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Les cinq piliers du protestantisme: les cinq "solas"

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Passiflore

Messages recommandés

Membre, Posté(e)
Marinala Membre 213 messages
Forumeur forcené ‚
Posté(e)
il y a 52 minutes, Passiflore a dit :

 

D'autant plus que cela n'a aucune importance.

Il fallait le dire à Crabe_fantome, pas à moi,  que pour vous la couleur des cheveux de Jésus n'avait aucune importance. 😉

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Membre, Posté(e)
Marinala Membre 213 messages
Forumeur forcené ‚
Posté(e)
il y a 18 minutes, Crabe_fantome a dit :

Normalement oui, Clovis est belge il est né à Tournai. Peuplade du nord, le soleil ne donne pas la même couleur aux cheveux. 

Ben voilà ! Merci.

 

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)
il y a 13 minutes, Marinala a dit :

Ben voilà ! Merci.

 

De rien ! Je ne pouvais valider la théorie du jésus blond sous prétexte que 14 générations plus tôt David était roux quand il était enfant 😊

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Membre, Posté(e)
Marinala Membre 213 messages
Forumeur forcené ‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Crabe_fantome a dit :

De rien ! Je ne pouvais valider la théorie du jésus blond sous prétexte que 14 générations plus tôt David était roux quand il était enfant 😊

Pas de soucis. Je vais envoyé un texto à Ed Sheeran pour lui demander par quel tour de magie ses cheveux n'on pas changé de couleur depuis qu'il est gosse, il toujours roux le pauvre !😁

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Membre, 75ans Posté(e)
boeingue Membre 23 346 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Crabe_fantome a dit :

Normalement oui, Clovis est belge il est né à Tournai. Peuplade du nord, le soleil ne donne pas la même couleur aux cheveux. 

j n' ose rire !!

encore un belge , une fois !!!!

 

sur les chrétiens , ce serait bien s'ils mettaient en pratique un seul commandement  :

" Tu  ne  Tueras  pas " !!!!

 

on peut demander le point de vue de tous ceux qui ont été occis , pieusement , bien sur !!

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 21 929 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Marinala a dit :

Il fallait le dire à Crabe_fantome, pas à moi,  que pour vous la couleur des cheveux de Jésus n'avait aucune importance. 😉

 

Oh je pense qu'il était inutile de le lui préciser, selon moi il s'en doutait mais... je peux me tromper !   ;)

il y a 39 minutes, boeingue a dit :

(...) sur les chrétiens , ce serait bien s'ils mettaient en pratique un seul commandement  :

" Tu  ne  Tueras  pas " !!!!

 

Absolument d'accord avec vous quant à ce Commandement !!  :bo:

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
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Il y a 4 heures, Marinala a dit :

Pas de soucis. Je vais envoyé un texto à Ed Sheeran pour lui demander par quel tour de magie ses cheveux n'on pas changé de couleur depuis qu'il est gosse, il toujours roux le pauvre !😁

Oui c'est toujours compliqué de mettre de la science dans la bible parce que ça ne matche pas. C'est d'ailleurs le principe même de la foi: si tu remplaces la foi par le savoir tu cesses de croire en dieu par simple logique. Dès l'instant où tu la preuve que dieu existe tu sais qu'il existe, tu ne crois plus en lui... ce qui complique les choses pour la suite parce que toutes tes actions sont désormais dicté par la présence de dieu, tu ne pourras plus être jugé, ayant perdu ton libre arbitre, un peu comme un enfant polisson qui serait surveillé H24 par ses parents et qui ne pourrait plus mettre ses mains dans la confiture... ;) 

Il y a 3 heures, Passiflore a dit :

Oh je pense qu'il était inutile de le lui préciser, selon moi il s'en doutait mais... je peux me tromper !   ;)

Il y a une importance non pas au niveau de la croyance, mais du comment la croyance s'est diffusé parmi les tribus païennes. Par quel moyen tu peux faire adhérer à un fils de dieu sémite par des peuples nordiques?! Clovis est très intéressant à étudier parce qu'il n'a pas suffit de lire la bible gentiment pour convaincre les gens, les armes aussi ont dû parler pour imposer le christianisme.

  • Like 1
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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
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Il y a 4 heures, boeingue a dit :

j n' ose rire !!

encore un belge , une fois !!!!

 

sur les chrétiens , ce serait bien s'ils mettaient en pratique un seul commandement  :

" Tu  ne  Tueras  pas " !!!!

 

on peut demander le point de vue de tous ceux qui ont été occis , pieusement , bien sur !!

Je raconte souvent cette anecdote (clermontoise) où le pape Urbain II en 1095 prêche la première croisade. Un chevalier lui aurait demandé "mais il est écrit tu ne tueras point?!" et le pape lui aurait répondu "tu ne tueras point... de chrétien!" 

