Éducation à la sexualité à l'école : environ 150 amendements déposés par les syndicats de l'Éducation nationale

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Des formulations jugées trop édulcorées

Parmi les amendements déposés par les syndicats, plusieurs portent sur la place des parents. Le texte stipule en effet que l'éducation à la sexualité revêt un caractère obligatoire, "sans se substituer au rôle des parents et des familles" et que les parents d'élèves sont informés de la tenue et du contenu de ces séances obligatoires. Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du syndicat des enseignants de l'Unsa, cette phrase est problématique parce que, selon lui, si le contenu des séances et les dates sont donnés à l'avance aux parents, "on craint que ça provoque soit des absences des enfants, soit des manifestations comme certaines associations sont capables de le faire comme c'était le cas notamment il y a 10 ans au moment des ABCD de l'égalité".

Les syndicats s'opposent également à certaines formulations, jugées trop édulcorées par rapport à la première version. Par exemple, il n'est plus question d'apprendre aux élèves de maternelle à identifier les parties intimes mais seulement de nommer les différentes parties du corps. Catherine Nave-Bekhti de la CFDT Éducation regrette ces changements : "Ça donne l'impression de céder du terrain aux associations souvent traditionalistes et réactionnaires qui pensent que l'école ne doit pas se mêler d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle."

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-6891925

L'EVARS (Education à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle), c'est quoi exactement ? 

Ici : https://www.education.gouv.fr/un-projet-ambitieux-eduquer-la-vie-affective-et-relationnelle-et-la-sexualite-416296

La version courte : Dans le premier degré, les apprentissages portent sur la vie affective et relationnelle. Les questions liées à la sexualité ne sont pas abordées. Dans le second degré, les thématiques sont plus complexes. Elles incluent des notions biologiques d’anatomie et de reproduction, de prévention des risques, ainsi que des notions liées aux droits humains.

Quand je songe qu'une mère d'élève de CP a eu une discussion un peu vive avec moi parce que l'avais évoqué la mort dans le développement normal d'un être humain, je sens que l'évocation de la sexualité va être un débat sans fin! ( Mais il faut bien que les jeunes collègues qui remplacent les vieux retraités dont je fais partie, aient aussi leur part de controverses dans l'affaire!).

Ce qui est intéressant c'est que le document de l'éducation nationale évoque une formation dispensée aux maîtres! En ce qui me concerne, en 31 années d'exercice, j'ai dû me débrouiller seule, en sciences et trouver une documentation appropriée évoquant  toutes formes de reproduction animale, végétale ou humaine :

la reproduction des plantes, l'oviparité la viviparité, la reproduction dans le troupeau, la métamorphose des amphibiens et du papillon, la genèse de l'embryon humain . Parce que ça peut toujours servir à la formation d'un enfant et de l'adulte du futur de savoir reproduire des plantes et des animaux(conserver des semences, faire des boutures , vendre des plantes en pot ou des plantes fleuries, se constituer un cheptel,  produire des oeufs, fabriquer de la soie, produire des grenouilles...)  et de savoir comment se passe la reproduction humaine au cas où l'on voudrait être gynécologue ou sage-femme ou même choisir le moment d'avoir des enfants dans sa vie privée ou échapper à des mst: longtemps ,le sida fut dans les années 90 le sujet à la mode dans les cours de SVT.. Mais d'abord  il faut aussi  apprendre à relier amour non protégées avec reproduction. (chaque jour dans le monde il y a 38 500 grossesses déclarées par de très jeunes filles non majeures!)

 Sans compter que ,parfois (assez rarement d'ailleurs),  des  filles de CM2 commencent à changer et certaines à avoir leurs règles il faut accompagner cela parce que certains parents ne connaissent pas les mécanismes biologiques des menstruations et n'ont pas les mots pour les expliquer.

Mais les modes changent: on dirait que les instructions officielles sont en train de limiter le sujet à des questions de droit, de consentement ou de non consentement, de violence et d'écarter la biologie...On sent que c'est encore l'évocation des sujets à la mode qui dicte le contenu du cours et l'orientation de l'enseignement. Ceci dit, cela n'est pas sans intérêt puisqu'on dénombre 10 millions d'enfants dans le monde qui sont impliqués dans des trafics de prostitution enfantine.

