Il y a 2 heures, soisig a dit :

Publication du septième programme d'actions national "nitrates"

L’azote est un élément nutritif indispensable à la croissance des plantes, mais de trop fortes concentrations dans l’eau (sous la forme de nitrates) et dans l’air sont préjudiciables à la santé humaine et à l’environnement. Dès 1991, une directive européenne a été adoptée afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole et améliorer la qualité des eaux : la directive « nitrates ». Elle a été transposée en France par la désignation de zones vulnérables à cette pollution et par l’adoption d’un programme d’actions d’application obligatoire en zone vulnérable, qui promeut des bonnes pratiques agricoles en matière de gestion de l’azote.

-------Du lien...1991 assez loin de 2019!!!

il y a une heure, Répy a dit :

Tout est là ! le coût, vu l'énormité des tonnages de lisier produit en Bretagne.

https://www.insee.fr/fr/statistiques/1908482

C'est rien de le dire...

Le tourisme lui, détériore ses sites...pas de chance la Bretagne...

non les gentils producteurs de porcs en Bretagne ne sont pas des pollueurs !!

des gentils mecs protégés par la FNSEA  et par l' administration !

il y a une heure, boeingue a dit :

non les gentils producteurs de porcs en Bretagne ne sont pas des pollueurs !!

des gentils mecs protégés par la FNSEA  et par l' administration !

Pourtant politiquement plutôt à gauche la Bretagne, non?

Il y a 1 heure, Morfou a dit :

Pourtant politiquement plutôt à gauche la Bretagne, non?

le pognon , lui , n'a pas de parti politique !!

et là , c'est une question de gros sous !!

l'environnement , la santé des gens , ça ne compte pas !

il y a 15 minutes, boeingue a dit :

le pognon , lui , n'a pas de parti politique !!

et là , c'est une question de gros sous !!

l'environnement , la santé des gens , ça ne compte pas !

C'est vrai jusqu'à un certain point...

Pas que de gros sous...les écologistes de gauches, pour eux à droite, ils n'existent pas, on ne les a jamais entendu sur l'environnement, la santé des gens en Bretagne qui est quand même "leur fief"...

Il y a 4 heures, bouddean a dit :

Ben faut taxer la côtelette de porc 

Tu le dis en riant, pourtant ce serait une solution : on le fait bien pour les cigarettes et l'électro-ménager, pourquoi pas pour la viande dont la production génère l'eutrophisation ?

Sinon, moi ma solution, c'est purement et simplement de ne plus consommer de viande. 

il y a 6 minutes, Morfou a dit :

C'est vrai jusqu'à un certain point...

Pas que de gros sous...les écologistes de gauches, pour eux à droite, ils n'existent pas, on ne les a jamais entendu sur l'environnement, la santé des gens en Bretagne qui est quand même "leur fief"...

les écolos actuels sont verts à l'extérieur et rouges à l'intérieur !!

le vers  est dans le fruit !!!!

il y a une heure, Doïna a dit :

Tu le dis en riant, pourtant ce serait une solution : on le fait bien pour les cigarettes et l'électro-ménager, pourquoi pas pour la viande dont la production génère l'eutrophisation ?

Alors, je dis ça ironiquement, mais pas pour les raisons que tu crois : Oui, il se vend 2 millions de tonnes de porc par an en France dans le commerce de détail , ce qui ,en taxant d'1€ le kilo donnerait une sommes  de 2 milliards d'€ , je pense que c'est un budget qui serait largement suffisant pour aménager des installations  pour assainir toute la Bretagne .

Si je le dis ironiquement, c'est parce que je ne suis pas sûr que sur un budget de 2 milliards d'€ , 200 milles € seraient réellement utilisés à l'épuration de l'eau .

il y a une heure, Doïna a dit :

Sinon, moi ma solution, c'est purement et simplement de ne plus consommer de viande. 

