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L'impasse de l'animalisme


Invité Quasi-Modo

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L'animalisme représente philosophiquement une impasse, bien qu'il parte de bons sentiments et de considérations qui vont certainement permettre une amélioration générale de la condition animale, car il implique de protéger inconditionnellement la vie tandis que la vie par définition se nourrit de la vie.

Si les animaux avaient le même statut juridique que les humains, force est de constater que la réciprocité dans une forme de contrat moral n'est pas possible avec les animaux.

Si le chat chasse la souris, faut-il condamner le chat après un procès équitable ?

Faut-il laisser prospérer les rats gondins qui prolifèrent de façon incontrôlée et incontrôlable en détruisant les écosystèmes qu'ils envahissent ? Ou interdire les chasses permettant de réguler certaines populations animales sauvages ?

Faut-il interdire l'élevage alors que les vaches, les moutons, les poules, etc. ne survivraient pas sans l'aide et l'apport constant des humains, notre humanité et l'animalité des animaux d'élevage s'étant coconstruites durant des millénaires de domestication et de sélection ?

Faut-il accepter la prolifération des espèces parasites, nuisibles ou dangereuses pour l'être humain et laisser à leur sort ceux qui souffrent d'infestation de poux, de punaises de lits, de cafards, de mouches, de fourmis, de moustiques ?

L'animalisme, si encore une fois il permet une prise de conscience de la condition animale et des nécessités du respect animal, ne peut exister et être cohérent que sous une forme antihumaniste qui affaiblirait ou corromprait l'humanité et l'humanisme. Il est issu d'une pathologie de l'égalitarisme propre à notre type de sociétés, égalitarisme qui va s'étendre de façon déraisonnée et déraisonnable au delà des frontières naturelles de la communauté humaine pour mettre en danger l'humanité et la civilisation elle-même.

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 946 messages
forumeuse acharnée,
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Tout est question d'équilibre dans la nature et celui qui casse les chaînes alimentaires s'expose à la prolifération et l'invasion de certaines espèces ou à l'extinction d'autres espèces.

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)
il y a 27 minutes, Quasi-Modo a dit :

L'animalisme représente philosophiquement une impasse, bien qu'il parte de bons sentiments et de considérations qui vont certainement permettre une amélioration générale de la condition animale, car il implique de protéger inconditionnellement la vie tandis que la vie par définition se nourrit de la vie.

Si les animaux avaient le même statut juridique que les humains, force est de constater que la réciprocité dans une forme de contrat moral n'est pas possible avec les animaux.

Si le chat chasse la souris, faut-il condamner le chat après un procès équitable ?

Faut-il laisser prospérer les rats gondins qui prolifèrent de façon incontrôlée et incontrôlable en détruisant les écosystèmes qu'ils envahissent ? Ou interdire les chasses permettant de réguler certaines populations animales sauvages ?

Faut-il interdire l'élevage alors que les vaches, les moutons, les poules, etc. ne survivraient pas sans l'aide et l'apport constant des humains, notre humanité et l'animalité des animaux d'élevage s'étant coconstruites durant des millénaires de domestication et de sélection ?

Faut-il accepter la prolifération des espèces parasites, nuisibles ou dangereuses pour l'être humain et laisser à leur sort ceux qui souffrent d'infestation de poux, de punaises de lits, de cafards, de mouches, de fourmis, de moustiques ?

L'animalisme, si encore une fois il permet une prise de conscience de la condition animale et des nécessités du respect animal, ne peut exister et être cohérent que sous une forme antihumaniste qui affaiblirait ou corromprait l'humanité et l'humanisme. Il est issu d'une pathologie de l'égalitarisme propre à notre type de sociétés, égalitarisme qui va s'étendre de façon déraisonnée et déraisonnable au delà des frontières naturelles de la communauté humaine pour mettre en danger l'humanité et la civilisation elle-même.

Nous retrouvons là cette hubrys propre à notre humanité actuelle. Orgueil qui conduit à reconnaître l’existence, dans son rayonnement, qu’à la seule humanité. Seule l’humanité  a le privilège de mériter l’existence. Cette hubrys conduit notre humanité à sa propre autodestruction. 

 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
il y a 14 minutes, satinvelours a dit :

Nous retrouvons là cette hubrys propre à notre humanité actuelle. Orgueil qui conduit à reconnaître l’existence, dans son rayonnement, qu’à la seule humanité. Seule l’humanité  a le privilège de mériter l’existence. Cette hubrys conduit notre humanité à sa propre autodestruction. 

 

Dénoncer les excès de l'animalisme ne m'empêche pas de reconnaître la nécessité de comprendre en profondeur le besoin de considérer la cause animale. D'ailleurs l'animalisme empêche également une pensée écologiste authentique lorsqu'on interdit de tuer les rats gondins qui détruisent les écosystèmes ou les espèces invasives qui envahissent toutes les niches écologiques.

Au contraire, la pensée écologiste requiert de dénoncer l'animalisme.

il y a 39 minutes, querida13 a dit :

Tout est question d'équilibre dans la nature et celui qui casse les chaînes alimentaires s'expose à la prolifération et l'invasion de certaines espèces ou à l'extinction d'autres espèces.