Et pour ce qui est des tueries religieuses, bonne St Barthélemy à nos amis protestants. =@

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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
Posté(e)

Pour les sourds qui n'ont point d'yeux ou les aveugles qui ne veulent rien entendre, je suggère une petite visite sur le site d' Arte qui en ce moment diffuse en différé une série d'enquêtes sur ce que sont les ambitions de ces chers et tendres évangélistes ... si doux et si ... angéliques.
Après avoir auditionné cela, vous allez pouvoir constater que ce grand mouvement prétendant s'inspirer de la morale de Jésus, va chercher ses modèles chez les Pinochets, les Hitler, Mussolini ou autres Staline. Lesquels à coté d'eux auraient pu être considérés comme des dictateurs très supportables. Et presque aimables.

https://www.arte.tv/fr/videos/RC-023779/les-evangeliques-a-la-conquete-du-monde/

Evidemment, Trois épisodes, c'est long, Un peu comme on lit en diagonale, je vous conseille quand la monotonie s'installe d'user de la faculté de "regarder en diagonale" à l'aide des touches fléchées de votre clavier.
Expérience très enrichissante, car après cela, mêmes les terroristes les plus acharnés vous sembleront appartenir à de doux agneaux.
N'est-ce pas là le message que l'on prête à Jésus ?

Modifié par azad2B
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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, azad2B a dit :

Pour les sourds qui n'ont point d'yeux ou les aveugles qui ne veulent rien entendre, je suggère une petite visite sur le site d' Arte qui en ce moment diffuse en différé une série d'enquêtes sur ce que sont les ambitions de ces chers et tendres évangélistes ... si doux et si ... angéliques.
Après avoir auditionné cela, vous allez pouvoir constater que ce grand mouvement prétendant s'inspirer de la morale de Jésus, va chercher ses modèles chez les Pinochets, les Hitler, Mussolini ou autres Staline. Lesquels à coté d'eux auraient pu être considérés comme des dictateurs très supportables. Et presque aimables.

https://www.arte.tv/fr/videos/RC-023779/les-evangeliques-a-la-conquete-du-monde/

Evidemment, Trois épisodes, c'est long, Un peu comme on lit en diagonale, je vous conseille quand la monotonie s'installe d'user de la faculté de "regarder en diagonale" à l'aide des touches fléchées de votre clavier.
Expérience très enrichissante, car après cela, mêmes les terroristes les plus acharnés vous sembleront appartenir à de doux agneaux.
N'est-ce pas là le message que l'on prête à Jésus ?

Bon nombre de sectes envoient leurs recruteurs dans les décombres des catastrophes naturels, en sachant qu'il y aura là des gens qui ont besoin d'espoir ou de se raccrocher à quelque chose.

 

Après c'est vraiment un truc de religieux que de vouloir convertir les gens à ce qu'on pense être la vérité: J'ai trouvé le vrai dieu, je vais l'imposer à mon voisin. Ce qui est ballot parce que statistiquement il vaut mieux diversifier les religions au cas où une serait la vraie, au moins une partie de l'humanité serait sauvé! Si on se converti tous à une seule religion et que c'est pas la bonne, bah dieu va être tout jaloux et nous envoyer en enfer quitte à se retrouver tout seul.

 

D'ailleurs j'y pense: c'est quoi l'idée à la base? Une fois que dieu a tous les gentils au paradis, il se passe quoi après? 

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 21 929 messages
Maitre des forums‚
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Le 06/04/2023 à 22:21, Crabe_fantome a dit :

Je raconte souvent cette anecdote (clermontoise) où le pape Urbain II en 1095 prêche la première croisade. Un chevalier lui aurait demandé "mais il est écrit tu ne tueras point?!" et le pape lui aurait répondu "tu ne tueras point... de chrétien!"

 

:shok:

"Tu ne tueras point"; clair, net, précis, impératif.

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Passiflore a dit :

 

:shok:

"Tu ne tueras point"; clair, net, précis, impératif.

Et ui... et ça n'a pas empêché les protestants (huguenots ou luthériens) de prendre aussi les armes durant les guerres franco française du XVIème. 

Ni bien sur toutes les guerres anglaises depuis que Barbe Bleu (Henri VIII) a quitté le catholicisme pour ken sa maitresse Mary Boleyn et exécuter sa première femme Catherine d'Aragon. Il fera exécuter aussi Mary Boleyn ainsi que Catherine Howard, sa 5ème épouse. 6 mariages 2 exécutions... ça tient à pas grand chose d'imposer le protestantisme à tout un peuple: une simple envie de changer de femme... 

Qui qu'on a d'autres comme protestants avec du sang sur les mains? Ah ben les américains bien sur !!!

 

Bon, là c'est juste une parenthèse pour dire que oui le catholicisme a été moyen cool, que l'islamisme n'a pas été plus sympa... mais que le protestantisme n'échappe pas à la règle. Des 3 monothéismes il reste le judaïsme qui n'a jamais fait la guerre à personne il me semble... Même si là Israël se rattrape bien. 

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 21 929 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

 

Oui c'est vrai @Crabe_fantome, il y eut les camisards:

 

"les camisards sont des protestants français (huguenots) de la région des Cévennes et de la Vaunage, dans le sud de la France, qui ont mené une insurrection contre les persécutions qui ont suivi la révocation de l'Édit de Nantes en 1685. De 1685 à 1700, le petit peuple protestant est lentement passé de la résignation à la révolte et tous ses pasteurs ayant été exécutés ou mis en fuite, ils se retrouvent sans meneurs. La place des pasteurs est alors prise par des « inspirés », prophètes sans formation qui appellent parfois ouvertement à la révolte violente. La guerre des Cévennes éclate en 1702, avec des affrontements de plus en plus importants jusqu'en 1704, puis une lutte moindre jusqu'en 1710 avant une paix définitive en 1715.

