La charge mentale des enfants d’immigrés

Leurs parents ne maîtrisent pas le français, ils sont donc leurs interprètes : à eux de renseigner les impôts ou de traduire les propos du médecin. Une responsabilisation prématurée pour ces enfants.

Née à Istanbul en 1999, Arev est d’origine kurde et arménienne. En 2005, sa mère quitte la Turquie pour l’Ile-de-France, dans l’espoir de trouver une vie meilleure. Elles s’installent d’abord chez la tante d’Arev, qui s’occupe de remplir tous les papiers administratifs. « A la fin du CP, je savais parler français », se souvient la brunette. Au bout d’un moment, la jeune élève sent que demander l’aide de sa tante et de ses cousins commence à devenir gênant. En CE2, l’aînée de la fratrie – ses deux sœurs naîtront en France – se met alors à exercer un contrat à durée indéterminée : celui d’interprète et de modératrice entre ses parents et l’environnement social (institutions, médecins, etc.).

A l’époque, l’élève studieuse doit parfois sécher des cours pour aider sa famille. Aujourd’hui, la jeune femme de 23 ans continue, au quotidien, de poser des jours pour accompagner ses parents aux rendez-vous médicaux. Et, chaque année, elle renseigne leurs impôts avec soin, avant même qu’on la sollicite.

Sophie, elle, est née en France. Ses parents ont quitté l’Algérie après la guerre ; ils se sont rencontrés à Paris et ont eu trois enfants. « Mes parents ne sont pas allés à l’école, mais ils parlent français. Par contre, ma mère est analphabète, elle ne lit ni l’arabe ni le français. C’est quelque chose dont elle souffre beaucoup. Parfois, elle en pleure même », témoigne la cadette de la fratrie, âgée de 27 ans.

Sa grande sœur, Sabrina, a d’abord pris en charge toutes les tâches administratives et médicales. Mais, à mesure que Sophie grandissait, sa mère attendait d’elle qu’elle reprenne le flambeau et soit à la hauteur. « A 8 ans, ma mère me disait que, vu que ma sœur savait remplir des chèques à 6 ans, il fallait que je puisse le faire aussi. On me faisait bien comprendre qu’elle, elle ne se trompait pas », se remémore-t-elle.

article ...

Ce n'est plus le cas aujourd'hui ,  nous en sommes à la troisième générations qui sont en France cela signifie que leurs parents ont été à l'école ici  .

il y a 3 minutes, Prendresoindesoi a dit :

 

Ce n'est plus le cas aujourd'hui ,  nous en sommes à la troisième générations qui sont en France cela signifie que leurs parents ont été à l'école ici  .

Pas vraiment! Ma mère s'occupait d'aider une famille africaine avec la paperasse jusqu’à ce que la fille aînée prenne le relais. La mère ne savait pas lire, ni le français, ni sa langue maternelle.

il y a 5 minutes, Prendresoindesoi a dit :

 

Ce n'est plus le cas aujourd'hui ,  nous en sommes à la troisième générations qui sont en France cela signifie que leurs parents ont été à l'école ici  .

Pas pour tous. 

il y a 38 minutes, soisig a dit :

Leurs parents ne maîtrisent pas le français, ils sont donc leurs interprètes : à eux de renseigner les impôts ou de traduire les propos du médecin. Une responsabilisation prématurée pour ces enfants.

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Née à Istanbul en 1999, Arev est d’origine kurde et arménienne. En 2005, sa mère quitte la Turquie pour l’Ile-de-France, dans l’espoir de trouver une vie meilleure. Elles s’installent d’abord chez la tante d’Arev, qui s’occupe de remplir tous les papiers administratifs. « A la fin du CP, je savais parler français », se souvient la brunette. Au bout d’un moment, la jeune élève sent que demander l’aide de sa tante et de ses cousins commence à devenir gênant. En CE2, l’aînée de la fratrie – ses deux sœurs naîtront en France – se met alors à exercer un contrat à durée indéterminée : celui d’interprète et de modératrice entre ses parents et l’environnement social (institutions, médecins, etc.).

A l’époque, l’élève studieuse doit parfois sécher des cours pour aider sa famille. Aujourd’hui, la jeune femme de 23 ans continue, au quotidien, de poser des jours pour accompagner ses parents aux rendez-vous médicaux. Et, chaque année, elle renseigne leurs impôts avec soin, avant même qu’on la sollicite.

 

Sophie, elle, est née en France. Ses parents ont quitté l’Algérie après la guerre ; ils se sont rencontrés à Paris et ont eu trois enfants. « Mes parents ne sont pas allés à l’école, mais ils parlent français. Par contre, ma mère est analphabète, elle ne lit ni l’arabe ni le français. C’est quelque chose dont elle souffre beaucoup. Parfois, elle en pleure même », témoigne la cadette de la fratrie, âgée de 27 ans.

