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Neuroexistentialisme


system3

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Les neurosciences ont montré qu’il y a un décalage temporel entre l’activité cérébral et notre conscience effective. En effet le moment précis où on croit avoir pris une décision en vue d’effectuer une action cette décision a déjà été prise en amont par la chimie de notre cerveau. On devient « conscient » des conséquences des activités de notre cerveau avec un retard "significatif".

Ceci pourrait s’expliquer par le fait que notre cerveau est compartimenté, la partie moteur du cerveau se trouve vraisemblablement dans un autre compartiment que la partie responsable de notre conscience et manque de bol cette partie moteur s’active en amont de la partie responsable de la conscience ce qui explique le phénomène décrit et qui en même temps prouve que l’anatomie de l’humain est loin d’être parfait.

Seulement et heureusement il y a ce que j’appelle notre pouvoir de « veto » : Une fois devenu pleinement conscient de la décision en cours on a le pouvoir de revenir en arrière et d’annuler l’exécution de l’action. Personnellement j’attribue cette faculté de « veto » à la partie la plus noble de notre cerveau, la partie qui nous donne le pouvoir de jugement et de réflexion, en un mot la partie qui fait de nous des êtres humains intelligents. Il existe donc en chacun une meilleure part de soi-même en dehors de toute considération éthique ou morale. Objectivement cette meilleure part est le joyau de notre cerveau et de notre humanité.

La question qu’on peut se poser c’est est-ce que cette faculté de « veto » passe aussi par le cheminement standard à savoir que nous décidons de mettre un veto sur une décision avec un retard sur notre activité cérébral responsable de cette même décision de veto ? Auquel cas cela devient un peu le serpent qui se mord la queue. L’autre possibilité c’est qu’au niveau cérébral cette faculté de « veto » ne suit pas le cheminement standard et que nos décisions qui sont le fruit d’une réflexion élaborée ou d’un jugement profond sont sûrement plus en phase avec notre propre conscience. Ce qui a pour conséquence le fait que jusqu’à dans la chimie du cerveau une « pensée élaborée » est probablement très proche (au niveau neuronal) de ce qui permet la conscience humaine.

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 109 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Vous pensez où poser les pieds quand vous marchez ? Vous allez trébucher à coup sûr. Nous agissons très souvent sans réflexion, et c'est excellent. Oups, j'ai failli oublier de respirer.

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Le 11/11/2021 à 15:35, Talon 1 a dit :

Vous pensez où poser les pieds quand vous marchez ? Vous allez trébucher à coup sûr. Nous agissons très souvent sans réflexion, et c'est excellent. Oups, j'ai failli oublier de respirer.

Oui vous parlez de l’automatisme. Mais par exemple lorsque j’ai décidé de vous répondre par ce message j’aurais pu très bien ne pas le faire.

En fait ce qui m’interpelle c’est ce pouvoir de regard qu’on a sur nos propres décisions (ce que j’ai appelé le pouvoir de veto). Ce pouvoir de regard est aussi obligatoirement lui-même issue d’une activité cérébrale... la question c’est ce pouvoir de regard est lui aussi décalé dans son avènement ? Il nous arrive en retard par rapport à l’activité chimique du cerveau ?

Si c’est le cas, comment ça se fait qu’il peut quand même nous donner un pouvoir d’action (veto) sur nos décisions en cours ?

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 109 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)
Le 11/11/2021 à 15:48, system3 a dit :

Oui vous parlez de l’automatisme. Mais par exemple lorsque j’ai décidé de vous répondre par ce message j’aurais pu très bien ne pas le faire.

En fait ce qui m’interpelle c’est ce pouvoir de regard qu’on a sur nos propres décisions (ce que j’ai appelé le pouvoir de veto). Ce pouvoir de regard est aussi obligatoirement lui-même issue d’une activité cérébrale... la question c’est ce pouvoir de regard est lui aussi décalé dans son avènement ? Il nous arrive en retard par rapport à l’activité chimique du cerveau ?

Si c’est le cas, comment ça se fait qu’il peut quand même nous donner un pouvoir d’action (veto) sur nos décisions en cours ?

C'est "la conscience de soi". Nous sommes partagés en deux; une partie agit et l'autre juge l'acte. Quand il est effectué, c'est trop tard mais  le remords advient. Et si nous changeons la décision en cours, c'est qu'un élément nouveau est intervenu, consciemment ou non.

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Membre, 45ans Posté(e)
Mic777 Membre 276 messages
Forumeur forcené ‚ 45ans‚
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Le 11/11/2021 à 15:48, system3 a dit :

Oui vous parlez de l’automatisme. Mais par exemple lorsque j’ai décidé de vous répondre par ce message j’aurais pu très bien ne pas le faire.