 

Les camisards sont de simples paysans et artisans protestants qui se rebellent à partir de 1702 contre les autorités en réaction aux persécutions de leur foi religieuse. Ils résistent aux exactions perpétrées par l'intendant du Languedoc et ses troupes mais s’estiment fidèles au roi Louis XIV qu’ils pensent mal conseillé au point de se nommer eux-mêmes lous Raiòus (« les royaux », de l'occitan languedocien raïol, royal). Gens du peuple qui ne possèdent ni équipement ni armement militaire, ils portent lors de leurs combats de simples chemises, d’où leur nom de camisards (de l'occitan languedocien camisa : « chemise »)

Ces camisards vivent essentiellement dans les Cévennes (...) Leur parfaite connaissance du terrain et les particularités du relief des Cévennes leur permettent de résister deux ans aux troupes royales dans un combat inégal s’apparentant à une guérilla. Ils peuvent ainsi pendant un temps constituer des réserves, se cacher et soigner leurs blessés dans les grottes, nombreuses dans le bas-pays cévenol (...) C'est d'ailleurs en s'aventurant contre des troupes régulières dans un combat en plaine que le chef camisard Jean Cavalier sera finalement battu de manière décisive par le maréchal de Montrevel le 19 avril 1704".

 

                                                       ----------------------------------------

 

Ils se sont rebellés face aux persécutions, passant de la résignation à la révolte.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Camisard

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)
il y a 53 minutes, Passiflore a dit :

Ils se sont rebellés face aux persécutions, passant de la résignation à la révolte.

Tu trouveras de tout... des victimes persécutées à ceux qui veulent en découdre. C'est le principe de la guerre, tu n'as jamais les gentils et les méchants. 

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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
Posté(e)
Il y a 21 heures, Crabe_fantome a dit :

D'ailleurs j'y pense: c'est quoi l'idée à la base? Une fois que dieu a tous les gentils au paradis, il se passe quoi après? 

Après ???

Mais mon vieux, Avant d'en arriver à l' après, il serait bon de regarder de plus près ce qui l'a précédé.

Et je pense que je vais être long. Accrochez-vos ceintures parce que je vais vous raconter ce petit bijou vieux de 120 ans, déjà, signé de celui qui a des Avenues partout en France : H. Barbusse.
L' Enfer.
C'est un livre qui ravira ceux qui aiment l'érotisme, l'adultère, l'éveil des sens, bref un truc très In dirait-on. Je vous passe les détails, mais en gros nous sommes dans une chambre d'Hotel et on peut savoir, voir et entendre ce qui se passe dans les chambres voisines...
A part les passages croustillants, j'ai relevé quelques extraits, dont je vais agrementer mon texte.
Un homme va mourir.

L’homme déclinait. La mort était évidemment dans la maison.....

Apparaît alors une jeune femme qui s'offre à lui, Je vous passe les détails ...

Et quand elle s’est habillée et obscurcie à jamais, et qu’ils se sont quittés sans rien oser se dire, je suis balancé par un grand doute. A-t-elle eu raison, a-t-elle eu tort ? J’ai vu l’homme pleurer et je l’ai entendu se murmurer :
– Maintenant, je ne saurai plus mourir !

A présent, il est allongé, fatigué. Il songe. Il cherche un sens à la Vie, et finalement, il n'en trouve qu'un :

Qu’est-ce que je suis ? Je suis le désir de ne pas mourir. Ce n’est pas seulement ce soir, où me pousse le besoin de construire le rêve solide et puissant que je ne quitterai plus, mais toujours.
Nous sommes tous, toujours, le désir de ne pas mourir. Il est innombrable et varié comme la
complexité de la vie, mais c’est, au fond, ceci :
Continuer à être, être de plus en plus, s’épanouir et durer. Tout ce qu’on a de force, d’énergie et de
lucidité, sert à s’exalter, de quelque façon que ce soit. On s’exalte avec des impressions nouvelles,
des sensations nouvelles, de nouvelles idées. On s’efforce de prendre ce qu’on n’a pas pour se
l’ajouter. L’humanité, c’est le désir du nouveau sur la peur de la mort. C’est cela : je l’ai vu, moi.
Les mouvements instinctifs et les cris libres étaient dirigés toujours dans le même sens comme des signaux, et, au fond, les paroles les plus dissemblables étaient ressemblantes et mensongères…


Et cela le conforte. Le Mensonge a été son compagnon de route. Il n'y a pas d' après ! Pas d'âme immortelle. C 'est tout bonnement inconcevable... on trompe les gens pour mieux les contenir  et on a tenté de m'abuser mais j'ai chassé le Mensonge. Mais je sais pour m'en être rendu compte en écoutant les Croyants raconter leurs espoirs que le doute, cette bête insidieuse existe aussi chez eux même s'ils ont tenté de l'écraser.. Et cela se voit dans leurs regards fuyants : ils n'y croient pas eux-même mais voudraient que vous, vous y croyiez pour ne plus se sentir les seuls à croire.