Sa grande sœur, Sabrina, a d’abord pris en charge toutes les tâches administratives et médicales. Mais, à mesure que Sophie grandissait, sa mère attendait d’elle qu’elle reprenne le flambeau et soit à la hauteur. « A 8 ans, ma mère me disait que, vu que ma sœur savait remplir des chèques à 6 ans, il fallait que je puisse le faire aussi. On me faisait bien comprendre qu’elle, elle ne se trompait pas », se remémore-t-elle.

article ...

Mmmh j'ai la même histoire, ma mère a fait des efforts pour s'y mettre mais (.^^'.)bon...Mais je ne parlerai pas de charge mentale, je dirais qu'à l'époque il fallait et c'était naturel d'aider mes parents à ses choses là. Et quand mes parents demandaient quelque chose c'est comme si c'était un ordre alors le mieux c'était de ne pas discuter. 

il y a 4 minutes, Atipique a dit :

Pas vraiment! Ma mère s'occupait d'aider une famille africaine avec la paperasse jusqu’à ce que la fille aînée prenne le relais. La mère ne savait pas lire, ni le français, ni sa langue maternelle.

Tout à fait, et nous accueillons tous les ans des réfugiés qui ne connaissent pas un mot de Français. 

il y a 3 minutes, soisig a dit :

Tout à fait, et nous accueillons tous les ans des réfugiés qui ne connaissent pas un mot de Français. 

Ma mère avait d'ailleurs du mettre le holà, quand la sœur qu'elle ne connaissait pas  s'y est mise aussi; elle est arrivée avec une boite a chaussure pleine de paperasse!

il y a 1 minute, .iO a dit :

Mmmh j'ai la même histoire, ma mère a fait des efforts pour s'y mettre mais (.^^'.)bon...Mais je ne parlerai pas de charge mentale, je dirais qu'à l'époque il fallait et c'était naturel d'aider mes parents à ses choses là. Et quand mes parents demandaient quelque chose c'est comme si c'était un ordre alors le mieux c'était de ne pas discuter. 

Idem et puis ça permet d’être débrouillard et de développer une intelligence sociale. Très jeune on est confronté aux administrations aux médecins… D’ailleurs vive la dématérialisation!!! 

il y a 3 minutes, soisig a dit :

Tout à fait, et nous accueillons tous les ans des réfugiés qui ne connaissent pas un mot de Français. 

J'irai plus loin en parlant de la gêne qui en découle. Avoir des parents peinent à la lecture par exemple n'est pas tout les jours facile à assumer, je me souviens encore des interventions de mes parents lors des réunions, des conseils de classe etc etc...j'avoue je me cachais un peu quand ils se mettaient à parler, zelézaiment quand même hein.

il y a 1 minute, hanss a dit :

Idem et puis ça permet d’être débrouillard et de développer une intelligence sociale. Très jeune on est confronté aux administrations aux médecins… D’ailleurs vive la dématérialisation!!! 

Oui héhéhé, chez moi ça à du contribuer à l'aversion que j'ai pour l'administratif, mais ça me faisait passer pour plus fufute que je ne le suis auprès de mes parents hahah. La démat ? Carrément !!!

il y a 2 minutes, .iO a dit :

J'irai plus loin en parlant de la gêne qui en découle. Avoir des parents peinent à la lecture par exemple n'est pas tout les jours facile à assumer, je me souviens encore des interventions de mes parents lors des réunions, des conseils de classe etc etc...j'avoue je me cachais un peu quand ils se mettaient à parler, zelézaiment quand même hein.

J étais celle qui faisait le plus de conneries et celle qui me faisait le moins engueuler je traduisais pas tout  à part quand mon grand frère venait mais ce n’est pas arrivé souvent. 

il y a 7 minutes, hanss a dit :

J étais celle qui faisait le plus de conneries et celle qui me faisait le moins engueuler je traduisais pas tout  à part quand mon grand frère venait mais ce n’est pas arrivé souvent. 

Bon je ne peux pas m'empêcher de dire que "charge mentale" c'est un truc d'occidental pur sucre. Dans les autres cultures, tu obéis point, et tu apprends avec le temps à l'inclure dans un enseignement. Un peu comme le concept d'adolescence...

il y a 5 minutes, .iO a dit :

Oui héhéhé, chez moi ça à du contribuer à l'aversion que j'ai pour l'administratif, mais ça me faisait passer pour plus fufute que je ne le suis auprès de mes parents hahah. La démat ? Carrément !!