Les faits sont les faits toutefois et il faut partir des constats de terrain pour approfondir une pensée.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 977 messages
Forumeur confit,
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il y a 48 minutes, Quasi-Modo a dit :

Si les animaux avaient le même statut juridique que les humains, force est de constater que la réciprocité dans une forme de contrat moral n'est pas possible avec les animaux.

Je partage entièrement votre analyse sur l’impasse de l’animalisme.

Curieux cette façon d’envisager l’aspect juridique comme un absolu chez certains ?

Or le juridique n’existe initialement que dans une forme virtuelle, c’est analogue à un sentiment humain.

Le juridique, sans l’existence du politique qui votent ses lois, sans une administration judiciaire pour les appliquer, sans une police pour le faire respecter, c’est du virtuel sur toute la ligne, c’est-à-dire que cela n’a aucun effet tangible.

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 946 messages
forumeuse acharnée,
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Cherche toi-même au lieu d'attendre que ma pensée te tombe toute crue dans le bec...Mon ami!

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Par exemple, savez-vous que les moutons si on ne les tond pas, meurent parce que leur pelage pousse et qu'ils ne peuvent plus se déplacer ?

Donc il faut des humains pour les tondre et s'occuper d'eux.

Mais faut-il laisser les loups récemment réintroduits manger les troupeaux de moutons ?

N'est-il pas clair qu'il n'y a pas de solution qui fasse plaisir à tous les partis à la fois ?

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 977 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a 1 minute, querida13 a dit :

Cherche toi-même au lieu d'attendre que ma pensée te tombe toute crue dans le bec...Mon ami!

Cela me rappel certaines discussion enflammée de nos repas en famille au siècle d'avant, frères, sœurs, beau-frère, belle-sœur, chacun augmentant progressivement le son de sa voix, au point ou nous pouvions croire que l'on s'engueulait tous copieusement.

En qualité d'ainé de la famille, il m'arrivait de siffler la mi-temps, leur disant arrêter de vous disputer, finalement nous disons tous la même chose ! :D

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
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Bonjour Quasi-modo,

Il y a 3 heures, Quasi-Modo a dit :

mettre en danger l'humanité et la civilisation elle-même.

Tu trouveras toutes les réponses à tes questions - ou presque - dans l'excellent livre qui traite de ce type d'interrogations sous un aspect juridico-pratique dans Zoopolis:

https://www.babelio.com/livres/Donaldson-Zoopolis/639846

 

Le plus dur pour toi n'est bien sûr pas d'énoncer de pseudo-problèmes comme tu le fais dans cet topic, mais de prendre ton courage à deux mains et de te donner réellement le temps de lire ce livre, mais peut-être qu'avant d'en arriver à prendre la pleine mesure de ce qui y est discuté, tu devrais d'abord te déciller les yeux avec celui-ci ayant fait date, en dénonçant l'idéologie dominante qui tait son nom " le carnisme ":

https://www.babelio.com/livres/Joy-Introduction-au-carnisme/853404

 

Tout comme celui-ci, montrant les faux dilemmes que nous créons de toutes pièces, pour préserver nos " privilèges " ancestraux et/ou nos intérêts anthropocentrés/spécistes:

https://www.researchgate.net/publication/37707572_Introduction_to_Animal_Rights_Your_Child_or_the_Dog

https://www.amazon.fr/Introduction-Animal-Rights-Your-Child/dp/1566396921

 

 

                                                 ****************************

 

Le souci majeur n'est pas le problème de l'égalitarisme, mais que la France est un pays d'attardés - dans le sens propre comme celui figuré, bien trop attachés à des traditions désuètes, archaïques et barbares ! Le Royaume-Uni et l'Israël font bien mieux que nous et depuis bien plus longtemps sur la question animale... 

Ici tu souffres du biais de confirmation, il est temps que tu cherches vraiment à infirmer - objectivement - ce que tu penses, c'est à ce prix que l'on fait preuve d'esprit critique ! Non en restant hémiplégique ou héminégligent, i.e. en ayant que la moitié - favorable/intéressée - de l'histoire, et cela se confirmera probablement si tu refuses pour une raison ou une autre de prendre connaissance du contenu de ces trois livres, par exemple !!!

 

:bienvenue:

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
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Il y a 3 heures, Quasi-Modo a dit :

Par exemple, savez-vous que les moutons si on ne les tond pas, meurent parce que leur pelage pousse et qu'ils ne peuvent plus se déplacer ?

Donc il faut des humains pour les tondre et s'occuper d'eux.

Je vais t'aider un peu sur ce seul exemple pour le moment, car ne sachant pas la hauteur de ta mauvaise foi à venir, tu ne te rends pas du tout compte du raisonnement circulaire que tu introduis et qui est dénoncé dans un des livres que je t'ai cité.

Ce serait un peu comme pour le pétrole, où pour l'extraire il fallait des moto-pompes thermiques fonctionnant à l'essence ou au gasoil: Il faudrait donc extraire du pétrole pour faire fonctionner les pompes qui pompent le pétrole !

 

Les moutons ont été sélectionnés - artificiellement - pour produire un maximum de laine, au-delà d'une réaction naturelle, du coup à cause de l'introduction de cet artifice, on est " obligé " de les dégager de cet excédant pour qu'ils ne meurent pas de chaud, et puisque ensuite, on fait se reproduire ces moutons qui produisent de la laine, on se trouve donc à nouveau à les tondre pour qu'ils survivent et qu'ils puissent se reproduire - et produire, etc...

