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La sensibilité

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Invité chekhina

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Invité chekhina
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Invité chekhina
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Dans un autre sujet j'ai dit à @Blaquièreque j'allais plancher sur la sensibilité.

Je me rends compte que le sujet est difficile et qu'il doit être traité à part entière.

D'emblée j'écarte la sensibilité référente aux cinq sens, cette sensibilité là, dans mon esprit, n'est qu'un aspect parmi d'autres de la sensibilité.

En cherchant sur le web je lis cet aphorisme :" Ce n'est pas la raison qui nous fournit une direction, c'est la sensibilité". L'intellectuel qui écrit cela croit que sa singularité exprime l'universel. Il aurait dû écrire : " Ce n'est pas la raison qui ME fournit une direction, c'est MA sensibilité".

Et, me considérant, c'est en effet ma sensibilité qui me guide, ce n'est pas ma raison. Plus exactement : je finis toujours par choisir pour guide ma sensibilité plutôt que ma raison. Bien que parfois je m'acharne à trouver dans la raison un guide (la pensée) je finis toujours par constater que la raison, la pensée est décidément impuissante à me guider (cette constatation m'exaspère parfois). Bien entendu, même si c'est la sensibilité qui me désigne le but, pour atteindre ce but j'utilise ma raison (le sens pratique) cela va de soi. La fin pour la sensibilité,  les moyens pour la raison.

Mais alors qu'est ce que la sensibilité ?

Se pourrait il que ce soit cette faculté sous la direction de laquelle je vois parfois débouler sur le forum des individus qui s'écrient : Poutine est le führer réincarné, Macron est un taré, Trump est un sénile, les enfants palestiniens sont des terroristes et toutes ces litanies effrayantes ? 

Non, ça ce sont des pulsions émotionnelles brutes, sauvages, non, je n'entends pas cela sous le mot : sensibilité.

Serait ce alors la capacité de s'émouvoir, d'aimer, d'être compatissant ? Non plus, bien que ces capacités là puissent dériver de la sensibilité.

Il apparaît plus aisé de dire ce qu'elle n'est pas plutôt que de dire ce qu'elle est.

Mais il est crucial que je parvienne à la cerner puisque c'est elle qui me guide. C'est d'ailleurs parce que c'est elle qui me guide que je ne peux pas répondre la plupart du temps aux gens. En effet ils sont invariablement guidés par la raison, ils voyagent dans un monde qui n'est pas le mien, répondre du coup ne servirait à rien puisque mes mots suivent des trajectoires dans un ciel qui n'est pas le leur. Impossible de se rencontrer. Encore que je simplifie trop là, pour le coup. Il est probable que nous avons chacun.e une sensibilité propre. Ce qui alors rend difficile le dialogue c'est le fait de procéder de sensibilités différentes. Il me faut tenir compte aussi de cette possibilité.

Quand par exemple je lis : il ne sert à rien de transmettre puisqu'à la fin nous mourrons tous, je me sens attaqué. A tort. Celui qui écrit cela a choisi de se laisser guider par la raison, alors que j'ai choisi de me laisser guider par ma sensibilité. Impossible de se rencontrer. Ca ne servait à rien de dialoguer.

Bon, pour le moment, je n'ai donc pas encore réussi à commencer à traiter le sujet. 

Modifié par chekhina
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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 173 messages
79ans‚ Talon 1,
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"Les hommes jugent que les choses sont bonnes parce qu'ils les désirent, au lieu de les désirer parce qu'elles sont bonnes." Spinoza

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 581 messages
Forumeur confit,
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il y a 28 minutes, chekhina a dit :

Bon, pour le moment, je n'ai donc pas encore réussi à commencer à traiter le sujet. 

La sensibilité des uns et des autres, c’est le cerveau en lien direct avec le cœur symbolique, qui est le siège de nos sentiments ?

En toutes circonstances, nous classons toutes les informations qui nous parviennent par : j’aime, je n’aime pas…qui est l’expression même d’un sentiment.

Or, depuis des siècles déjà, nous savons bien que le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point.

Pour résumer, dans la décision qui oriente notre raison, nous ignorons toujours qu’elle est la part de nos sentiments qui entre en jeux dans nos choix.

 Intuitivement nous savons très bien que nos sentiments ont une part importante dans l’élaboration logique de nos raisonnements.

