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Ontologie éléate

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Neopilina

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Leverkuhn Membre 350 messages
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Il y a 10 heures, Neopilina a dit :

Il y a donc bien un lien a priori (avant conscience de Soi) entre toi et Ton (place correcte de la conscience de Soi) Monde. Tu le dis toi-même. Pourquoi a t-on vu apparaître le transcendantal, de telles démarches ? Parce que ce lien, que la philosophie n'avait jamais verbalisé, a été très gravement endommagé, carrément rompu, par un énoncé philosophique, le cogito en l'état. Tu ne vois pas que toute la philosophie occidentale par la suite en dépend ? Ça provoque le divorce entre les anglo-saxons et les continentaux (j'ai cherché, aucune différence avant). Il y a un lien de cause à effet, jusqu'à la mort de Sartre.

L'empirisme est plus présent en Angleterre au moins depuis Francis Bacon. l'Angleterre hérite davantage de la tradition nominaliste, la France du conceptualisme. 

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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 4 174 messages
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Je réagis dans l'ordre sinon ça va être le foin. Je le ferais un peu plus tard avec Leverkhun, c'est plus long, faut ça mûrisse.

Il y a 7 heures, Demsky a dit :

Il me semblait que Aristote et Descartes critiquaient justement le monisme de cette école, ...

J'ai beau me gratter le neurone, je n'arrive pas à voir quel monisme et/ou école critiquaient Aristote et Descartes. Il est tout à fait vrai qu'à un moment de sa vie, Aristote abandonne, lâche l'affaire sur certains sujets. L'exemple le plus " somptueux " étant sa " Métaphysique ". Dans certains titres du jeune homme qui n'a peur de rien, on peut lire des remarques du genre : " Oui mais là je m'égare, c'est autre chose, j'y reviendrais dans mon " traité de philosophie première " [sic pour cette formule] ". Pour le moins, c'est un méthodique, il a fondé la logique formelle, etc. Qu'il n'a jamais écrit. On sait très bien que l'Aristote final est un naturaliste (1). A sa mort, ses " héritiers ", éditeurs posthumes, rassemblent tout ce qu'il a écrit en matière de " philosophie première ", à différentes périodes de sa vie, etc., bref, c'est hétérogène à souhait, Aristote n'a jamais écrit ce livre, un livre, au sens abouti, à ce sujet. Et c'est les éditeurs posthumes qui décident d'appeler ça " métaphysique ". Aristote n'a jamais écrit ce mot. Il prévoyait un traité de " philosophie première ". Et encore aujourd'hui, on glose sur le sens du préfixe choisi, " méta ". Bref. A ce jour, n'en déplaise, il n'existe aucun consensus sur le sens du mot " métaphysique ". Wikipédia : " La métaphysique ne dispose pas d'une seule définition, car elle a pris des sens différents selon les auteurs et les époques ".

(1) S'il faut acheter un livre sur Aristote, c'est le " Aristote " de Werner Jaeger.

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Neopilina Membre 4 174 messages
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Il y a 7 heures, Leverkuhn a dit :

La distinction faite entre sciences humaines n'a rien d'épistémologique, elle est sociale, elle est politique, elle est morale.

Il y a une différence épistémologique fondamentale entre sciences et sciences humaines : dans le deuxième cas, le Sujet fait intégralement partie de l'expérience (conscience de Soi). Par formation, métier, je peux porter la première casquette. Par goût, passion, je peux porter la seconde. Quand j'en mets une, je sais très bien que ce n'est pas l'autre. Vu la différence de nature des objets, choses considérées, il est rigoureusement impossible d'utiliser une seule épistémologie.

Il y a 7 heures, Leverkuhn a dit :

Maintenant, si vous prenez les travaux de ceux qui travaillent en philosophie des sciences, en logique, en mathématiques, ou sur la physique, on ne peut pas dire que l'objet de leur travail porte sur les sciences humaines mais bien sur les sciences dures. Ceux la même d'ailleurs qui font de l'épistémologie, comme théorie de la connaissance sont en philosophie. 

Complétement d'accord pour l'épistémologie, une spécialité philosophique.

Il y a 7 heures, Leverkuhn a dit :

Justement la métaphysique de Kant ne porte plus sur la chose en soi, mais sur ce qui fonde a priori la connaissance chose.

