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Invité chekhina

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Invité chekhina
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Invité chekhina
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La première critique qui me vient à l’esprit, qui concerne la philosophie telle qu’elle est pratiquée encore sur les bancs de l’université, telle qu’elle est pratiquée le plus souvent ici, c’est qu’elle n’intègre pas les travaux des sciences ni cognitives ni physiques ( la science physique).

Si bien que les philosophes classiques parlent par exemple d’un « moi » qui n’existe plus ou d’un espace, d’un temps et d’une matière qui n’existent plus non plus dans la recherche fondamentale de la physique.

C’est étonnant. Peut être parce que les philosophes classiques sont avant tout des littéraires qui ne font aucun effort pour s’intéresser aux développements des sciences. C’est paradoxal quant on sait que ceux qui considèrent que seule existe la philosophie grecque, sur laquelle ils s’appuient, a tout de même commencé dans le domaine scientifique ( les philosophes de la nature). 
 

J’en reviens au topic consacré au « moi ». Il y est écrit : c’est le moi qui décide. Si cette assertion était acceptée comme telle il y a encore 20 ou 30 ans, ce n’est plus le cas du tout depuis les travaux de Benjamin Libet confirmés ensuite par Patrick Haggart et bien d’autres. Ces travaux ont brusquement détrôné le « moi » dans sa prétention à penser librement et en toute autorité. Pourtant aucun philosophe classique ne se demande lorsqu’il pense s’il n’est pas déterminé par quelques intentions inconscientes qui lui échappent. Nous avons toujours droit à Descartes ou à Kant comme si la pensée restait minéralisée dans la pensée des siècles passés.

Mais je pourrai aussi relever les références à l’espace, au temps et à la matière édictées par les philosophes classiques. Ces références sont souvent ridicules. À cet égard Klein relève dans l’enseignement  classique de la philosophie telle qu’elle est enseignée encore aujourd’hui des imbécillités étonnantes. Les philosophes classiques sont encore scotchés sur la conception newtonienne du temps et de l’espace sans comprendre que cette conception est depuis longtemps dépassée. 
 

Cela conduit à des déclarations du type : la philosophie est depuis longtemps morte, déclaration de Hawking. C’est assez injuste comme déclaration car ce qui est mort c’est seulement la philosophie classique. La philosophie classique est devenue une langue morte destinée à occuper les loisirs de tel ou tel,  mais il existe toujours une philosophie à laquelle contribue d’ailleurs Hawking. Cette nouvelle philosophie se construit à partir des sciences. A cet égard il faut souligner les efforts de plus en plus soutenus des scientifiques les plus pointus pour tenter de transmettre aux profanes ce qu’il en est de cette nouvelle philosophie, de ces nouvelles philosophies devrais-je dire.

Il reste que concernant l’explosion du moi ou du je, tels que pensés par Descartes, Kant, Freud, etc. toute nouvelle philosophie semble difficile à accoucher. Il existe des tonnes de livres sur la question sans qu’il apparaisse quelque chose de construit, d’alternatif. 

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Membre, Belle au bois dormant., 101ans Posté(e)
#Nyx Membre 804 messages
Mentor‚ 101ans‚ Belle au bois dormant.,
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il y a 3 minutes, chekhina a dit :

Peut être parce que les philosophes classiques sont avant tout des littéraires qui ne font aucun effort pour s’intéresser aux développements des sciences. C’est paradoxal quant on sait que ceux qui considèrent que seule existe la philosophie grecque, sur laquelle ils s’appuient, a tout de même commencé dans le domaine scientifique ( les philosophes de la nature).

Ou comment me faire soupirer dès le matin.

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 021 messages
79ans‚ Talon 1,
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Ce sont les scientifiques qui ont créé la philosophie. Ses bases sont la science, la logique, la morale.

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Membre, 156ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 049 messages
Mentor‚ 156ans‚
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il y a une heure, Talon 1 a dit :

Ce sont les scientifiques qui ont créé la philosophie. Ses bases sont la science, la logique, la morale.

Selon comme on définit la philosophie,  cela est le contraire. 

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 021 messages
79ans‚ Talon 1,
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il y a une heure, Don Juan a dit :

Selon comme on définit la philosophie,  cela est le contraire. 

Ce sont ses créateurs qui l'ont définie.

