans le second paragraphe je fais référence au fait que sachant une chose impossible ou illogique, les personnes ont quand même été largement en mesure de fournir une explication, de surcroit ce point n'était pas en lien avec la croyance, mais s'y rajoutant. 

Il n'y a alors aucune contradiction, les deux paragraphes traitant de deux phénomènes distincts: l'un de l'ignorance et l'autre de justifier l'injustifiable, en effet reconnaitre et avouer que l'on ne sait pas et broder une réponse sur un sujet qui n'en possède pas et ne peut en avoir, n'ont rien à voir l'un avec l'autre.

 

Me considérant comme ultra-rationaliste, je suis le premier à m'évertuer à ne pas commettre d'aporie, et il me semble que le plus simple à ce compte, est de quêter et dire le Vrai en permanence, on ne peut dès lors jamais se contredire ou créer de paradoxe ou de contradiction, la cohérence est automatiquement assurée ! Bien que l'erreur reste toujours possible, personne n'étant parfait en ce bas-monde...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 969 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

Il y a 13 heures, yagmort a dit :

Au passage, la négation radicale du libre-arbitre est le fait soit de croyants monothéistes purs et durs, pour qui Dieu a tout arrêté de toute éternité (y compris, pour les plus extrêmes, décidé avant votre naissance si vous allez finir au paradis ou en enfer), soit de matérialistes purs et durs pour qui il n'y a rigoureusement que les lois connues ou inconnues de la matière.

Le libre-arbitre est la faculté, forcément restreinte, pour un être conscient, une conscience, d'influer sur le cours des événements. Je ne vois pas comment on pourrait "prouver", scientifiquement, qu'on en a réellement un. Mais décider qu'on n'en a pas du tout revient à choisir une conception qui exclut radicalement toute possibilité de choisir quoi que ce soit.

 

Je dirais que justement pour la majorité des croyants religieux, en particulier monothéistes, à cause de la croyance au dualisme, ils adhèrent aussi conséquemment au libre-arbitre. Les matérialistes quant à eux, qui se reposent sur le déterminisme, nient effectivement le libre-arbitre purement et simplement. Ces deux communautés sont en opposition, non en accord. Et si certains l'étaient quand même, ce ne serait pas pour les mêmes raisons. Comme l'avait expliqué CAL26 dans une précédente discussion avec lui, c'est justement en introduisant le libre-arbitre avec St-Augustin que les croyants religieux ont pu défausser Dieu du mal sur Terre commis par les Hommes, afin qu'il ne soit pas tenu responsable en tant qu'être Bon par nature, il y avait sinon une aporie insoutenable du laisser-faire par cet être supérieur.

 

Comment on prouve qu'une chose n'existe pas ? Par l'élimination des possibilités de son existence ! Comme on peut le faire avec les licornes, les gobelins ou les trolls. Et ce que font finalement la plupart des expériences cognitives, puisqu'elles reposent justement sur le postulat que la psyché humaine est compréhensible, et n'est pas le fruit du hasard, il y a donc des déterminismes, qui sont régulièrement mis à jour, et chaque fois que le déterminisme prend plus de place dans les explications cognitives, moins il en reste pour le libre-arbitre, à partir du moment que l'on peut mécaniquement rendre compte des résultats sur l'esprit humain, que soit une prise décision, un choix, un comportement ou une attitude, ou l'élaboration d'une solution ou d'une réponse à un problème, alors nous n'avons absolument pas besoin d'une hypothèse supplémentaire superflue ! Comme l'avait dit Laplace pour expliquer le mouvement des corps célestes, Dieu est une hypothèse inutile et bien, il en va identiquement avec le libre-arbitre !

 

 

Je peux même enfoncer quelque peu le clou, imaginons que nous ayons une des personnes les plus fortes du monde, et qui n'arrive pas à soulever ou déplacer une charge, on peut en déduire raisonnablement, que tous ceux qui sont moins forts n'y arriveront pas mieux, néanmoins restera un doute raisonnable pour les quelques uns plus forts que lui. Et bien, à présent, supposons un être particulièrement doué et brillant qui n'a jamais trouvé en lui-même l'expression de libre-arbitre, puisque à chaque fois il finit par trouver une explication causale, ou en enchevêtrements de causalités qui rendent compte des résultats ou des effets, il me semble que là également on peut raisonnablement s'attendre à ce que toutes les personnes moins capables qu'elle n'en fassent pas plus preuve, restera éventuellement en suspend les rares personnes plus compétentes qu'elle !