Moui, c'est quand même " ballot " de se promener un boulet pareil, Jacobi : " Sans la chose en soi on ne peut entrer dans le système de Kant et si l'on admet la chose en soi il faut en sortir ". Hors quelques réflexions dont j'ai profité, je ne dirais donc pas que je fais sans Kant, mais je fais sans le kantisme.

Il y a 7 heures, Leverkuhn a dit :

Ce que j'ai surtout noté ce sont vos incohérences. D'un coté vous me dites qu'il faut entériner la conscience de soi, de l'autre que l'être n'est pas du registre de la philosophie.

C'est que tu ne m'as pas compris. Depuis le XVII° siècle, avec et à cause de l'avènement et de l'essor enfin digne de ce nom de la science, des pans entiers du domaine de l'être sont revenus au champ scientifique (in extenso, arrachés aux mains du philosophe) et force est de constater que ça marche très fort. Je n'ai jamais lu quelqu'un qui l'entérine aussi radicalement que moi. Si je vais voir des " petites bêtes " (pas forcément petites !), je mets ma casquette de scientifique. Mais si je mets ma casquette d'amateur de philosophie, la conscience de Soi (le volet positif du cogito) occupe une place centrale : toute démarche philosophique commence par la conscience de Soi. Sartre dit " clause cartésienne de sécurité ", le motive, et il a totalement raison. C'est pour ça qu'il, et quelques autres, la phénoménologie, etc., se sont fait une Loi de ne pas sortir du cadre du cogito en l'état, qui en même temps rompt le lien qui existe a priori entre le Sujet et Son Monde, ce qui s'est avéré aussi fâcheux que possible.

Il y a 7 heures, Leverkuhn a dit :

C'est vous qui semblez avoir un problème avec la chose en soi, c'est à vous d'y répondre, comme un grand.

Si quelqu'un a un " souci " avec la chose en soi de Kant, c'est lui et les kantiens, pas moi (re : je fais sans le kantisme, et ses avatars transcendantaux, etc.). Chez moi, la chose en soi de Kant, c'est l'être classique de la philosophie, sous clé, sous forme aporétique, irréductible, problématique, ce que dit très bien Jacobi, elle n'apporte aucune réponse et génère des cohortes de problèmes relevés du vivant de Kant. C'est le problème des kantiens, pas le mien.

Il y a 7 heures, Leverkuhn a dit :

Ça s'appelle le Spinozisme. [ je disais que je suis un éléate après Descartes]

Là, j'avoue que j'ai eu un terrible coup de pompe. J'ai l'impression que tu oublies ce que je dis au fur et à mesure que tu le lis. Encore une fois, philosophiquement, suite à l'essor de la science, quand je philosophe, j'oublie totalement l'être et autres Substances. Je m'intéresse uniquement à l'Être et aux Étants (majuscule pour distinguer du cas général, classique) produits par un être vivant et a fortiori un Sujet, d'abord pour pouvoir vivre sa vie au sens le plus basique. Philosophiquement dit (on pourrait en causer scientifiquement, biologiquement, mais ce n'est donc pas le lieu), c'est cela son lien avec l'extérieur, et donc, cogito, conscience de Soi, à chacun le Sien, d'Extérieur, quand on a un Sujet. De la bactérie à nous-mêmes. Un lien que la formulation du cogito a rompu. Grosse, très très grosse " gueule de bois " : ça dure encore.

Il y a 6 heures, Leverkuhn a dit :

L'empirisme est plus présent en Angleterre au moins depuis Francis Bacon.

Bien vu ! Je l'avais zappé ! Alors disons qu'avec le cogito en l'état, on commence à se jeter la vaisselle à la figure !

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Demsky Membre 11 383 messages
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Il y a 3 heures, Neopilina a dit :

 Pour le moins, c'est un méthodique, il a fondé la logique formelle, etc.

Heureusement qu'il n'a pas fait un pitch en réponse à un autre pitch, ça n'aurait pas eu ici un grand intérêt ( voir cette partie de Aristote : Physique ).   

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Demsky Membre 11 383 messages
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Il y a 6 heures, Neopilina a dit :

 Et encore aujourd'hui, on glose sur le sens du préfixe choisi, " méta ". Bref. A ce jour, n'en déplaise, il n'existe aucun consensus sur le sens du mot " métaphysique ". Wikipédia : " La métaphysique ne dispose pas d'une seule définition, car elle a pris des sens différents selon les auteurs et les époques ".

