[Arts] La représentation de la violence

La violence non plus dans ses effets, mais la violence maintenant, en ce qu'elle est. A travers l'art du cinéma. Ici, d'un coté l'aristocratie dans ses divertissements érotiques, de l'autre la violence aurorale de la jeunesse.

Si il est question de peinture, pour moi la représentation de la violence tient dans ce tableau là 

Géricault.. tourmenté, tempétueux, rebelle, comme Delacroix. Il a fait surtout des représentations de chevaux.. 

adepte du morbide..du mouvement. une vie incroyable, un amour contrarié..

néoclassique. a-t-il dénoncé des choses ? peut être.. j'aime beaucoup Géricault.

il y a 6 minutes, January a dit :

a-t-il dénoncé des choses ? 

Ce tableau longtemps j'ai pensé que c'était un sauvetage. Et puis jai su qu'il n'en était rien. Et depuis je ne le vois évidemment plus avec le même œil. 

J'ai lu..  A ce point de folie, de Franzobel, sur ce thème. Comment ça a commencé ? Toujours de la même façon.. l'orgueil des hommes. Un extrait : 

Il faut faire un exemple ? Comme je la hais, cette phrase. Avec Prust aussi, il fallait faire un exemple. Les généraux ne font jamais rien d'autre, si ce n'est que l'exemple, on la fait toujours sur d'autres, jamais sur sa propre personne ! Savigny eut un haut-le-coeur. Exemple ? Quel mot idiot ! On pend quelqu'un, on le ligote à un poteau pour l'exécuter, et voilà qu'on en a fait un exemple. De beaux exemples en vérité, des monuments à son propre échec. 

Franzobel

« Nous ne crûmes réellement pas dans les premiers instants que nous étions si cruellement abandonnés. (...) De la stupeur la plus profonde, les matelots et les soldats passèrent bientôt aux désespoirs ; tous voyaient leur perte infaillible et annonçaient par leurs plaintes les sombres pensées qui les agitaient. »
Jean Baptiste Henri Savigny – Rescapé du radeau de la Méduse

C'est quelque chose qui m'a toujours touchée.. Les expéditions, les fortunes de mers.. Mais avant les naufrages, il y a leur condition... J'ai lu Les naufragés du Wager récemment et encore plus récemment, A Islande !  Avant la fortune mer, il y a leur conditions à ces marins, ces pêcheurs... Quelle violence.. D'hommes, envers d'autres hommes.   ...

il y a 5 minutes, January a dit :

Quelle violence.. D'hommes, envers d'autres hommes.   ...

Rien qui n'ait vraiment changé, du coup.

Il y a ce tableau de Degas, l'intérieur  : 

à l’instant, January a dit :

Il y a ce tableau de Degas, l'intérieur  : 

 

sans connaitre l'histoire de ce tableau, il fait froid dans le dos.

Tu as du côté clair la femme et de l'autre l'homme, qui a pris possession de "l'intérieur" en fait.. La lumière vive au milieu représente la virginité souillée, entre les deux personnage. Très vite ce tableau a été surnommé "le viol", Degas n'a pas été d'accord avec ça. Lui a fait juste un travail sur la lumière. Mais on ne peut s'empêcher quand même d'y voir d'un côté l'humiliation, la prostration, et de l'autre, la toute-puissance et le mépris..

il y a 1 minute, January a dit :

Tu as du côté clair la femme et de l'autre l'homme, qui a pris possession de "l'intérieur" en fait.. La lumière vive au milieu représente la virginité souillée, entre les deux personnage. Très vite ce tableau a été surnommé "le viol", Degas n'a pas été d'accord avec ça. Lui a fait juste un travail sur la lumière. Mais on ne peut s'empêcher quand même d'y voir d'un côté l'humiliation, la prostration, et de l'autre, la toute-puissance et le mépris..

oui c'est saisissant, ce personnage (enfant femme de dos, qui semble avoir peur, en position de protection ou de fuite) et cet homme, droit, sévère, rigide, bloquant la porte et toute fuite, la main dans la poche du pantalon. Terrifiant.

il y a 5 minutes, January a dit :

Tu as du côté clair la femme et de l'autre l'homme, qui a pris possession de "l'intérieur" en fait.. La lumière vive au milieu représente la virginité souillée, entre les deux personnage. Très vite ce tableau a été surnommé "le viol", Degas n'a pas été d'accord avec ça. Lui a fait juste un travail sur la lumière. Mais on ne peut s'empêcher quand même d'y voir d'un côté l'humiliation, la prostration, et de l'autre, la toute-puissance et le mépris..

C'est fou ça , ce décalage entre ce que l'on ressent ,  la lecture que nous faisons du tableau ( je la ressent ainsi aussi) et ce que dit Degas ( l'auteur quand même de toute la scène) , ça pose question. Une scène normale , d'une vie normale dans une maison . Cela aurait été intéressant d'en savoir plus sur toute la scène et les personnages .

Je connaissais l'histoire comme ça, mais je vais chercher, voir si j'en trouve plus sur les sites spécialisés. 

Je cherche aussi de mon côté.

Sinon on a Le verrou de Fragonard, mais là aussi il y a ambiguité quant à y voir un viol...

J'y vois peu d'ambiguité mais force est de se souvenir qu'on est en plein XVIIIème, à l'époque libertine, alors..

il y a 13 minutes, eriu a dit :

C'est fou ça , ce décalage entre ce que l'on ressent ,  la lecture que nous faisons du tableau ( je la ressent ainsi aussi) et ce que dit Degas ( l'auteur quand même de toute la scène) , ça pose question. Une scène normale , d'une vie normale dans une maison . Cela aurait été intéressant d'en savoir plus sur toute la scène et les personnages .

Il faut aussi replacer dans le contexte de l’époque. Ou la domination patriarcale, pour l’appeler ainsi, était toute puissante. Et quasi intouchable...

il y a 3 minutes, January a dit :

Sinon on a Le verrou de Fragonard, mais là aussi il y a ambiguité quant à y voir un viol...

J'y vois peu d'ambiguité mais force est de se souvenir qu'on est en plein XVIIIème, à l'époque libertine, alors..

 

je sais pas, là je ressens rien, pas d'oppression, on dirait une théatralisation

Ce qui m'attire l'oeil avant tout sur cette toile ce sont les drapés, pas la globalité de la scène..