On peut toujours soutenir que la télépathie est possible, mais jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas le cas, toute tentative ayant lamentablement échouée, pareils pour les " sourciers " ou les " voyants ", etc..., gageons que le libre-arbitre soit à ranger lui aussi dans cette même catégorie fantasmagorique...

 

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Membre, 73ans Posté(e)
yagmort Membre 73 messages
Forumeur activiste‚ 73ans‚
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Il y a 1 heure, deja-utilise a dit :

Bonjour,Je dirais que justement pour la majorité des croyants religieux, en particulier monothéistes, à cause de la croyance au dualisme, ils adhèrent aussi conséquemment au libre-arbitre. Les matérialistes quant à eux, qui se reposent sur le déterminisme, nient effectivement le libre-arbitre purement et simplement. Ces deux communautés sont en opposition, non en accord. Et si certains l'étaient quand même, ce ne serait pas pour les mêmes raisons. Comme l'avait expliqué CAL26 dans une précédente discussion avec lui, c'est justement en introduisant le libre-arbitre avec St-Augustin que les croyants religieux ont pu défausser Dieu du mal sur Terre commis par les Hommes, afin qu'il ne soit pas tenu responsable en tant qu'être Bon par nature, il y avait sinon une aporie insoutenable du laisser-faire par cet être supérieur.

 

 

C'est quand même plus compliqué que ça des deux côtés. Des matérialistes arrivent à intégrer le libre-arbitre, au prix il est vrai de bricolages conceptuels. Côté religieux, Calvin par exemple soutenait la prédestination au salut éternel ou à la damnation éternelle avant même la conception.

Du côté de l'Islam, on admet en général le libre-arbitre, mais on trouve aussi des choses comme : 

"La croyance au destin est un des piliers de la foi, compte tenu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) évoquant la réponse de Gabriel à une question sur la foi : C’est croire en Allah, en Ses anges, en Ses livres, en Ses messagers, au jour dernier et au destin, bon ou mauvais .

"Par Qadar on entend l’éternelle détermination des choses par Allah et Sa connaissance de leur déroulement à des moments déterminés  et Sa volonté (de les dominer) et le déroulement des choses telle qu’Il les a créées et déterminées. Voir al-Qadaa wa al-qadar par Docteur Abd Rahman al-Mahmoud, p. 39". Source :  https://m.islamqa.info/fr/answers/20806/lhomme-dispose-t-il-dun-libre-arbitre-ou-pas?traffic_source=main_islamqa

Bon, ce site se réfère entre autres à Ibn Taymiyya, uléma particulièrement obtus et rigoriste.

"

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Membre, Ministre de la Guerre, tragi-comique, 38ans Posté(e)
timot-33 Membre 870 messages
Mentor‚ 38ans‚ Ministre de la Guerre, tragi-comique,
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Il y a 2 heures, deja-utilise a dit :

pas tout-à-fait, si toutefois je saisis l'allusion.

Mon premier paragraphe faisant référence au fait de ne pas pouvoir répondre à la question qui m'a été posée, puisque non concerné, ce serait un peu comme me demander ce que ça fait d'être enceint ou schizophrène ou sous l'emprise de LSD, n'ayant jamais expérimenté l'un plus que l'autre, je ne saurais pouvoir répondre exhaustivement et précisément, je n'avance et ne prétends rien.

Dans le second paragraphe je fais référence au fait que sachant une chose impossible ou illogique, les personnes ont quand même été largement en mesure de fournir une explication, de surcroit ce point n'était pas en lien avec la croyance, mais s'y rajoutant. 

Il n'y a alors aucune contradiction, les deux paragraphes traitant de deux phénomènes distincts: l'un de l'ignorance et l'autre de justifier l'injustifiable, en effet reconnaitre et avouer que l'on ne sait pas et broder une réponse sur un sujet qui n'en possède pas et ne peut en avoir, n'ont rien à voir l'un avec l'autre.