 

Bonjour, 

Qu'est ce qui te rend si sur que tu aurais pu faire autre chose que ce que tu as fait ? Notre cerveau est constitué

de mollecules et d'electricité et du fait, son fonctionnement suit un determinisme physique et chimique. A moins

de porter credit à un esprit qui agirait sur la matiere, nous sommes esclave du comportement de cette matiere

qui suit des circuits determinés par les lois de la physique et de la chimie.

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 601 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
Le 11/11/2021 à 15:09, system3 a dit :

Les neurosciences ont montré qu’il y a un décalage temporel entre l’activité cérébral et notre conscience effective. En effet le moment précis où on croit avoir pris une décision en vue d’effectuer une action cette décision a déjà été prise en amont par la chimie de notre cerveau. On devient « conscient » des conséquences des activités de notre cerveau avec un retard "significatif".

Ceci pourrait s’expliquer par le fait que notre cerveau est compartimenté, la partie moteur du cerveau se trouve vraisemblablement dans un autre compartiment que la partie responsable de notre conscience et manque de bol cette partie moteur s’active en amont de la partie responsable de la conscience ce qui explique le phénomène décrit et qui en même temps prouve que l’anatomie de l’humain est loin d’être parfait.

Seulement et heureusement il y a ce que j’appelle notre pouvoir de « veto » : Une fois devenu pleinement conscient de la décision en cours on a le pouvoir de revenir en arrière et d’annuler l’exécution de l’action. Personnellement j’attribue cette faculté de « veto » à la partie la plus noble de notre cerveau, la partie qui nous donne le pouvoir de jugement et de réflexion, en un mot la partie qui fait de nous des êtres humains intelligents. Il existe donc en chacun une meilleure part de soi-même en dehors de toute considération éthique ou morale. Objectivement cette meilleure part est le joyau de notre cerveau et de notre humanité.

La question qu’on peut se poser c’est est-ce que cette faculté de « veto » passe aussi par le cheminement standard à savoir que nous décidons de mettre un veto sur une décision avec un retard sur notre activité cérébral responsable de cette même décision de veto ? Auquel cas cela devient un peu le serpent qui se mord la queue. L’autre possibilité c’est qu’au niveau cérébral cette faculté de « veto » ne suit pas le cheminement standard et que nos décisions qui sont le fruit d’une réflexion élaborée ou d’un jugement profond sont sûrement plus en phase avec notre propre conscience. Ce qui a pour conséquence le fait que jusqu’à dans la chimie du cerveau une « pensée élaborée » est probablement très proche (au niveau neuronal) de ce qui permet la conscience humaine.

Effectivement, les neurosciences ont découvert que la prise de décision était en fait une illusion et quand nous avion cette illusion de faire un choix, le cerveau avait déjà choisi sans que l'on en ait conscience. Alors il se pourrait que le véto que l'on met au moment d'accomplir un acte ne soit que l'émergence en conscience d'un conflit cérébral préalable à la conscience.

Selon un article que j'ai lu dans le magazine "cerveau et psycho", deux conceptions de la consciences s'opposeraient : celle de Stanislas Dehaene verrait dans la conscience l'émergence à partir d'un seuil d'activation (c'est à dire un filtrage seules informations déclenchant ce seuil d'activation et ainsi activerait le réseau de la conscience) ; une autre serait celle de l'auteur de l'article rendant nécessaire une suffisante rétroaction entre réseaux de neurones pour qu'il y ait conscience.

Ces deux conceptions sont notamment abordées dans le cadre de la modélisation de l'intelligence humaine et animale pour l'appliquer à l'intelligence artificielle.

Alors pour en revenir à notre sujet qui implique la question du libre arbitre, la conception de Dehaene aurait tendance à ne voir la conscience que comme une émergence de l'ensemble de l'activité cérébrale (ce qui serait reproductible en intelligence artificielle) alors que celle de l'auteur de l'article rendrait sûrement plus possible le contrôle de notre activité cérébrale (par les possibilités de rétroaction inhérentes à la conscience) par ce que tu nommes les "  décisions qui sont le fruit d’une réflexion élaborée ou d’un jugement profond".

Je simplifie honteusement (notamment parce que je n'ai pas le savoir suffisant pour proposer mieux) mais c'est une piste que je propose en relation avec la primordiale mais extrêmement complexe question du libre arbitre.