C'est " la sagesse " à l'époque d' Aristote...

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Neopilina Membre 4 174 messages
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il y a 46 minutes, Demsky a dit :

Heureusement qu'il n'a pas fait un pitch en réponse à un autre pitch, ça n'aurait pas eu ici un grand intérêt ( voir cette partie de Aristote : Physique ). 

Pas compris, c'est bien de temps en temps,  :sleep:  .

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Demsky Membre 11 383 messages
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il y a une heure, Neopilina a dit :

Pas compris, c'est bien de temps en temps,  :sleep:  .

 L'Un ( théorie ) et Aristote ( observateur )    

Avec ceci ?

 

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Membre, 42ans Posté(e)
Leverkuhn Membre 350 messages
Forumeur accro‚ 42ans‚
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Il y a 3 heures, Neopilina a dit :

C'est que tu ne m'as pas compris. Depuis le XVII° siècle, avec et à cause de l'avènement et de l'essor enfin digne de ce nom de la science, des pans entiers du domaine de l'être sont revenus au champ scientifique (in extenso, arrachés aux mains du philosophe) et force est de constater que ça marche très fort. Je n'ai jamais lu quelqu'un qui l'entérine aussi radicalement que moi. Si je vais voir des " petites bêtes " (pas forcément petites !), je mets ma casquette de scientifique. Mais si je mets ma casquette d'amateur de philosophie, la conscience de Soi (le volet positif du cogito) occupe une place centrale : toute démarche philosophique commence par la conscience de Soi. Sartre dit " clause cartésienne de sécurité ", le motive, et il a totalement raison. C'est pour ça qu'il, et quelques autres, la phénoménologie, etc., se sont fait une Loi de ne pas sortir du cadre du cogito en l'état, qui en même temps rompt le lien qui existe a priori entre le Sujet et Son Monde, ce qui s'est avéré aussi fâcheux que possible

Vous considérez que l'être n'est pas du ressort de la philosophie. Vous entérinez la conscience de soi quand vous assumez votre rôle de scientifique. Et parallèlement, vous dites que quand vous faites de la philosophie, vous vous intéressez uniquement à la conscience de soi. Par conséquent, lorsque vous faites de la philosophie, vous n'entérinez pas la conscience de soi. Votre philosophie ne se distingue donc pas de celle de Sartre et de la phénoménologie. C'est de la logique élémentaire non ? 

Il y a 3 heures, Neopilina a dit :

différence épistémologique fondamentale entre sciences et sciences humaines : dans le deuxième cas, le Sujet fait intégralement partie de l'expérience (conscience de Soi). Par formation, métier, je peux porter la première casquette. Par goût, passion, je peux porter la seconde. Quand j'en mets une, je sais très bien que ce n'est pas l'autre. Vu la différence de nature des objets, choses considérées, il est rigoureusement impossible d'utiliser une seule épistémologie.

Les sciences étudient sous le mode de l'objectivité. C'est ce que font les sciences sociales lorsqu'elles étudient le monde social, et l'Homme en général. Quand vous faites de la biologie, vous étudiez les êtres vivants en tant qu'objets. Vous êtes a priori bien placé pour comprendre les limites de cette différence.  Vous mentionniez l'éthologie. Si je ne m'abuse, l'éthologie n'est pas sous la tutelle des sciences humaines dans la classification du CNRS, mais bien des sciences.  

Il y a 3 heures, Neopilina a dit :

quelqu'un a un " souci " avec la chose en soi de Kant, c'est lui et les kantiens, pas moi (re : je fais sans le kantisme, et ses avatars transcendantaux, etc.). Chez moi, la chose en soi de Kant, c'est l'être classique de la philosophie, sous clé, sous forme aporétique, irréductible, problématique, ce que dit très bien Jacobi, elle n'apporte aucune réponse et génère des cohortes de problèmes relevés du vivant de Kant. C'est le problème des kantiens, pas le mien.

Le souci est effectivement de croire que la connaissance qu'on a d'une chose est une connaissance universelle. Vous ne sortez pas vraiment du Kantisme, vous ne pensez tout simplement pas la science que vous pratiquez.