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Membre, 156ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 049 messages
Mentor‚ 156ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Talon 1 a dit :

Ce sont ses créateurs qui l'ont définie.

La question c'est la philosophie, la réponse ou une réponse c'est la science.

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
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Sur les bancs de l'université, c'est en train de changer. Après ça dépend des domaines de la philosophie. Le fait est que ces questions sont abordés assez différemment en philosophie des sciences que dans d'autres domaines de la philosophie, et ce sont souvent ceux qui ont choisi ce cursus et une voie de recherche en philosophie des sciences qui sont sensibles à la manière dont on aborde le sujet de l'Esprit en sciences cognitives, et qui en font un sujet assez différent de la manière dont il a été traité dans la philosophie classique, même si en réalité il y a toujours des ponts avec la philosophie classique quand on cherche bien. 

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 021 messages
79ans‚ Talon 1,
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Il y a 4 heures, Don Juan a dit :

La question c'est la philosophie, la réponse ou une réponse c'est la science.

Ce qui n'a pas la science pour base est de la métaphysique.

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
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il y a 24 minutes, Talon 1 a dit :

Ce qui n'a pas la science pour base est de la métaphysique.

C'est pas plutôt l'inverse ? 

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Invité chekhina
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Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)

Les expériences de Benjamin Libet puis de Patrick Haggart démontrèrent que des processus inconscients précèdent la conscience du "je veux". Ce n'est plus, je, ou moi- je qui veut, c'est moi- je qui prend conscience d'un vouloir infusé par un nouvel être, que nous ne pouvons désigner que par une négation : le non conscient. Puis il fut avéré que toute pensée elle-même est préparée par ce nouvel être, le non conscient.

La conséquence de ces découvertes est majeure. Ce non conscient est perçu par le moi-je, conscient, comme l'irruption soudaine dans l'esprit pur du moi, de la chair, de la matière, du cerveau. Le cerveau apparait, être cellulaire, le cerveau veut, pense, calcule. La matière défie l'esprit et s'impose à lui.

Tout cogito, qui encore se croit pur esprit, est en fait investi par la matière, dont le cogito ne s'aperçoit pas qu'elle le détermine. Toute pensée pure est manœuvrée et les esprits de la philosophie classique ne savent pas qu'ils sont manœuvrés. Ils étalent leurs certitudes savantes sans s'apercevoir qu'ils sont mus par des puissances qui poursuivent des buts dont ils n'ont pas conscience.

Ce n'est plus la ruse de Dieu, ou de la raison, c'est la ruse de la matière.

Mais une autre conséquence de ces découvertes c'est que la matière n'est pas ce que nous pensions qu'elle est. Les chercheurs en physique quantique en sont à reconnaitre qu'il devient désormais impossible de se représenter ce que peut bien être la matière, qui, de ce fait, s'empare à son profit de la notion d'immatériel. Paradoxe d'une matière dont le lieu de naissance est immatériel.

 

 

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Invité chekhina
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Invité chekhina
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Posté(e)

L'irruption du non-conscient dans l'origine de la volonté a contribué à modifier notre langage. Le "cerveau" est un concept qui s'est imposé. Tellement imposé que nous parlons maintenant du cerveau comme d'un être matériel, un organe qui pense et qui calcule. 

Cet avènement du cerveau et donc de la matière limite le champ d'action du moi-je et donc celui de l'esprit au grand dam des philosophes classiques qui font de la résistance ainsi que les physiciens classiques, dont Einstein, firent de la résistance contre la physique quantique.

Comment oser mettre sur un même plan la matière et l'esprit en prétendant que la matière pense au même titre que l'esprit ? Le narcissisme triomphant du moi en prend un coup.

Toutefois affirmer que la matière pense ne peut avoir de sens que si nous révolutionnons la conception que nous avons de la matière. Or cette révolution est en cours dans le cadre de la physique quantique.

Avec cette irruption de la matière fait irruption le non conscient dont il est probable que son mode de pensée est étranger à celui du conscient. Ce qui est déstabilisant c'est de penser (consciemment) que ce mode de pensée contribue à la formation de la pensée consciente qui perd du coup son autonomie et sa spontanéité.

