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Nietzsche et le darwinisme social


Invité Éphron

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Invité Éphron
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Invité Éphron
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Nietzsche, dans L'Antéchrist, écrit : « Périssent les faibles et les ratés : premier principe de notre amour des hommes. Et qu'on les aide encore à disparaitre ! » ou encore « La pitié entrave en somme la loi de l’évolution qui est celle de la sélection. » En ce sens, il rejoint un certain milieu intellectuel et bourgeois européen de son siècle qui prône, dans la gestion de la société, la mise en application d'un darwinisme social dont Herbert Spencer sera le théoricien le plus influent et qui se confond avec l'eugénisme de Francis Galton pour déboucher sur des mesures telles que la stérilisation des handicapés, des débiles mentaux, des fous et des délinquants, qui aura cours notamment aux États-Unis jusque dans la deuxième moitié du 20e siècle.

Que pensez-vous de cet aspect controversé de la philosophie de Nietzsche ? La sélection ou l'élimination des "inutiles" et des "nuisibles" serait-elle, à l'heure actuelle, une bonne ou une mauvaise chose ?

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Totolasticot Membre 826 messages
Forumeur accro‚
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il aimait pas les bisounours parce que soi disant la société végète à cause d'eux... mais il a vécu avec une pension de la ville de bâle ce qui lui a permis d'écrire ses livres que personne ne lisait, lui le fameux génie incompris de ses contemporains qui devait ou doit tout faire péter...

donc la pitié a aussi son utilité et c'est prouvé par la puissance de la logique.

d'ailleurs ce qu'il aimait pas c'est surtout la bassesse des instincts, là dans cette lettre à malwida il explique qu'il avait rien contre la charité dans certains cas, le lecteur curieux pourra aussi voir pourquoi il en fait des tonnes sur la virilité dans ses écrits :

https://nietzschealalettre.pagesperso-orange.fr/Lettres/N ad Malwida 14avril76.htm

les fous ça va, il avait rien contre, certains seraient même des "hommes supérieurs" :

https://youtu.be/oq1tlG0gzWQ?t=107

il parle que de lui dans ses livres c'est indécent.

enfin... avec lui au moins on voit du pays.

etc...

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Invité hell-spawn
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Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
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Supposons que la medecine permette de maintenir en vie, une espèce qui n'a aucuns prédateurs, de manière a la rendre quasi immortelle mais dans un état lamentable sous perfusion, qu'est ce qui se passe ?

Elle prolifère hors de toute mesure trés rapidement et les conditions de vie deviennent infernales.

C'est ce qui arrive quand on contrarie trop la nature.

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
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Il y a 4 heures, Éphron a dit :

Nietzsche, dans L'Antéchrist, écrit : « Périssent les faibles et les ratés : premier principe de notre amour des hommes. Et qu'on les aide encore à disparaitre ! » ou encore « La pitié entrave en somme la loi de l’évolution qui est celle de la sélection. » En ce sens, il rejoint un certain milieu intellectuel et bourgeois européen de son siècle qui prône, dans la gestion de la société, la mise en application d'un darwinisme social dont Herbert Spencer sera le théoricien le plus influent et qui se confond avec l'eugénisme de Francis Galton pour déboucher sur des mesures telles que la stérilisation des handicapés, des débiles mentaux, des fous et des délinquants, qui aura cours notamment aux États-Unis jusque dans la deuxième moitié du 20e siècle.

Que pensez-vous de cet aspect controversé de la philosophie de Nietzsche ? La sélection ou l'élimination des "inutiles" et des "nuisibles" serait-elle, à l'heure actuelle, une bonne ou une mauvaise chose ?

Il s’agit peut être moins de juger des idées de ce philosophe que de comprendre pourquoi ou comment ses idées peuvent elles trouver un écho chez certains. 