 

 

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 855 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Quasi-Modo a dit :

L'animalisme représente philosophiquement une impasse, bien qu'il parte de bons sentiments et de considérations qui vont certainement permettre une amélioration générale de la condition animale, car il implique de protéger inconditionnellement la vie tandis que la vie par définition se nourrit de la vie.

Si les animaux avaient le même statut juridique que les humains, force est de constater que la réciprocité dans une forme de contrat moral n'est pas possible avec les animaux.

Si le chat chasse la souris, faut-il condamner le chat après un procès équitable ?

Faut-il laisser prospérer les rats gondins qui prolifèrent de façon incontrôlée et incontrôlable en détruisant les écosystèmes qu'ils envahissent ? Ou interdire les chasses permettant de réguler certaines populations animales sauvages ?

Faut-il interdire l'élevage alors que les vaches, les moutons, les poules, etc. ne survivraient pas sans l'aide et l'apport constant des humains, notre humanité et l'animalité des animaux d'élevage s'étant coconstruites durant des millénaires de domestication et de sélection ?

Faut-il accepter la prolifération des espèces parasites, nuisibles ou dangereuses pour l'être humain et laisser à leur sort ceux qui souffrent d'infestation de poux, de punaises de lits, de cafards, de mouches, de fourmis, de moustiques ?

L'animalisme, si encore une fois il permet une prise de conscience de la condition animale et des nécessités du respect animal, ne peut exister et être cohérent que sous une forme antihumaniste qui affaiblirait ou corromprait l'humanité et l'humanisme. Il est issu d'une pathologie de l'égalitarisme propre à notre type de sociétés, égalitarisme qui va s'étendre de façon déraisonnée et déraisonnable au delà des frontières naturelles de la communauté humaine pour mettre en danger l'humanité et la civilisation elle-même.

Il n'est pas nécessaire qu'il y ait une réciprocité morale pour accorder un même statut juridique (les nouveaux nés humains dans ce cas ne pourraient pas bénéficier d'un même statut juridique que les adultes).

L'humain a domestiqué quelques animaux mais toujours à son profit et comme cela a été dit au cours du topic, il a créé la dépendance de ses domestiqués qui vivaient parfaitement sans lui auparavant. Certes ils ont certainement eu des avantages à cette domestication mais elle ne leur était pas nécessaire. 

Par contre il conviendrait de ne pas nier les spécificités humaines parce que notre espèce a un impact inégalé sur son environnement. Cela lui confère un rôle essentiel mais aussi des responsabilités. 

Nous sommes d'abord des animaux et de ce fait notre quête et comme pour tout être vivant la survie de chaque individu et de l'espèce. Alors nous avons aussi ce droit de vivre. Mais notre culture qui nous a permis une relative maîtrise de notre environnement nous donne aussi une responsabilité morale (le bien être animal est aussi le notre), donc d'abord pour qui nous voulons être.

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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il y a 10 minutes, CAL26 a dit :

Il n'est pas nécessaire qu'il y ait une réciprocité morale pour accorder un même statut juridique (les nouveaux nés humains dans ce cas ne pourraient pas bénéficier d'un même statut juridique que les adultes).

L'humain a domestiqué quelques animaux mais toujours à son profit et comme cela a été dit au cours du topic, il a créé la dépendance de ses domestiqués qui vivaient parfaitement sans lui auparavant. Certes ils ont certainement eu des avantages à cette domestication mais elle ne leur était pas nécessaire. 

Par contre il conviendrait de ne pas nier les spécificités humaines parce que notre espèce a un impact inégalé sur son environnement. Cela lui confère un rôle essentiel mais aussi des responsabilités. 

Nous sommes d'abord des animaux et de ce fait notre quête et comme pour tout être vivant la survie de chaque individu et de l'espèce. Alors nous avons aussi ce droit de vivre. Mais notre culture qui nous a permis une relative maîtrise de notre environnement nous donne aussi une responsabilité morale (le bien être animal est aussi le notre), donc d'abord pour qui nous voulons être.

En effet nous sommes, dans l’évolution même de l’évolution, à un tournant. Nous devons inventer une nouvelle façon d’être et développer notre liberté voire notre génie en refusant les déterminations darwiniennes. Nous pouvons choisir non seulement la responsabilité mais aussi la générosité en offrant aux animaux l’existence. Ensuite que cette décision  soit à concilier avec nos intérêts c’est évident. Mais reconnaître l’existence de l’animal au même titre que celle de l’homme, c’est accepter de partager, de renoncer, au moins un peu,  à soi pour l’autre. C’est reconnaître que nous pouvons aussi décider d’aimer les animaux et la vie, en général, même quand la vie se manifeste en d’autres espèces. C’est décider qu’aimer la vie implique de respecter tout ce qui est vivant. C’est aussi décider de partager le pouvoir avec d’autres espèces, sans pour autant renoncer à notre existence bien sûr.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Le 12/08/2022 à 11:25, deja-utilise a dit :

Le souci majeur n'est pas le problème de l'égalitarisme, mais que la France est un pays d'attardés - dans le sens propre comme celui figuré, bien trop attachés à des traditions désuètes, archaïques et barbares ! Le Royaume-Uni et l'Israël font bien mieux que nous et depuis bien plus longtemps sur la question animale... 

