Camper l’attitude du méchant.

L’intérêt à camper le méchant c’est surtout de parvenir à sortir des conventions. Sur le forum, surtout en philosophie, chacun se croit obligé de camper un personnage, gentil, propre sur lui. 

Moi je suis un homme bien clame le philosophe. Mais pour paraître bien jusqu’à être bien ( ontologie )  il lui faut se soumettre aux conventions. Si bien que le philosophe du forum mais aussi celui des media nous sort un discours qui ressemble à de l’eau tiède.

Il y a le philosophe qui clame avec Nietzsche : les Juifs sont des esclaves, et qui, incapable de tenir la position ( le philosophe du forum chie sur lui à l’idée qu’il pourrait ne pas être conforme ) est obligé de ramer pour trouver des écrits dans lesquels Nietzsche écrit qu’il aime les Juifs. 

Pas facile de concilier le désir d’être un maître tout en restant un chien.

Quand ma mère ne comprenait pas que le voisin n’intériorise pas le fait qu’il était un chimpanzé je me demandais en fait pourquoi ma mère se donnait tant de peine. Quand je tente de faire un retour sur moi-même  je ne pensais pas que le voisin était un chimpanzé je pensais en fait que le voisin n’existait pas. J’étais en définitive pire que ma mère. 
La question que je me pose est la suivante : aurais je pu être un nazi ?

Je pense à @Tequila Moorqui intervient ici. Lui est un homme bien. Il écrit de beaux poèmes érotiques.  Et les femmes viennent lui déposer des offrandes. C’est le contraire du nazi. Bravo, mec, tu es un super mec bien.

Bon moi je suis l’incarnation de Behemoth. Pire que Zemmour. 
 

Ma mère me regardait danser et me disait : tu as un beau cul. Ça me mettait en rage, putain de Cosaque sauvage ! Complètement imbibée de son catholicisme de merde elle me disait : tu es le diable, et je la sentais jouir. 
 

Une vraie salope ma mère. Pendant ce temps  le catholique de Villiers couvre son fils aîné en train de violer le cadet. Et le pire c’est que tout le monde reconnaît qu’il y a eu viol mais que tant pis pour ce connard de cadet. 

Je me dis que le monde est plus violent qu’il n’y parait. Et que même les moutons ont des dents de carnassier.

Putain  n’est ce pas là une démarche profondément philosophique que de camper le rôle du méchant ?

Ca sent les fêtes de fin d'année ! 

Le 10/12/2021 à 13:21, Annalevine a dit :

Je me dis parfois : et si je campais, sans complexe, l’attitude du méchant.

Ce pourrait être une expérience.

Camper l’attitude du méchant, ici, mais aussi ailleurs, ce serait dire : putain j’aime bien Zemmour !  Dire cela et observer les réactions.

Ou encore : putain, Hulot, qu’est ce qu’il m’est sympathique ! Et observer les réactions.

En quelque sorte tester la manière de penser des esclaves.

Bien sûr  dire «  les esclaves »  c’est carrément, incarner le méchant.

En incarnant le méchant, sans complexe, puis je trouver une vérité ? 
 

N’y a t il pas là une démarche philosophique originale ?

 

Bonjour,

Les personnes méchantes sont méprisables à la hauteur de leur gratuité, et de l'inoffensivité de leurs victimes.

La méchanceté est un art balistique qui privilégie les adjectifs qu'elle utilise comme des projectiles, caractérisés par leur niveau de pénétration.

Tout comme les compliments gratuits, la méchanceté gratuite est vaine dès lors que l'on devine qu'il s'agit de communication et non de discussion.

Sans son argument de vérité, la méchanceté est perçue comme un "Ne paniquez pas !!!" contre-productif.

Zemmour et Naulleau sont des méchants talentueux lorsque c'est leur véracité qui est censée motoriser leur verve.

Mais ils sont médiocres lorsqu'on aperçoit leur pulsion de mort.

Mais me direz-vous, l'un n'empêche pas l'autre, reste à savoir qui précède l'autre, qui est le musicien et qui est l'instrument.

La méchanceté du Diable est d'une facilité enfantine puisqu'elle est finaliste, et que son génie, son talent, n'est que l'intendance de ses finalités.

La méchanceté ne paye pas en politique, notamment dans un scrutin majoritaire à deux tours.

Monsieur Lepen voulait jouer les grands méchants loups, et il s'est condamné lui-même à une carrière d'outsider.

Monsieur Zemmour a insulté outrageusement Monsieur Macron de façon officielle.

Or un tacle irrégulier peut bien disqualifier sa victime, mais il ne promeut pas son auteur, sujet au carton jaune.

Sociologiquement, les cyniques sont probablement les antipathiques des benêts, les endoloris sont les antipathiques des fils à papa, et les austères sont les antipathiques des petits génies prétentieux.

Cette sociologie intemporelle ne se juge pas, mais il reste néanmoins possible de disqualifier les Tatie Danielle qui n'aiment rien, et dont le jugement est intimement corrompu.

Cordialement, Fraction

Le 12/12/2021 à 13:43, Annalevine a dit :

Je pense à @Tequila Moorqui intervient ici. Lui est un homme bien. Il écrit de beaux poèmes érotiques.  Et les femmes viennent lui déposer des offrandes. C’est le contraire du nazi. Bravo, mec, tu es un super mec bien.

Merci. Mais en cherchant bien, on doit pouvoir trouver des nazis écrivant des poèmes érotiques. Mais il est vrai qu'avoir de beaux uniformes évoquant le BDSM remplace aisément la poésie, en termes de sex-appeal.