Alors moi pas du tout. Suis pas du tout allergique justement suis super organisée et je te mets de l’ordre dans la vie de quelqu’un en 3 clics. Par ex l’an dernier pour les pass vaccinales, j’avais flairé qu’il y aurait un souci avec les ayants droits et les vaccinés à l’étranger  ( cas de ma mère par ex qui a toujours été ayant droit de mon père à la sécu et tous les remboursements étaient au nom et numéro de sécu de mon père ) ça a pas loupé les papas se retrouvaient avec pleins de doses et les mamans zéro . Bref j’avais pris un rendez vous téléphonique avec une nana de la sécu qui m’avait expliqué qu’il fallait passer par le code patient dans ce cas et non le numéro de sécu afin de générer le pass vaccinal et remettre de l’ordre dans toussa. Conclusion je l’ai fait à une 50 aine de personnes. 

il y a 3 minutes, hanss a dit :

Alors moi pas du tout. Suis pas du tout allergique justement suis super organisée et je te mets de l’ordre dans la vie de quelqu’un en 3 clics. Par ex l’an dernier pour les pass vaccinales, j’avais flairé qu’il y aurait un souci avec les ayants droits et les vaccinés à l’étranger  ( cas de ma mère par ex qui a toujours été ayant droit de mon père à la sécu et tous les remboursements étaient au nom et numéro de sécu de mon père ) ça a pas loupé les papas se retrouvaient avec pleins de doses et les mamans zéro . Bref j’avais pris un rendez vous téléphonique avec une nana de la sécu qui m’avait expliqué qu’il fallait passer par le code patient dans ce cas et non le numéro de sécu afin de générer le pass vaccinal et remettre de l’ordre dans toussa. Conclusion je l’ai fait à une 50 aine de personnes. 

Bon, me reste plus qu'a consulter alors. Hanss, le secrétariat /20 ? 

il y a 13 minutes, .iO a dit :

Bon, me reste plus qu'a consulter alors. Hanss, le secrétariat /20 ? 

Oui mais bon ça a été mon gagne pain pendant des années. Quand tu veux si t’as un souci. 

Sans oublier les personnes d’un certain âge peu importe leur origine handicapées  par la dématérialisation. 

L’autre fois l’oncle de mon mari était emmerdé avec son dossier retraite. Il ne savait même pas par où commencer le pauvre. D’habitude il s’adressait à Helene mais bon Helene a quitte son frère et ne veut plus entendre parler d’eux. Je lui prend donc rendez vous à la CRAM je les appelle parce qu’il n’a pas encore d’identifiants toussa, Elle me dit que c’est à lui de l’appeler et comme j’ai l’habitude je lui répond qu’il est à côté de moi et qu’il a des aphtes dans la bouche  que c’est douloureux pour lui de parler. Elle marche à tous les coups celle là. Bref lui prend rendez vous le jour j je l’accompagne. Il est blond comme les blés  et moi ben pas. Dans la salle d’attente un couple de racises comme on dit. Et en fait eux c’était trompé de lieu de rendez vous. Ils avaient bien l’heure mais pas l’endroit. On avait donc rendez vous à la même heure. Bref la nana engueulait son mari lui disant qu’il s’était trompé toussa toussa. Arrive le tour de l’oncle de mon mari la nana de la Cram l’appelle je me lève pour rentrer dans le bureau avec lui et elle me dit non pas vous  c’est à ce monsieur pas au couple ( racisé donc) qui s’est trompé d’endroit. Je lui répond donc perdu bichette je suis avec le blondin. Bref l’autre couple m’a attendu pour que je leur prenne un nouveau rendez vous j’avais gagné ma matinée 

Je crois que derrière chaque enfant d’immigrés qui réussit il y a des gamins qui ont pris en charge tout le volet administratif de leurs parents et qui les ont tiré vers le haut. Ça donne le sens des responsabilités, il faut trancher parfois prendre des décisions parler à ses parents et aux interlocuteurs, faut y aller et être effronté peu importe son âge. 

il y a 52 minutes, .iO a dit :

J'irai plus loin en parlant de la gêne qui en découle

On passe des soirées à se marrer avec les PLS que nos parents nous ont mis devant les profs 

Tiens ça me rappelle cette petasse de Madame E qui était CPE au collège qui en avait tellement marre que FAT et moi on ne se fasse pas engueuler par nos parents parce qu’on en disaient le minimum qu’elle a fait venir nos mères en pleine récré à l’époque où on avait chacune un copain et qu’on se baladait main dans la main avec eux pendant la récré . On a pris pour les un an de bordel soigneusement caché 

il y a 7 minutes, hanss a dit :

On passe des soirées à se marrer avec les PLS que nos parents nous ont mis devant les profs 

Les miens m'en veulent encore de les avoir fait déplacer.

Leurs Majestés se déplaçant pour savoir pourquoi j'ai pris deux heures de colle...l'angoisse totale.

Mais c'est pas faux, je dirai que ça aide plus que ça ne charge. Après le ménage, la vaisselle, rester debout à regarder ce qu'ils font avec les casseroles pendant des heures, faire les courses, aller à la poste, à chercher ceci cela...lire des lettres c'est comme être à la pause au boulot.

Elle les a reçues dans son bureau qui surplombait la cour, les daronnes en ont pas perdu une miette. On s’est faite tuer. Fat plus que moi elle galochait plein pot elle. 

il y a 1 minute, .iO a dit :

Les miens m'en veulent encore de les avoir fait déplacer.

Leurs Majestés se déplaçant pour savoir pourquoi j'ai pris deux heures de colle...l'angoisse totale. 

 

C’est de bonne guerre : tu nous en as fait voir, on a tournois été là pour toi, tu faisais que des conneries…