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Qu'est-ce que l'implication, la responsabilité, l'engagement?


Ambre Agorn

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)

L'implication est à la mesure de la responsabilité qu'on endosse, non?

Il y a la responsabilité par rapport à des lois édictées par la société.

Il y a la responsabilité qu'on refuse ou accepte.

Plus on est impliqué plus il y a de responsabilité

Pour autant, il est clair qu'il y a certaines implications qui nous font fuir, quelles sont-elles?

D'autres où on s'engage corps et esprit et qu'on recherche: qu'est-ce qui fait leur attrait pour un tel engagement?

L'implication est aussi, sans doute, à la mesure de la compréhension ou du savoir, là où l'engagement est uniquement lié à la compréhension. Vraiment?

 

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
Posté(e)

Se sentir impliqué ou s'impliquer dans une tâche, une activité consiste à se voir comme acteur, comme moteur dans l'action. Dans ce cas de figure, nous associons nos actions à leur conséquences, aux mérites et démérites. Les implications que nous cherchons à fuir sont sûrement celles pour lesquelles la maîtrise des conséquences nous est la plus difficile tout en étant importantes.  L'engagement nous lie plus à une action dans le futur, ou dans l'idée. Elle implique d'enserrer nos actions dans les idées qu'on s'en ait faites au préalable. Elle responsabilise la parole et la pensée, en les rendant performatives

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 298 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Implication : tout est lié. Le battement d'ailes du papillon provoque un ouragan.

Responsabilité : il faut envisager les conséquences d'un acte. "L'homme sauvage a une pensée immédiate, l'homme civilisé a une pensée médiate." JJ Rousseau

Engagement : accepter la responsabilité.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Bonjour

Nous pouvons être sensible pour une cause, sans en connaitre les débuts et les aboutissements possible ? Notre réaction peut-en être changé ou modifié et devenir incohérente ?

Exemple : un ami donna de l'argent à un groupe de personnes qui voulait aider des pauvres gens. Un jour, il vient à une réunion de ce groupe ou il y avait champagne et autres pour tous.

Cet Ami en déduit que c'était avec L'argent qu'il avait donné pour aider les pauvres et que cet argent avait servis à payer le champagne de cette réunion. Il décida de ne plus rien donner à personne ? Pour lui, cet argent était pour les pauvres et pas pour du champagne pour d'autres.

D'autres seraient privez de son aide pour cette interprétation qui juge sur un seul événement qui ne représente pas d'autres différents à venir.

Est-ce logique ?

Bonne journée

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 559 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, Ambre Agorn a dit :

Pour autant, il est clair qu'il y a certaines implications qui nous font fuir, quelles sont-elles?

D'autres où on s'engage corps et esprit et qu'on recherche: qu'est-ce qui fait leur attrait pour un tel engagement?

L’implication sous-tend l’engagement, donc la responsabilité.

L’engagé laisse supposer qu'il est partie prenante de ce pour quoi il est engagé.
Ce n'est pas simplement quelqu'un qui mène une action, c'est quelqu'un qui fait partie intrinsèque de l'action. Le dévouement, parfois le besoin existentiel de faire du bien s’expriment au travers de l’action. 

L’engagement, choisi délibérément -sans pression familiale, sociétale- est pour ainsi dire, un don de soi pour un/des autres, pour une cause.

Ce bienfait peut aussi permettre d’avoir simplement une meilleure estime de soi ou carrément renforcer, voire flatter l’ego valoriser l’individu qui s’implique, donner une image positive de soi auprès des autres, apporter même une certaine reconnaissance. 

De façon générale, fuir induit une forme de désintérêt, négligence, rejet, de renoncement.
C’est un peu une représentation de la face obscure de l’individu. 
Cela peut se manifester par ce qu’il existe, entre autres, de plus bas chez l’être humain telle la lâcheté.