Il faudrait déjà faire respecter les lois existantes ce serait un grand pas en avant.

Les animaux d'élevage sont déjà, selon la loi, à élever en fonction des impératifs biologiques de leur espèce. Et ils ont droit à des conditions garantissant leur bien-être pourrions-nous même ajouter.

Mais le reste c'est surtout de l'idéalisme irréaliste. La cause animale peut tenir à coeur de certaines personnes sans qu'elles soient animalistes.

Donner un statut juridique unique aux animaux humains comme non-humains serait une catastrophe et nous mènerait à des problèmes sans fin.

Si les punaises de lit ont le même statut juridique que l'être humain, alors on peut éliminer les humains comme on élimine les punaises de lit : parce qu'ils sont nuisibles, gênants.

D'ailleurs la plupart des animalistes ne s'y trompent pas et sont de véritables misanthropes qui n'aiment pas l'espèce humaine et la placent à la fois au dessus de l'animal et en dessous de l'animal.

L'impossibilité de faire un procès à un chat pour avoir chassé une souris signifie d'emblée que le statut de l'animal ne peut pas être le même que le statut de l'humain. Les animaux ne respectent pas non plus la propriété : ils entrent et sortent sur tous les terrains sans demander leur reste.

Heureusement donc que les êtres humains et les animaux n'ont pas le même statut juridique.

En réalité on ne peut pas faire mieux au niveau des lois si on veut préserver le respect de l'être humain et de l'écologie. Ce qu'il faut c'est faire respecter les lois déjà existantes (code rural, code pénal, etc.), quitte à prendre des mesures en renfort. Mais sans réviser le statut juridique de l'animal.

Les moutons ont besoin des bergers pour les tondre. Et cela leur demande du temps, de l'énergie, de l'argent. Heureusement donc qu'ils sont propriétaires de leurs bêtes, car cela leur garantit leur subsistance. Et tout le patrimoine gastronomique repose sur le régime carné, ce serait un appauvrissement considérable que nous devenions tous vegans !

Renoncer aux animaux d'élevage ce serait non seulement tuer tous les animaux de ces élevages ou en tout cas les faire disparaître à tout jamais en tant qu'espèces, mais renoncer à une part de notre humanité qui s'est coconstruite dans la relation aux animaux d'élevage.

Il y a 21 heures, CAL26 a dit :

Il n'est pas nécessaire qu'il y ait une réciprocité morale pour accorder un même statut juridique (les nouveaux nés humains dans ce cas ne pourraient pas bénéficier d'un même statut juridique que les adultes).

L'humain a domestiqué quelques animaux mais toujours à son profit et comme cela a été dit au cours du topic, il a créé la dépendance de ses domestiqués qui vivaient parfaitement sans lui auparavant. Certes ils ont certainement eu des avantages à cette domestication mais elle ne leur était pas nécessaire. 

Par contre il conviendrait de ne pas nier les spécificités humaines parce que notre espèce a un impact inégalé sur son environnement. Cela lui confère un rôle essentiel mais aussi des responsabilités. 

Nous sommes d'abord des animaux et de ce fait notre quête et comme pour tout être vivant la survie de chaque individu et de l'espèce. Alors nous avons aussi ce droit de vivre. Mais notre culture qui nous a permis une relative maîtrise de notre environnement nous donne aussi une responsabilité morale (le bien être animal est aussi le notre), donc d'abord pour qui nous voulons être.

Les mineurs ont un statut à part dans la loi, désolé.

Un mineur n'a pas les mêmes droits ni les mêmes devoirs qu'un adulte.

Et les mineurs sont des adultes en devenir, ils changent de statut à leur majorité.

Si on accepte d'éliminer les poux sous prétexte qu'ils sont des parasites alors l'être humain peut aussi être éliminé si la société juge qu'il est un parasite ou qu'il est gênant.

Si on ne peut pas réguler les espèces invasives en les éliminant, ou par la chasse, alors on détruit l'environnement et on est contre la préservation de la biodiversité.

D'expérience je sais que les animalistes sont des idéalistes bobo complètement déconnectés des réalités de terrain, la plupart habitant en ville et ne connaissant pas du tout le fonctionnement de la nature, d'une ferme, d'un élevage. Ils cliquent sur internet et hurlent avec les loups tout simplement. Mais sans réfléchir.

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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Nous avons parlé des moutons mais parlons également des vaches ou des poules.

Les vaches ont été sélectionnées durant des millénaires pour fournir de la viande, donc elles ont à présent des corps beaucoup trop gros, et des organismes beaucoup trop gourmands en nourriture (l'éleveur leur donne du fourrage en hiver) qui fait que dans la nature elles ne trouveraient pas assez de nourriture pour survivre.

Les poules sont sélectionnées depuis des millénaires parce qu'elles sont grasses et lentes, et en particulier elles ne peuvent plus voler (elles signalent même qu'elles ont pondu un oeuf en poussant un " cot cot codac "). Tout cela fait que les renards ou autres prédateurs s'en lécheraient les babines à l'état naturel.