Est il besoin d'en faire des tonnes sur ce sujet ? :D

Modifié par Enchantant
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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)
il y a 9 minutes, Talon 1 a dit :

"Les hommes jugent que les choses sont bonnes parce qu'ils les désirent, au lieu de les désirer parce qu'elles sont bonnes." Spinoza

Vous parlez toujours la parole des autres. 

N'avez vous donc rien de personnel rien qui vous appartienne ? 

Sortirez vous un jour de l'enveloppe du golem qui dit la parole du parchemin collé par le philosophe sur son front (ici c'est Spinoza qui s'y est collé) ? parviendrez vous un jour à parler votre parole ?

 

il y a 16 minutes, Enchantant a dit :

La sensibilité des uns et des autres, c’est le cerveau en lien direct avec le cœur symbolique, qui est le siège de nos sentiments ?

En toutes circonstances, nous classons toutes les informations qui nous parviennent par : j’aime, je n’aime pas…qui est l’expression même d’un sentiment.

Or, depuis des siècles déjà, nous savons bien que le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point.

Pour résumer, dans la décision qui oriente notre raison, nous ignorons toujours qu’elle est la part de nos sentiments qui entre en jeux dans nos choix.

 Intuitivement nous savons très bien que nos sentiments ont une part importante dans l’élaboration logique de nos raisonnements.

Est il besoin d'en faire des tonnes sur ce sujet ? :D

La sensibilité, telle que je la ressens,  vous ne connaissez pas. Le ressenti vous ne connaissez pas ce dont je parle. 

Passez plutôt à d'autres sujets.

 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 581 messages
Forumeur confit,
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il y a 2 minutes, chekhina a dit :

Passez plutôt à d'autres sujets.

j'ai écrit ce que je pense sur votre sujet, il est possible (même for probable) que je ne vous ai pas totalement compris ?

J'ai peut-être trop tendance à me fier à ma raison plutôt  qu'a mes sentiments, ce qui vous semble (sans doute) trop rugueux comme approche ?

C'est possible ? :D

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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
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Je continue sur le sujet.

Il y a vraiment beaucoup de définitions sur le web.

Je note cette approche : disposition à recevoir les impressions des objets, ou encore aptitude à détecter de faibles grandeurs ou variations.

Là je réagis favorablement : quand je parle de sensibilité en effet je parle de cette faculté de percevoir de faibles voire de très faibles variations dans l'environnement ou à l'intérieur de soi. Il s'agit d'hypersensibilité.

Le sensible ou l'hypersensible capte de manière très fine ce qui se meut autour de lui ou en lui, que cela l'affecte ou pas. Il "voit" (ou il sent, ou il ressent). Il ne se contente pas de "voir" seulement les objets, il "voit" aussi les évènements, les relations, que ceux ci ou celles ci le concernent ou pas, l'affectent ou pas.  Il discerne aussi les variations minimes à l'intérieur même des pensées.

Je vais prendre l'exemple de la discussion sur l'adoption du "droit à l'ivg" dans la constitution.

Tout le monde parle de cette adoption du "droit" à l'ivg. Alors qu'en fait ce qui va être inscrit dans la constitution c'est la "liberté d'avoir recours à une interruption de grossesse"

Pour le sensible ou l'hypersensible la différence est énorme. La liberté d'avoir recours à une interruption de grossesse ce n'est pas pareil que le droit à l'IVG. Et bien cette différence pratiquement personne ne la détecte. Seule la personne sensible la détecte. 

La sensibilité, telle que je la définis, n'est donc pas partagée par tous. 

 

L'erreur du sensible ou de l'hypersensible, c'est de se détourner de sa propre faculté, lorsqu'il voit que les autres ne voient rien. 

 

Cela me fait penser à mon deuxième fils qui se révèle être un créateur de saveurs. Qui quitte son métier d'ingénieur en informatique pour lancer sur le marché américain des produits alimentaires à qui il a donné les saveurs qu'il "voit". Et il s'impose.

Il ne s'est pas laissé guider par la raison mais par sa sensibilité.

Je suis assez fasciné par lui. Il a eu le courage de s'appuyer sur sa sensibilité plutôt que sur sa raison (selon laquelle il aurait du choisir de rester ingénieur).

En fait il a fait le bon choix. Celui qui est doté de cette sensibilité dont je parle ici, celle qui se manifeste en mon fils, doit avoir le courage de s'appuyer sur sa sensibilité plutôt que sur sa raison. 