L’obligation est intrinsèquement liée à la responsabilité par rapport à des lois édictées par la société mais aussi dans le type de relation que l’on entretient ac un/des autres. 
Autrement dit une responsabilité à titre public à laquelle on ne peut déroger sous peine d’être dans l’illégalité et une, à titre privé pouvant provoquer une scission, une séparation de la cellule familiale mais aussi dans le cadre d’une relation amicale ou amoureuse, en cas de non respect des règles de bienséance, de savoir-être, de promesse non tenue, de désengagement. 

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 260 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Ambre Agorn a dit :

L'implication est à la mesure de la responsabilité qu'on endosse, non?

Il y a la responsabilité par rapport à des lois édictées par la société.

Il y a la responsabilité qu'on refuse ou accepte.

Plus on est impliqué plus il y a de responsabilité

Pour autant, il est clair qu'il y a certaines implications qui nous font fuir, quelles sont-elles?

D'autres où on s'engage corps et esprit et qu'on recherche: qu'est-ce qui fait leur attrait pour un tel engagement?

L'implication est aussi, sans doute, à la mesure de la compréhension ou du savoir, là où l'engagement est uniquement lié à la compréhension. Vraiment?

 

Pour moi, (puisqu'il faut toujours rappeler qu'on parle avec sa propre bouche) Il y a un lien sacré entre l'implication et la responsabilité. L'implication implique un engagement envers quelque chose, tandis que la responsabilité implique le fait d'être tenu comptable de ses actions et de leurs conséquences. Ensemble, ces deux concepts peuvent aider les individus et les organisations à atteindre leurs objectifs de manière efficace et éthique.

Le Mérovingien te parlerait de causes et d'effets. :)

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Le 14/12/2022 à 08:58, al-flamel a dit :

Se sentir impliqué ou s'impliquer dans une tâche, une activité consiste à se voir comme acteur, comme moteur dans l'action. Dans ce cas de figure, nous associons nos actions à leur conséquences, aux mérites et démérites. Les implications que nous cherchons à fuir sont sûrement celles pour lesquelles la maîtrise des conséquences nous est la plus difficile tout en étant importantes.  L'engagement nous lie plus à une action dans le futur, ou dans l'idée. Elle implique d'enserrer nos actions dans les idées qu'on s'en ait faites au préalable. Elle responsabilise la parole et la pensée, en les rendant performatives

Bonsoir

Le mot impliquer vient du latin implicare qui se traduit littéralement par envelopper.

Se sentir enveloppé ou s'envelopper dans un tâche, etc... Ce n'est pas vraiment un mouvement volontaire qui placerait l'acteur au centre de l'action, ce serait plutôt ouvrir les yeux sur le fait qu'on est déjà à l'intérieur de l'action. S'impliquer sous-tendrait l'impulsion personnelle à assembler sa personne entière (son être) dans la chaîne complète des causes et des conséquences. L'implication ne sous-entend pas qu'il faille connaître ces causes et ces conséquences, il n'en a tout simplement pas les moyens, même s'il en a une vue partielle.

Donc s'impliquer, ce ne serait pas associer nos actions à leurs conséquences, mais accepter d'en porter la responsabilité, et ne pas se cacher derrière une fausse innocence, ou un sentiment de culpabilité. La culpabilité serait comme le travail d'un pleurnichard qui n'accepte pas la chaîne des causes et conséquences et en conçoit une morale pour créer la place du juste et du fautif. Celui qui s'implique sait qu'il est partie intégrante d'une avalanche inconnaissable de causes et de conséquences imbriquées les unes aux autres et que pourtant il se tient imbriqué avec elles et choisit une posture digne qui n'est ni celle du juste, ni celle du coupable, mais celle du responsable.

L'engagement, pour moi, serait plutôt l'attitude implicite de celui qui réclame la responsabilité de ses actes.

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Le 14/12/2022 à 12:08, Talon 1 a dit :

Implication : tout est lié. Le battement d'ailes du papillon provoque un ouragan.