 

Me considérant comme ultra-rationaliste, je suis le premier à m'évertuer à ne pas commettre d'aporie, et il me semble que le plus simple à ce compte, est de quêter et dire le Vrai en permanence, on ne peut dès lors jamais se contredire ou créer de paradoxe ou de contradiction, la cohérence est automatiquement assurée ! Bien que l'erreur reste toujours possible, personne n'étant parfait en ce bas-monde...

La difficulté vient du fait que vous considérez que ce que vous écrivez est une critique, donc le fait de vous montrer que vous employez dans la forme le fond de votre message vous fait penser que c'est une contradiction ou un paradoxe le cas échéant, mais ce n'est pas du tout ce que j'ai écrit. Par contre c'est ce que vous pensez.

Mais assez cherché à prendre conscience, revenons au libre arbitre.

Vous avez mentionné Spinoza, et clairement le libre arbitre dans sa philosophie est une illusion confortable.

Il est donc certain qu'en prenant sa philosophie pour fondement radical de pensée, cela raye automatiquement la réalité du libre arbitre.

Considérez-vous donc absolument vraie la philosophie de Spinoza ?

Modifié par timot-33
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Membre, 37ans Posté(e)
Philo007 Membre 315 messages
Forumeur forcené ‚ 37ans‚
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Bonjour,

Un matérialisme conduisant systématiquement à la négation du libre arbitre, je réussis à le comprendre, mais, dualement,  pourquoi, l'adoption du dualisme conduit-elle à la validation du libre arbitre ?

 

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Membre, 37ans Posté(e)
Philo007 Membre 315 messages
Forumeur forcené ‚ 37ans‚
Posté(e)

Certains ici induisent les gens en erreurs lorsqu'ils affirment que le dualisme est une spécificité des croyants, et font l’amalgame entre la croyance entre le dualisme qui croit entre la séparation entre la notion de Dieu et la notion de dualité l’âme-corps, et la position des croyants envers ce sujet qui est tout à fait autre chose. Pour cela, j'ai posé la question suivante à chatgpt :

Pourquoi l'Islam sunnite par exemple, rejette le dualisme, alors que c'est le premier à croire en la notion de l’âme ?

Voici ce qu'ètait sa réponse :

L'islam sunnite rejette le dualisme non pas en raison de sa croyance en l'âme, mais plutôt en raison de sa conception de l'unicité de Dieu (Tawhid). Le concept d'âme (nafs) est en effet intégré dans la doctrine sunnite, mais il est toujours considéré comme une création de Dieu, une partie de l'ensemble de la création, et non comme un principe distinct et séparé de Dieu lui-même.

Elaboration :
 
L'Unicité de Dieu (Tawhid) :
Le principe fondamental de l'islam sunnite est le Tawhid, la croyance en l'unicité et l'indivisibilité de Dieu. Ce principe implique que Dieu est totalement distinct de sa création, et que rien ne peut être comparé ou assimilé à lui.
La Création et l'Âme :
L'âme (nafs) est considérée comme une création de Dieu, un élément de la création qui est subordonné à sa volonté. L'âme est un aspect de l'être humain, une composante de sa nature, mais elle ne peut pas être dissociée de Dieu ni être considérée comme un principe autonome ou séparé
Rejet du Dualisme :
Le dualisme, qui est la croyance en deux principes distincts et opposés (comme le bien et le mal, l'âme et le corps, ou Dieu et le mal), est rejeté dans l'islam sunnite. Cette croyance est considérée comme une forme d'associationnisme (shirk), c'est-à-dire une forme d'adoration de créatures ou de principes autres que Dieu.
Le Concept d'Âme dans le Coran :
Le Coran décrit l'âme comme un souffle de vie (naf) qui est donné à l'être humain par Dieu. Cette âme est responsable des actes de l'individu et sera jugée au Jour du Jugement dernier
La Conception Sunnite de l'Âme :
En dépit de sa croyance en l'âme, l'islam sunnite rejette toute idée d'un principe spirituel séparé ou indépendant de Dieu. L'âme est vue comme une partie intégrante de l'être humain, une création divine qui retourne à Dieu après la mort
 
Et Vous, comment voyez vous les choses à partir de votre prisme ?
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Membre, 156ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 042 messages
Mentor‚ 156ans‚
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Il y a 17 heures, timot-33 a dit :

Considérez-vous donc absolument vraie la philosophie de Spinoza ?