Il y a 4 heures, querida13 a dit :

Mais les modes changent: on dirait que les instructions officielles sont en train de limiter le sujet à des questions de droit, de consentement ou de non consentement, de violence et d'écarter la biologie...On sent que c'est encore l'évocation des sujets à la mode qui dicte le contenu du cours et l'orientation de l'enseignement. Ceci dit, cela n'est pas sans intérêt puisqu'on dénombre 10 millions d'enfants dans le monde qui sont impliqués dans des trafics de prostitution enfantine.

L'EVARS (Education à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle) ne se substitue en aucun cas au cours de SVT sur la reproduction et les moyens de contraception (niveaux 4ème au collège et Seconde au lycée).

Sans aller jusqu'à la prostitution infantile dans le monde, les statistiques des violences sexuelles sur mineurs en France sont de l'ordre de 10%, soit 2 à 3 élèves par classe... Le droit, le consentement, la protection contre la violence ne sont pas seulement à la  mode. Je les trouve essentielles, ces notions.

Après, 3 séances par an, ça va nous faire du 3x2h grand max au lycée. Et encore, sur quelles heures? Je ne les ai jamais vues passer, ces séances. Tout le monde s'agite autour d'un truc qui n'existe malheureusement pas vraiment dans les faits. Que d'énergie perdue.

Pour les primaire et maternelle ( je n'ai regardé que celui-là) , le programme est louable ;

Citation

Objectifs du programme
• Apprendre à se connaître et à connaître son corps
• Améliorer le bien-être, encourager les élèves à s’exprimer
• Permettre des choix responsables
• Respecter les autres et vivre ensemble grâce au respect
et à l’empathie
• Prévenir les violences sexistes et sexuelles

mais me parait un peu...comment dire...ambitieux.
Qu'est-ce qu'un choix responsable quand on a 4 ans?
 

J'en ai un peu assez que l'école doive aborder tous les sujets et bien souvent empiéter sur ce qui incombe aux parents. Pour autant, il faut tout de même agir.

• Distinguer ce qu’on peut garder pour soi d’une situation à signaler (par exemple, un danger ou une violence), en étudiant un album jeunesse
• • "Est-ce que je peux m’assoir à côté de toi ?"
  • "Est-ce que je peux te prendre dans mes bras pour te consoler ?"
  • "Est-ce que je peux te prendre la main ?"
  • Lutter contre les discriminations : sensibiliser aux stéréotypes, notamment de genre, et promouvoir l’égalité et le respect entre les sexes
  • Prévenir les violences sexuelles et le harcèlement : inculquer les notions de consentement, de respect et de droit.
  • comprendre le consentement en organisant des ateliers autour de situations du quotidien 

Ces éléments ne me semblent pas insurmontables;, le premier est même essentiel. Les enfants s'éduquent seuls en regardant des sites pornos. IL faut quand même leur apprendre que la vie ce n'est pas ça. 

Le 29/01/2025 à 15:35, Beebee a dit :

L'EVARS (Education à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle) ne se substitue en aucun cas au cours de SVT sur la reproduction et les moyens de contraception (niveaux 4ème au collège et Seconde au lycée).

Sans aller jusqu'à la prostitution infantile dans le monde, les statistiques des violences sexuelles sur mineurs en France sont de l'ordre de 10%, soit 2 à 3 élèves par classe... Le droit, le consentement, la protection contre la violence ne sont pas seulement à la  mode. Je les trouve essentielles, ces notions.

Après, 3 séances par an, ça va nous faire du 3x2h grand max au lycée. Et encore, sur quelles heures? Je ne les ai jamais vues passer, ces séances. Tout le monde s'agite autour d'un truc qui n'existe malheureusement pas vraiment dans les faits. Que d'énergie perdue.

Pendant ma scolarité au siècle dernier, j'ai eu quelques cours qui ont dû durer 4 heures en tout sur l'appareil génital et le cycle ovulatoire (j'ai enfin compris en 5e ou en 3eme je ne sais plus, le mécanisme des règles), on nous a aussi montré un accouchement  (j'y ai même vu un déchirement du périnée ce qui m'a choquée).

Pour le reste les magazines féminins m'ont beaucoup aidée puis ensuite j'ai lu des bouquins.