Responsabilité : il faut envisager les conséquences d'un acte. "L'homme sauvage a une pensée immédiate, l'homme civilisé a une pensée médiate." JJ Rousseau

Engagement : accepter la responsabilité.

Ha! J'avoue que ça ne me paît pas trop comme explication. Peut-être juste parce que c'est trop succinct? Ou tout simpelemnt parce que je n'ai pas bien compris?

Implication: que vient faire un battement d'aile de papillon par rapport à l'ouragan? Vous voulez signifier ici que les conséquences ne sont pas forcément directement liables au causes et vice-versa?

Responsabilité: si être responsable se limitait à envisager les conséquences, alors tout le monde est responsable. Hors, il m'est apparu que c'était très loin du compte.

Engagement: c'est plus qu'accepter la responsabilité, je dirai que c'est réclamer cette responsabilité, c'est aller au-devant de la responsabilité pour imprimer une mesure pleine dans ses actes.

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Membre, 55ans Posté(e)
guernica Membre 22 528 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
Posté(e)

bah si tu es responsable de la vie de 400 enfants, des 80 adultes qui s'en occupent dans la journée et que tu sais qu'en cas de problème, ça te retombe direct sur la tête au niveau de la loi... Tu te poses même pas la question

en gros, tu es quelqu'un de responsable :default_biggrin:

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Le 14/12/2022 à 12:27, le merle a dit :

Bonjour

Nous pouvons être sensible pour une cause, sans en connaitre les débuts et les aboutissements possible ? Notre réaction peut-en être changé ou modifié et devenir incohérente ?

Exemple : un ami donna de l'argent à un groupe de personnes qui voulait aider des pauvres gens. Un jour, il vient à une réunion de ce groupe ou il y avait champagne et autres pour tous.

Cet Ami en déduit que c'était avec L'argent qu'il avait donné pour aider les pauvres et que cet argent avait servis à payer le champagne de cette réunion. Il décida de ne plus rien donner à personne ? Pour lui, cet argent était pour les pauvres et pas pour du champagne pour d'autres.

D'autres seraient privés de son aide pour cette interprétation qu'il juge sur un seul événement qui ne représente pas d'autres différents à venir.

Est-ce logique ?

Bonne journée

Bonsoir le Merle

La logique est un rapport: pour savoir si c'est logique, il faut présenter le rapport pour juger de sa valeur.

Dans ton exemple, je vois plutôt un énorme manque de vérification. C'est, hélas, bien souvent le point de départ de bien des mal-entendus et de relations écorchées.

Pourtant quel lien fais-tu avec l'implication, la responsabilité ou l'engagement? J'ai le cerveau lent, alors je veux bien que tu développes un peu plus.

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Le 14/12/2022 à 13:02, Elisa* a dit :

L’implication sous-tend l’engagement, donc la responsabilité.

Ha! Je me disais bien aussi qu'il y avait un lien entre tout ça!

 

Le 14/12/2022 à 13:02, Elisa* a dit :

L’engagé laisse supposer qu'il est partie prenante de ce pour quoi il est engagé.
Ce n'est pas simplement quelqu'un qui mène une action, c'est quelqu'un qui fait partie intrinsèque de l'action. Le dévouement, parfois le besoin existentiel de faire du bien s’expriment au travers de l’action.

L’engagement, choisi délibérément -sans pression familiale, sociétale- est pour ainsi dire, un don de soi pour un/des autres, pour une cause.

Partie prenant ça veut dire qu'il est l'une des parties de la partie, un des protagonistes, un élément même de l'action en cours, c'est ça que tu veux dire?

N'importe qui fait partie intrinsèque de l'action, mais en réalité ce n'est que la position et l'état d'esprit de la personne dans l'action qui change l'implication dans l'engagement. Car, on est engagé, impliqué et responsable quoi qu'il en soit. Cependant la vision et l'attitude face à cette réalité va faire une différence dans la qualité de celui qui en a conscience et qui se réclame de cet état d'engagement dans la flux des causes et conséquences.