Modifié par chekhina
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Membre, 156ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 049 messages
Mentor‚ 156ans‚
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il y a 13 minutes, chekhina a dit :

L'irruption du non-conscient dans l'origine de la volonté a contribué à modifier notre langage. Le "cerveau" est un concept qui s'est imposé. Tellement imposé que nous parlons maintenant du cerveau comme d'un être matériel, un organe qui pense et qui calcule. 

Cet avènement du cerveau et donc de la matière limite le champ d'action du moi-je et donc celui de l'esprit au grand dam des philosophes classiques qui font de la résistance ainsi que les physiciens classiques, dont Einstein, firent de la résistance contre la physique quantique.

Comment oser mettre sur un même plan la matière et l'esprit en prétendant que la matière pense au même titre que l'esprit ? Le narcissisme triomphant du moi en prend un coup.

Toutefois affirmer que la matière pense ne peut avoir de sens que si nous révolutionnons la conception que nous avons de la matière. Or cette révolution est en cours dans le cadre de la physique quantique.

Avec cette irruption de la matière fait irruption le non conscient dont il est probable que son mode de pensée est étranger à celui du conscient. Ce qui est déstabilisant c'est de penser (consciemment) que ce mode de pensée contribue à la formation de la pensée consciente qui perd du coup son autonomie et sa spontanéité.

Réflexions intelligentes.

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FROD Membre 442 messages
Forumeur accro‚
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Il y a 3 heures, chekhina a dit :

Le "cerveau" est un concept qui s'est imposé. Tellement imposé que nous parlons maintenant du cerveau comme d'un être matériel, un organe qui pense et qui calcule. 

Cet avènement du cerveau et donc de la matière limite le champ d'action du moi-je

Je ne trouve pas cette notion particulièrement nouvelle ou disruptive :

" Les hommes devraient savoir que du cerveau, et du cerveau seulement, viennent nos plaisirs, nos joies, nos rires et nos larmes. C’est grâce à lui, en particulier, que nous pensons, voyons, entendons et faisons la différence entre le beau et le laid, le bien et le mal, l’agréable et le désagréable." Hippocrate, La maladie sacrée, 25, 17 (vers 400 avant Jésus-Christ)

"C'est (le cerveau) la citadelle où' les sens résident, c'est là que se rendent toutes les veines parties du cœur, c'est là qu'elles aboutissent ; c'est le point culminant, c'est le siège de gouvernement de l'entendement. Du cerveau part le sommeil ; c'est pour cela que la tête tombe." Pline l'ancien, histoire naturelle, XI, 49 (77 après Jésus-Christ)

Aristote ou la Bible faisaient aussi siéger la pensée dans un organe matériel, à savoir le coeur. D'Hippocrate à Willis, le débat médical n'a pas été celui de l'immatérialité de l'âme mais de si l'âme était localisée dans les ventricules cérébraux ou dans le cerveau solide.

Le terme de cerveau a simplement remplacé celui d'âme ou d'esprit dans le langage courant : mon cerveau pense ceci, mon cerveau me fait croire cela. Ce terme prolonge le dualisme cartésien puisqu'au lieu de la coupure corps/esprit nous avons la coupure cerveau/reste du corps, bien plus proche de la philosophie classique qu'un dualisme conscient/inconscient. Le problème est qu'on ne peut pas localiser l'inconscient dans le cerveau.

Il y a 3 heures, chekhina a dit :

Toutefois affirmer que la matière pense ne peut avoir de sens que si nous révolutionnons la conception que nous avons de la matière. Or cette révolution est en cours dans le cadre de la physique quantique.

La physique quantique concerne une échelle un milliard de fois plus petite que celle des mécanismes du cerveau (courants électriques membranaires sur plusieurs cellules et interactions protéiques). Si le quark pense, est-ce que cela signifie que toute la matière pense, cailloux, goutte d'eau et étoiles, mais que nous ne le sentons pas?

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Invité chekhina
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Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)

La pensée humaine dans bien des domaines est actuellement en mutation, mais peut être l' a t-elle toujours été ce qui signifie que l'espèce humaine est toujours en évolution. Nous poursuivons notre achèvement, nous sommes toujours en cours de construction, de création.

Par exemple nous sommes dans une situation transitoire de réflexion dans laquelle le concept "cerveau" ne cesse de progresser en annexant progressivement le territoire du "moi". L'origine des actes volontaires a basculé dans le domaine du cerveau après avoir pendant des siècles voire des millénaires été attribuée aux dieux, à Dieu puis au "moi".