L’homme reste maintenant couché. On circule autour de lui avec précaution. Il fait de menus
gestes, prononce de rares paroles, demande à boire, sourit, se tait sous l’afflux des pensées.
Ce matin, il a pris la forme héréditaire, a joint les mains.
On l’entoura, on le regarda.
– Voulez-vous un prêtre ?
– Oui... non... dit-il.
On sortit ; et quelques instants après, comme s’il attendait derrière la porte, un homme à la
robe sombre se trouva là. Ils étaient seuls.
Le mourant tourna la figure vers le nouveau venu.
– Je vais mourir, lui dit-il.
– De quelle religion, êtes-vous ? dit le prêtre.
– De la religion de mon pays, orthodoxe.
– C’est une hérésie qu’il faut tout d’abord abjurer. Il n’y a de vrai que la religion catholique romaine.
Il continua :
– Confessez-vous... Je vous absoudrai et vous baptiserai.
L’autre ne répondit pas. Le prêtre répéta sa
question :
– Confessez-vous. Dites-moi ce que vous avez fait de mal – en plus de votre erreur. Vous vous
repentirez, et tout vous sera pardonné.
– De mal ?
– Rappelez-vous... Faut-il que je vous aide ?
Il désigna la porte de la tête.
– Cette personne qui est là ?
– Je suis marié avec elle, dit l’homme avec une hésitation.
Celle-ci n’avait pas échappé à la figure penchée sur lui, les oreilles tendues. Le prêtre flaira quelque chose :
– Depuis quand ?
– Depuis deux jours.
– Oh ! depuis deux jours ! Et avant, vous avez péché avec elle ?
– Non, dit l’homme.
– Ah !... je suppose que vous ne mentez pas. Et pourquoi n’avez-vous pas péché ? Ce n’est pas
naturel. Car enfin, insista-t-il, vous êtes un homme...
Et comme le malade s’agitait, s’effarait :
– Ne vous étonnez pas, mon fils, si mes questions sont droites et nettes au point de vous faire crier. Je vous interroge en toute simplicité, et sous le couvert de la simplicité auguste de mon ministère. Répondez-moi de la même façon simple – et vous vous entendrez avec Dieu,ajouta-t-il non sans bonhomie.
- Songes que tu vas mourir, pourrir, bégaya-t-il au misérable... Tu seras bientôt dans la terre.
Dis : « Notre Père », ces deux mots seulement,rien de plus.
– Dis-le... Dis-le... Dis-le...
L’autre essaya de se dégager, et râla furieusement, tout bas, avec tout le reste de sa voix : Non.
– Canaille ! lui cria le prêtre.
– Tu mourras au moins avec un crucifix dans les griffes.
Il tira un crucifix de sa poche, et le lui plaça sur la poitrine, lourdement.
L’autre se remua en une sourde horreur, comme si la religion eût été contagieuse, et rejeta l’objet par terre.
Le prêtre se baissa en marmottant des insultes : « Pourriture, tu veux crever comme un chien, mais je suis là ! »
Il ramassa la croix, la garda dans sa main, et l’œil étincelant, sûr de survivre et d’écraser, attendit pour la dernière fois.

D'ailleurs j'y pense: c'est quoi l'idée à la base? Une fois que dieu a tous les gentils au paradis, il se passe quoi après? Ca c'est la question de @Crabe_fantome

Mais après.