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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 4 174 messages
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il y a 44 minutes, Demsky a dit :

Avec ceci ?

Je confesse humblement que la physique ne fait pas du tout partie de mes dadas. Par exemple, j'adore la montagne. Mais dés qu'il n'y a plus de la roche, de la neige et de la glace, très peu pour moi. Je suis un " accro " du vivant.

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Neopilina Membre 4 174 messages
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il y a 13 minutes, Leverkuhn a dit :

Et parallèlement, vous dites que quand vous faites de la philosophie, vous vous intéressez uniquement à la conscience de soi.

Ce n'est pas ce que j'ai dit : je commence une démarche philosophique avec la conscience de Soi, voir ci-dessus ce que j'ai dis quand Sartre parle de la clause cartésienne de sécurité.

il y a 14 minutes, Leverkuhn a dit :

Votre philosophie ne se distingue donc pas de celle de Sartre et de la phénoménologie.

Encore une fois. Hegel, la phénoménologie, Sartre, et tellement d'autres, ne sortent pas du Cadre du cogito en l'état, ils philosophent à l'intérieur de ce Cadre. Moi, la première chose que je fais, c'est de rétablir le lien existant a priori (avant conscience de Soi) entre moi et Mon Monde, rompu par le cogito en l'état, ensuite je philosophe. Donc, certainement pas dans le même Cadre, les mêmes conditions : chez moi, le donné a priori est pleinement tel en terme de statut philosophique.

il y a 19 minutes, Leverkuhn a dit :

Vous mentionniez l'éthologie. Si je ne m'abuse, l'éthologie n'est pas sous la tutelle des sciences humaines dans la classification du CNRS, mais bien des sciences.  

Je sais. Quand un biologiste étudie les sardines, on ne sort pas stricto-sensu de la biologie. Mais quand il étudie une population de singes, de lions, etc., il finit par leur donner un petit nom, j'ai 4 chats, et chacun d'eux à sa personnalité. Le Sujet, philosophiquement dit, est un phénomène émergent dans le vivant, et nous n'avons pas l'apanage du Sens produits par des Sujets. Avec certaines espèces, le biologiste est bien obligé pour rendre compte de ce qu'il observe de la présence de Sens chez certaines espèces : à son bagage de biologiste, de zoologiste, il a ajouté (empiriquement, tout à fait) l'éthologie.

il y a 25 minutes, Leverkuhn a dit :

.... vous ne pensez tout simplement pas la science que vous pratiquez.

Si, quand je philosophe, plus particulièrement quand je songe à l'épistémologie. Mais non, certainement pas, quand je suis sur le terrain, comme tout scientifique au travail.

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Demsky Membre 11 383 messages
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il y a 7 minutes, Neopilina a dit :

Je confesse humblement que la physique ne fait pas du tout partie de mes dadas. Par exemple, j'adore la montagne. Mais dés qu'il n'y a plus de la roche, de la neige et de la glace, très peu pour moi. Je suis un " accro " du vivant.

Mais c'est le " dada " d'Aristote... Bon ok il n'a rien écrit le vilain Aristote :laugh:

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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 4 174 messages
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il y a 18 minutes, Demsky a dit :

Bon ok il n'a rien écrit le vilain Aristote :laugh:

Ce n'est plus cas, mais très très longtemps j'ai eu tout Aristote (i.e. disponible) sous la main. Un sacré rang d'oignons !!! Selon l'édition, sa " Physique ", c'est un ou deux volumes (aux " Belles Lettres "). En 2025, on est bien d'accord, elle ne vaut plus rien. Mais je l'ai encore : ici ou là, il y a des passages encore utiles (sur les infinis, etc.).

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Membre, 42ans Posté(e)
Leverkuhn Membre 350 messages
Forumeur accro‚ 42ans‚
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il y a 34 minutes, Neopilina a dit :

Encore une fois. Hegel, la phénoménologie, Sartre, et tellement d'autres, ne sortent pas du Cadre du cogito en l'état, ils philosophent à l'intérieur de ce Cadre. Moi, la première chose que je fais, c'est de rétablir le lien existant a priori (avant conscience de Soi) entre moi et Mon Monde, rompu par le cogito en l'état, ensuite je philosophe. Donc, certainement pas dans le même Cadre, les mêmes conditions : chez moi, le donné a priori est pleinement tel en terme de statut philosophique

Qu'est-ce que vous pensez philosophiquement en dehors du cadre de la conscience de soi ?