Au concept "cerveau" sont associés la matière et l'inconscient, tandis qu'au concept résiduel "moi" sont associés l'esprit et le conscient dont l'influence décroit. Les notions d'inconscient et de conscient sont elles-mêmes en évolution. Nous sommes en train de basculer d'un monde conceptuel à un autre, de changer de paradigme avec une avancée de la matière qui sort de la dévalorisation dans laquelle elle a été tenue jusqu'à présent. En sortant de l'ombre la matière abandonne ses anciens habits. La manière dont les physiciens de la quantique conçoivent aujourd'hui la matière conduit en effet à révolutionner sa signification.

 

Dans le cadre de la physique quantique s'est imposée la notion de champ. Notamment la notion du champ gravitationnel (dont la quantification fait actuellement l'objet de travaux mathématiques inachevés). Je cite Carlo Rovelli l'un des fondateurs de la gravité quantique à boucles, dans son livre "sept brèves leçons de physique" : "le champ gravitationnel n'est pas répandu dans l'espace, IL EST L'ESPACE...L'espace n'est plus quelque chose de différent de la matière; c'est une des composantes MATERIELLES du monde. Une entité qui s'infléchit, se courbe, se tord...Nous sommes immergés dans un immense mollusque flexible"

Nous sortons ainsi de la vision mathématique (géométrique) de l'espace pour accéder à une vision matérielle. Nous quittons les maths, apanage du conscient, de la raison, du moi pour entrer dans un imaginaire qui s'avère réel. Bien sûr cette nouvelle conception d'un espace qui n'est plus mathématique mais qui est matériel est extrêmement difficile à concevoir. Il faudra du temps pour réussir à percevoir la matérialité du champ gravitationnel quantique, nous allons rester encore longtemps prisonnier de notre conception mathématique géométrique de l'espace.

Néanmoins cela ne signifie pas que les mathématiciens ne vont pas s'emparer de cette vision. Bien sûr ils vont s'en emparer, c'est déjà fait, ils sont au travail.. Mais cette vision "imaginée" aura précédé l'intervention des mathématiciens. Le génie humain est au delà des mathématiques, il y a un au delà de la conscience, de l'esprit, un au delà de ce que les sectateurs du moi appelle : la raison, la logique, la conscience, et dans cet au delà il y a la matière, dont la nouvelle représentation dépasse encore actuellement l'entendement.

Modifié par chekhina
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Membre, 34ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 575 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Le 09/07/2024 à 18:14, chekhina a dit :

La pensée humaine dans bien des domaines est actuellement en mutation, mais peut être l' a t-elle toujours été ce qui signifie que l'espèce humaine est toujours en évolution. Nous poursuivons notre achèvement, nous sommes toujours en cours de construction, de création.

Par exemple nous sommes dans une situation transitoire de réflexion dans laquelle le concept "cerveau" ne cesse de progresser en annexant progressivement le territoire du "moi". L'origine des actes volontaires a basculé dans le domaine du cerveau après avoir pendant des siècles voire des millénaires été attribuée aux dieux, à Dieu puis au "moi".

Au concept "cerveau" sont associés la matière et l'inconscient, tandis qu'au concept résiduel "moi" sont associés l'esprit et le conscient dont l'influence décroit. Les notions d'inconscient et de conscient sont elles-mêmes en évolution. Nous sommes en train de basculer d'un monde conceptuel à un autre, de changer de paradigme avec une avancée de la matière qui sort de la dévalorisation dans laquelle elle a été tenue jusqu'à présent. En sortant de l'ombre la matière abandonne ses anciens habits. La manière dont les physiciens de la quantique conçoivent aujourd'hui la matière conduit en effet à révolutionner sa signification.