J’ai ouvert un livre que j’ai là. Je me plonge dans le détail. J’y apprends ce qui m’attend, moi !
J’y apprends mon histoire future.
Les animaux des cimetières se succèdent par périodes ; chaque espèce vient en son temps, de sorte qu’on reconnaît l’âge d’un cadavre à la foule qui s’en repaît. Il y a ainsi à travers les corps abandonnés huit immigrations successives qui correspondent aux huit phases de la fermentation putride par laquelle, peu à peu, l’intérieur du corps s’extériorise.
Je veux les connaître, voir d’avance ce que je ne verrai pas – et palpiter ce que je ne ressentirai pas.
De petites mouches, les curtonèvres, hantent le corps quelques instants avant la mort... Je les
entendrai. Certaines émanations leur indiquent l’imminence d’un événement qui va leur procurer
avec une abondance débordante des aliments pour leurs larves, et lourdes d’œufs, elles
s’acharnent déjà à pondre dans les narines, dans la bouche, et aux coins des yeux.
À peine la vie a-t-elle cessé, que d’autres mouches affluent. Dès que le pauvre souffle de corruption devient sensible, d’autres encore : la mouche bleue, la mouche verte, dont le nom scientifique est Lucilia Cœsar, et la grande mouche au thorax rayé de blanc et noir qu’on appelle « grand sarcophagien ».
La première génération de ces mouches accourues à l’affreux signal peut former à elle seule dans le cadavre sept à huit générations qui se prolongent et s’entassent pendant trois à six mois : « Chaque
jour, dit Mégnin, les larves de la mouche bleue augmentent de deux cents fois leur poids... » La peau du cadavre est alors d’un jaune tirant légèrement sur le rose, le ventre est vert clair, le
dos vert sombre. Ou du moins, telles en seraient les teintes, si cela ne se passait pas dans l’ombre.
Puis, la décomposition change de nature. C’est la fermentation butyrique, qui produit des acides
gras dénommés vulgairement gras de cadavre.
C’est la saison des dermestes, – insectes carnassiers qui produisent des larves munies de longs poils, – et de papillons : les aglossas. Les larves des dermestes et les chenilles des aglossas présentent cette particularité qu’elles peuvent vivre dans les matières grasses « qui se moulent, comme du suif, au fond des bières » ; quelques-unes de ces matières cristalliseront et luiront
comme des paillettes, plus tard, dans la poussière définitive.
Voici maintenant la quatrième escouade. Elle accompagne la fermentation caséïque, et elle est
composée : de mouches, les pyophilas, qui donnent ses vers au fromage – vers
reconnaissables aux sauts caractéristiques qu’ils exécutent – et de coléoptères, les corynètes.
La fermentation ammoniacale, la liquéfaction noire des chairs, appelle un cinquième
envahissement : il y a là des mouches, les lonchéas, les ophyras et les phoras, si nombreuses que, sur les cadavres exhumés au cours de cette période, les débris noirâtres de leurs chrysalides
apparaissent, selon l’expression d’un médecin légiste, « comme de la chapelure sur les
jambonneaux » et que des nuées de mouches s’échappent de la bière quand il arrive qu’on la
remonte et qu’on l’ouvre pendant cette phase. La décomposition déliquescente noire est préférée
aussi par des coléoptères : les silphides, et les neuf espèces de nécrophores.
Maintenant, la putréfaction a à peu près accompli son œuvre. La période qui s’ouvre est
celle de la dessiccation et de la momification du cadavre sous les linceuls et les vêtements empesés par les liquides gélatineux de la période précédente. Tout ce qui reste de la matière molle,de pâte organique, farineuse et friable, et de savons ammoniacaux, est dévoré par une autre espèce de bêtes : des acariens, ronds et crochus, à peine visibles à l’œil nu. De quinze jours en quinze jours, leur nombre décuple : au commencement, il y en avait vingt ; au bout de deux mois et demi, il y en a deux millions.
Aux acariens succède une septième immigration. Ce sont des sortes de mites, les aglossas, qui étaient déjà venues au moment de l’écoulement des acides gras, puis avaient disparu. Celles-là rongent, scient, émiettent les tissus parcheminés, les ligaments et tendons, transformés en une matière dure, d’apparence résineuse – ainsi que les poils, les cheveux et les étoffes. Le corps est d’une couleur dorée, bronzée, et répand une forte odeur de cire.
Enfin, au bout de trois ans, la dernière nuée de travailleurs. Que dévorent-ils, ceux-là ? Tout ce qui reste, tout, jusqu’aux débris des insectes qui à l’état larvaire se sont succédé sur le cadavre.
L’effaceur suprême est un petit coléoptère noir dont le nom scientifique est tenebrio obscurus.
Après lui, il ne reste plus rien que, malgré lui, quelques débris de débris autour des os blanchis, et une petite masse compacte au fond de la boîte crânienne. Cette sorte de terreau brun, granuleux,
qui poudre la pierre humaine et qu’on croirait être le dernier résidu des chairs, n’est même pas cela. C’est l’accumulation des carapaces, des pupes, des chrysalides et des excréments des dernières générations d’insectes dévorateurs.
Trois ans se sont passés. Tout est fini. La créature qui a été adorée et a adoré est retournée
tout entière en trois ans au règne minéral. La puanteur a disparu ; c’était la dernière marque de
vie ; elle s’anéantit, hélas, et il n’y a même plus de deuil.
Et tous les habitants du monde auront passé par là dans quelques années. Depuis que je médite, un quart d’heure peut-être, un millier d’êtres humains sont morts sur la surface du monde.

......

La religion... Elle dit avec raison : le bon sens ment, la science ne s’engage à rien ; elle ajoute :
nous ne serions certains de rien sans la garantie de Dieu. Et la religion a ainsi arrêté Pascal, en
interposant son double fond entre la vérité et lui. Dieu n’est qu’une réponse toute faite au mystère
et à l’espérance, et il n’y a pas d’autre raison à la réalité de Dieu, que le désir que nous en avons.

Voilà, j'ai rarement posté un truc aussi long et je ne me relis pas ...


Bonne fin ..... de soirée :)

 

 

 

 

 

 

 

 




 



 

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, azad2B a dit :

Après ???

Mais mon vieux, Avant d'en arriver à l' après, il serait bon de regarder de plus près ce qui l'a précédé.

Et je pense que je vais être long. Accrochez-vos ceintures parce que je vais vous raconter ce petit bijou vieux de 120 ans, déjà, signé de celui qui a des Avenues partout en France : H. Barbusse.
L' Enfer.
C'est un livre qui ravira ceux qui aiment l'érotisme, l'adultère, l'éveil des sens, bref un truc très In dirait-on. Je vous passe les détails, mais en gros nous sommes dans une chambre d'Hotel et on peut savoir, voir et entendre ce qui se passe dans les chambres voisines...
A part les passages croustillants, j'ai relevé quelques extraits, dont je vais agrementer mon texte.
Un homme va mourir.

L’homme déclinait. La mort était évidemment dans la maison.....

Apparaît alors une jeune femme qui s'offre à lui, Je vous passe les détails ...