Les animalistes veulent juste faire disparaître des espèces qui nous ont constitué dans notre humanité, dans notre culture, dans notre patrimoine, et ce serait un appauvrissement et une perte d'une partie de ce qui fait de nous des humains.

Clairement, l'animalisme est un anti humanisme qui renie les fondements même de notre civilisation.

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 855 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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il y a 7 minutes, Quasi-Modo a dit :

Les mineurs ont un statut à part dans la loi, désolé.

Un mineur n'a pas les mêmes droits ni les mêmes devoirs qu'un adulte.

Et les mineurs sont des adultes en devenir, ils changent de statut à leur majorité.

Si on accepte d'éliminer les poux sous prétexte qu'ils sont des parasites alors l'être humain peut aussi être éliminé si la société juge qu'il est un parasite ou qu'il est gênant.

 

Il ne s'agit pas pour les animalistes de demander le droit de vote ou la possibilité de passer le permis de conduire, ni d'envisager un procès visant un loup ayant tué des brebis. Alors la "réciprocité morale" n'empêche pas que des droits fondamentaux puissent être attribués tant aux humains (adultes, enfants) qu'aux animaux.

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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Heureusement que les chiens sont les propriétés de leurs maîtres car cela les pousse à faire cohabiter nos deux espèces, et les maîtres à être responsables en cas de morsure ou de problèmes de rage, etc.

Si les chiens avaient le même statut juridique que l'être humain, de quel droit pourrions-nous les empêcher de rentrer n'importe où (un chien n'ayant pas la notion de propriété privée) et de mordre qui ils veulent ? Qui serait donc responsable ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
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Bonjour Quasi-modo,

j'avoue que je suis désappointé, autant sur d'autres types de sujets tu fais preuve de perspicacité, et souvent je te rejoins dans l'essentiel, autant sur la " cause animale " tu énonces des discours très pauvres intellectivement, comme ce que monsieur et madame tout le monde est capable de produire automatiquement, sans discernement, sans recul et avec grande ignorance !?

 

Le 13/08/2022 à 12:32, Quasi-Modo a dit :

Il faudrait déjà faire respecter les lois existantes ce serait un grand pas en avant.

Sans doute, mais faire respecter des Lois profondément injustes est très loin d'être la panacée !

 

 

Le 13/08/2022 à 12:32, Quasi-Modo a dit :

Les animaux d'élevage sont déjà, selon la loi, à élever en fonction des impératifs biologiques de leur espèce. Et ils ont droit à des conditions garantissant leur bien-être pourrions-nous même ajouter.

C'est du délire ! D'où tu te trouves, bien à l'écart et à l'abri de chez toi certainement, on te fait croire qu'il en va ainsi, mais la Réalité est tout autre, tout comme les négationnistes de la Shoah qui soutiennent que les Juifs mentent sur l'Holocauste. 

https://www.l214.com/enquetes/videos/

 

Le 13/08/2022 à 12:32, Quasi-Modo a dit :

Mais le reste c'est surtout de l'idéalisme irréaliste. La cause animale peut tenir à coeur de certaines personnes sans qu'elles soient animalistes.

Oui c'est vrai, mais si c'est pour rater ou passer à côté d'une grande partie de la réalité, on n'aura guère progressé en vrai. Il ne suffit pas d'aimer son animal de compagnie pour être un " amoureux " des animaux ou un aficionados de l'écologie, à l'inverse je n'éprouve aucune réelle attirance pour les animaux, qu'ils soient domestiques, liminaires ou sauvages, mais pourtant mon empathie m'interdit d'accepter qu'on leur fasse du tort impunément, et bien souvent sous couvert de fausses-bonnes raisons, les fameuses 4N ( c'est normal, nécessaire, naturel et " nice " ) auxquelles tu adhères comme la " masse " par conformisme !

 

Le 13/08/2022 à 12:32, Quasi-Modo a dit :

Donner un statut juridique unique aux animaux humains comme non-humains serait une catastrophe et nous mènerait à des problèmes sans fin.

Bis repetita: Lire " Zoopolis " pour avoir des explications sur une organisation juridiques effectives.

tu peux avoir un bref aperçu là:

https://www.cahiers-antispecistes.org/chapitre-2-les-animaux-citoyens/

https://www.cahiers-antispecistes.org/chapitre-4-les-animaux-residents/

 

 

Le 13/08/2022 à 12:32, Quasi-Modo a dit :

Si les punaises de lit ont le même statut juridique que l'être humain, alors on peut éliminer les humains comme on élimine les punaises de lit : parce qu'ils sont nuisibles, gênants.

Il faut savoir faire la part des choses, tout comme on est capable de faire la distinction entre une plante et un animal, on peut en faire une entre un animal " sujet d'une vie " et un autre qui ne l'est pas, ainsi il - te - faudrait cette fois-ci prendre connaissance du très bon livre de T. Regan " Animal Rigths Human Wrongs " ( où il y a un jeu de mots dans ce titre en lui-même très évocateur ), dont on trouvera là-aussi un bref extrait/résumé ( faut-il encore maitriser un tant soit peu l'anglais ) :

https://owlcation.com/humanities/An-Analysis-of-Tom-Regans-Animal-Rights-Human-Wrongs

 

 

Le 13/08/2022 à 12:32, Quasi-Modo a dit :

D'ailleurs la plupart des animalistes ne s'y trompent pas et sont de véritables misanthropes qui n'aiment pas l'espèce humaine et la placent à la fois au dessus de l'animal et en dessous de l'animal.