Ne pas douter de ce que sa sensibilité révèle, même si ce qui est ainsi révélé attire la violence et la rage des autres, de ceux qui ne voient pas.

Bon j'en ai fini avec ce sujet, il s'agissait pour moi de cesser de lutter contre moi en donnant du crédit aux rationnels, qui face à la sensibilité ou a l'hypersensibilité sont pris du désir de  nier, de violer ou de tuer la sensibilité. Désir bizarre d'ailleurs.

 

 

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Don Juan Matus Membre 147 messages
Forumeur Débutant‚
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Peut-être qu'elle est muette, qu'on la trahit lorsqu'on veut l'habiller de mots, qu'elle n'est pas une affaire d'expérience pour l'intellect mais affaire "d'impérience" pour le corps et sa propre conscience?

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 581 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
à l’instant, Don Juan Matus a dit :

qu'elle n'est pas une affaire d'expérience pour l'intellect mais affaire "d'impérience"

Déjà, lorsqu'on emploi les mots du dictionnaire, ne garanti pas que l'on se comprenne à tous les coups.

Mais utiliser de surcroît des mots qui n'appartiennent pas au dictionnaire, je ne suis pas absolument certain que cela favorise le dialogue et la compréhension réciproque ? :D

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Membre, Posté(e)
Don Juan Matus Membre 147 messages
Forumeur Débutant‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, Enchantant a dit :

Déjà, lorsqu'on emploi les mots du dictionnaire, ne garanti pas que l'on se comprenne à tous les coups.

Mais utiliser de surcroît des mots qui n'appartiennent pas au dictionnaire, je ne suis pas absolument certain que cela favorise le dialogue et la compréhension réciproque ? :D

Peut-être ne savez-vous pas que le dictionnaire est composé de mots qui furent  tous un jour employés pour la première fois, et qu'il évolue chaque année avec vous et moi....

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 173 messages
79ans‚ Talon 1,
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Il y a 2 heures, chekhina a dit :

Vous parlez toujours la parole des autres. 

N'avez vous donc rien de personnel rien qui vous appartienne ? 

Sortirez vous un jour de l'enveloppe du golem qui dit la parole du parchemin collé par le philosophe sur son front (ici c'est Spinoza qui s'y est collé) ? parviendrez vous un jour à parler votre parole ?

Vous êtes de ces prétentieux qui croient savoir par eux-mêmes. On apprend tout, ou à peu près, même à marcher.

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 243 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 43 minutes, Enchantant a dit :

Déjà, lorsqu'on emploi les mots du dictionnaire, ne garanti pas que l'on se comprenne à tous les coups.

Mais utiliser de surcroît des mots qui n'appartiennent pas au dictionnaire, je ne suis pas absolument certain que cela favorise le dialogue et la compréhension réciproque ? :D

L'impérience mélange la notion de passé (l'expérience) et de présent (son ressenti).
Le libre arbitre étant absent, la notion de futur n'est qu'appréhension.
L'impérience, par “definition” admet donc inévitablement un état occupé, en mouvement, en découverte.

ICI

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 581 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a 33 minutes, Elisa* a dit :

L'impérience mélange la notion de passé (l'expérience) et de présent (son ressenti).
Le libre arbitre étant absent, la notion de futur n'est qu'appréhension.
L'impérience, par “definition” admet donc inévitablement un état occupé, en mouvement, en découverte.

P’taing, la définition semble jolie, mais je ne comprends toujours pas le sens de ce mot ?

Puisque le passé nous accompagne en permanence, le présent et son ressenti font toujours appel simultanément à nos souvenirs !

Pour le reste, c’est du gloubi-boulgas encore plus incompréhensible pour moi ?

Merci tout de même Elisa, d’avoir tenté de m’instruire, mais mon système de traduction binaire reste soudé au sol indécrottablement ! :D

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Enchantant a dit :

La sensibilité des uns et des autres, c’est le cerveau en lien direct avec le cœur symbolique, qui est le siège de nos sentiments ?

En toutes circonstances, nous classons toutes les informations qui nous parviennent par : j’aime, je n’aime pas…qui est l’expression même d’un sentiment.

Or, depuis des siècles déjà, nous savons bien que le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point.

Pour résumer, dans la décision qui oriente notre raison, nous ignorons toujours qu’elle est la part de nos sentiments qui entre en jeux dans nos choix.