Le dévouement serait alors incarné uniquement par l'attitude engagée de celui qui se sait impliqué dans l'action qu'il entreprend.

 

Le 14/12/2022 à 13:02, Elisa* a dit :

Ce bienfait peut aussi permettre d’avoir simplement une meilleure estime de soi ou carrément renforcer, voire flatter l’ego valoriser l’individu qui s’implique, donner une image positive de soi auprès des autres, apporter même une certaine reconnaissance.

Je ne crois pas du tout que l'engagement puisse flatter l'ego. C'est justement quand il y a un déséquilibre entre l'engagement et la responsabilité qu'il y a possibilité de flatter son ego, être l'heureux receveur de la reconnaissance des autres, ou de ressentir de la culpabilité. Je me trompe?

 

Le 14/12/2022 à 13:02, Elisa* a dit :

De façon générale, fuir induit une forme de désintérêt, négligence, rejet, de renoncement.
C’est un peu une représentation de la face obscure de l’individu. 
Cela peut se manifester par ce qu’il existe, entre autres, de plus bas chez l’être humain telle la lâcheté.

Je n'aurai pas mis ces quatre mots ensembles (désintérêt, négligence, rejet et renoncement) pour former ce qu'est la fuite. La fuite est un désintérêt (pris dans le sens de "ne pas placer d'intérêt, d'avantage"), rejet, renoncement (uniquement s'il est le contraire d'espérance).

Pour moi, la fuite n'est pas péjorative et ne figure pas la partie obscure de l'individu. Cependant je pense avoir saisi ce que tu signifiais. La fuite est pour moi la seule position que l'on tient et qu'il est sans doute nécessaire d'assumer. Je m'explique: Si je n'assume pas d'être menée par les événements, alors je m'engage et me charge de la responsabilité de mes actes: c'est l'implication. Pourtant je choisi cette voie parce que je fuis l'attitude du pleurnicheur ou de l'irresponsable. Il me semble qu'il y a toujours une fuite précédant nos actes.

 

Le 14/12/2022 à 13:02, Elisa* a dit :

L’obligation est intrinsèquement liée à la responsabilité par rapport à des lois édictées par la société mais aussi dans le type de relation que l’on entretient ac un/des autres. 
Autrement dit une responsabilité à titre public à laquelle on ne peut déroger sous peine d’être dans l’illégalité et une, à titre privé pouvant provoquer une scission, une séparation de la cellule familiale mais aussi dans le cadre d’une relation amicale ou amoureuse, en cas de non respect des règles de bienséance, de savoir-être, de promesse non tenue, de désengagement. 

Là, tu induits la vie en société, donc des lois, des droits et des devoirs. J'avoue que cet aspect m'intéresse que très peu, car je me penche surtout sur l'implication individuelle dans la vie de tout les jours que ce soit aujourd'hui, demain, il y a 10 000ans ou en France, en Italie, en Chine ou chez les Inuits.

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Le 14/12/2022 à 13:14, Don Juan a dit :

Pour moi, (puisqu'il faut toujours rappeler qu'on parle avec sa propre bouche) Il y a un lien sacré entre l'implication et la responsabilité. L'implication implique un engagement envers quelque chose, tandis que la responsabilité implique le fait d'être tenu comptable de ses actions et de leurs conséquences. Ensemble, ces deux concepts peuvent aider les individus et les organisations à atteindre leurs objectifs de manière efficace et éthique.

Le Mérovingien te parlerait de causes et d'effets. :)

Il en va de même pour moi: je ne parle qu'avec ma propre bouche, même si je me rends compte que d'autres bouches parlent comme la mienne.

