Mythe contemporain : la paresse

Un reportage intéressant sur la paresse, considérée jadis comme un péché capital dans le christianisme, mais qui s'avère selon la biologie évolutionnaire, un avantage sélectif permettant de minimiser l'effort en toutes circonstances.

D'ailleurs le cerveau humain est fait de telle sorte que l'inactivité déclenche le circuit de la récompense du striatum (le cerveau archaïque).

Ce mythe de la paresse a été repris par le patronat afin de blâmer ceux qui, à leurs yeux, ne seraient pas méritants, à commencer par les chômeurs, ce qui permet de les maintenir sous pression sociale et de les faire se sentir nuls, incompétents et inutiles. En réalité lorsqu'un individu a une activité, et que cette activité a du sens pour cet individu, il ne ménage pas ses efforts. Et cela est universel.

La multiplication de bullshit jobs presque inutiles, ou des petits patrons tyranniques et contrôlants qui imposent une manière de faire sans aucun écart à la norme imposée, la condamnation de la créativité, de la touche personnelle qu'un employé pourrait apporter à son travail, la mise en avant de protocoles qualités, l'informatisation à outrance avec des chiffrages, des quotas, la normativité et la standardisation omniprésentes, etc. engendrent la perte de sens des métiers et donc la démotivation auprès de ceux qui n'ont plus d'autres choix que d'être en mode marche ou crève, en mode bons soldats fidèles au poste.

Cette vision est une vision non seulement fausse et culpabilisante, comme le démontrent les recherches récentes, mais nous avons tous envie d'apporter notre pierre à l'édifice de la société, et très peu de personnes sont capables de se contenter d'aides sociales sans volonté de s'insérer à un niveau ou à un autre. Lorsque quelque chose a du sens pour l'individu, il est dans sa nature de chercher et pratiquer les activités qui pour lui ont du sens, et la motivation est au rendez-vous.

C'est le fait de ne pouvoir conduire ses propres projets, doublé du fait d'une absence d'autonomie et de créativité dans son travail, d'une absence de droit à la parole parfois, qui, fondamentalement, produit la paresse et la démotivation. Tout comme le sentiment d'inutilité et le stéréotype du paresseux est entretenu chez les chômeurs qui deviennent pour certains alcooliques, drogués. L'alcoolisme est un phénomène social pour cette raison là, le phénomène étant principalement lié au chômage (mais pas que), à la solitude et au sentiment d'inutilité en tout cas.

S'il y a une chose que les millenials vont apporter et apportent déjà en partie dans le monde du travail c'est cette exigence de sens, qui mène à plus de respect envers l'être humain dans les entreprises, à des procédés plus démocratiques, à consulter plus systématiquement les employés à propos des décisions qui les concernent, etc.

Vive nous !

Excellent topic, mille bravos !

bonjour,

Il y a 2 heures, Quasi-Modo a dit :

Un reportage intéressant sur la paresse

je n'ai pas lu le livre d'Eugène Marsan ( l'éloge de la paresse) mais votre excellent sujet m'y incite ....

la paresse, l'un des 7 pêchers capitaux ( il n'y a que la religion qui a pu inventer cela ) !

j'ai lu il y a quelques temps un article sur le comportement des fourmis ( insecte qui soit disant est un "monstre" de travail ) et bien, dans cet article , les auteurs ont remarqué que certaines fourmis étaient ....des tire-au-flanc dans une société pourtant régit par le travail !

ils avaient "marqués" certaines ouvrières et parmi celles-ci, une partie non négligeable n'en foutait pas une !( et ouvertement ! ) .

aimer le travail bien fait et par conséquent ne pas hésiter à le laisser faire par plus compétent que soi !

bonne journée.

Il y a 2 heures, Quasi-Modo a dit :

Un reportage intéressant sur la paresse, considérée jadis comme un péché capital dans le christianisme, mais qui s'avère selon la biologie évolutionnaire, un avantage sélectif permettant de minimiser l'effort en toutes circonstances.