Et quand elle s’est habillée et obscurcie à jamais, et qu’ils se sont quittés sans rien oser se dire, je suis balancé par un grand doute. A-t-elle eu raison, a-t-elle eu tort ? J’ai vu l’homme pleurer et je l’ai entendu se murmurer :
– Maintenant, je ne saurai plus mourir !

A présent, il est allongé, fatigué. Il songe. Il cherche un sens à la Vie, et finalement, il n'en trouve qu'un :

Qu’est-ce que je suis ? Je suis le désir de ne pas mourir. Ce n’est pas seulement ce soir, où me pousse le besoin de construire le rêve solide et puissant que je ne quitterai plus, mais toujours.
Nous sommes tous, toujours, le désir de ne pas mourir. Il est innombrable et varié comme la
complexité de la vie, mais c’est, au fond, ceci :
Continuer à être, être de plus en plus, s’épanouir et durer. Tout ce qu’on a de force, d’énergie et de
lucidité, sert à s’exalter, de quelque façon que ce soit. On s’exalte avec des impressions nouvelles,
des sensations nouvelles, de nouvelles idées. On s’efforce de prendre ce qu’on n’a pas pour se
l’ajouter. L’humanité, c’est le désir du nouveau sur la peur de la mort. C’est cela : je l’ai vu, moi.
Les mouvements instinctifs et les cris libres étaient dirigés toujours dans le même sens comme des signaux, et, au fond, les paroles les plus dissemblables étaient ressemblantes et mensongères…


Et cela le conforte. Le Mensonge a été son compagnon de route. Il n'y a pas d' après ! Pas d'âme immortelle. C 'est tout bonnement inconcevable... on trompe les gens pour mieux les contenir  et on a tenté de m'abuser mais j'ai chassé le Mensonge. Mais je sais pour m'en être rendu compte en écoutant les Croyants raconter leurs espoirs que le doute, cette bête insidieuse existe aussi chez eux même s'ils ont tenté de l'écraser.. Et cela se voit dans leurs regards fuyants : ils n'y croient pas eux-même mais voudraient que vous, vous y croyiez pour ne plus se sentir les seuls à croire.

L’homme reste maintenant couché. On circule autour de lui avec précaution. Il fait de menus
gestes, prononce de rares paroles, demande à boire, sourit, se tait sous l’afflux des pensées.
Ce matin, il a pris la forme héréditaire, a joint les mains.
On l’entoura, on le regarda.
– Voulez-vous un prêtre ?
– Oui... non... dit-il.
On sortit ; et quelques instants après, comme s’il attendait derrière la porte, un homme à la
robe sombre se trouva là. Ils étaient seuls.
Le mourant tourna la figure vers le nouveau venu.
– Je vais mourir, lui dit-il.
– De quelle religion, êtes-vous ? dit le prêtre.
– De la religion de mon pays, orthodoxe.
– C’est une hérésie qu’il faut tout d’abord abjurer. Il n’y a de vrai que la religion catholique romaine.
Il continua :
– Confessez-vous... Je vous absoudrai et vous baptiserai.
L’autre ne répondit pas. Le prêtre répéta sa
question :
– Confessez-vous. Dites-moi ce que vous avez fait de mal – en plus de votre erreur. Vous vous
repentirez, et tout vous sera pardonné.
– De mal ?
– Rappelez-vous... Faut-il que je vous aide ?
Il désigna la porte de la tête.
– Cette personne qui est là ?
– Je suis marié avec elle, dit l’homme avec une hésitation.
Celle-ci n’avait pas échappé à la figure penchée sur lui, les oreilles tendues. Le prêtre flaira quelque chose :
– Depuis quand ?
– Depuis deux jours.
– Oh ! depuis deux jours ! Et avant, vous avez péché avec elle ?
– Non, dit l’homme.
– Ah !... je suppose que vous ne mentez pas. Et pourquoi n’avez-vous pas péché ? Ce n’est pas
naturel. Car enfin, insista-t-il, vous êtes un homme...
Et comme le malade s’agitait, s’effarait :
– Ne vous étonnez pas, mon fils, si mes questions sont droites et nettes au point de vous faire crier. Je vous interroge en toute simplicité, et sous le couvert de la simplicité auguste de mon ministère. Répondez-moi de la même façon simple – et vous vous entendrez avec Dieu,ajouta-t-il non sans bonhomie.
- Songes que tu vas mourir, pourrir, bégaya-t-il au misérable... Tu seras bientôt dans la terre.
Dis : « Notre Père », ces deux mots seulement,rien de plus.
– Dis-le... Dis-le... Dis-le...
L’autre essaya de se dégager, et râla furieusement, tout bas, avec tout le reste de sa voix : Non.
– Canaille ! lui cria le prêtre.
– Tu mourras au moins avec un crucifix dans les griffes.
Il tira un crucifix de sa poche, et le lui plaça sur la poitrine, lourdement.
L’autre se remua en une sourde horreur, comme si la religion eût été contagieuse, et rejeta l’objet par terre.
Le prêtre se baissa en marmottant des insultes : « Pourriture, tu veux crever comme un chien, mais je suis là ! »
Il ramassa la croix, la garda dans sa main, et l’œil étincelant, sûr de survivre et d’écraser, attendit pour la dernière fois.