 Intuitivement nous savons très bien que nos sentiments ont une part importante dans l’élaboration logique de nos raisonnements.

Est il besoin d'en faire des tonnes sur ce sujet ? :D

"j’aime, je n’aime pas…qui est l’expression même d’un sentiment."

Pas si sûr ! Ou d'un conditionnement, d'une expérience... malheureuse ?

Souvent, je vois des gens qui me disent (dans mon exposition) "j'aime pas le vert !" !

Je pourrais leur répondre (mais  par faiblesse je ne le fais pas souvent !) :

-- si les lanières de votre "martinet" étaient vertes, c'est pas mon problème !

A ce propos, je me revois mais je devais être bien petit, couper au ciseau les lanière du martinet !!!! je ressens encore la difficulté avec les ciseaux la dureté de ces lanières de cuir !!! :laugh: Et le bâton du martinet sans ses lanières avait vraiment l'air bête !

Je pense à Picasso qui dit "quand j'ai pas du bleu je prends du rouge !" Mais il faut dire aussi que Picasso n'est pas trop un coloriste !!! :( Comparé à Braque par exemple.... Mais être coloriste est-ce "faire toujours du beau" avec les couleurs ou s'exprimer différemment suivant le moment ?

Pour moi (qui ne suis rien rapport à Picasso ! mais qui ai une certaine sensibilité des couleurs : on est d'accord ?), le vert change de valeur suivant qu'il est confronté au jaune, au marron, au rouge... AU BLEU !  Un mélange de vert et de bleu n'a rien à voir avec un mélange, une opposition rouge et vert... encore faut-il préciser s'il s'agit d'un vert tendre ou d'un vert sombre et d'un bleu plutôt turquoise ou violacé...

Parce que le vert et le violet... ça le fait !!!

Bien sûr il ne s'agit pas là de la sensibilité de mes cellules en cônes ou bâtonnets de la rétine, mais des... "sentiments" que ces couleurs induisent en moi... "L'harmonie" vert et jaune ressemble à un écœurement  Vert et bleu serait plutôt acide, rafraîchissant... Bleu et marron, la douceur, le bonheur... etc.

Est-ce que c'est universel ou personnel ?

En fait tous ces jugements a priori ("j'aime pas le vert") prétendument issu de notre sensibilité, ne le sont pas ; mais issus d'un conditionnement. D'une expérience mémorisée.

 A moins que cette "sensibilité", elle-même en soit entièrement issue ?

 

Modifié par Blaquière
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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, chekhina a dit :

Je continue sur le sujet.

Il y a vraiment beaucoup de définitions sur le web.

Je note cette approche : disposition à recevoir les impressions des objets, ou encore aptitude à détecter de faibles grandeurs ou variations.

Là je réagis favorablement : quand je parle de sensibilité en effet je parle de cette faculté de percevoir de faibles voire de très faibles variations dans l'environnement ou à l'intérieur de soi. Il s'agit d'hypersensibilité.

Le sensible ou l'hypersensible capte de manière très fine ce qui se meut autour de lui ou en lui, que cela l'affecte ou pas. Il "voit" (ou il sent, ou il ressent). Il ne se contente pas de "voir" seulement les objets, il "voit" aussi les évènements, les relations, que ceux ci ou celles ci le concernent ou pas, l'affectent ou pas.  Il discerne aussi les variations minimes à l'intérieur même des pensées.

Je vais prendre l'exemple de la discussion sur l'adoption du "droit à l'ivg" dans la constitution.

Tout le monde parle de cette adoption du "droit" à l'ivg. Alors qu'en fait ce qui va être inscrit dans la constitution c'est la "liberté d'avoir recours à une interruption de grossesse"

Pour le sensible ou l'hypersensible la différence est énorme. La liberté d'avoir recours à une interruption de grossesse ce n'est pas pareil que le droit à l'IVG. Et bien cette différence pratiquement personne ne la détecte. Seule la personne sensible la détecte. 

La sensibilité, telle que je la définis, n'est donc pas partagée par tous. 

 

L'erreur du sensible ou de l'hypersensible, c'est de se détourner de sa propre faculté, lorsqu'il voit que les autres ne voient rien. 

 

Cela me fait penser à mon deuxième fils qui se révèle être un créateur de saveurs. Qui quitte son métier d'ingénieur en informatique pour lancer sur le marché américain des produits alimentaires à qui il a donné les saveurs qu'il "voit". Et il s'impose.