Je ne sais pas d'où te vient une telle extrapolation/généralisation !?

Peut-on soutenir que les Français sont ceci ou cela, les Juifs ou Chrétiens sont ceci ou cela, et que cela s'applique à chacun d'eux en tant qu'individu ? N'y a t-il pas là un abus de ta part ?

 

" Celui qui est cruel envers les animaux devient dur aussi dans ses relations avec les hommes. On peut juger le cœur d'un homme par son traitement des animaux. " E. KANT

https://citation-celebre.leparisien.fr/citations/195981

Et des études psychologiques confirment ce point, les gens qui maltraitent les animaux sont plus enclins à mal se comporter avec les humains. C'est donc strictement l'inverse de ce que tu avances péremptoirement:

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S135917890800058X

https://www.researchgate.net/publication/233493939_Empathy_and_attitudes_to_animals

https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.2752/089279305785594342

 

 

Le 13/08/2022 à 12:32, Quasi-Modo a dit :

L'impossibilité de faire un procès à un chat pour avoir chassé une souris signifie d'emblée que le statut de l'animal ne peut pas être le même que le statut de l'humain. Les animaux ne respectent pas non plus la propriété : ils entrent et sortent sur tous les terrains sans demander leur reste.

C'est une question que j'avoue délicate à traiter, bien que ce ne soit pas la seule, ni envers les animaux non-humains, ni non plus envers les animaux humains, tout n'est pas non plus réglé dans nos sociétés anthropiques alors que cela fait des millénaires qu'on s'y emploie, vouloir que tout soit parfait au premier essai est peu " fairplay ", un peu comme tous ceux qui se plaignent que la voiture électriques a tel ou tel défaut, en oubliant que cela fait plus de cent ans que le moteur thermique bénéficie quant à lui d'évolutions et d'améliorations, le facteur temps n'est donc du tout à négliger pour trouver une " solution ".

 

Le 13/08/2022 à 12:32, Quasi-Modo a dit :

Heureusement donc que les êtres humains et les animaux n'ont pas le même statut juridique.

Les animaux-humains et non-humains peuvent bien évidemment avoir des statuts juridiques différents, comme le ressortissant de son pays et " l'étranger " en ont des différents par exemple. Il n'empêche que tous peuvent avoir a minima le droit de vivre et de ne pas être traité en objet et que les autres ont par conséquent le devoir de le respecter ! Les choses qui viennent ensuite se greffer dessus peuvent bien évidemment s'éloigner ou différer selon le contexte, etc...

Il n'y a là rien de binaire ou manichéen.

 

Le 13/08/2022 à 12:32, Quasi-Modo a dit :

En réalité on ne peut pas faire mieux au niveau des lois si on veut préserver le respect de l'être humain et de l'écologie. Ce qu'il faut c'est faire respecter les lois déjà existantes (code rural, code pénal, etc.), quitte à prendre des mesures en renfort. Mais sans réviser le statut juridique de l'animal.

Je suppose qu'un esclavagiste ou un patriarcat, selon leurs intérêts personnels et exclusifs tenaient eux aussi de tels propos, et avaient pléthore d'arguments pour en rendre compte !

 

Le 13/08/2022 à 12:32, Quasi-Modo a dit :

Les moutons ont besoin des bergers pour les tondre. Et cela leur demande du temps, de l'énergie, de l'argent. Heureusement donc qu'ils sont propriétaires de leurs bêtes, car cela leur garantit leur subsistance. Et tout le patrimoine gastronomique repose sur le régime carné, ce serait un appauvrissement considérable que nous devenions tous vegans !

Que dire face à une telle affirmation simpliste ? Je suis dépité, comment est-il possible de tenir un tel propos digne d'un enfant de 3-4 ans, incapable de se décentrer ? 

On pourrait donc en dire autant de nos modes de vie débridés actuels, sur la surconsommation, ce serait un appauvrissement terrible que de renoncer au tourisme de masse, aux gadgets électroniques, aux divertissements abrutissants, à collectionner ceci ou cela, à extraire, fabriquer, vendre et consommer sans cesse toujours davantage, même si cela détruit à petit feu la planète. Sous prétexte qu'il ne faut pas décroitre pour ne pas perdre nos privilèges, il faut donc continuer sur notre lancée, quand bien même elle est manifestement immorale ?! Cet argument de la " perte " ne tient bien évidemment pas une seule seconde, c'est l'émotion qui te fait écrire, non la raison. Est-ce que le but de le Vie est de s'empiffrer ? Sérieusement !?

Que la gourmandise a d’affreux préjugés ! Voltaire

 

 

 

Le 13/08/2022 à 12:32, Quasi-Modo a dit :

Renoncer aux animaux d'élevage ce serait non seulement tuer tous les animaux de ces élevages ou en tout cas les faire disparaître à tout jamais en tant qu'espèces, mais renoncer à une part de notre humanité qui s'est coconstruite dans la relation aux animaux d'élevage.

