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La réalité est un prétexte

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Le taoïsme est d'ailleurs une philosophie en plus d'une spiritualité, et il est particulièrement apprécié des femmes, à cause de cet élément tiers, de ce parti pris pour les faibles, les dominés, les exclus. Un peu comme dans le christianisme. Il y a plus de ressemblances que nous pourrions le penser entre les deux, mais l'opposition binaire est chrétienne il faut le reconnaître, et elle ne nous pousse pas à penser les antagonismes.

La démocratie est parfois conçue ainsi, comme un ensemble d'opinions antagonistes dont l'expression fait partie du débat et est légitime et nécessaire à la légitimité du système. Mais paradoxalement, les chinois ne sont pas très démocrates. Dans leurs vieilles traditions, le monarque est l'incarnation même du Tao, ce qui implique la soumission absolue. Je suis sûr qu'on pourrait réconcilier les deux.

Le christianisme est plus dans la confrontation du bien et du mal que dans la symbiose. Mais la démocratie, qui est issue de la culture chrétienne, peut se concevoir comme une symbiose.

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 032 messages
79ans‚ Talon 1,
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Il y a 4 heures, Gouderien a dit :

"La réalité est un prétexte..." Mais oui. Bien sûr. Vous m'en mettrez trois caisses! :laugh:

Il ne faut pas en abuser.

  • Haha 1
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al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
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Il y a 4 heures, Quasi-Modo a dit :

La matière contraint l'esprit mais l'esprit domine la matière.

Spinoza, avec son déterminisme, avait compris que la matière contraint l'esprit. Il fait de l'homme une sorte de robot sophistiqué.

Sartre le corrige par certains aspects en expliquant que l'esprit domine la matière. Même la psychanalyse le dit et le sait.

C'est pourquoi les personnes qui croient au déterminisme au sens spinozien, trichent davantage que les autres (c'est prouvé), car elles ont le prétexte en or massif.

Corrige moi si je me trompe mais ce qui contraint limite donc détermine par définition. 

Je ne crois pas que le déterminisme de Spinoza consiste à poser la matière comme déterminant de l'esprit dans la mesure où ce ne sont que deux attributs de la substance (l'étendue et la pensée) chez Spinoza, les deux seuls que l'Homme soit capable d'appréhender. Ce que Spinoza nomme substance est le déterminant ultime et à la fois l'indéterminé ou indéterminable puisque conçu par aucun autre concept. Il n'est pas qu'étendue ou que pensée mais au moins les deux en même temps. Et c'est une chose  que certains psychanalystes ont effectivement compris notamment Jung à travers son idée de l'unus mundus qui rejoint celle de Spinoza. 

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Blue Gecko Membre 399 messages
Forumeur accro‚ 8ans‚ en devenir,
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La réalité nous emmerde et nous fatigue. L'irréalité nous emmerde et nous fatigue.

Cela pourrait ressembler à un scenario catastrophe et sans issue. Mais c'est l'inverse. C'est bien de pouvoir faire des choses dans l'un et puis, lorsque nous en sommes fatigués, faire des choses dans l'autre afin de nous en reposer, qui constitue la seule issue.

La dualité induit la solution au problème dont elle est la source.

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Il y a 1 heure, al-flamel a dit :

Corrige moi si je me trompe mais ce qui contraint limite donc détermine par définition. 

Je ne crois pas que le déterminisme de Spinoza consiste à poser la matière comme déterminant de l'esprit dans la mesure où ce ne sont que deux attributs de la substance (l'étendue et la pensée) chez Spinoza, les deux seuls que l'Homme soit capable d'appréhender. Ce que Spinoza nomme substance est le déterminant ultime et à la fois l'indéterminé ou indéterminable puisque conçu par aucun autre concept. Il n'est pas qu'étendue ou que pensée mais au moins les deux en même temps. Et c'est une chose  que certains psychanalystes ont effectivement compris notamment Jung à travers son idée de l'unus mundus qui rejoint celle de Spinoza. 

Merci pour cette précision, j'ai en effet confondu le déterminisme laplacien et le déterminisme spinoziste, ou plutôt, je n'avais pas conçu clairement la différence entre les deux.