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Le 11/11/2021 à 17:25, Mic777 a dit :

Bonjour, 

Qu'est ce qui te rend si sur que tu aurais pu faire autre chose que ce que tu as fait ? Notre cerveau est constitué

de mollecules et d'electricité et du fait, son fonctionnement suit un determinisme physique et chimique. A moins

de porter credit à un esprit qui agirait sur la matiere, nous sommes esclave du comportement de cette matiere

qui suit des circuits determinés par les lois de la physique et de la chimie.

La complexification ! 

C’est la complexification cérébrale qui me permet d’avoir des réflexions profondes philosophique et aussi un libre arbitre..

Ça serait trop naïf de penser tout le fonctionnement cérébral en termes de pure mécanique. C'est autre chose qu’un moteur de voiture. 

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Le 11/11/2021 à 21:22, CAL26 a dit :

Effectivement, les neurosciences ont découvert que la prise de décision était en fait une illusion et quand nous avion cette illusion de faire un choix, le cerveau avait déjà choisi sans que l'on en ait conscience. Alors il se pourrait que le véto que l'on met au moment d'accomplir un acte ne soit que l'émergence en conscience d'un conflit cérébral préalable à la conscience.

Selon un article que j'ai lu dans le magazine "cerveau et psycho", deux conceptions de la consciences s'opposeraient : celle de Stanislas Dehaene verrait dans la conscience l'émergence à partir d'un seuil d'activation (c'est à dire un filtrage seules informations déclenchant ce seuil d'activation et ainsi activerait le réseau de la conscience) ; une autre serait celle de l'auteur de l'article rendant nécessaire une suffisante rétroaction entre réseaux de neurones pour qu'il y ait conscience.

Ces deux conceptions sont notamment abordées dans le cadre de la modélisation de l'intelligence humaine et animale pour l'appliquer à l'intelligence artificielle.

Alors pour en revenir à notre sujet qui implique la question du libre arbitre, la conception de Dehaene aurait tendance à ne voir la conscience que comme une émergence de l'ensemble de l'activité cérébrale (ce qui serait reproductible en intelligence artificielle) alors que celle de l'auteur de l'article rendrait sûrement plus possible le contrôle de notre activité cérébrale (par les possibilités de rétroaction inhérentes à la conscience) par ce que tu nommes les "  décisions qui sont le fruit d’une réflexion élaborée ou d’un jugement profond".

Je simplifie honteusement (notamment parce que je n'ai pas le savoir suffisant pour proposer mieux) mais c'est une piste que je propose en relation avec la primordiale mais extrêmement complexe question du libre arbitre.

Très intéressant. Il se pourrait donc que l’activité cérébrale permettant le pouvoir du regard ou de veto soit déclenchée en même temps que l’activité de la prise de décision. Dans ce cas nous ne serions pas seul dans notre cerveau.... ça rejoint un peu mon hypothèse du cerveau compartimenté, les deux décisions contradictoires viennent de 2 compartiments différents du cerveau à peu près en même temps.

Autrement je suis d’accord pour dire que par "complexification" du réseau neuronal une conscience peut émerger.

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 601 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
Le 11/11/2021 à 23:39, system3 a dit :

Très intéressant. Il se pourrait donc que l’activité cérébrale permettant le pouvoir du regard ou de veto soit déclenchée en même temps que l’activité de la prise de décision. Dans ce cas nous ne serions pas seul dans notre cerveau.... ça rejoint un peu mon hypothèse du cerveau compartimenté, les deux décisions contradictoires viennent de 2 compartiments différents du cerveau à peu près en même temps.

Autrement je suis d’accord pour dire que par "complexification" du réseau neuronal une conscience peut émerger.

Je fais un lien avec un article qui n'abordait pas le libre arbitre ou le contrôle de sa propre activité cérébrale mais la relation présentée comme nécessaire entre conscience et rétroaction entre réseaux de neurones permettrait un contrôle dit de haut en bas, où ce que tu nommes la réflexion élaborée pourrait rétroagir  avec une activité non consciente massive du cerveau tout en ne l'empêchant évidemment pas.

 

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Membre, 45ans Posté(e)
Mic777 Membre 276 messages
Forumeur forcené ‚ 45ans‚
Posté(e)
Le 11/11/2021 à 23:24, system3 a dit :

La complexification ! 

C’est la complexification cérébrale qui me permet d’avoir des réflexions profondes philosophique et aussi un libre arbitre..

Ça serait trop naïf de penser tout le fonctionnement cérébral en termes de pure mécanique. C'est autre chose qu’un moteur de voiture. 