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Neopilina Membre 4 174 messages
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Il y a 2 heures, Leverkuhn a dit :

Qu'est-ce que vous pensez philosophiquement en dehors du cadre de la conscience de soi ?

Penser hors le cadre de la conscience de Soi, voilà ce qui s'appelle ne pas philosopher !! Vu ce que j'ai précédemment dit, il fallait écrire : " Qu'est-ce que vous pensez philosophiquement en dehors du cadre du cogito en l'état (avec lequel le donné a priori n'est pas pleinement tel philosophiquement, etc.), le dit lien rétabli et explicite, avec la conscience de Soi à l'esprit ? " Avec le cogito en l'état, le philosophe est en cage, en rétablissant explicitement ce lien, je le rends au Grand Air, " c'est tout ".

A cette question, je réponds que le philosophe peut faire de l'ontologie, de la dialectique (et tout formalisme, Logos, etc., est une dialectique), de la philosophie, de la métaphysique et de la théologie (il y a des métaphysique sans Dieux et d'autre avec). Peu importe, tout cela existe, et le philosophe est un chercheur. Petite remarque : quand je fais de l'ontologie j'utilise les objets que j'examine !

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Membre, 42ans Posté(e)
Leverkuhn Membre 350 messages
Forumeur accro‚ 42ans‚
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Il y a 8 heures, Neopilina a dit :

Penser hors le cadre de la conscience de Soi, voilà ce qui s'appelle ne pas philosopher !! Vu ce que j'ai précédemment dit, il fallait écrire : " Qu'est-ce que vous pensez philosophiquement en dehors du cadre du cogito en l'état (avec lequel le donné a priori n'est pas pleinement tel philosophiquement, etc.), le dit lien rétabli et explicite, avec la conscience de Soi à l'esprit ? " Avec le cogito en l'état, le philosophe est en cage, en rétablissant explicitement ce lien, je le rends au Grand Air, " c'est tout ".

D'abord, je note que vous ne pensez pas l'être en soi. Vous pensez le lien qui vous relis à l'être en soi. La question est quel est le contenu de cette pensée ? Vous dites "l'être en soi a priori m'est donné." C'est là une assertion au mieux qui demande à être éclaircie et qui nous ramène encore à une phénoménologie, au pire une assertion incohérente et sans fondement. Ce n'est pas ce que j'appelle penser le lien, la modalité selon laquelle vous êtes relié à l'objet, la surface de contact avec les choses. Donc je réitère, jusqu'à preuve du contraire l'Objet se donne à l'Homme seulement par la sensibilité et l'entendement humain. Partant de là, vous pouvez dire que l'être vous est donné, mais vous ne pouvez certainement pas dire qu'il se donne tel, en-soi. La fraise ne se donne pas à l'homme de la même façon qu'elle se donne à une fourmi. Du reste il est très probable que la catégorie fraise n'existe pas pour une fourmi. Quel est donc l'être de la fraise dont vous parliez ? Une catégorie universelle existante, certainement pas. C'est la fraise telle qu'elle se donne pour vous, Sujet.

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Demsky Membre 11 383 messages
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Le 08/03/2025 à 11:26, Leverkuhn a dit :

Le système philosophique le plus général portant sur le réel se nomme ontologie. Le philosophe qui en a fait le système le plus abouti est sans doute Spinoza. Bien-sûr, ontologie n'est pas un terme qu'il emploie, c'est un anachronisme, mais c'est bien d'ontologie qu'il s'agit. Cette ontologie est intéressante en ce qu'elle objective la pensée de Descartes. Elle pense la pensée et le corps non plus comme substances distinctes, mais comme simples attributs de la substance, de l'être absolu.

Le fait de croire qu'il y ait 2 substances inextricables ( Descartes ) ou une seule ( Spinoza ) c'est à dire ? Leurs spéculations sont faites pour s'opposer ? Je vois même où ça peut " aboutir " : le panthéisme ( Dieu est immanent chez Spinoza ) , le monothéisme ( Dieu est transcendant chez Descartes ).....