D'ailleurs le cerveau humain est fait de telle sorte que l'inactivité déclenche le circuit de la récompense du striatum (le cerveau archaïque).

Ce mythe de la paresse a été repris par le patronat afin de blâmer ceux qui, à leurs yeux, ne seraient pas méritants, à commencer par les chômeurs, ce qui permet de les maintenir sous pression sociale et de les faire se sentir nuls, incompétents et inutiles. En réalité lorsqu'un individu a une activité, et que cette activité a du sens pour cet individu, il ne ménage pas ses efforts. Et cela est universel.

La multiplication de bullshit jobs presque inutiles, ou des petits patrons tyranniques et contrôlants qui imposent une manière de faire sans aucun écart à la norme imposée, la condamnation de la créativité, de la touche personnelle qu'un employé pourrait apporter à son travail, la mise en avant de protocoles qualités, l'informatisation à outrance avec des chiffrages, des quotas, la normativité et la standardisation omniprésentes, etc. engendrent la perte de sens des métiers et donc la démotivation auprès de ceux qui n'ont plus d'autres choix que d'être en mode marche ou crève, en mode bons soldats fidèles au poste.

Cette vision est une vision non seulement fausse et culpabilisante, comme le démontrent les recherches récentes, mais nous avons tous envie d'apporter notre pierre à l'édifice de la société, et très peu de personnes sont capables de se contenter d'aides sociales sans volonté de s'insérer à un niveau ou à un autre. Lorsque quelque chose a du sens pour l'individu, il est dans sa nature de chercher et pratiquer les activités qui pour lui ont du sens, et la motivation est au rendez-vous.

C'est le fait de ne pouvoir conduire ses propres projets, doublé du fait d'une absence d'autonomie et de créativité dans son travail, d'une absence de droit à la parole parfois, qui, fondamentalement, produit la paresse et la démotivation. Tout comme le sentiment d'inutilité et le stéréotype du paresseux est entretenu chez les chômeurs qui deviennent pour certains alcooliques, drogués. L'alcoolisme est un phénomène social pour cette raison là, le phénomène étant principalement lié au chômage (mais pas que), à la solitude et au sentiment d'inutilité en tout cas.

S'il y a une chose que les millenials vont apporter et apportent déjà en partie dans le monde du travail c'est cette exigence de sens, qui mène à plus de respect envers l'être humain dans les entreprises, à des procédés plus démocratiques, à consulter plus systématiquement les employés à propos des décisions qui les concernent, etc.

Vive nous !

je dirais même plus, Quasimodo, la paresse est un des beaux arts! et ce n'est pas donné à tout le monde. 

 Ce n'est pas une idée neuve =,au 19 siècle Paul Lafargue ( un gendre de Karl Marx si je ne m'abuse ),a déja planché sur le sujet,en réponse à Thiers me semble t'il,il faudrait que notre révolutionnaire demi corse confirme!!

J'ai lu ailleurs que marcher sur des braises serait un bon outil contre la paresse, mais comme on ne gagne pas sur tous les tableaux, cette action occasionne des arrêts de travail.

Où va se loger la paresse ? Sous la plante des pieds ..

Il y a 5 heures, Doïna a dit :

Excellent topic, mille bravos !

Oui, à force de faire des dissertations sur le forum, il s'améliore, comme tout bon élève qui se respecte.

On travaille pour vivre. On ne vit pas pour travailler.

Les travail c'est la santé et ne rien faire c'est la conserver.

ET y a plus de vieils ivrognes que de vieux médecins.