Mais peut-on croire à sa propre mort ? Epicure le disait déjà en son temps : si je suis présent, la mort n'est pas, mais si la mort est présente, je ne suis pas.

On ne peut croire à notre propre mort comme on ne peut concevoir l'absence de tout, car toute conscience est conscience de quelque chose, et je ne peux penser ma propre absence, ce qui est un tant soit peu la base du cogito cartésien.

Je ne peux pas penser que je n'existe pas. Et cette absence de sentiment de réalité du soi est présent dans certaines formes de psychoses. Le sentiment de la réalité de soi étant nié par un environnement social défavorable, cela les pousse à délirer.

Paradoxalement, ce qui crée la psychose est la croyance en la fatalité du réel, et le réel conçu comme prétexte est une croyance elle-même paradoxale qui libère du délire. Ce qui rend fou n'est pas le doute, c'est la certitude disait déjà Nietzsche. En cela, il s'oppose à Wittgenstein pour qui la folie est la négation de la certitude, et donc le doute poussé à l'extrême. Mais Nietzsche avait raison.

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Dattier Membre 951 messages
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Il y a 6 heures, Quasi-Modo a dit :

Regardez les messages de @Dattier par exemple. C'est ce qu'il essaye de vous dire à sa façon. En disant que la logique ne donne pas lieu à des conclusions définitives et objectives.

Aprés un travail énorme, je sais mieux exprimer cette idée.

 

On peut toujours donner du sens à de l'absurde : c'est à dire lui retirer le caractére absurde.

Par exemple si on tombe sur 0=4 alors on peut dire que l'on travaille dans le groupe R/4Z.

Bref n'est absurde que ceux que l'on décréte comme absurde.

Et je recommande pour la bonne santé mentale et la bonne tenue de chacun, de se choisir des absurdes (des limites).

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@al-flamel La différence entre l'idée que la matière contraint l'esprit et l'idée que la matière détermine l'esprit est que dans le premier cas, la matière ralentit l'esprit, elle est le médiateur qui force à une certaine organisation du quotidien permettant d'assouvir les pulsions, tandis que dans le second cas, l'esprit et la matière sont la même réalité perçue sous un autre angle (neurologie et psychologie).

D'ailleurs la schizophrénie est une maladie évolutive, et les symptômes s'aggravent avec le temps.

Le médicament ralentit le processus et l'arrête presque. Mais jamais tout à fait.

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C'est presque de la dialectique hegelienne. L'esprit se réalise à travers la matière. Aussi bien au niveau collectif et historique qu'au niveau individuel.

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A la fin de l'histoire, la reconnaissance de l'homme par l'homme sera achevée et nous atteindrons la fin de la domination par le transhumanisme et l'unus mundus. Nous saurons que nous sommes interconnectés. Car nous le sommes.

La psychologie et la physique sont reliées. L'intrication quantique est similaire à l'introjection du nourrisson durant le stade oral. L'énergie de la libido est l'allégorie de l'énergie du big-bang en thermodynamique. L'élément tiers introduit le niveau macroscopique de la relativité générale. Et la relativité générale peut être pensée comme propriété emergente de la mécanique quantique, comme l'absence d'élément tiers peut être compensée, dans l'autisme Asperger, par l'introjection de la fonction du père (comme le curé avale l'hostie et introjecte le Christ, symboliquement parlant).

Encore une fois : tout est en moi, tout est en dehors de moi. Comme le disait Krishnamurti, le monde est le reflet de soi. Il est la projection du psychisme sur l'extérieur.

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Comme le dit l'enfant qui joue à déformer la cuillère dans la salle d'attente de l'oracle de Matrix, la cuillère n'existe pas. Le réel n'existe pas. C'était ça le message que Néo a compris plus tard. Il a compris peu à peu. Il a d'abord dû croire qu'il n'était pas l'élu pour le devenir.

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La matière contraint l'esprit mais ne le détermine pas. C'est à dire que la matière ralentit l'esprit. C'est ce qu'on appelle le temps. Même Étienne Klein le sait.

La fin des temps, ou la mort thermique, c'est la réalisation de l'esprit par la matière.

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Vous êtes des structures dissipatives les gars, il faut vous réveiller au XXIÈME siècle !