 

Dans le cadre de la physique quantique s'est imposée la notion de champ. Notamment la notion du champ gravitationnel (dont la quantification fait actuellement l'objet de travaux mathématiques inachevés). Je cite Carlo Rovelli l'un des fondateurs de la gravité quantique à boucles, dans son livre "sept brèves leçons de physique" : "le champ gravitationnel n'est pas répandu dans l'espace, IL EST L'ESPACE...L'espace n'est plus quelque chose de différent de la matière; c'est une des composantes MATERIELLES du monde. Une entité qui s'infléchit, se courbe, se tord...Nous sommes immergés dans un immense mollusque flexible"

Nous sortons ainsi de la vision mathématique (géométrique) de l'espace pour accéder à une vision matérielle. Nous quittons les maths, apanage du conscient, de la raison, du moi pour entrer dans un imaginaire qui s'avère réel. Bien sûr cette nouvelle conception d'un espace qui n'est plus mathématique mais qui est matériel est extrêmement difficile à concevoir. Il faudra du temps pour réussir à percevoir la matérialité du champ gravitationnel quantique, nous allons rester encore longtemps prisonnier de notre conception mathématique géométrique de l'espace.

Néanmoins cela ne signifie pas que les mathématiciens ne vont pas s'emparer de cette vision. Bien sûr ils vont s'en emparer, c'est déjà fait, ils sont au travail.. Mais cette vision "imaginée" aura précédé l'intervention des mathématiciens. Le génie humain est au delà des mathématiques, il y a un au delà de la conscience, de l'esprit, un au delà de ce que les sectateurs du moi appelle : la raison, la logique, la conscience, et dans cet au delà il y a la matière, dont la nouvelle représentation dépasse encore actuellement l'entendement.

Je suis bien obligé en lisant tout ceci d'imaginer que vous savez pertinemment que vous enfilez une suite de contre-vérité. Je me demande si vous le faites pour être contredit. Ou en vous demandant si vous le serez. 

Il est bien évident pour toute personne un peu sensée et réfléchie que le langage courant se contrefout généralement du tiers exclu. Que dans la langue commune une chose peut parfaitement être à la fois cette chose et autre chose. 

L'ensemble des critiques que vous adressez s'applique exclusivement aux mathématiques. Pensez-vous qu'une personne qui prie n'imagine pas que Dieu ou quelle autre divinité, est à la fois là et absente devant elle ?

Hormis le langage mathématique et la logique classique, quelle parole supporte le tiers exclu et tout ce que vous attribuez faussement au sens commun ou vulgaire dans vos divers messages ? Aucune. La poésie n'a que faire des scrupules des coupeurs de cheveux en quatre. Essayez de comprendre ce qu'est le temps en rapport à la parole et non plus aux maths et aux sciences physiques : les matheux réinventent l'eau tiède simplement ils le formulent dans leurs pompes habituelles.. 

Encore une fausse route, une inversion complete.. due au flou total dans lequel tout le monde choisit de laisser la parole en tant que telle. 

Dans l'espoir que cette réponse vous stimule (j'ai la quasi certitude que vous l'espériez, sinon que vous l'attendiez).

 

Modifié par Loufiat
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Invité chekhina
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Posté(e)
Le 11/07/2024 à 05:40, Loufiat a dit :

Je suis bien obligé en lisant tout ceci d'imaginer que vous savez pertinemment que vous enfilez une suite de contre-vérité. Je me demande si vous le faites pour être contredit. Ou en vous demandant si vous le serez. 

Il est bien évident pour toute personne un peu sensée et réfléchie que le langage courant se contrefout généralement du tiers exclu. Que dans la langue commune une chose peut parfaitement être à la fois cette chose et autre chose. 

L'ensemble des critiques que vous adressez s'applique exclusivement aux mathématiques. Pensez-vous qu'une personne qui prie n'imagine pas que Dieu ou quelle autre divinité, est à la fois là et absente devant elle ?

Hormis le langage mathématique et la logique classique, quelle parole supporte le tiers exclu et tout ce que vous attribuez faussement au sens commun ou vulgaire dans vos divers messages ? Aucune. La poésie n'a que faire des scrupules des coupeurs de cheveux en quatre. Essayez de comprendre ce qu'est le temps en rapport à la parole et non plus aux maths et aux sciences physiques : les matheux réinventent l'eau tiède simplement ils le formulent dans leurs pompes habituelles.. 

Encore une fausse route, une inversion complete.. due au flou total dans lequel tout le monde choisit de laisser la parole en tant que telle. 

Dans l'espoir que cette réponse vous stimule (j'ai la quasi certitude que vous l'espériez, sinon que vous l'attendiez).