Parce que les maintenir dans une vie de misère, une vie que ne vaut même pas la peine d'être vécue, est sans doute plus glorieux ou élogieux que d'y mettre un terme, aurions-nous dû maintenir l'esclavagisme sous prétexte que cela faisait partie de nos traditions ou de notre patrimoine culturel !?

Y mettre un terme ne signifie certainement pas de les envoyer définitivement à l'abattoir, mais de changer drastiquement nos rapports à eux, comme cela commence à se faire avec les cirques, les delphinariums, comme beaucoup s'en impatientent pour le statut juridique du cheval, etc...

 

Puisque c'est nous qui avons " créé " par sélection ces animaux, nous avons à présent un devoir moral d'y remédier du mieux que nous pouvons, mais certainement pas en gardant le statu quo, comme toute personne intéressée ferait en telle situation par réflexe motivé, ça c'est une " solution " de facilité déplorable.

 

Le 13/08/2022 à 12:32, Quasi-Modo a dit :

D'expérience je sais que les animalistes sont des idéalistes bobo complètement déconnectés des réalités de terrain, la plupart habitant en ville et ne connaissant pas du tout le fonctionnement de la nature, d'une ferme, d'un élevage. Ils cliquent sur internet et hurlent avec les loups tout simplement. Mais sans réfléchir.

Il est vrai que la plupart des végétariens se trouvent en ville, mais est-ce vraiment que des " bobos " ou est-ce en grande partie du fait que 80% de la population française se trouvent y vivre et qui plus est, c'est principalement les plus jeunes générations qui se soucient véritablement du bien-être animal, et où trouve t-on le plus ces jeunes générations aujourd'hui, essentiellement en milieu urbain, alors que leurs parents et grand-parents quant à eux restent dans les " campagnes ". Ton constant peut en grande partie s'expliquer par des considérations purement démographiques !

D'ailleurs je suis la preuve vivante contraire à ce que tu avances, je vis à la campagne depuis des lustres, je ne suis pas bon-chic bon-genre, ni utopique ou déconnecté de la réalité, car je fais pratiquement tout par moi-même, que ce soit réparer ma voiture, construire une extension de ma résidence, les travaux de second-œuvre ou même fabriquer du mobilier, voire inventer des outils ou objets, tout comme pendant des années je faisais mon " bois " de A à Z, je m'occupais de mon potager et de mon verger. Donc très loin de l'image caricaturale que tu veux imposer ici.

 

 

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 13/08/2022 à 12:45, Quasi-Modo a dit :

Nous avons parlé des moutons mais parlons également des vaches ou des poules.

Si tu savais que les poules pondeuses et les vaches laitières sont à plus de 80% dans des élevages intensifs, que tu connaissais les véritables conditions d'élevage de ces animaux et non ce que t'en rapporte des " sources " officielles, à commencer par la publicité, les " éleveurs " eux-mêmes et même les instances officielles, tu ne pourrais absoluement pas dire de telles inepties. C.f.: L214 et leurs caméras cachées...

 

Le 13/08/2022 à 12:45, Quasi-Modo a dit :

Les vaches ont été sélectionnées durant des millénaires pour fournir de la viande, donc elles ont à présent des corps beaucoup trop gros, et des organismes beaucoup trop gourmands en nourriture (l'éleveur leur donne du fourrage en hiver) qui fait que dans la nature elles ne trouveraient pas assez de nourriture pour survivre.

Parce que tu penses un seul instant que n'importe quel être humain - le premier animal domestiqué par l'Homme cela dit en passant - pourrait survivre dans la Nature ? Nous sommes TOUS interdépendants, il n'en va pas autrement des " nos " productions agricoles vivantes.

 

Le 13/08/2022 à 12:45, Quasi-Modo a dit :

Les poules sont sélectionnées depuis des millénaires parce qu'elles sont grasses et lentes, et en particulier elles ne peuvent plus voler (elles signalent même qu'elles ont pondu un oeuf en poussant un " cot cot codac "). Tout cela fait que les renards ou autres prédateurs s'en lécheraient les babines à l'état naturel.

N'avons-nous pas justement une totale responsabilité de leur état biologique ? Nous devons à présent les protéger de la faiblesse congénitale dans laquelle nous les avons disposés, il est trop facile de créer et de construire, puis d'abandonner ses obligations qui en résultent. Si nous avons des Droits, nous avons par voie de conséquences des Devoirs également, mais ça on l'oublie trop facilement. À nous de trouver le moyen de sortir du cercle vicieux dans lequel on a enfermé la plupart des animaux d'élevage, Zoopolis en donne quelques uns, mais ce n'est qu'une première ébauche, certes salutaires, mais la complexité des situations ne permet pas de tout trouver en une seule et unique fois. Mais ce n'est certainement pas en baissant les bras d'entrée de jeu, comme tu le fais si brillamment, que l'on s'en sortira/dépatouillera, c'est évident.

 

 

Le 13/08/2022 à 12:45, Quasi-Modo a dit :

Les animalistes veulent juste faire disparaître des espèces qui nous ont constitué dans notre humanité, dans notre culture, dans notre patrimoine, et ce serait un appauvrissement et une perte d'une partie de ce qui fait de nous des humains.