Dissiper de l'énergie, au point de vue libidinal, comme au point de vue chrétien, ou même islamique, c'est aimer. Tourner la libido vers l'extérieur et aimer le monde comme les autres.

Freud se trompait sur l'élément tiers. Il n'est pas indispensable au respect de l'Autre ou au dynamisme psychique. L'Autre peut être introjecté, puis projeté, et être considéré comme un alter ego ou un autre Soi. C'est le cas dans l'autisme Asperger.

L'Autre est alors un modèle mental qui s'affine à travers les années. Un symbole dans un monde intérieur.

Un modèle mental qui s'affine par essais et erreurs, et qui permet de comprendre intuitivement la psychologie, la sociologie, et finalement toutes les sciences.

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Il y a 11 heures, Quasi-Modo a dit :

Elle est là la force des normo-pensants : ils partagent la même réalité. Et ils l'imposent aux autres sans savoir que c'est une excuse. Ils sont nombreux à se tromper, mais se trompent quand même. C'est très drôle quand on y pense, cette mauvaise foi, dont parlait déjà Sartre, et qui est générale chez l'être humain. Le réel en soit témoin ! La réification comme excuse ultime.

Les gens sont victimes de leurs propres prétextes, en quelque sorte, et ceux qui ont la lucidité pour le voir et le dire sont exclus, stigmatisés et ont du mal à trouver les prétextes auxquels croire. Et sont diagnostiqués schizophrènes.

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il y a plus de schizophrènes parmi les migrants ou les descendants d'immigrés que dans la population générale : la réalité sociale les exclut, donc ils étouffent dans leur sarcophage social, avec des troubles de l'identité, en particulier les métisses qui sont pris entre deux cultures qui s'affrontent au plan symbolique.

Ils sont niés dans ce qu'ils sont dans le récit collectif dominant, donc ils développent des troubles mentaux voir des schizophrénies. Ils sont dans le " Je n'existe pas. " car ils ne sont pas reconnus par les autres. La société leur est majoritairement défavorable.

Car la réalité est aussi une construction sociale, ce qui est évident.

Lorsque le récit individuel ne trouve pas écho dans le récit collectif, cela provoque des pathologies psychiatriques.

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C'est par exemple le cas des alsaciens malgré-nous et malgré-elles. Ils se sont vécus comme des victimes et des résistants parfois. Et à juste titre ! L'absence de reconnaissance de leurs calvairs, de leur héroïsme, et les accusations de collaboration avec les allemands complètement idiotes au lendemain de la guerre, étaient complètement en décalage avec leur vécu traumatique. Donc ils se sont terrés dans le mutisme, la honte, et ont développé des pathologies psychiatriques qu'ils ont parfois transmis à leurs descendants. C'est pourquoi la population alsacienne, encore maintenant, a également plus de maladies mentales que le reste de la population française dite de l'intérieur.

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De la même façon, le récit que se donne le migrant, qui est un récit héroïque, se heurte au récit collectif de la population dominante : ils volent notre travail, etc.

Leur récit est celui d'avoir fui la guerre, ou la misère, et d'avoir héroïquement décidé du départ dans un autre pays, pour se reconstruire et permettre un avenir à leurs enfants.

Ils sont fragiles psychologiquement car ils sont coupés de tout lien et de leurs racines. Donc face au rejet et aux stéréotypes, ils développent des pathologies.

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al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
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Il y a 10 heures, Quasi-Modo a dit :

Merci pour cette précision, j'ai en effet confondu le déterminisme laplacien et le déterminisme spinoziste, ou plutôt, je n'avais pas conçu clairement la différence entre les deux.

Mais peut-on croire à sa propre mort ? Epicure le disait déjà en son temps : si je suis présent, la mort n'est pas, mais si la mort est présente, je ne suis pas.

On ne peut croire à notre propre mort comme on ne peut concevoir l'absence de tout, car toute conscience est conscience de quelque chose, et je ne peux penser ma propre absence, ce qui est un tant soit peu la base du cogito cartésien.

Je ne peux pas penser que je n'existe pas. Et cette absence de sentiment de réalité du soi est présent dans certaines formes de psychoses. Le sentiment de la réalité de soi étant nié par un environnement social défavorable, cela les pousse à délirer.