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Invité Éphron
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Il y a 2 heures, Annalevine a dit :

Il s’agit peut être moins de juger des idées de ce philosophe que de comprendre pourquoi ou comment ses idées peuvent elles trouver un écho chez certains. 

Et alors ? Qu'attendez-vous ? Faites-nous part de vos lumières, vous qui êtes si dure à la tâche... :o°

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
il y a 15 minutes, Éphron a dit :

Et alors ? Qu'attendez-vous ? Faites-nous part de vos lumières, vous qui êtes si dure à la tâche... :o°

Parfois j’en ai marre d’être seul(e) 😃 à bosser.

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il y a 6 minutes, Annalevine a dit :

Parfois j’en ai marre d’être seul(e) 😃 à bosser.

Comme je vous comprends, tant de travail pour si peu de résultat.

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 7 004 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, Éphron a dit :

Nietzsche, dans L'Antéchrist, écrit : « Périssent les faibles et les ratés : premier principe de notre amour des hommes. Et qu'on les aide encore à disparaitre ! » ou encore « La pitié entrave en somme la loi de l’évolution qui est celle de la sélection. » En ce sens, il rejoint un certain milieu intellectuel et bourgeois européen de son siècle qui prône, dans la gestion de la société, la mise en application d'un darwinisme social dont Herbert Spencer sera le théoricien le plus influent et qui se confond avec l'eugénisme de Francis Galton pour déboucher sur des mesures telles que la stérilisation des handicapés, des débiles mentaux, des fous et des délinquants, qui aura cours notamment aux États-Unis jusque dans la deuxième moitié du 20e siècle.

Que pensez-vous de cet aspect controversé de la philosophie de Nietzsche ? La sélection ou l'élimination des "inutiles" et des "nuisibles" serait-elle, à l'heure actuelle, une bonne ou une mauvaise chose ?

Bonjour,

Le mot "bon" ou "mauvais" est trop imprécis.

Il s'agit là d'un conflit classique entre pragmatisme et moralité, entre causal et moral.

La notion de "bon" est censée être la conjugaison des deux.

 

Effectivement, ne soyons pas naïfs, les hommes sont en compétition.

Et le darwinisme connait un potentiel de transposition inouï, c'est un dictionnaire analogique à lui tout seul.

Alors oui, il est peut-être bon que les handicapés mentaux aient moins de chances de se reproduire que les autres.

Mais est-ce au politique d'intervenir ?

Son champ de compétence ne souffre-t-il d'aucun tabou, d'aucune limite ?

 

A l'aune des nouvelles biotechnologies, il parait fortement envisageable que l'idéologie eugéniste va subir une mutation qualitative essentielle.

Pour le pire, mais plus probablement pour le meilleur.

Est-il possible d'humaniser un génome administré ?

La reproduction sexuée consiste à devenir ce que l'on aime.

L'eugénisme n'en est-il pas la formalisation la plus efficace ?

Encore une fois, ne soyons pas naïfs : l'amour sexué n'est-il pas en soi un eugénisme ?

Cordialement, Fraction

Sommes-nous 

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Membre, Doctor feel good, 60ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
60ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)

Un monde "parfait" où seul des élus auraient droit de cité n'est qu'un fantasme issu d'un cerveau de oisif à sa propre recherche de sens !

Pour le commun, la vie est déjà un combat pour survivre et il n'a nul besoin de se prendre comme le fruit d'une soi-disant sélection naturelle...

 

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Invité Éphron
Invités, Posté(e)
Invité Éphron
Invité Éphron Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, Fraction a dit :

Le mot "bon" ou "mauvais" est trop imprécis.

Il s'agit là d'un conflit classique entre pragmatisme et moralité, entre causal et moral.

La notion de "bon" est censée être la conjugaison des deux.

C'est vrai, mais comment aurais-je dû formuler la question ?

La sélection ou l'élimination des "inutiles" et des "nuisibles" serait-elle, à l'heure actuelle, une action morale ?

La question aurait paru un peu absurde, non ?

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