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Membre, 42ans Posté(e)
Leverkuhn Membre 350 messages
Forumeur accro‚ 42ans‚
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Il y a 3 heures, Demsky a dit :

Le fait de croire qu'il y ait 2 substances inextricables ( Descartes ) ou une seule ( Spinoza ) c'est à dire ? Leurs spéculations sont faites pour s'opposer ? Je vois même où ça peut " aboutir " : le panthéisme ( Dieu est immanent chez Spinoza ) , le monothéisme ( Dieu est transcendant chez Descartes ).....

Hello Demsky, je crois oui, dans la mesure où Descartes commence par le cogito (preuve ontologique du Sujet), puis par la preuve ontologique de l'existence de Dieu pour arriver à quelques certitudes sur le monde. Il a besoin des deux, d'un côté la certitude d'exister, et de l'autre l'existence d'un Dieu parfait transcendant rendant le monde intelligible.  Spinoza refuse le Cogito, il considère que la conscience humaine est toujours faillible. Il part seulement de la preuve ontologique pour arriver à la condition humaine spéciale. De là l’immanence. Il n'y a pas d'un côté le monde, Dieu, et l'Homme. Il y a Dieu, c'est à dire la nature, il y a ses infinités d'attributs, et les modes, les manifestations singulières de la substance. L'Homme en tant que mode particulier ne perçoit que deux attributs de la substance, la pensée et l'étendue. Cela dit au delà de l'opposition, on comprend comment la réflexion de Spinoza s'articule à partir de la pensée de Descartes. C'est à mon avis ça qu'il y a d'intéressant entre les deux.

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Neopilina Membre 4 174 messages
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Il y a 5 heures, Leverkuhn a dit :

D'abord, je note que vous ne pensez pas l'être en soi.

C'est ce que je te dis depuis quelques pages. Idem pour ce que je pense de l'être, de la chose, en soi de Kant. Sinon, j'ai donné deux définitions valables pour la formule " en soi " : la fraise qui est là, devant moi, et que c'était la réponse à " qu'est-ce qu'une fraise ? "

Il y a 5 heures, Leverkuhn a dit :

Vous pensez le lien qui vous relis à l'être en soi.

Donc, certainement pas. Je pense le lien qui me relie à telle ou telle chose, précise, et la dite chose.

Il y a 5 heures, Leverkuhn a dit :

Vous dites " l'être en soi a priori m'est donné. "

Les guillemets laissent penser que tu me cites. Je te laisse toi-même qualifié le procédé. Je n'ai jamais dit ça. Ce qui m'est donné a priori c'est le donné, c'est son statut philosophique. Avec le cogito en l'état, qui rompt ce lien, ce n'est plus le cas, ce statut est gravement endommagé. D'où le marasme, le naufrage, de la philosophie continentale depuis le cogito en l'état (je ne m'occupe pas des anglo-saxons).

Il y a 5 heures, Leverkuhn a dit :

Donc je réitère, jusqu'à preuve du contraire l'Objet se donne à l'Homme seulement par la sensibilité et l'entendement humain.

Je réitère aussi : d'accord à 100 %. Je souligne autrement que toi :

Il y a 5 heures, Leverkuhn a dit :

Partant de là, vous pouvez dire que l'être vous est donné, mais vous ne pouvez certainement pas dire qu'il se donne tel, en-soi.

Bis : ce que je n'ai jamais dit. Et encore une fois, quand je philosophe je ne pense plus à l'être classique depuis les Grecs. A titre philosophique, je pense ce que produit un être vivant quand j'estime que celui-ci est un Sujet.

Il y a 5 heures, Leverkuhn a dit :

La fraise ne se donne pas à l'homme de la même façon qu'elle se donne à une fourmi.

C'est évident. Un scientifique pourra faire des choux gras sur ce thème. Vu les différences physiques et biologiques entre une fourmi et moi, mammifère, grand singe, on comprend de suite que l'umwelt, l'environnement sensoriel, de la fourmi et l'être humain, sont extrêmement différents. Mais pas de quoi philosopher. La philosophie est une science humaine.

Il y a 5 heures, Leverkuhn a dit :

C'est la fraise telle qu'elle se donne pour vous, Sujet.

Pour les Sujets en tant que tels, il y a infiniment plus problématique que la fraise. La relation entre êtres humains et fraise ne me parait pas très inspirant, philosophiquement dit.