C'est une solution qui est impossible rapidement . C'est tout le problème de cette société, elle s'est embourbée dans une organisation économique , qui la piège .

Si tu supprimes la consommation de viande rapidement , tu supprimes un pan de l'économie  mondial trop important , mais oui, il serait souhaitable pour l'humanité qu'elle évolue et qu'elle devienne végétarienne .

Algues vertes et mort d’un joggeur : le « lien direct » est reconnu

C’est une première : le lien entre les algues vertes et le décès d’un joggeur en Bretagne a été établi par la cour administrative d’appel de Nantes. Un « soulagement », a dit son fils, mais pas la fin du combat.

Le 24 juin fera date dans l’histoire du combat contre les algues vertes. La cour administrative d’appel de Nantes a condamné l’État à indemniser les proches d’un joggeur retrouvé mort sur un amas d’algues vertes le 8 septembre 2016 à Hillion, dans les Côtes-d’Armor. Un « véritable soulagement », a assuré la famille de Jean-René Auffray, qui se bat devant les tribunaux depuis près de dix ans.

Autre fait marquant, pour la première fois, un lien de « causalité directe » entre un décès humain et cette pollution a été établi officiellement.

L’émotion était palpable dans la voix de Yann Auffray, fils de Jean-René, un sportif adepte de longs trails dont le corps sans vie avait été découvert dans l’estuaire du Gouessant. Après avoir pris connaissance de l’arrêt du tribunal, la famille s’est rendue sur sa tombe.

« C’est d’abord pour lui qu’on a fait ça, raconte son fils, joint par téléphone par Reporterre à l’issue d’une longue journée durant laquelle il a été, tout comme ses deux sœurs et leur mère, Rosy, médiatiquement très sollicité. C’est la fin d’un combat pour notre famille mais ce n’est pas la fin du combat contre les algues vertes ! »

Les énormes marées vertes sont nourries par des pratiques agricoles intensives — il y a quatre fois plus de cochons que d’humains en Bretagne. En pourrissant sur le sable, les algues dégagent du sulfure d’hydrogène (H2S), un gaz mortel.

Les carences de l’État soulignées par le tribunal

Cette lutte fut, pour la famille Auffray, un parcours du combattant qui a débuté dès le décès de Jean-René. Plusieurs voix s’étaient alors élevées pour dissuader la famille de demander une autopsie. Celle-ci avait été finalement réalisée deux semaines plus tard, trop tardivement pour déceler dans les poumons la présence de H₂S.

« Il y a eu l’exhumation, le classement sans suite de la première plainte, la décision défavorable du tribunal administratif de Rennes [qui avait classé sans suite l’affaire]… On revient de loin, se remémore Yann Auffray, 28 ans, qui milite tout comme sa mère dans l’association Halte aux marées vertes. Le tout dans un contexte politique qui n’est pas du tout favorable à l’écologie, c’est un vrai soulagement. »

« Cette décision fera date et marque un tournant dans la lutte contre la prolifération des algues vertes en Bretagne », dit Maître Lafforgue, avocat de la famille Auffray. Dans son arrêt, la cour d’appel du tribunal administratif de Nantes explique que « les carences de l’État sont établies » dans la mise en œuvre des différentes réglementations contre les pollutions d’origine agricole.

Elle précise qu’il y a un « lien direct et certain de cause à effet » entre ces manquements et la prolifération des algues vertes. Une décision claire qui conclut des années d’errance juridique dans ce dossier.

Enfin, l’arrêt affirme ce qu’aucun tribunal n’avait établi auparavant : il reconnaît l’évidence, à savoir que le décès de Jean-René Auffray est survenu « en raison d’une intoxication provoquée par de l’hydrogène sulfuré dégagé par la décomposition d’algues vertes ».

Une victoire collective

Seule ombre au tableau de cette décision de justice : la responsabilité partielle donnée à l’État, à hauteur de 60 %, dans le décès du joggeur. Cela implique donc que Jean-René Auffray, ayant choisi d’aller courir dans cette zone, s’est mis en danger en connaissance de cause. Une atténuation de responsabilité « regrettable », selon Maître Lafforgue.