Parce qu'il y a des vraies philosophies et des fausses ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 969 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

avant de commencer, je vais tenter de répondre à ce qui a été écrit à la suite de la citation ci-dessous, ce que l'on entend en général par dualisme, et je l'ai précisé, c'est le fait que " l'âme " soit totalement indépendante et d'une nature radicalement différente du corps, d'où ma référence à sieur Descartes.

On peut certes, ensuite discuter de la " dualité " du bien et du mal, de la bienveillance et de la malveillance, etc... si on veut, mais on parle tout simplement d'un autre concept, se fier aveuglément à ChatGPT ne me semble pas une idée salutaire si on veut comprendre, ce serait comme s'en remettre à je-ne-sais quel procédé miracle pour perdre soit de la masse graisseuse, soit prendre du muscle, la seule méthode efficiente étant de faire soi-même de l'exercice régulièrement, bref de s'y adonner en personne et non s'en remettre au truc du moment, peu ou prou à la mode. Au mieux, cela peut être une base de départ à la réflexion, non son terme !

 

Il y a 5 heures, Philo007 a dit :

Un matérialisme conduisant systématiquement à la négation du libre arbitre, je réussis à le comprendre, mais, dualement,  pourquoi, l'adoption du dualisme conduit-elle à la validation du libre arbitre ?

Le dualisme dont il est question et pas celui qui est synonyme de dualité conceptuelle, se réfère comme dit supra à la liberté totale de " l'âme " par rapport au corps, elle serait entièrement épargnée par les contraintes et contingences de la réalité physique qui influent sur le corps, elle serait par nature et essence entièrement libre vis-à-vis du corps qui l'héberge temporairement, elle peut donc en puissance décider/vouloir sans limitation, entrave, obstacle ou borne.  L'âme n'étant pas soumise aux influences extérieures, elle peut donc déterminer les choses comme elle le souhaite et donc toute chose, y compris sur elle-même, ce qui signifie être pourvue d'un libre-arbitre.

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 969 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

Il y a 18 heures, timot-33 a dit :

Vous avez mentionné Spinoza, et clairement le libre arbitre dans sa philosophie est une illusion confortable.

 

Il est donc certain qu'en prenant sa philosophie pour fondement radical de pensée, cela raye automatiquement la réalité du libre arbitre.

Considérez-vous donc absolument vraie la philosophie de Spinoza ?

( au temps pour moi ) oui

 

Je ne me considère pas spinoziste, même si il semble avoir eu une poignée de très bonnes intuitions, et d'une manière générale je regarde la Philosophie avec circonspection et scepticisme, car on peut y lire tout et son contraire, et bien évidemment sans aucune preuve expérimentale ou moyen objectif d'investigation ou d'enquête, il faut la voir comme une source d'inspiration pour aller bien plus loin, c'est pourquoi la plupart des choses que j'ai écrites n'émanent pas de ma propre cervelle ou de mes desiderata, mais sont des rapportages de ce l'on trouve dans des études ou articles scientifiques, c'est donc moins sujet à caution ou d'une subjectivité individuelle ayant des préférences qui siéent bien à son détenteur. Comme dit antérieurement à un autre forumeur, ce n'est pas une question de croire en ceci ou cela comme cela nous arrange, mais de s'en remettre aux résultats scientifiques qui illuminent ce genre de questionnement, et à ce jeu, plus on cherche à comprendre l'esprit humain, entre autres via les sciences cognitives, moins il reste de place au libre-arbitre, au mieux il est extrêmement rare, puisque encore une fois par axiome de base, la science part du principe que l'on peut expliquer la causalité, les lois et déterminismes des phénomènes, la psyché n''échappe pas à cette perspective scientifique. Dit autrement, on n'a jamais observé, ni " âme ", ni " libre-arbitre " dans une quelconque expérience, qu'en conclure quand une chose résiste à toute manifestation depuis au moins 1 siècle et pour certainement des centaines de milliers d'expériences(?), peut-on encore croire à l'existence de cette faculté, comme à celle de la télépathie, de la voyance, de la prémonition, du magnétisme ou des sourciers, jamais non plus mis en évidence, même petitement, aucune qui aurait soit-disant montré un effet n'a jamais pu être reproduite par une autre équipe indépendante. Doit-on alors croire sur parole des gens qui prétendent posséder telle ou telle faculté, alors même qu'il n'existe aucune preuve expérimentale la validant !? Jusqu'à preuve du contraire, c'est donc une simple croyance, comme ceux qui croient au destin ou à l'astrologie, on ne peut pas l'empêcher, ces personnes-là sont convaincues et fortement engagées dans leur croyance, peu importe les preuves contraires, elles resteront indécrottables, leur ressenti et leur sentiment - ou leur " expérience " - à ce sujet leur suffit amplement, envers et contre tout...