Il ne s'est pas laissé guider par la raison mais par sa sensibilité.

Je suis assez fasciné par lui. Il a eu le courage de s'appuyer sur sa sensibilité plutôt que sur sa raison (selon laquelle il aurait du choisir de rester ingénieur).

En fait il a fait le bon choix. Celui qui est doté de cette sensibilité dont je parle ici, celle qui se manifeste en mon fils, doit avoir le courage de s'appuyer sur sa sensibilité plutôt que sur sa raison. 

Ne pas douter de ce que sa sensibilité révèle, même si ce qui est ainsi révélé attire la violence et la rage des autres, de ceux qui ne voient pas.

Bon j'en ai fini avec ce sujet, il s'agissait pour moi de cesser de lutter contre moi en donnant du crédit aux rationnels, qui face à la sensibilité ou a l'hypersensibilité sont pris du désir de  nier, de violer ou de tuer la sensibilité. Désir bizarre d'ailleurs.

 

 

Désolé, mais là je te suis pas : tu nous promènes !

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

La sensibilité, point d'orgue de la manipulation !

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

cccccccccccccccccccccccccccccccc

Je m'autocensure...

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 581 messages
Forumeur confit,
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Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

- si les lanières de votre "martinet" étaient vertes, c'est pas mon problème !

A ce propos, je me revois mais je devais être bien petit, couper au ciseau les lanière du martinet !!!! je ressens encore la difficulté avec les ciseaux la dureté de ces lanières de cuir !!! 

J’ai vécu la même expérience dans ma jeunesse, celle de couper les lacets de cuir marron du martinet familial …C’est une réaction logique de révolte analogue aux esclaves qui limes leurs chaines.

P’taing j’ai vachement souffert dans ma jeunesse, c’est le sentiment que j’ai en me relisant !

(Mais ce n’est pas vrai :D)

Malgré ce conditionnement douloureux et malheureux du souvenir que j’en ai, je n’ai pas fait de fixation négative sur le couleur marron des lanières ?

Plus sérieusement, avec mon logiciel de montage vidéo Davinci Resolve, je trouve superbe de pouvoir bidouiller différentes nuances de couleur, donnant cette sensation de passer du naturel à l’artificiel.

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Invité chekhina
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Il y a cette idée d'Emmanuel Levinas  (dans : Autrement qu'être, ou au-delà de l'essence) : "La sensibilité est exposition à l'autre...L'exposition en tant que sensibilité est...un avoir-été-offert-sans-retenue, ne trouvant pas de protection dans une quelconque consistance ou identité d'état"

Ce : être offert à l'autre sans retenue, est un aspect de la sensibilité selon ce philosophe. 

Je vois mieux, grâce à cette formulation,  comment l'être sensible est en danger, surtout lorsqu'il est enfant. Il attire sur lui l'instinct du violeur ou du tueur en raison de cette offert-sans-retenue  et sans protection. 

La pulsion de violer (lorsqu'il est enfant) ou d'attaquer (lorsqu'il est adulte) l'être sensible offert sans retenue est peut être un invariant de la culture patriarcale. Abraham est d'abord porté à tuer son propre fils (meurtre = viol = certains incestes). La civilisation alors apparait quand  l'interdit de ce meurtre ou de ce viol ou de cet inceste est prononcé.  

Le mystère est celui-ci : pourquoi l'autorité patriarcale est d'abord  portée à sacrifier l'enfant ? (dans l'holocauste, dans le viol, ou dans l'inceste)

Certaines féministes se sont intéressées à cette question. Elles dénoncent certes le patriarcat, mais elles ne parviennent pas à élucider pourquoi la figure du patriarche (parfois représentée par la mère) tend à tuer l'enfant.

Le patriarche, lui, retourne la question. Il dit : c'est l'enfant qui veut tuer le père. Freud  a astucieusement perverti la question en la retournant.  Du coup les freudiens ont exonéré les incestueux et les pédophiles avant que l'idole Freud soit elle-même brisée (Onfray).

Bon, c'est un peu une diversion ces attendus mais cela permet de poser la question de la sensibilité comme étant une question cruciale : qu'est ce que la sensibilité ? Levinas a donné sa réponse.