Si ce qui fait de nous des Humains, c'est la barbarie et la violence, alors oui, y a qu'à continuer dans notre bêtise ancestrale, si en revanche c'est la Raison et la Morale, alors on ne peut plus fermer les yeux sur nos ignominies !

 

Le 13/08/2022 à 12:45, Quasi-Modo a dit :

Clairement, l'animalisme est un anti humanisme qui renie les fondements même de notre civilisation.

Toujours pas ! C'est une fâcheuse mésinterprétation de ta part, tout comme les esclavagistes et les patriarcats avaient peurs de perdre ce qu'ils avaient et annonçaient de même la fin de la civilisation si on abolissait l'esclavage ou si l'on donnait le droit de vote aux femmes ! Ces fins du monde civilisé ne sont pas advenues, et même, on peut soutenir que le Monde ne s'en porte pas plus mal, et même très certainement mieux, n'est-il pas(?), à moins d'être un vieux réactionnaire ou un arrière-gardiste d'un autre âge...

Avoir plus de sensibilité et d'empathie pour la Vie, n'est certainement pas synonyme de régression, bien au contraire, c'est un véritable progrès, y compris pour l'Humanité elle-même, contre sa propre inclination à la Bêtise !

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le 12/08/2022 à 01:39, Quasi-Modo a dit :

L'animalisme représente philosophiquement une impasse, bien qu'il parte de bons sentiments et de considérations qui vont certainement permettre une amélioration générale de la condition animale, car il implique de protéger inconditionnellement la vie tandis que la vie par définition se nourrit de la vie.

L'animalisme a pour vocation de protéger inconditionnellement les individus, et non la vie. Mais je ne crois pas que quelque animaliste que ce soit ait pour dessein de protéger les animaux des sévices qu'ils subissent de la part d'autres animaux. L'animalisme n'a de toute évidence d'application que dans les rapports entre les hommes et la nature.

Or, si ce courant peut faire prendre conscience aux hommes que les animaux ne sont pas des instruments au service de l'homme et faire évoluer le Droit en ce sens, voire faire diminuer notre consommation de viande (ce que nous n'aurons de toute évidence pas le choix de faire) alors il y a assurément du bon à en tirer, bien que les idées les plus radicales de l'animalisme soient en effet irréalistes.

Du point de vue écologique plus global, l'animalisme ne mène effectivement à rien, entendu que nous savons maintenant depuis un bon moment que la sauvegarde de notre environnement ne repose pas sur la protection des individus mais bien sur le maintien de l'équilibre d'entités naturelles tels que les écosystèmes ou les espèces.

Toute la science qui nous permet d'appréhender les problèmes écologiques repose sur une conception relationnelle du monde - c'est-à-dire qu'elle dresse un portrait du monde dans lequel les choses sont en constantes relations, voire se définissent par ces relations. C'est le cas du concept d'écosystème, qui permet de saisir la nature comme un ensemble d'équilibres relationnels entre espèces. Or, cette science en appelle aussi à une nouvelle métaphysique, qui elle-même en appelle à une nouvelle éthique. En invoquant l'éthique des individus pour protéger la nature, nous ne faisons que plaquer sur le monde une vieille métaphysique visqueuse qui ne colle plus aux choses - en l'occurrence la métaphysique cartésienne du sujet et de l'objet.

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Re-bonjour,

bien qu'ayant un peu peur de ta conception à ce sujet, j'aimerais bien que tu développes ce point-ci en particulier:

Le 15/08/2022 à 17:32, Dompteur de mots a dit :

bien que les idées les plus radicales de l'animalisme soient en effet irréalistes.

Qu'est-ce qui est irréaliste ?

Ne confondons-nous pas là avec une appréhension conceptuelle plutôt d'irréalisable - compte-tenu de l'état actuel des choses, ou encore d'impossible de but en blanc dans un jugement expéditif binaire/simplificateur à l'extrême aporétiquement ?

Qu'as-tu en tête exactement ?

Ne penses-tu pas qu'il existe deux approches distinctes morales, suivant les cas, l'une faisant appel au " juste milieu " et une autre à la " tolérance zéro " s'excluant l'une l'autre dans telle ou telle situation singulière ?! Par exemples, on peut toujours rechercher la juste portion alimentaire pour chacun d'un point de vu calorifique, ni trop, ni trop peu pour préserver sa santé et son mode de vie, tout comme le bon dosage des différents nutriments vitaux ( il y a donc une recherche tant d'un point de vue quantitatif que qualitatif de la " bonne " dose, ni en deçà, ni au delà, quelque part entre un minimum et un maximum en somme )  à l'inverse il n'y a pas de tel point d'équilibre à trouver dans le vol, soit la personne s'abstient, soit elle commet l'acte, avec plus ou moins de gravité, autrement dit, soit elle est dans le droit chemin dans le non-acte ou la non-consommation de l'action, soit elle commet une injustice plus ou moins préjudiciable ( qualitativement elle est irrévocablement fautive, quantitativement elle sera(it) punie/sanctionnée à hauteur de la gravité de sa faute, on vise donc tous a priori  l'état/niveau zéro et c'est aussi ce que l'on attend normalement des autres, moralement et légalement, il n'y a là pas d'équilibre à trouver ou à attendre entre un minimum et un maximum pour telle variable, puisque la valeur attendue est zéro/aucune, à un " niveau plancher ". ).

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