Paradoxalement, ce qui crée la psychose est la croyance en la fatalité du réel, et le réel conçu comme prétexte est une croyance elle-même paradoxale qui libère du délire. Ce qui rend fou n'est pas le doute, c'est la certitude disait déjà Nietzsche. En cela, il s'oppose à Wittgenstein pour qui la folie est la négation de la certitude, et donc le doute poussé à l'extrême. Mais Nietzsche avait raison.

Le moi qui n'existe pas est en effet une idée assez troublante. Pourtant, elle est le pendant du doute méthodique.  Le moi Cartésien est une coquille vide car vidée de tout ce qui fait le moi. qu'est-ce que le moi en dehors des expériences conscientes de ce qui n'est pas moi ? Dès lors qu'on sépare le sujet du monde qui le constitue, on en fait une abstraction dont on peine à se représenter la consistance. À moins que, ce ne soit précisément ce caractère  inconsistant du moi qui le rend si indéterminé et libre. 

J'ignore ce qu'est la folie ontologiquement. Je pense qu'on ne peut se penser fou sans l'aide des autres pour nous dire que nous sommes fous. L'idée de la folie ne peut être envisagée que grâce aux autres.  Si l'on se focalise sur sa subjectivité au détriment du monde et des autres, il est probable que ce soit à ce moment là que nous sommes considérés comme fous. La folie réside à mon sens pour une bonne part dans un trouble du langage ou dans une difficulté à exprimer ou partager nos expériences vécues parce que vécues si singulièrement qu'elles ne correspondent à rien de commun. Rien de commun tandis que ce genre de délires et cette même façon de les exprimer semble exister chez un grand nombre de personnes à travers le temps. 

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Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
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Il y a 19 heures, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

La réalité est la matrice conceptuelle de toutes les raisons d'agir de ce monde. Elle est une construction sociale mais pas que. Une construction psychologique surtout.

La réalité est l'histoire qu'on se raconte à soi-même comme aux autres, le récit individuel disent les psychiatres ou les anthropologues, pour survivre croit-on, mais cela reste un prétexte. Au fond de soi, nul ne se persuade de sa propre mort (comme l'a vu Freud). Donc même la mort est une excuse, un prétexte. Un prétexte pour agir.

C'est pourquoi l'illusion est constitutive du psychisme humain, et la mort comme le temps qui passent sont des prétextes. La science est l'étude de la réalité, donc l'étude de la somme des prétextes que l'homme peut se donner à lui-même pour agir.

C'est pourquoi nos contemporains s'agitent dans tous les sens en permanence, se racontent à eux-mêmes ainsi qu'aux autres qu'ils sont occupés et n'ont pas le temps (c'est l'excuse en or de nos jours) : car ainsi ils conjurent l'angoisse de mort au fond d'eux et rentrent dans les normes, et ils sont récompensés pour cela par le système.

" Il faut en profiter avant de mourir. "

Quel lieu commun ! Quelle ironie que les hommes doivent mourir sans y croire eux-mêmes et se servent de cela pour avancer. La réalité est le prétexte qu'on se donne pour assouvir ses pulsions, mais comme le disent les experts du psychisme humain, il n'y a pas de hasard chez l'être humain. On se donne à nous-mêmes les excuses en or qui nous permettront de nous justifier, tant vis-à-vis de nous-mêmes que vis-à-vis des autres. Ces excuses sont le réel.

Et le temps ou la mort sont les excuses/prétextes ultimes.

De la femme qui utilise la recherche de confort, et donc la domination économique de l'homme, comme prétexte pour rester dans son couple, au violeur en série qui se justifie par ses pulsions trop fortes, au patron qui utilise les sciences et la recherche de l'optimisation, toujours relative, pour valoriser les uns au détriment des autres.

L'optimisation est un mensonge omniprésent dans le milieu professionnel. Elle consisterait à résoudre le dilemme exploration/exploitation de manière optimale. Mais toutes les méthodes sont les bonnes. Elles ne prennent pas le même chemin c'est tout, donc certaines sont plus longues que d'autres. Nous finissons tous par comprendre.