 

 

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Invité chekhina
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Invité chekhina
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La sensibilité est couramment identifiée comme réceptivité. La vue, l'ouïe, etc. relèvent de cette sensibilité.

Mais la sensibilité est aussi exposition, faculté d'exposition si je reprends le vocabulaire de Levinas. La douleur relève de cette exposition.

Les scientifiques positifs ne captent pas cette sensibilité d'exposition. Ils savent décrire la douleur dans sa manifestation cérébrale mais ne savent pas la décrire dans sa manifestation mentale, en tant que "ressenti", ce ressenti ainsi appelé par Thomas Nagel, encore identifié comme "problème difficile de la conscience" par David Chalmers.

Ce que révèlent d'eux mêmes les scientifiques positifs tels Dehaene par exemple c'est leur insensibilité d'exposition. Cette insensibilité d'exposition est aussi le fait du commun, essentiellement le commun "cultivé" celui qui a fait des études poussées normées (les universitaires par exemple). Le commun moins cultivé, en général plus exposé aux difficultés quotidiennes sociales, acquiert dans ces épreuves sociales cette sensibilité d'exposition. Il en ressort ce paradoxe : les classes sociales les moins favorisées ont une sensibilité (d'exposition) plus fine que les classes sociales moyennes ou supérieures, justement du fait même qu'elles sont plus exposées aux violences de la vie sociale que les autres.

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Demsky Membre 11 478 messages
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Il y a 20 heures, Blaquière a dit :

 Et le bâton du martinet sans ses lanières avait vraiment l'air bête !

Con comme un manche ?       

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Invité chekhina
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Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
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La sensibilité est d'abord perception. Pour Descartes cette sensibilité est pensante : "ce qui en moi s'appelle sentir...n'est rien autre chose que penser" [Méditations métaphysiques]

Cette sensibilité est action de la pensée qui "détermine et qualifie" notamment par le truchement de la mémoire et de l'imagination.

Mais alors quid de la douleur, laquelle manifestement relève de la sensibilité mais non de la pensée ?

Il s'agit pour Descartes d'un autre aspect de la sensibilité caractérisé par le non-consentement, la vivacité (de l'affect) et la distinction des nuances dans les évènements.

 

Cette sensibilité est en rapport avec la nature, non par la médiation de la pensée mais par celle du corps. Cette sensibilité contient une forme de vérité inaccessible à l'entendement comme à l'intuition.

 A noter : la pensée (intelligente) est dans une certaine mesure insensibilité, en ce sens que la sensibilité perceptive nie l'existence ce ce qu'elle ne perçoit pas. Cette remarque permet de tracer une frontière nette entre intelligence et sensibilité, l'intelligence ayant pour limite sa propre insensibilité au monde. 

Par ailleurs le non-consentement (à la douleur par exemple) permet aussi de tracer une limite entre sensibilité et volonté.

Nous avons donc cette partition : intelligence/sensibilité/volonté.

Modifié par chekhina
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Invité chekhina
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Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)

La sensibilité, faculté d'exposition. Cette réflexion de Levinas ajoute à la sensibilité une qualité jusque là indétectée par les philosophes. Réduits aux débats incessants et finalement stériles entre le sensible et l'intelligible.

L'adjonction de Levinas ne résulte pas d'une délibération spéculative mais de l'expérience. Celle vécue dans les camps nazis. Il apparait ainsi que c'est bien l'expérience la source de connaissance. Certes l'exercice de l'entendement, de la raison pratique, bref l'exercice de sa propre intelligence donne un développement aux connaissances brutes, mais l'intelligence ne peut s'exercer que sur un donné premier, donné fourni par la sensibilité d'exposition.

Mais l'exposition a ceci de redoutable qu'elle collecte une foule d'informations non filtrées. Le sujet est confronté à un chaos informatif. Il doit, s'il veut suivre son propre chemin, en tenant compte de ses besoins, ses désirs et de tout un ensemble de conditions propres à sa situation physique et sociale  faire des choix. 

Ces choix il les fait dans l'exercice de son intelligence. Ces choix le conduisent à oblitérer les informations qui lui paraissent impropres à son action. C'est ainsi que l'intelligence conduit à l'insensibilité. 

Pourtant il est nécessaire de garder en éveil la sensibilité d'exposition puisque nous nous mouvons dans un monde en constant changement. Et qu'il n'est possible de détecter ces mouvements non par l'intelligence mais par le truchement de  la sensibilité d'exposition.

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