D'ailleurs j'y pense: c'est quoi l'idée à la base? Une fois que dieu a tous les gentils au paradis, il se passe quoi après? Ca c'est la question de @Crabe_fantome

Mais après.

J’ai ouvert un livre que j’ai là. Je me plonge dans le détail. J’y apprends ce qui m’attend, moi !
J’y apprends mon histoire future.
Les animaux des cimetières se succèdent par périodes ; chaque espèce vient en son temps, de sorte qu’on reconnaît l’âge d’un cadavre à la foule qui s’en repaît. Il y a ainsi à travers les corps abandonnés huit immigrations successives qui correspondent aux huit phases de la fermentation putride par laquelle, peu à peu, l’intérieur du corps s’extériorise.
Je veux les connaître, voir d’avance ce que je ne verrai pas – et palpiter ce que je ne ressentirai pas.
De petites mouches, les curtonèvres, hantent le corps quelques instants avant la mort... Je les
entendrai. Certaines émanations leur indiquent l’imminence d’un événement qui va leur procurer
avec une abondance débordante des aliments pour leurs larves, et lourdes d’œufs, elles
s’acharnent déjà à pondre dans les narines, dans la bouche, et aux coins des yeux.
À peine la vie a-t-elle cessé, que d’autres mouches affluent. Dès que le pauvre souffle de corruption devient sensible, d’autres encore : la mouche bleue, la mouche verte, dont le nom scientifique est Lucilia Cœsar, et la grande mouche au thorax rayé de blanc et noir qu’on appelle « grand sarcophagien ».
La première génération de ces mouches accourues à l’affreux signal peut former à elle seule dans le cadavre sept à huit générations qui se prolongent et s’entassent pendant trois à six mois : « Chaque
jour, dit Mégnin, les larves de la mouche bleue augmentent de deux cents fois leur poids... » La peau du cadavre est alors d’un jaune tirant légèrement sur le rose, le ventre est vert clair, le
dos vert sombre. Ou du moins, telles en seraient les teintes, si cela ne se passait pas dans l’ombre.
Puis, la décomposition change de nature. C’est la fermentation butyrique, qui produit des acides
gras dénommés vulgairement gras de cadavre.
C’est la saison des dermestes, – insectes carnassiers qui produisent des larves munies de longs poils, – et de papillons : les aglossas. Les larves des dermestes et les chenilles des aglossas présentent cette particularité qu’elles peuvent vivre dans les matières grasses « qui se moulent, comme du suif, au fond des bières » ; quelques-unes de ces matières cristalliseront et luiront
comme des paillettes, plus tard, dans la poussière définitive.
Voici maintenant la quatrième escouade. Elle accompagne la fermentation caséïque, et elle est
composée : de mouches, les pyophilas, qui donnent ses vers au fromage – vers
reconnaissables aux sauts caractéristiques qu’ils exécutent – et de coléoptères, les corynètes.
La fermentation ammoniacale, la liquéfaction noire des chairs, appelle un cinquième
envahissement : il y a là des mouches, les lonchéas, les ophyras et les phoras, si nombreuses que, sur les cadavres exhumés au cours de cette période, les débris noirâtres de leurs chrysalides
apparaissent, selon l’expression d’un médecin légiste, « comme de la chapelure sur les
jambonneaux » et que des nuées de mouches s’échappent de la bière quand il arrive qu’on la
remonte et qu’on l’ouvre pendant cette phase. La décomposition déliquescente noire est préférée
aussi par des coléoptères : les silphides, et les neuf espèces de nécrophores.
Maintenant, la putréfaction a à peu près accompli son œuvre. La période qui s’ouvre est
celle de la dessiccation et de la momification du cadavre sous les linceuls et les vêtements empesés par les liquides gélatineux de la période précédente. Tout ce qui reste de la matière molle,de pâte organique, farineuse et friable, et de savons ammoniacaux, est dévoré par une autre espèce de bêtes : des acariens, ronds et crochus, à peine visibles à l’œil nu. De quinze jours en quinze jours, leur nombre décuple : au commencement, il y en avait vingt ; au bout de deux mois et demi, il y en a deux millions.
Aux acariens succède une septième immigration. Ce sont des sortes de mites, les aglossas, qui étaient déjà venues au moment de l’écoulement des acides gras, puis avaient disparu. Celles-là rongent, scient, émiettent les tissus parcheminés, les ligaments et tendons, transformés en une matière dure, d’apparence résineuse – ainsi que les poils, les cheveux et les étoffes. Le corps est d’une couleur dorée, bronzée, et répand une forte odeur de cire.
Enfin, au bout de trois ans, la dernière nuée de travailleurs. Que dévorent-ils, ceux-là ? Tout ce qui reste, tout, jusqu’aux débris des insectes qui à l’état larvaire se sont succédé sur le cadavre.
L’effaceur suprême est un petit coléoptère noir dont le nom scientifique est tenebrio obscurus.
Après lui, il ne reste plus rien que, malgré lui, quelques débris de débris autour des os blanchis, et une petite masse compacte au fond de la boîte crânienne. Cette sorte de terreau brun, granuleux,
qui poudre la pierre humaine et qu’on croirait être le dernier résidu des chairs, n’est même pas cela. C’est l’accumulation des carapaces, des pupes, des chrysalides et des excréments des dernières générations d’insectes dévorateurs.
Trois ans se sont passés. Tout est fini. La créature qui a été adorée et a adoré est retournée
tout entière en trois ans au règne minéral. La puanteur a disparu ; c’était la dernière marque de
vie ; elle s’anéantit, hélas, et il n’y a même plus de deuil.
Et tous les habitants du monde auront passé par là dans quelques années. Depuis que je médite, un quart d’heure peut-être, un millier d’êtres humains sont morts sur la surface du monde.