Le 10/12/2021 à 13:21, Annalevine a dit :

Je me dis parfois : et si je campais, sans complexe, l’attitude du méchant.

Ce pourrait être une expérience.

Camper l’attitude du méchant, ici, mais aussi ailleurs, ce serait dire : putain j’aime bien Zemmour !  Dire cela et observer les réactions.

Ou encore : putain, Hulot, qu’est ce qu’il m’est sympathique ! Et observer les réactions.

En quelque sorte tester la manière de penser des esclaves.

Bien sûr  dire «  les esclaves »  c’est carrément, incarner le méchant.

En incarnant le méchant, sans complexe, puis je trouver une vérité ? 
 

N’y a t il pas là une démarche philosophique originale ?

 

Pourquoi pas c'est original ! Ca me fait penser y a quelques mois j'ai vu à la télé une émission remplie de féministes  qui passait le sketch de Bigard : "Le lâcher de salopes". Tu aurais vu comme ils s'espionnaient pour voir si y en avait un(e) qui esquissait ne serait-ce qu'un sourire qui l'aurait trahi irrémédiablement comme affreux misogyne 

Le 10/12/2021 à 13:21, Annalevine a dit :

Je me dis parfois : et si je campais, sans complexe, l’attitude du méchant.

Ce pourrait être une expérience.

Camper l’attitude du méchant, ici, mais aussi ailleurs, ce serait dire : putain j’aime bien Zemmour !  Dire cela et observer les réactions.

Ou encore : putain, Hulot, qu’est ce qu’il m’est sympathique ! Et observer les réactions.

En quelque sorte tester la manière de penser des esclaves.

Bien sûr  dire «  les esclaves »  c’est carrément, incarner le méchant.

En incarnant le méchant, sans complexe, puis je trouver une vérité ? 
 

N’y a t il pas là une démarche philosophique originale ?

 

C'est pas être "méchant" ça, et c'est même pas comme le Canada Dry ! Ça n'en a ni la couleur, ni l'odeur, ni l'allure. Peut-être un ersatz anémié, et encore ! Ou la posture falote d'un cosaque d'opérette. Nous sommes loin de l'excellence, de la transcendance...

Vous reprendrez bien un p'tit shot d'ennui !

La question est : que puis je tirer de constructif dans l’utilisation du forum ? Je peux m’enliser dans des dialogues interminables en essayant sans cesse d’affirmer ma puissance. Ce que font les femmes et les hommes du forum. Dans vingt ans, s’ils survivent, ils en seront toujours au même point.

Je peux aussi faire du forum un laboratoire personnel. Et là ce peut être utile. Et je dirai même que c’est là la raison morale d’être des promoteurs de ce forum : permettre à chacun de progresser à titre personnel en utilisant sans complexe le forum.

Camper l’attitude du méchant est un luxe. Ici je peux être nazi, stalinien ( peut être pas pedophile quand même) à condition bien sûr de n’attaquer personne de manière trop frontale. Attaquer un peu mais pas trop.

En campant l’attitude du méchant cela me permet de voir en face que les  gens « bien » sont encore plus méchants que moi. Mais quelle conséquence puis je tirer de ça ? Probablement de ne rien attendre des autres et de redevenir avant tout actif. 

Mais c’est là la question actuelle pour moi : que faire ? La fameuse interrogation de Lénine.

C’est aussi une grande interrogation philosophique : que faire ? 

Cette question : que faire ? Il n’est possible de se la poser que si l’on dispose de temps libre. Il y a au moins un point commun à tous les foromeurs : ils disposent de temps libre. Spare time. 
Et c’est même la grande condition à venir des populations : disposer de temps libre. Et ce temps libre est déjà investi par les grands groupes capitalistes. Comment investir le temps libre des bœufs ? Ils y arrivent grâce aux réseaux sociaux, aux jeux en ligne, aux média, à la pornographie, etc. Il s’agit du temps libre de cerveau des bœufs dont je fais au demeurant partie.

Du temps libre il y en a de plus en plus : les retraités, les malades, les chômeurs, les mères (ou pères) de famille coincés chez eux, mais aussi tous ces gens qui bossent et qui disposent de plein de temps libre au travail : employés et cadres administratifs, fonctionnaires ( ceux de Paris ne travaillent plus que 32 heures), etc. Ça fait un paquet de temps libre.

Bien sûr bientôt le problème sera résolu. Quand le changement climatique sera effectif, quand les gens vont se mettre à mourir, il n’y aura plus de problème de temps libre. Il s’agira de survivre.

Il est évidemment facile de relever tout ce qu’il y a de dégradant, ici, à mariner dans des sentiments rancis. Il est possible aussi de se demander : pourquoi ai-je parfois besoin de venir me vautrer dans ce purin ? Il s’agit bien entendu de se débarrasser d’anciennes gangues que de funestes événements ont engendrées.

Mais ce serait injuste de stigmatiser le forum qui ne fait finalement que refléter l’ambiance sociale actuelle. 
Ainsi quand j’entendis Aymeric Caron reprocher à Zemmour son manque de compassion pour le petit enfant turc retrouvé mort sur une plage je me suis rendu compte que Caron jouissait d’être compassionnel. Ce type de compassion qui ne débouche sur aucune action qu’est ce que c’est sinon  une pornographie du sentiment ? La question pour Caron n’est pas : qu’ai je fait pour cet enfant, ( qu’est ce que je fais pour les millions d’enfants qui souffrent dans le monde ) non la question est : est ce que je jouis de me sentir compassionnel ? 

Le forum est finalement une image du réel.