Mouais. Je comprends ce que tu veux dire mais je ne suis pas vraiment d'accord. Tu parles de complexification. Mais c'est la complexification de quoi ? C'est la complexification de la structure de matiere qui nous constitue. Et cette matiere est justement soumise a des lois fixes et determinées. Lorsque tu fais un choix, les molecules et influx nerveux en jeu suivent un circuit dicté par un determinisme chimique et physique. Ce que tu sous entend en supposant un libre arbitre produit par la complexification, c'est que cette complexification aurait produit un "moi superieur à la matiere" qui pourrait dicter son comportement à cette derniere. 

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Le 12/11/2021 à 11:43, Mic777 a dit :

Mouais. Je comprends ce que tu veux dire mais je ne suis pas vraiment d'accord. Tu parles de complexification. Mais c'est la complexification de quoi ? C'est la complexification de la structure de matiere qui nous constitue. Et cette matiere est justement soumise a des lois fixes et determinées. Lorsque tu fais un choix, les molecules et influx nerveux en jeu suivent un circuit dicté par un determinisme chimique et physique. Ce que tu sous entend en supposant un libre arbitre produit par la complexification, c'est que cette complexification aurait produit un "moi superieur à la matiere" qui pourrait dicter son comportement à cette derniere. 

Un homme ne constitue pas à lui tout seul une société, mais un groupe d'hommes forment une société qui a des propriétés autres que l'homme tout seul. De même qu'une flaque d'eau a des propriétés physiques autres et en plus de ce qu'une goûte d'eau pourrait avoir (je ne parle même pas encore d'une molécule d'eau...).

Un neurone fonctionne certainement comme un fil électrique mais un réseaux de neurones n'est plus un fil électrique mais complètement autre chose.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Le 12/11/2021 à 11:43, Mic777 a dit :

Mouais. Je comprends ce que tu veux dire mais je ne suis pas vraiment d'accord. Tu parles de complexification. Mais c'est la complexification de quoi ? C'est la complexification de la structure de matiere qui nous constitue. Et cette matiere est justement soumise a des lois fixes et determinées. Lorsque tu fais un choix, les molecules et influx nerveux en jeu suivent un circuit dicté par un determinisme chimique et physique. Ce que tu sous entend en supposant un libre arbitre produit par la complexification, c'est que cette complexification aurait produit un "moi superieur à la matiere" qui pourrait dicter son comportement à cette derniere. 

Philosophiquement, tu fais référence au réductionnisme pour qui tout phénomène se réduit à l'addition mécanique des constituants élémentaires qui le compose 

Une démarche productive scientifiquement.

Mais on peut lui opposer le phénomène émergent pour qui le tout est davantage ou en tout cas est fondamentalement différent des simples constituants élémentaires 

On peut par exemple constater que la mécanique classique découle statistiquement de la mécanique quantique alors que pourtant, la description et notre perception du monde n'ont strictement aucun rapport avec ces bizarreries quantique à l'échelle des particules 

Ou encore que la thermodynamique est un principe émergent de l'agitation des atomes et des molécules pour lesquels la notion de température n'a pas de sens.

J'aime bien cette vidéo 

 

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Membre, 45ans Posté(e)
Mic777 Membre 276 messages
Forumeur forcené ‚ 45ans‚
Posté(e)
Le 12/11/2021 à 12:55, system3 a dit :

Un neurone fonctionne certainement comme un fil électrique mais un réseaux de neurones n'est plus un fil électrique mais complètement autre chose.

Et donc dans un reseau de neurones, la matiere et l'electricité perdent leur comportement deterministe pour obeir à un "moi" emergent ? Dans un reseau de neurones, les lois de la physique et la chimie disparaissent pour laisser place à un libre arbitre qui impose magiquement son comportement à la matiere et l electricité ?

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Membre, 45ans Posté(e)
Mic777 Membre 276 messages
Forumeur forcené ‚ 45ans‚
Posté(e)
Le 12/11/2021 à 13:17, zenalpha a dit :

Philosophiquement, tu fais référence au réductionnisme pour qui tout phénomène se réduit à l'addition mécanique des constituants élémentaires qui le compose 

Une démarche productive scientifiquement.

Mais on peut lui opposer le phénomène émergent pour qui le tout est davantage ou en tout cas est fondamentalement différent des simples constituants élémentaires 

On peut par exemple constater que la mécanique classique découle statistiquement de la mécanique quantique alors que pourtant, la description et notre perception du monde n'ont strictement aucun rapport avec ces bizarreries quantique à l'échelle des particules 

Ou encore que la thermodynamique est un principe émergent de l'agitation des atomes et des molécules pour lesquels la notion de température n'a pas de sens.