 

Vous me stimulez mais non dans le sens que vous pensez. J'aime venir poster sur le forum car je sais que l'esprit général qui y règne est hostile à ce que je suis. Cette hostilité est une hostilité de fond, de guerre, et je ne suis donc pas étonné que vous répondiez ainsi que vous le faites.

J'utilise votre ressentiment ou votre hostilité pour apprendre à mieux m'y faire.

Auparavant j'étais vulnérable à cet état d'esprit qui est le vôtre. Maintenant je peux vous lire et ne plus rien ressentir. Donc merci de m'aider à passer avec succès mes travaux pratiques, vous êtes un bon assistant.

Le forum mais aussi quantité de réseaux sociaux attirent les êtres de ressentiment ainsi que ceux qui ont subi, dans la réalité, la charge des êtres de ressentiment. Les premiers développent un langage mis au service de leur mauvaiseté, les seconds apprennent à mieux résister. Les réseaux sociaux sont un théâtre.

 

 

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Invité chekhina
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Il m'est possible, en ce lieu, le forum, d'exprimer ma colère, sans avoir trop besoin de me "surveiller" à condition de respecter les usages tout de même, la Gardienne veille. J'apprends à maitriser ma colère, ma violence, sans pour autant la refouler.

La présence invisible de la Gardienne a un effet sur ma pensée comme si j'avais l'intuition que la Gardienne est, elle aussi, en colère. Mais il s'agit aussi, peut être, d'un théâtre que je mets en place pour permettre une expression propre.

Allons y pour la colère.

La philosophie telle que pratiquée ici mais aussi dans nos universités est une philosophie du marécage, une philosophie de la décomposition, du miasme. Nous sommes loin de la philosophie grecque des origines partagée entre les philosophes de la nature, les pionniers de notre science, et les philosophes politiques, les pionniers du droit ou encore de la morale.

Comment croire ou valider ce fait : la philosophie s'apprend dans les universités, le cul assis sur un banc ? Je pense à Socrate dont certains de ses contemporains louaient le courage quand il se trouvait sur les champs de bataille. Imagine t on un seul de nos philosophes actuels sur un champ de bataille ?

Bon, passons.

Cette philosophie de la décomposition a des conséquences notamment sur le développement des sciences de l'homme, dont la psychologie ou encore les neurosciences. Elle a conduit à une déconstruction de la conception que l'homme avait de lui même. 

Nous voici aujourd'hui embourbés dans des notions vagues et insaisissables telles que le moi, le ça, le surmoi, l'inconscient, la conscience, le cerveau et j'en passe, notions qui sont utiles tant que nous gardons en mémoire qu'il s'agit d'instruments, rien que des instruments, jamais des réalités observables. Dès lors que nous faisons de ces instruments, de ces artefacts, des réalités indépendantes de notre génie créateur, nous sombrons dans le marécage. De la même manière qu'en physique, faire de la notion de force, qui est un instrument de recherche, une réalité indépendante de notre génie créateur, a freiné le développement de la physique. Jusqu'à ce que certains nouveaux physiciens parviennent à jeter la notion de force à la poubelle pour inventer d'autres instruments. La force, en physique, n'existe pas comme objet observable. Cela me fait penser à ce professeur de physique qui testait les étudiants passés au tableau ; montrez moi la force. Et nous pouvions alors reconnaitre ceux qui avaient le génie de la physique et ceux qui ne l'avaient pas, il y avait toujours quelques étudiants pour chercher désespérément la force. Sous le rire féroce du prof.

Je continuerai plus tard.

 

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Invité chekhina
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Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)

Ma pensée est manifestement différente voire étrangère à la pensée usuelle occidentale. Du coup me voici en parler avec mon épouse qui me fait remarquer : tu penses comme pensait ma grand mère kabbaliste.

Elle ajoute : et je pense comme elle.

C'était quoi la pensée de ta grand mère ?

C'était : n'écoute pas ceux là en face (ceux là en face, de l'autre côté de la rue, dans une petite ville du Maroc, c'était la famille de l'autre grand mère de mon épouse, une famille traditionnelle juive réunie autour d'un patriarche, un juge rabbinique), ne les écoute pas, ils ont fait de longues études mais ils ne savent rien. Ils ne savent que répéter les Ecritures mais les Ecritures ont été écrites par des hommes, ne crois jamais d'emblée la parole d'un homme, soumets là toujours à ton jugement, cet homme là fut il le plus saint de tous les saints. Pense par toi même, toujours. Eux n'ont jamais pensé par eux mêmes. Eprouve ta pensée dans l'expérience vécue, jamais dans la seule lecture de textes dont il est toujours possible qu'ils soient entachés d'erreurs, fussent il écrits par les plus grands savants.