Et si on préfère en général la méthode la plus rapide c'est parce qu'elle nous donne une meilleure excuse pour continuer à agir et assouvir nos pulsions. Le réel est une excuse, un prétexte, et elle n'est que cela en notre fors intérieur. La vie est un jeu en ce sens. Bas les masques !

Le problème du schizophrène c'est qu'il le sent et est coincé. Comment agir dans le monde si il faut croire à son prétexte, croire à la réalité, alors qu'on a compris que ce n'est qu'un prétexte et donc qu'on ne peut plus y croire ? Il rejette donc le réel et se complaît dans la satisfaction délirante de ses pulsions, mais autrement, sur un autre mode. Il a compris que le réel et le symbolique ne font plus qu'un, et que la séparation des deux, introduite par l'élément tiers, est un délire en temps que tel, une histoire qui se raconte et à laquelle les autres croient.

Elle est là la force des normo-pensants : ils partagent la même réalité. Et ils l'imposent aux autres sans savoir que c'est une excuse. Ils sont nombreux à se tromper, mais se trompent quand même. C'est très drôle quand on y pense, cette mauvaise foi, dont parlait déjà Sartre, et qui est générale chez l'être humain. Le réel en soit témoin ! La réification comme excuse ultime.

Les gens sont victimes de leurs propres prétextes, en quelque sorte, et ceux qui ont la lucidité pour le voir et le dire sont exclus, stigmatisés et ont du mal à trouver les prétextes auxquels croire. Et sont diagnostiqués schizophrènes.

 

 

La mort est du réel. 

Croire qu'on va mourir demain et non pas aujourd'hui, cela est de la réalité. 

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Membre, en devenir, 8ans Posté(e)
Blue Gecko Membre 399 messages
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Ce sont les deux entités fondamentales de la création. Comme un Dieu et une Déesse. ( Ne me demandez pas qui est le Dieu et qui est la Déesse, cela ne m'intéresse absolument pas). Ils sont unis comme par un lien de mariage. Chacun étant ce qu'il est mais aussi conjoint de l'autre. Ce mariage ne permet pas le divorce mais il n'exclu pas la dispute. La mésentente. Soit par égoïsme ou en considérant que l'autre se trompe. Soit, à l'inverse, par excès de générosité pour l'autre. Dans les deux cas cela engendre déséquilibre et frictions. Mais ils sont ensembles, pour toujours, et chacun veut l'élévation de l'autre. Point de vainqueur seul. Point d'oeuvre définitive. Point d'aboutissement.

(j'espère ne pas faire une entorse à la sémantique en utilisant simplement les termes de matière et d'esprit, et non de réalité et d'irréalité)

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Invité Quasi-Modo
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D'ailleurs cela se voit très bien dans la rationalité instrumentale.

Contrairement à la rationalité traditionnelle, fondée sur Dieu ou sur la métaphysique, la rationalité instrumentale conçoit la rationalité comme étant de la forme :

"Si je veux A je dois faire B."

Et effectivement, si on considère que la pensée est toujours conditionnées par les intérêts, et que l'élan vers le vrai, le beau, le juste, est toujours partial, et jamais totalement sincère, alors la rationalité instrumentale est la bonne conception.

La réalité que se donnent les gens est de la forme : si je veux A alors je dois B.

On voit donc bien que le désir, la pulsion, est première, et que la réalité, est subordonnée à l'assouvissement de la pulsion.

La rationalité permet-elle de savoir le vrai ? Ou n'est-elle qu'un instrument mobilisé par les individus afin d'atteindre leurs objectifs et assouvir leurs pulsions ?

Le 12/06/2023 à 07:08, Zerethoustre a dit :

La mort est du réel. 

Croire qu'on va mourir demain et non pas aujourd'hui, cela est de la réalité. 

La mort est réelle mais elle est un prétexte pour l'esprit humain.

En son fors intérieur, personne ne croit qu'il va mourir.

Ce qu'on peut faire de mieux est de s'en convaincre en observant que les êtres les plus proches de nous, physiquement, psychologiquement, etc. décèdent, et donc on en infère que ce sera la même chose pour nous.

Mais on ne peut pas le concevoir. On ne peut pas penser notre propre absence.

Tout comme on ne peut pas penser le néant.

C'est pourquoi le vide n'est pas vide : c'est le vide quantique.

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