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Membre, 42ans Posté(e)
Leverkuhn Membre 350 messages
Forumeur accro‚ 42ans‚
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il y a 25 minutes, Neopilina a dit :

Les guillemets laissent penser que tu me cites. Je te laisse toi-même qualifié le procédé. Je n'ai jamais dit ça.

Prenons une partie de votre signature :

Citation

Le cogito en l'état escamote l'être (la chose en soi, etc.) qui m'est donné a priori

Mais puisque vous me dites que ce n'est pas de ça dont il s'agit (c'est pourtant écrit pixel noir sur pixel blanc, mais évidemment en-soi doit être compris comme pour soi :shok:), vous ne pensez rien philosophiquement en dehors du cogito en l'état. Les sensations, le lien entre l'Objet et le Sujet sont déjà présentes dans les réflexions de Descartes, Kant, etc.  Philosophiquement, il n'y a donc rien de neuf. Et le contenu de la philosophie que vous affectionnez, c'est celle de Sartre et de la phénoménologie. C'est celle que vous pratiquez.

CQFD.

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Membre, 1ans Posté(e)
Engardin Membre 1 485 messages
Forumeur vétéran‚ 1ans‚
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Le 14/03/2025 à 10:04, Leverkuhn a dit :

L'empirisme est plus présent en Angleterre au moins depuis Francis Bacon. l'Angleterre hérite davantage de la tradition nominaliste, la France du conceptualisme. 

Je te lis et je m'informe :

(Wiki) :

 

Le nominalisme est une doctrine d'après laquelle les idées générales, les catégories, les genres et les espèces, les concepts n'ont d'existence que dans les mots servant à les exprimer. Alors que le nominalisme incite à penser que les idées générales ne sont que des mots, le réalisme pense que les idées générales supposent quelque chose de réel1.

Cette doctrine s'oppose aussi à l'essentialisme qui consiste à penser que les objets naturels sont intrinsèquement porteurs d'une essence idéelle qui les transcende. L'idée, ou les concepts, ont une existence indépendante qui préexiste aux objets auxquels ils se rapportent. Il s'oppose davantage au réalisme.

Formulé par Roscelin (1050-1121), le nominalisme est né dans la scolastique médiévale en tant que réponse possible au problème des universaux : les mots renvoient-ils à des états d'existence généraux doués d'une existence ontologique réelle ? Le nominalisme soutient que les noms ne sont que des instruments permettant de décrire commodément le réel.

Le nominalisme ressemble au conceptualisme de Pierre Abélard, avec lequel il peut être confondu. Le conceptualisme postule des états généraux abstraits, à partir d'une réalité singulière : les concepts. Cette définition des états d'existence généraux[Quoi ?] comme abstractions le rapproche du nominalisme. Mais le conceptualisme s'éloigne du nominalisme au sens où les concepts ne sont pas de simples noms : ils sont des formes réelles, des opérations propres de la pensée.

 

Une fois les étiquettes posées, qu'est-ce qu'on en fait ?

Si je prends un exemple simple : l'Injustice. (Ou la Justice) Ou la méchanceté ...

(On en revient presque au... "MAL"!) La méchanceté a-t-elle une existence autonome ? Comme une brique ou quasiment personnifiée ? Alors on va dire c'est Satan !... Ou est-ce qu'on a inventé, imaginé dette idée ce concept de méchanceté comme une ressemblance, ou ce qu'il y a de commun à tous les comportement méchants ? Comme une qualité mobile, attribuable à un comportement ou à un autre pour le décrire ou à une "substance" existante par elle-même ?

"Ce" qu'il y a de commun. Il s'agit de ce qui qualifie les actes ou les comportements méchants. Le mode  sur lequel s'effectuent. Il y a des actes, des paroles méchantes. Comme des objets rouges ou verts.  Mais avant, pour les générer avec cette qualité méchante, une intention méchante est nécessaire. Une intention méchante, un besoin de se venger par exemple, de faire du mal. de faire souffrir... Là je commence à comprendre de quoi on parle...

 Je suis assez nominaliste ! Je revendique quand je suis, quand je serai méchant la paternité de mon acte méchant. Satan (qui n'existe pas) n'y a pas son mot à dire... D'un autre côté je c'était pas ma faute mais la mienne, ça allègerait ma conscience... :o°

ça  m'ôterait une fière chandelle du pied ! :shok:

Enfin... Un CIERGE !

 

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