Mon épouse : "Le grand père kabbaliste montait un cheval noir, il partait le matin soit vendre des chevaux soit relever le miel des ruches dans la montagne, il était vêtu d'un habit noir, d'un turban noir, et le sabre à son flanc réfléchissait la lumière du soleil levant. Les sequins accrochés à son turban chantaient dans la brise matinale. Le juge rabbinique, mon grand père, considérait que mon autre grand père était le diable. Il le craignait, pensant qu'il était capable de lui jeter des sorts funestes"

Plus incroyable encore : le Kabbaliste ne croyait pas en la vie après la mort, ni en l'existence de l'âme. Comme quoi la pensée juive couvre tous les aspects possibles de toutes les pensées humaines. 

Tout cela pour finir par me dire que même si ma pensée heurte et nie la pensée conventionnelle et même la pensée savante et bien tant pis je continuerai sur ma lancée.

 

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Membre, 0ans Posté(e)
Engardin Membre 1 267 messages
Forumeur vétéran‚ 0ans‚
Posté(e)
Le 16/07/2024 à 09:17, chekhina a dit :

Ma pensée est manifestement différente voire étrangère à la pensée usuelle occidentale. Du coup me voici en parler avec mon épouse qui me fait remarquer : tu penses comme pensait ma grand mère kabbaliste.

Elle ajoute : et je pense comme elle.

C'était quoi la pensée de ta grand mère ?

C'était : n'écoute pas ceux là en face (ceux là en face, de l'autre côté de la rue, dans une petite ville du Maroc, c'était la famille de l'autre grand mère de mon épouse, une famille traditionnelle juive réunie autour d'un patriarche, un juge rabbinique), ne les écoute pas, ils ont fait de longues études mais ils ne savent rien. Ils ne savent que répéter les Ecritures mais les Ecritures ont été écrites par des hommes, ne crois jamais d'emblée la parole d'un homme, soumets là toujours à ton jugement, cet homme là fut il le plus saint de tous les saints. Pense par toi même, toujours. Eux n'ont jamais pensé par eux mêmes. Eprouve ta pensée dans l'expérience vécue, jamais dans la seule lecture de textes dont il est toujours possible qu'ils soient entachés d'erreurs, fussent il écrits par les plus grands savants.

Mon épouse : "Le grand père kabbaliste montait un cheval noir, il partait le matin soit vendre des chevaux soit relever le miel des ruches dans la montagne, il était vêtu d'un habit noir, d'un turban noir, et le sabre à son flanc réfléchissait la lumière du soleil levant. Les sequins accrochés à son turban chantaient dans la brise matinale. Le juge rabbinique, mon grand père, considérait que mon autre grand père était le diable. Il le craignait, pensant qu'il était capable de lui jeter des sorts funestes"

Plus incroyable encore : le Kabbaliste ne croyait pas en la vie après la mort, ni en l'existence de l'âme. Comme quoi la pensée juive couvre tous les aspects possibles de toutes les pensées humaines. 

Tout cela pour finir par me dire que même si ma pensée heurte et nie la pensée conventionnelle et même la pensée savante et bien tant pis je continuerai sur ma lancée.

 

Trop fort !

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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)

Il faudra bien, à un moment, revoir nos modes d'identification.

Il faudra bien reconnaitre que ce "moi" n'existe pas quand nous sommes encore là à écrire des bibliothèques à propos de cet être inventé.

Il faudra bien un jour renoncer à notre volonté de ne pas voir.

 

Tout ce qui est écrit, absolument tout, jusque dans les textes les plus rationnels et les plus froids et les plus objectifs, tout ce qui est écrit est mise en œuvre des puissances non conscientes que nous sommes, que je suis.

"Je" est puissance qui s'avance, en son mouvement premier, non consciente et c'est elle même qui mobilise cette faculté qui lui permet de revenir sur elle même, cette faculté appelée conscience, qui n'est jamais que la mobilisation d'un imaginaire de réplication.

 

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