Sacré cela veut dire qu'il ne faut pas y toucher, il ne faut pas remettre en question? C'est ainsi qu'on me parlait de sacré quand j'étais petit. J'ai un peu laissé aux oubliettes ce mot que je n'ai pas encore dépoussiéré. Vous entendez par là que l'implication et la responsabilité sont comme les deux doigts du sabot du cheval?

Responsable veut dire: répondre de ses actes, être garant d'eux. C'est à dire se placer dans la balance de l'univers quand on pose un acte et rester intègre jusqu'à la fin de cet acte quels qu'en soient les conséquences et le prix à payer.

Ha! Le Mérovingien et son phrasé tout en finesse et justesse: j'avais bien aimé l'entendre manier le français de cette manière!

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
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il y a 35 minutes, guernica a dit :

bah si tu es responsable de la vie de 400 enfants, des 80 adultes qui s'en occupent dans la journée et que tu sais qu'en cas de problème, ça te retombe direct sur la tête au niveau de la loi... Tu te poses même pas la question

en gros, tu es quelqu'un de responsable :default_biggrin:

Il est vrai qu'il y a, dans la loi et la société, une responsabilité limitée à l'acte. Cependant, je pense que je vais pousser le débat plutôt vers la responsabilité qui est en dehors de la loi, en dehors des paramètres dictés par la société. Une responsabilité qui viendrait de la conscience personnelle de l'individu, de sa soif de justesse, et non pas du carcan qu'on lui impose via la société et les lois de celle-ci. Pour moi la société ne fait que pourrir l'individu, n'est en rien un milieu favorable au développement des qualités d'un humain tel que je me le représente.

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Membre, 55ans Posté(e)
guernica Membre 22 528 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Ambre Agorn a dit :

Il est vrai qu'il y a, dans la loi et la société, une responsabilité limitée à l'acte. Cependant, je pense que je vais pousser le débat plutôt vers la responsabilité qui est en dehors de la loi, en dehors des paramètres dictés par la société. Une responsabilité qui viendrait de la conscience personnelle de l'individu, de sa soif de justesse, et non pas du carcan qu'on lui impose via la société et les lois de celle-ci. Pour moi la société ne fait que pourrir l'individu, n'est en rien un milieu favorable au développement des qualités d'un humain tel que je me le représente.

J'ai choisi mon travail... En toute conscience

et ce qui intéressant, c'est que justement tu peux essayer de repousser les paramètres dictés par la société, parce que tu connais parfaitement la loi et que tu sais comment la plier pour aider des enfants, des familles...

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
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il y a 2 minutes, guernica a dit :

J'ai choisi mon travail... En toute conscience

et ce qui intéressant, c'est que justement tu peux essayer de repousser les paramètres dictés par la société, parce que tu connais parfaitement la loi et que tu sais comment la plier pour aider des enfants, des familles...

Je crois en effet qu'un juriste, un avocat, un juge, ou autre, a des possibilités pour "manipuler" la loi. D'ailleurs il peut le faire à son avantage ou s'engager à être au service de la Justice pour servir les autres (la justice ici n'étant pas forcément celle dictée par des lois dans un pays à une certaine époque)

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
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il y a 49 minutes, Ambre Agorn a dit :

Bonsoir

Le mot impliquer vient du latin implicare qui se traduit littéralement par envelopper.

Se sentir enveloppé ou s'envelopper dans un tâche, etc... Ce n'est pas vraiment un mouvement volontaire qui placerait l'acteur au centre de l'action, ce serait plutôt ouvrir les yeux sur le fait qu'on est déjà à l'intérieur de l'action. S'impliquer sous-tendrait l'impulsion personnelle à assembler sa personne entière (son être) dans la chaîne complète des causes et des conséquences. L'implication ne sous-entend pas qu'il faille connaître ces causes et ces conséquences, il n'en a tout simplement pas les moyens, même s'il en a une vue partielle.