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 969 messages
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Bonjour,

Il y a 19 heures, yagmort a dit :

C'est quand même plus compliqué que ça des deux côtés. Des matérialistes arrivent à intégrer le libre-arbitre, au prix il est vrai de bricolages conceptuels. Côté religieux, Calvin par exemple soutenait la prédestination au salut éternel ou à la damnation éternelle avant même la conception.

Du côté de l'Islam, on admet en général le libre-arbitre, mais on trouve aussi des choses comme : 

"La croyance au destin est un des piliers de la foi, compte tenu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) évoquant la réponse de Gabriel à une question sur la foi : C’est croire en Allah, en Ses anges, en Ses livres, en Ses messagers, au jour dernier et au destin, bon ou mauvais .

"Par Qadar on entend l’éternelle détermination des choses par Allah et Sa connaissance de leur déroulement à des moments déterminés  et Sa volonté (de les dominer) et le déroulement des choses telle qu’Il les a créées et déterminées. Voir al-Qadaa wa al-qadar par Docteur Abd Rahman al-Mahmoud, p. 39". Source :  https://m.islamqa.info/fr/answers/20806/lhomme-dispose-t-il-dun-libre-arbitre-ou-pas?traffic_source=main_islamqa

Bon, ce site se réfère entre autres à Ibn Taymiyya, uléma particulièrement obtus et rigoriste.

"

je n'ai aucunement la prétention de connaitre les subtilités des différentes manifestations religieuses et de leur dogme respectif ou de leurs colporteurs.

Mon propos était essentiellement en guise de porte-parole des écrits de Thierry Ripoll qui s'est penché sur ces questions - via consultation de la littérature savante existante et par sa propre étude, des liens qui existent entre déterminisme, dualisme/physicalisme, croyance religieuse et libre-arbitre, on pourra regarder en particulier aux pages 115 et 120 du document que l'on trouvera facilement sur la toile, intitulé:

QUELLES RELATIONS EXISTE-T-IL ENTRE DUALISME MÉTAPHYSIQUE, DÉTERMINISME, LIBRE-ARBITRE ET RESPONSABILITÉ INDIVIDUELLE ?

Extraits:

" A l’inverse, la relation est forte entre dualisme, libre arbitre, responsabilité et ampleur de la peine. Les corrélations obtenues l’indiquent clairement et, même si on ne doit pas confondre corrélation et causalité, il est indéniable qu’un bon prédicteur de l’acceptation ou du rejet du libre arbitre réside dans notre croyance métaphysique en l’existence d’une âme ou, plus raisonnablement, de propriétés mentales irréductibles. En des termes plus concrets, on est d’autant plus prêts à admettre l’existence du libre arbitre, à considérer que chacun est responsable de ses actes et à infliger de lourdes sanctions que l’on adhère à une forme ou à une autre de dualisme.

En résumé, il existe une relation forte entre dualisme et libre arbitre et une relation faible entre déterminisme et libre arbitre comme entre dualisme et déterminisme.

[...]

Rappelons à ce sujet que pour les grands monothéismes, le libre arbitre constitue un socle théorique commun et fondamental quand bien même il peut prendre des formes diverses comme cela est le cas au sein du christianisme, entre protestants et catholiques. Le libre arbitre permet à la fois de dédouaner Dieu des turpitudes que rencontrent les hommes dans leur vie et de justifier le jugement et la punition qui occupent une place si importante dans les textes fondamentaux de ces religions. C’est ainsi que pour Saint Augustin, « Dieu a conféré à sa créature, avec le libre arbitre, la capacité de mal agir, et par-là même, la responsabilité du péché ».

[...]

