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Poème mis en chanson

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  • 2 semaines après...
Membre, 46ans Posté(e)
Sharleene Membre 282 messages
Forumeur forcené ‚ 46ans‚
Posté(e)

Je pourrais mettre Lili de Pierre Perret en duo avec les Ogres de Barback qui m'émeut beaucoup...

Bah, je vais aller à contre pied et je vais choisir une des chansons de l'album de Dooz Kawa que je trouve hyper poétique en entier et que j'écoute encore souvent, en boucle...!

 

 

 

 

 

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Membre, 46ans Posté(e)
Sharleene Membre 282 messages
Forumeur forcené ‚ 46ans‚
Posté(e)

Ouais, de tous les Léo Ferré ( que j'adore) Jean Ferrat, Piaf (que j'adore aussi...) ...

Les seuls que j'arrive à écouter en boucle en 2024, et qui me mettent le poil, c'est eux!

 

 

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  • 4 semaines après...
  • 3 mois après...
Membre, `, Posté(e)
Tequila Moor Membre 16 239 messages
`,
Posté(e)

Il est dur lorsque sur la terre
Dans le bonheur on a vécu
De mourir triste et solitaire
Sur les ruines d’un vieux cul.
Jadis dans un forêt vierge
Je fus planté sur le versant
Qu’un pur filet d’urine asperge
Et parfois un filet de sang.

Alors dans ce taillis sauvage
Les poils poussaient par mes sillons
Et sous leur virginal ombrage
Paissaient de jolis morpions.
Destin fatal ! Un doigt nubile
Un soir par là vint s’égarer
Et de sa phalange mobile
Frotter, racler et labourer...

Bientôt au doigt le vit succède
Et dans ses appétits ardents
Appelant la langue à son aide
Il nous déchire à belle dents.
J’ai vu s’en aller nos dépouilles
Sur le fleuve des passions
Qui prend sa source dans les couilles
Et va se perdre dans les cons.

Hélas ! L’épine est sous la rose
Et la pine sous le plaisir
Bientôt au bord des exostoses
Des chancres vinrent à fleurir.
Les coqs de leur crête inhumaine
Se parent dans tous les chemins
Dans le département de l’Aine
Gambadent les jeunes poulains.

Mais quand le passé fut propice
Pourquoi songer à l’avenir ?
Et qu’importe la chaudepisse
Quand il reste le souvenir ?
N’ai-je pas vu tous les prépuces
Avoir chez nous un libre accès
Alors même qu’ils étaient russes
Surtout quand ils étaient français.

J’ai couvert de mon ombre amie
La grenette de l’écolier
Le membre de l’Académie
Et le vit du carabinier.
J’ai vu le vieillard phosphorique
Dans un effort trop passager
Charger avec son dard étique
Sans parvenir à décharger...

J’ai vu – mais la motte déserte
N’a plus de flux ni de reflux
Et la matrice trop ouverte
Attend vainement le phallus.
J’ai perdu depuis une année
Mes compagnons déjà trop vieux
Et mes beaux poils du périnée
Sont engloutis dans divers lieux.

Aux lèvres des jeunes pucelles
Croissez en paix, poils ingénus.
Adieu, mes cousins des aisselles !
Adieu, mes frères de l’anus !
J’espérais à l’heure dernière,
Me noyer dans l’eau des bidets
Mais j’habite sur un derrière
Qu’hélas on ne lave jamais.

Il eut parlé longtemps encore
Lorsqu’un vent vif précipité
Bruyant mais non pas inodore
Le lança dans l’éternité.
Ainsi tout retourne à la tombe
Tout ce qui vit, tout ce qui fut,
Ainsi tout change, ainsi tout tombe,
Illusions... et poils de cul.

JULES VERNE, Lamentations d’un poil de cul de femme

 

 

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  • 2 semaines après...
  • 3 mois après...
  • 2 mois après...
Membre, 25ans Posté(e)
Marcuse Membre 551 messages
Forumeur alchimiste ‚ 25ans‚
Posté(e)

Les oiseaux de passage (Jean Richepin)

ô vie heureuse des bourgeois ! Qu'avril bourgeonne
Ou que décembre gêle, ils sont fiers et contents
Ce pigeon est aimé trois jours par sa pigeonne
ça lui suffit, il sait que l'amour n'a qu'un temps
Ce dindon a toujours béni sa destinée
Et quand vient le moment de mourir, il faut voir
Cette jeune oie en pleurs: "c'est là que je suis née
Je meurs près de ma mère et j'ai fait mon devoir."

Elle a fait son devoir, c'est-à-dire que oncques
Elle n'eut de souhait impossible, elle n'eut
Aucun rêve de lune, aucun désir de joncque
L'emportant sans rameur sur un fleuve inconnu.

Et tous sont ainsi faits, vivre la même vie
Toujours pour ces gens-là, cela n'est point hideux.
Ce canard n'a qu'un bec et n'eut jamais envie
Ou de n'en plus avoir ou bien d'en avoir deux.

Ils n'ont aucun besoin de baiser sur les lèvres
Et, loin des songes vains, loin des soucis cuisants,
Possèdent pour tout coeur un viscère sans fièvre,
Un coucou régulier et garanti dix ans.

ô les gens bienheureux ! Tout à coup dans l'espace
Si haut qu'ils semblent aller lentement, un grand vol
En forme de triangle arrive, plane et passe.
Où vont-ils ? Qui sont-ils ? Comme ils sont loin du sol !
Regardez les passer, eux, ce sont les sauvages
Ils vont où leur désir le veut: par dessus monts
Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages
L'air qu'ils boivent ferait éclater vos poumons.

Regardez-les ! Avant d'atteindre sa chimère,
Plus d'un, l'aile rompue et du sang plein les yeux,
mourra ! Ces pauvres gens ont aussi femme et mère
Et savent les aimer aussi bien que vous, mieux.

Pour choyer cette femme et nourrir cette mère,
Ils pouvaient devenir volailles comme vous
Mais ils sont avant tout des fils de la chimère,
Des assoiffés d'azur, des poètes, des fous.

Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante !
Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu'eux.
Et le peu qui viendra d'eux à vous c'est leur fiente.
Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.
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  • 1 mois après...
Membre, 25ans Posté(e)
Marcuse Membre 551 messages
Forumeur alchimiste ‚ 25ans‚
Posté(e)

Sur le pressoir

Gaston Couté (1880-1911)

Sous les étoiles de septembre
Notre cour a l’air d’une chambre
Et le pressoir d’un lit ancien ;
Grisé par l’odeur des vendanges
Je suis pris d’un désir
Né du souvenir des païens.

Couchons ce soir
Tous les deux, sur le pressoir !
Dis, faisons cette folie ?…
Couchons ce soir
Tous les deux sur le pressoir,
Margot, Margot, ma jolie !

Parmi les grappes qui s’étalent
Comme une jonchée de pétales,
Ô ma bacchante ! roulons-nous.
J’aurai l’étreinte rude et franche
Et les tressauts de ta chair blanche
Ecraseront les raisins doux.

Sous les baisers et les morsures,
Nos bouches et les grappes mûres
Mêleront leur sang généreux ;
Et le vin nouveau de l’Automne
Ruissellera jusqu’en la tonne,
D’autant plus qu’on s’aimera mieux !

Au petit jour, dans la cour close,
Nous boirons la part de vin rose
Oeuvrée de nuit par notre amour ;
Et, dans ce cas, tu peux m’en croire,
Nous aurons pleine tonne à boire
Lorsque viendra le petit jour.

Gaston Couté

ici interpété par le groupe La Tordue

Une autre ambiance avec Gérard Pierron

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