Nombreux sont ceux, croyants être immunisés, juste par le simple fait qu'ils gesticulent dans tous les sens, en pseudos-parfaits partisans du moindre effort qu'ils sont, et pourtant ... Les morts-vivants, évoluent entre deux mondes, le monde des vivants, par la nature, qui les présentent au monde, le Monde des morts, parce qu'ils ne sont encore jamais venus au monde . Pourtant, donc, les pseudos-éventuels cataclysmes naturels, c'est pas fait pour les chiens ...! Cela se vérifie par soi-même . Et la nature prend ses droits . Les spirituels, et leurs théories fumeuses, ont encore de beaux jours devant eux ...! Le X, c'est la boussole . La puissance, la semi-puissance, et en dernier lieu, l' énergie sexuelle, dans l'ordre naturel des choses en soi, la condition humaine . Le rempart, c'est un effort physique, par la nature, contre l'énergie sexuelle . Si jamais l'humanité est en présence d'une autre énergie, c'est encore par l'énergie sexuelle, action contre-nature . La paresse intellectuelle, c'est rebrousser chemin, dès qu'il y a un vent-contraire, ou bien forcer, afin de gagner en énergie, encore le résultat de l'effortphysique, ce qui est carrément stupide en soi . C'est comme si tu marchais plus vite, croyant pouvoir éviter les gouttes d'eau, en cas d'une pluie diluvienne . Essaie pour t'en rendre compte, et si tu crois être rentré chez toi parfaitement sec, et bien bravo, c'est que tu es parfaitement demeuré .

Il y a 7 heures, Quasi-Modo a dit :

Un reportage intéressant sur la paresse, considérée jadis comme un péché capital dans le christianisme, mais qui s'avère selon la biologie évolutionnaire, un avantage sélectif permettant de minimiser l'effort en toutes circonstances.

D'ailleurs le cerveau humain est fait de telle sorte que l'inactivité déclenche le circuit de la récompense du striatum (le cerveau archaïque).

Ce mythe de la paresse a été repris par le patronat afin de blâmer ceux qui, à leurs yeux, ne seraient pas méritants, à commencer par les chômeurs, ce qui permet de les maintenir sous pression sociale et de les faire se sentir nuls, incompétents et inutiles. En réalité lorsqu'un individu a une activité, et que cette activité a du sens pour cet individu, il ne ménage pas ses efforts. Et cela est universel.

La multiplication de bullshit jobs presque inutiles, ou des petits patrons tyranniques et contrôlants qui imposent une manière de faire sans aucun écart à la norme imposée, la condamnation de la créativité, de la touche personnelle qu'un employé pourrait apporter à son travail, la mise en avant de protocoles qualités, l'informatisation à outrance avec des chiffrages, des quotas, la normativité et la standardisation omniprésentes, etc. engendrent la perte de sens des métiers et donc la démotivation auprès de ceux qui n'ont plus d'autres choix que d'être en mode marche ou crève, en mode bons soldats fidèles au poste.

Cette vision est une vision non seulement fausse et culpabilisante, comme le démontrent les recherches récentes, mais nous avons tous envie d'apporter notre pierre à l'édifice de la société, et très peu de personnes sont capables de se contenter d'aides sociales sans volonté de s'insérer à un niveau ou à un autre. Lorsque quelque chose a du sens pour l'individu, il est dans sa nature de chercher et pratiquer les activités qui pour lui ont du sens, et la motivation est au rendez-vous.

C'est le fait de ne pouvoir conduire ses propres projets, doublé du fait d'une absence d'autonomie et de créativité dans son travail, d'une absence de droit à la parole parfois, qui, fondamentalement, produit la paresse et la démotivation. Tout comme le sentiment d'inutilité et le stéréotype du paresseux est entretenu chez les chômeurs qui deviennent pour certains alcooliques, drogués. L'alcoolisme est un phénomène social pour cette raison là, le phénomène étant principalement lié au chômage (mais pas que), à la solitude et au sentiment d'inutilité en tout cas.

S'il y a une chose que les millenials vont apporter et apportent déjà en partie dans le monde du travail c'est cette exigence de sens, qui mène à plus de respect envers l'être humain dans les entreprises, à des procédés plus démocratiques, à consulter plus systématiquement les employés à propos des décisions qui les concernent, etc.

Vive nous !

Complètement d'accord