Donc s'impliquer, ce ne serait pas associer nos actions à leurs conséquences, mais accepter d'en porter la responsabilité, et ne pas se cacher derrière une fausse innocence, ou un sentiment de culpabilité. La culpabilité serait comme le travail d'un pleurnichard qui n'accepte pas la chaîne des causes et conséquences et en conçoit une morale pour créer la place du juste et du fautif. Celui qui s'implique sait qu'il est partie intégrante d'une avalanche inconnaissable de causes et de conséquences imbriquées les unes aux autres et que pourtant il se tient imbriqué avec elles et choisit une posture digne qui n'est ni celle du juste, ni celle du coupable, mais celle du responsable.

L'engagement, pour moi, serait plutôt l'attitude implicite de celui qui réclame la responsabilité de ses actes.

Il est certainement impossible et illusoire de chercher à connaître parfaitement ce que nos actions vont causer et ce qu'elles ont causé, mais je ne comprends pas bien comment la responsabilité se construit sans la croyance selon laquelle nos actions vont causer ou ont causé certaines choses. Comment se sentir responsable si l'on considère le cours des évènements comme identique selon qu'on y agisse ou non ? Je suis cependant d'accord avec vous sur le fait qu'il faut la distinguer de la culpabilité. La culpabilité fait pour moi davantage référence au fait de retourner les conséquences négatives de nos actions sur nous mêmes pour compenser la faute, comme si la faute pouvait être réparée uniquement par le fait de se nuire également, ce qui souvent n'arrange rien à l'affaire.

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Membre, 55ans Posté(e)
guernica Membre 22 528 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
Posté(e)

 

pour toi, tous les acteurs sociaux sont impuissants, parce qu'ils ne sont ni juges, ni avocats...Tu te trompes

j'ai enfreint la loi plusieurs fois pour protéger des enfants

et j'en ai pris l'entière responsabilité

 

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, al-flamel a dit :

Il est certainement impossible et illusoire de chercher à connaître parfaitement ce que nos actions vont causer et ce qu'elles ont causé, mais je ne comprends pas bien comment la responsabilité se construit sans la croyance selon laquelle nos actions vont causer ou ont causé certaines choses. Comment se sentir responsable si l'on considère le cours des évènements comme identique selon qu'on y agisse ou non ? Je suis cependant d'accord avec vous sur le fait qu'il faut la distinguer de la culpabilité. La culpabilité fait pour moi davantage référence au fait de retourner les conséquences négatives de nos actions sur nous mêmes pour compenser la faute, comme si la faute pouvait être réparée uniquement par le fait de se nuire également, ce qui souvent n'arrange rien à l'affaire.

Le fait que nos actions causent ou ont causé certaines choses n'est pas une croyance, ce serait plutôt une constatation, un relevé de la réalité. Qu'on y croit ou non ne changera rien au fait que les actes, qu'ils soient notre ou pas, ont des conséquences, et sont eux-même les conséquences d'autres actes. Se sentir responsable est pour moi plus une attitude par rapport à la vision qu'on a du monde. C'est à dire que, là aussi, on subit les conséquences de nos actes qu'on les accepte ou non, qu'on soit d'accord ou non, qu'on les comprenne ou non. Cependant on peut adopter l'attitude de celui qui est présent à ces conséquences et qui a pris la décision, lors du passage à l'acte, de rester présent tout au long de l'acte et aussi lors des conséquences, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

De tout e façon on est pris dans le cours des causes et conséquences, on pourrait même dire que nous ne sommes dirigés tout au long de la vie par une chaîne invisible de déterminants. Cependant on peut adopter différentes attitudes face à la réalité: celle qui consiste à faire le dos rond et subir, ou celle qui consiste à "jouer le jeu" à fond.

J'espère avoir bien compris votre intervention, car je n'en suis pas sûre. Veuillez m'excuser si j'ai mal interprété vos propos.