Le caractère éternel de l’âme, en opposition au caractère périssable du monde physique, fonde la plupart des eschatologies qui, sous une forme ou une autre, ont traversé l’histoire de l’humanité. Le dualisme est bien une condition nécessaire mais non suffisante à la religion. On peut être dualiste sans être croyant mais on peut difficilement être croyant si on n’est pas dualiste. Parce que le dualisme est au fondement de la plupart des religions, parce qu’il est le point de départ ontogénétique d’une métaphysique intuitive partagée par tous et dans toutes les cultures, parce qu’il demeure souvent implicite, il est probable qu’il irradie directement sur notre conception du libre arbitre. "

:bienvenue:

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Membre, 73ans Posté(e)
yagmort Membre 73 messages
Forumeur activiste‚ 73ans‚
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il y a 23 minutes, deja-utilise a dit :

Bonjour,

En résumé, il existe une relation forte entre dualisme et libre arbitre et une relation faible entre déterminisme et libre arbitre comme entre dualisme et déterminisme.

 

:bienvenue:

Plutôt d'accord, je me sens personnellement plus proche du dualisme que d'autre chose, mais attention. Il n'y a pas non plus opposition absolue entre déterminisme et libre-arbitre, puisque le libre-arbitre suppose une visibilité et prévisibilité, forcément imparfaite mais non nulle, sur les conséquences des choix qu'on effectue, donc un déterminisme global.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 969 messages
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Bonjour CAL26,

loin de moi l'idée de refaire ou relancer notre échange précédent, cahin-caha peu productif, je souhaite néanmoins - essayer d' - apporter des éléments de réponses aux remarques suivantes que tu as faites ( on verra si tu y es réceptif ou non ) :

 

Le 01/06/2025 à 16:34, CAL26 a dit :

On voit donc que ce contrôle que l'on tente d'exercer sur nos automatismes n'est pas totalement auto-déterminé, qu'il est lié à un contexte mais le dit contexte social nous inciterait ou nous permettrait aussi d'avoir une marge de manoeuvre sur nos automatismes.

Oui, il y a bien en nous un tel système de surveillance et de potentiel (auto-)contrôle, d'une part ce système d'alerte est lui-même automatique, nous pouvons en pressentir son effet ou en prendre plus amplement connaissance consciemment après coup, et d'autre part, qu'il existe est une chose, qu'il soit mis en mouvement ou en opération pour qu'il produise un effet notable consécutivement en est une autre, même de prendre conscience d'une chose, ne garantit pas que nous en tiendrons compte dans notre jugement, décision ou comportement, savoir, comprendre et agir sont 3 aspects relativement distincts - y compris fonctionnellement, comme on le voit très régulièrement sur les routes de France, où les personnes qui ne respectent pas les limitations de vitesse ( ou le téléphone à la main ), savent et sont conscientes de ce qu'elles font, elles savent aussi que c'est mal ce qui explique qu'elles lèvent le pied devant les radars ou toute suspicion de contrôle, mais une fois que le danger de se faire prendre est passé, elles reprennent de plus belles, on le voit également en laboratoire dans l'exercice du raisonnement motivé, même quand les individus sont tout-à-fait capables de redire les contre-arguments forts contre leur attitude ou préférence, alors qu'ils n'ont rien à y opposer de tangible, ils en restent malgré tout sur leur position. Si théoriquement on peut évoluer ou changer, pragmatiquement c'est une autre paire de manches, parce qu'il y a des enjeux qui dépassent de très loin la Raison, la prise de conscience, l'obtention de la vérité ou de l'exactitude, par exemples l'identité sociale/individuelle, l'estime-de-soi ou l'image-de-soi positive voire un certain orgueil ou une certaine fierté sont aussi de la partie, sans compté les affiliations endogroupales.