......

La religion... Elle dit avec raison : le bon sens ment, la science ne s’engage à rien ; elle ajoute :
nous ne serions certains de rien sans la garantie de Dieu. Et la religion a ainsi arrêté Pascal, en
interposant son double fond entre la vérité et lui. Dieu n’est qu’une réponse toute faite au mystère
et à l’espérance, et il n’y a pas d’autre raison à la réalité de Dieu, que le désir que nous en avons.

Voilà, j'ai rarement posté un truc aussi long et je ne me relis pas ...


Bonne fin ..... de soirée :)

 

 

 

 

 

 

 

 




 



 

Oui et ? ...

Plus c ' est long , c ' est comme ci vous n ' aviez rien à dire , écrire , question d ' aptitude ou d ' attitude ...

 

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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
Posté(e)

@lumic

Rassure-toi ! La crémation est une bonne échappatoire. Mais si le sens caché du post, ne t'es pas apparu c'est que tout simplement tu ne fais pas partie de la catégorie de lecteurs à qui je le destinais. Cela étant, j'aurais pu poster en littérature, car H. Barbusse mériterait d'être encore lu. Mais le titre m'a semblé plus évocateur de lumière et de chaleur ici.

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, azad2B a dit :

L’humanité, c’est le désir du nouveau sur la peur de la mort.

C'est vraiment beau ça... le reste aussi mais ça, ça me parle. 

Il y a 14 heures, azad2B a dit :

Et cela se voit dans leurs regards fuyants : ils n'y croient pas eux-même mais voudraient que vous, vous y croyiez pour ne plus se sentir les seuls à croire.

ça pique un peu mais on est en droit de se poser la question, lorsqu'on est croyant, et surtout lorsqu'on est converti, du pourquoi on tient absolument à ramener les autres à notre position. Je parle des convertis sans aucune attaque personnelle mais comme l'exprime Albert Brie "Rien n'égal le zèle d'un converti. On dirait qu'il ne peut accepter que vous résistiez là où il a succombé". J'ai moi même expérimenté cette conversion et je suis devenu beaucoup plus zélé et motivé que mon ex, celle qui m'a converti à l'amour alors que je n'y croyais pas plus que ça avant. 

Il y a 15 heures, azad2B a dit :

Dieu n’est qu’une réponse toute faite au mystère
et à l’espérance, et il n’y a pas d’autre raison à la réalité de Dieu, que le désir que nous en avons.

La description scientifique de la décomposition me rappelle deux choses: les fermes à cadavres du FBI qui servent aux agents pour reconnaitre et évaluer rapidement la date des décès, et le fait que la mort est une incroyable source de vie pour la nature qui nous a si généreusement nourri tout au long de notre vie... 

N'importe qui peut être tenté par la réponse de dieu en voyant nos proches, nos amours grouiller de millions de vers, acariens et coléoptères. La tentation d'échapper à ce grand nettoyage et à séparer l'esprit du corps, partir loin de cette matière pour un monde merveilleux (du latin mirabilia, « choses admirables ou étonnantes ; miracles »)  ...

 

Mais ma question était plus pour les croyants, sur ce qu'il peut bien se passer après l'accès au paradis. On a une idée du programme sur le reste de l'éternité? 

  • Merci 1
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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
Posté(e)

En tout cas, je recommande la lecture de ce livre (grande nouvelle, plutôt) car il fourmille de petits trésors susceptibles de réveiller les neurones de ceux qui en ont encore.
Et si l'on est très courageux ou allergique au papier je vous recommande ce site canadien qui possède une vaste bibliothèque d'ouvrages consultables en ligne.

https://beq.ebooksgratuits.com

H.Barbusse est chez "Les Classiques"

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, azad2B a dit :

En tout cas, je recommande la lecture de ce livre (grande nouvelle, plutôt) car il fourmille de petits trésors susceptibles de réveiller les neurones de ceux qui en ont encore.
Et si l'on est très courageux ou allergique au papier ce vous recommande ce site Canadien qui possède une vaste bibliothèque d'ouvrages consultables en ligne.

https://beq.ebooksgratuits.com

H.Barbusse est chez "Les Classiques"

C'est très agréablement écrit en tout cas, et toujours dans le thème puisque Henri Barbusse est issu d'une famille protestante cévenole (je viens de regarder sa bio)... Même si je doute que les croyants aillent s'y risquer... Y a quand même ce cliché rigolo où Barbusse communiste s'en prend aux religieux, ça rappelle de bons moments cinématographiques:

doncamillo_1441.jpg

 

Modifié par Crabe_fantome
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