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
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il y a 7 minutes, guernica a dit :

pour toi, tous les acteurs sociaux sont impuissants, parce qu'ils ne sont ni juges, ni avocats...Tu te trompes

j'ai enfreint la loi plusieurs fois pour protéger des enfants

et j'en ai pris l'entière responsabilité

 

Non, pas du tout. Au contraire: j'agis justement parce que je suis entièrement consciente que je suis actrice (dans le sens de produire des actes et non pas dans celui de tenir un masque) dans ma vie, et donc dans la société où je suis incluse (ou exclue d'ailleurs). Mais je sais aussi que mon pouvoir n'est pas uniquement inscrit dans une société, je ne suis pas juste un acteur social: ce serait me réduire à bien peu.

Pour moi il est honorable d'enfreindre une loi, des lois pour protéger la vie. Mais ça va plutôt dans mon sens alors: une loi qui doit être enfreinte pour protéger la vie est une mauvaise loi et donc la société qui crée ces lois est mauvaise.

Et j'admire votre engagement

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, Ambre Agorn a dit :

Le fait que nos actions causent ou ont causé certaines choses n'est pas une croyance, ce serait plutôt une constatation, un relevé de la réalité. Qu'on y croit ou non ne changera rien au fait que les actes, qu'ils soient notre ou pas, ont des conséquences, et sont eux-même les conséquences d'autres actes. Se sentir responsable est pour moi plus une attitude par rapport à la vision qu'on a du monde. C'est à dire que, là aussi, on subit les conséquences de nos actes qu'on les accepte ou non, qu'on soit d'accord ou non, qu'on les comprenne ou non. Cependant on peut adopter l'attitude de celui qui est présent à ces conséquences et qui a pris la décision, lors du passage à l'acte, de rester présent tout au long de l'acte et aussi lors des conséquences, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

De tout e façon on est pris dans le cours des causes et conséquences, on pourrait même dire que nous ne sommes dirigés tout au long de la vie par une chaîne invisible de déterminants. Cependant on peut adopter différentes attitudes face à la réalité: celle qui consiste à faire le dos rond et subir, ou celle qui consiste à "jouer le jeu" à fond.

J'espère avoir bien compris votre intervention, car je n'en suis pas sûre. Veuillez m'excuser si j'ai mal interprété vos propos.

Voir ses actions comme allant causer ou comme ayant causé un événement relève de la croyance pour moi et cette croyance est déterminante dans mon sentiment de responsabilité.

Par exemple, je suis le fondé de pouvoir d'une société, et j'estime que si je n'augmente pas son chiffre d'affaire, je mets la clé sous la porte. Je peux considérer que la hausse du chiffre d'affaire de la société dépend de moi et me sentir responsable ou qu'au contraire elle dépend de facteurs extérieurs indépendants de ma personne.

Un autre exemple: Je suis toujours fondé de pouvoir et j'ai licencié 1 personne pour diminuer les coûts et augmenter le résultat de l'entreprise. La personne que j'ai licencié ne retrouve pas de travail et a plein de soucis dans sa vie depuis.
Je peux considérer que j'ai causé sa situation et me sentir responsable de son sort ou considérer qu'il peut trouver du travail et que son licenciement n'est pas la cause de ses problèmes.

Le constat du lien de causalité de nos actions n'est jamais simple à établir, d'abord parce qu'il implique de distinguer ce qui dépend pleinement de nous de ce qui ne dépend pas de nous. Et cette distinction n'est jamais fixe à mon sens.

Il y a 8 heures, Ambre Agorn a dit :

J'espère avoir bien compris votre intervention, car je n'en suis pas sûre. Veuillez m'excuser si j'ai mal interprété vos propos.

Pas de soucis, il m'est toujours assez difficile d'anticiper ce que mes mots vont signifier pour les autres et de comprendre ce que les autres ont voulu exprimer. C'est aussi pour ça que j'interviens sur ce forum. Donc merci d'avoir répondu à mes interventions et de m'avoir donné des opportunités de clarifier, d'enrichir ou bien de modifier ce que je pense.

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