Sinon, je peux aussi le présenter différemment, E.T. Higgins nous explique que pour qu'une connaissance puisse avoir un effet sur une prise de décision ou un jugement, il faut a minima qu'elle soit disponible en premier lieu puis accessible, applicable et saliente, autant d'écueils potentiels à chaque étape, puisque il les faut toutes les 4 pour espérer une prise en compte éventuelle effective ( C.f.: " Knowledge activation: accessibility, applicability, and salience " ).  De même ou parallèlement, S. Tishman et R. Richhart proposent un modèle triadique  ( C.f.: " Intelligence in the wild, a dispositional view of intellectual traits " ) à la pensée: les habiletées, l'inclination et la sensitivité, en effet, le manque de compétence est rédhibitoire, le manque de motivation un frein à l'action cognitive et la non-réceptivité aux signaux ou aux informations pareillement agit comme un filtre opaque, là aussi il faut que les 3 soient suffisamment opérationnels et coordonnés pour avoir un espoir qu'il se passe quelque chose d'autre qu'une réaction automatique, c'est-à-dire un simple calcul ou traitement de l'information de bas niveau, bien qu'un traitement de haut niveau ne garantisse pas de s'extraire d'un automatisme ou de biais et autres bizarreries intellectuelles, comme l'explique très bien M. Shermer dans " Why people believe weird things " où il nous fait part en particulier que l'intelligence et la croyance au farfelu ou au non-prouvé ou à l'irrationnel étaient sur deux dimensions orthogonales, autrement dit, d'être très intelligent ne protège pas de croire en des inepties, les probabilités sont tout aussi élevées que pour un individu lambda d'intelligence moyenne !

Et à nouveau, les tentatives de débiaisement ont donné de maigres et piètres résultats, tant en extensivité qu'en intensité, cela reste restreint à quelques améliorations marginales en calcul et application des probabilités, et encore, souvent limitées au domaine qui avait été la source pédagogique, la transversalité et transférabilité étant très médiocres, malheureusement, pour qu'une personne change d'avis ou évolue méliorativement ( i.e. ici, se débiaise ), les deux seules choses qui ont montré une certaine efficacité n'ont rien de glorieux ou de noble pour l'entendement humain, il s'agit de manipulation psychologique malheureusement, à savoir: Se servir des paradigmes/idéaux ou de la vision du monde de la personne pour l'amener à intégrer l'idée que l'on veut lui faire adopter dans ses schémas de pensées, i.e. l'intégrer aux forceps en quelque sorte, et l'autre moyen étant " l'affirmation de soi ", cette fois-ci on rassure l'ego en le mettant en valeur quelque part, puis ensuite lui faire accepter l'idée menaçante qui aurait été rejeté sans cet artifice manipulatoire, y compris une idée contraire à celles habituellement soutenues ou revendiquées par la personne, à condition qu'elle ne soit pas trop extrême vis-à-vis des convictions de cette personne.

Peu de personnes sont capables et en mesure de réfléchir contre elle-même, nous sommes pour nous-même notre plus grand obstacle et ennemi vers la vérité, ( Ce que K. Stanovich appelle quant à lui la décontextualisation, c'est-à-dire, faire abstraction de ses préférences et croyances )

 

 

Le 01/06/2025 à 16:34, CAL26 a dit :

La société nous pousse alors ainsi mais elle a préalablement beaucoup contribué à nous permettre de le faire via la culture et l'éducation. Le champ de nos possibles serait réduit sans l'apport de la société humaine mais individuellement nous sommes également acteurs.

Par exemple la médecine a pu réussir à  convaincre untel que son addiction lui préparait le pire et elle propose de le guider pour lutter contre elle mais untel doit aussi être actif pour combattre cet automatisme qu'il a acquis (consommation de drogue, alcool...).

Oui c'est vrai, mais complexifier notre système cognitif ne garantit aucunement qu'il soit plus performant, fiable et efficient ou moins source à/d'erreurs, le ratio pourrait bien être identique entre aujourd'hui et un homme de Cro-Magnon. Pour celles et ceux qui essaient tant bien que mal d'enseigner ou inculquer " l'esprit critique " à nos têtes blondes, le constat est plutôt désœuvrant et déprimant, et effectivement, la principale entrave se situe dans le fait de ne pas être acteur de telles apprentissages, nos jeunes et les méthodes pédagogiques n'incitent pas à une motivation intrinsèque à l'amélioration, pire, le scepticisme qui prend vie naturellement dans le cadre académique, est un scepticisme motivé, c'est-à-dire que l'on critique par tous les moyens possibles les positions contraires aux siennes, mais que l'on accepte sans réserve le moindre indice aussi infime et fragile soit-il qui abonde dans notre sens !