Dans un courriel lapidaire adressé à la presse, la préfecture des Côtes-d’Armor a quant à elle fait savoir que le préfet « prend acte de la décision » mais qu’il ne la commentera pas.

« C’est un élan collectif qui nous a fait gagner, plusieurs associations sont intervenues, ont apporté des preuves et fait pression », explique Yann Auffray soulignant aussi « l’importance du travail de la journaliste Inès Léraud ». Celle-ci a en effet consacré de nombreuses enquêtes — et une bande dessinée adaptée en film — à ce scandale sanitaire qui empoisonne la vie des Bretons depuis quarante ans.

Yann Auffray a ajouté : « Cette lutte a fini par payer, nous espérons maintenant que l’État fera son travail. Nous avons conscience que ce qui se joue ici dépasse Hillion car c’est le problème de l’agriculture européenne qui se doit d’être plus soutenable. »

https://reporterre.net/Algues-vertes-et-mort-d-un-joggeur-le-lien-direct-est-reconnu

Seule l'utilisation d'un système IA serait peut-être en mesure de nous éclairer sur cette problématique des algues au rythme invasif ...

Le 05/08/2023 à 12:48, Doïna a dit :

Depuis le temps que ça dure, l'Etat pourrait peut-être prendre le taureau par les cornes.

L'Etat, encore l'état !

Les algues vertes sur les estuaires bretons résulte de la conjonction de deux situations : 

- des sols imperméables et de très faible épaisseur

- prolifération démente des gros élevages de porcs.

Les lisiers ( jus contenant les déjections liquides et solides) sont riches en ammoniaque et en phosphore.

 ces deux substances arrivent par les rivières jusqu'aux multiples estuaires. Là les algues marines trouvent une nourriture abondante et prolifèrent massivement. Mais cette algue s'entasse au gré des courants côtiers et des marées. Empilées, les algues meurent. Lors de leur décomposition, elles dégagent du gaz H²S qui a une odeur d'oeufs pourris.

En principe, un promeneur vigilant va fuir la contrée et ne pas marcher dessus. Mais notre nez a une particularité : il s'habitue  très vite à cette odeur et au bout de une à 3 minutes, il ne la perçoit plus. Donc le promeneur qui se croit courageux va continuer sa marche sans percevoir l'odeur et il finira par tomber asphyxié. Ce danger est bien connu des sapeurs pompiers et des égoutiers ainsi que du personnel des entreprises d'assainissement : ces gens portent un détecteur de H²S pour éviter de s'exposer longuement à ce gaz.

Au lieu des condamner l'état pour la mort d'un promeneur, il vaut mieux placer des pancartes sur ces zones infectées et surtout ne plus subventionner les élevages bretons en trop grande quantité dans cette région.

Le 29/06/2025 à 17:08, Répy a dit :

L'Etat, encore l'état !

Eh bien oui, l'Etat ! On met en place des élus en votant et ceux-ci sont rémunérés, pas pour se tourner les pouces je crois ?

Les algues de nos cotes et rivières pourraient devenir une source importante de produits énergétiques (substitut au diesel) et de santé.

Mais dans ce domaine, comme bien d'autres, il faut distinguer le bon du mauvais.

Bien évidemment leur dégradation génère des produits toxiques comme l'hydrogène sulfuré, le méthane, les mercaptans...

Mais des usages pour l'alimentation , comme le font les Japonais, à partir d'espèces sélectionnées et bien cultivées seraient pertinents, ainsi que pour l'élaboration de divers produits de beauté, compte tenu de leur forte teneur en iode nécessaire pour le fonctionnement de la thyroïde les cures d'amaigrissement  etc.

C'est comme pour la récolte des champignons : il faut savoir trier entre les excellents et les toxiques, voire mortels !