La médecine convainc difficilement - directement - par la raison, mais bien plutôt indirectement, par conditionnement, à force de répétitions et exposition et ensuite par mimétisme/contagion social, mais cela prend un certain temps avec une efficacité toute relative, le fumeur qui n'a aucune envie d'arrêter trouvera toute sorte de stratagèmes intellectuels pour se donner bonne conscience, dévaloriser les recommandations et poursuivre son plaisir, auquel il ne veut pas renoncer. Bien souvent, les personnes qui " écoutent " sont celles qui sont soient déjà dans le doute, prêtes à s'engager, volontaires pour un changement, ou qui étaient indécises, ou très modestement engagées. Je n'ai trouvé aucun article scientifique qui faisait mention d'un quelconque changement d'avis, chez une personne hautement engagée et convaincue par un choix/comportement, d'autant plus si il fait intégralement partie de son identité, la vérité ou les faits incontestables n'auront absolument aucun effet notable, j'ai pourtant en l'espace de 2 ans et demi lus et compris environ 500 études et articles autour de ce type de questions, parus dans des revues à comité de lecture à destination des chercheurs. En substance, comme je te l'avais dit " Il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ".

 

 

Le 01/06/2025 à 16:34, CAL26 a dit :

Une conception du libre arbitre comme une auto-détermination absolue ; un dualisme qui considérait que notre esprit aurait une totale indépendance notamment vis-à-vis de notre corps et donc de l'ensemble de la matière est totalement mis à mal. Mais ce serait une simplification stérile d'écarter pour cela le questionnement relatif au libre arbitre tant il permet de réfléchir sur ses enjeux sociétaux ou politiques. Sans affirmer que le libre arbitre existe ou n'existe pas le seul intérêt du sujet est d'essayer de comprendre ce que pourrait être cette éventuelle marge de manoeuvre individuelle et collective, à l'interface entre notre dimension d'acteur social et de notre machinerie cérébrale. Cela ouvrirait également la réflexion sur les différences entre les individus quant à cette marge de manoeuvre.

Une nouvelle fois, on peut bien évidemment discuter de nos responsabilités sans avoir recours à l'hypothèse superflue du libre-arbitre, car on peut tout expliquer sans lui et de même agir sans y faire appel.

Il a été montré que l'éducation était un facteur favorable, ainsi qu'une plus grande intelligence pour prendre de meilleure décision, tant à l'échelle de l'individu que je suppute à l'échelle du collectif corrélativement, même si il existe aussi des pièges à la pensée-de-groupe ( C.f. e.g. I. Janis " Groupthink " ), toutefois moyennant quelques précautions, les écarts individuels à l'optimum, dans une direction ou dans une autre peuvent en moyennent parfois peu ou prou se compenser, comme avec un Jury dans un tribunal par exemple. 

Mon principal " reproche " est d'ordre culturel, aujourd'hui la Sagesse n'est plus la vertu cardinale par excellence, et d'autant plus à l'heure de la Post-vérité et de l'individualisme débridé comme on peut le voir sur les réseaux sociaux, proche de d'exhibitionnisme et du voyeurisme réciproque. Et pour les sphères politiques et économiques, il y a des enjeux de pouvoir, de suprématie et d'intérêts individuels ou claniques/organisationnels qui ne laissent pas beaucoup de place au raisonnable, au Bien désintéressé, à l'Eveil, à l'accomplissement de soi autre que par le paraitre de l'être mais par l' étant, au respect de la Vie en général et aussi comme dit au début à la Sagesse et donc à la Vérité/Justesse et à la Justice, non la vie humaine est bien plus terre-à-terre et empêtrée dans l'accroissement de la Jouissance et d'évincer les obstacles et autres maux vis-à-vis de Soi, autrement dit le principe de plaisir et l'évitement de la souffrance appliqués à large échelle par accumulation non concertée, tout comme les petits ruisseaux font les grandes rivières...

Qui est capable déjà à son niveau, de se restreindre, de s'empêcher et de se contenter ? Si donc personne ou trop peu peuvent le faire ou même seulement l'envisager, qu'importe de discuter de ce qu'il faudrait faire ou mettre en place, il y a dès le départ un embryon mort-né dans l'œuf. Répondre par la négative à ces trois impératifs, conduira inévitablement/immanquablement à l'échec de tout projet, quel qu'il soit, bien ficelé, ambitieux, a priori efficace, consensuel, respectant la justice sociale, etc... 

 

:bienvenue:

 

P.S.: Aucune réponse n'est attendue, mais malgré tout je ne rechignerais pas à te répondre si tu le fais.

 

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