 

Moi, je veux bien mais il faut que tu m'expliques comment l'emergence crée un "moi" capable d'inflechir les lois de la physique et qu 'est ce que ce "moi".

ps: le jeu de la vie de Conway en effet tres interressant

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Le 12/11/2021 à 14:04, Mic777 a dit :

Moi, je veux bien mais il faut que tu m'expliques comment l'emergence crée un "moi" capable d'inflechir les lois de la physique et qu 'est ce que ce "moi".

ps: le jeu de la vie de Conway en effet tres interressant

Personne ne s'extrait "des lois de la physique".

En revanche, aucune loi de la physique n'est "fondamentale" car aucune loi ne s'applique à toutes les échelles ni en toutes circonstances.

La relativité générale est incompatible à la mécanique quantique et nous recherchons encore les lois de l'eventuelle gravitation quantique 

Les lois de la thermodynamique ne sont pas fondamentales non plus et ne sont que des liens statistiques à grande échelle comme conséquence de la mécanique primitive des atomes

La température n'est pas une donnée fondamentale en soi.

D'ailleurs existe même une théorie de la gravité thermodynamique qui postule que la gravité ne serait pas non plus une force fondamentale 

Pourtant nous tombons et sommes bien plus conscients de la gravité que du principe d'indetermination pourtant plus fondamental 

Le temps lui même est vu comme une conséquence de la thermodynamique pour Rovelli et Connes

Pourtant nous le ressentons et le mesurons malgré le "et si le temps n'existait pas" de Rovelli

La conscience de la température, de la gravité, du temps qui passe....pourrait être une simple reconstruction du fait que nous sommes totalement infichus de distinguer les véritables fondements de la nature, les cordes, le support 2d d'un univers holographique, les boucles de la théorie des cordes....

Bref...

Nous tirons des lois physique anthropomorphiques à notre échelle et semblons capables non pas de nous extraire des mécanismes physico chimique qui nous definissent mais de jouir de degrés de liberté autonomes.

Dans ta chute, tu peux décider de tirer sur le parachute ou de t'écraser mais il se pourrait bien que tout ne soi pas un simple jeu de dominos géants mais plutôt de potentialités sur lesquelles nous sommes capables d'inflechir.

Je crois fondamentalent que nous sommes dotés d'une certaine liberté qui n'est pas la conclusion d'un simple jeu de mécanique 

C'est d'ailleurs amusant de considérer que sans le déterminisme des relations physique, cette liberté d'action serait impossible 

Yin, yang

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Membre, 45ans Posté(e)
Mic777 Membre 276 messages
Forumeur forcené ‚ 45ans‚
Posté(e)
Le 12/11/2021 à 15:35, zenalpha a dit :

Personne ne s'extrait "des lois de la physique".

En revanche, aucune loi de la physique n'est "fondamentale" car aucune loi ne s'applique à toutes les échelles ni en toutes circonstances.

La relativité générale est incompatible à la mécanique quantique et nous recherchons encore les lois de l'eventuelle gravitation quantique 

Les lois de la thermodynamique ne sont pas fondamentales non plus et ne sont que des liens statistiques à grande échelle comme conséquence de la mécanique primitive des atomes

La température n'est pas une donnée fondamentale en soi.

D'ailleurs existe même une théorie de la gravité thermodynamique qui postule que la gravité ne serait pas non plus une force fondamentale 

Pourtant nous tombons et sommes bien plus conscients de la gravité que du principe d'indetermination pourtant plus fondamental 

Le temps lui même est vu comme une conséquence de la thermodynamique pour Rovelli et Connes

Pourtant nous le ressentons et le mesurons malgré le "et si le temps n'existait pas" de Rovelli

La conscience de la température, de la gravité, du temps qui passe....pourrait être une simple reconstruction du fait que nous sommes totalement infichus de distinguer les véritables fondements de la nature, les cordes, le support 2d d'un univers holographique, les boucles de la théorie des cordes....

Bref...

Nous tirons des lois physique anthropomorphiques à notre échelle et semblons capables non pas de nous extraire des mécanismes physico chimique qui nous definissent mais de jouir de degrés de liberté autonomes.

Dans ta chute, tu peux décider de tirer sur le parachute ou de t'écraser mais il se pourrait bien que tout ne soi pas un simple jeu de dominos géants mais plutôt de potentialités sur lesquelles nous sommes capables d'inflechir.

Je crois fondamentalent que nous sommes dotés d'une certaine liberté qui n'est pas la conclusion d'un simple jeu de mécanique 

C'est d'ailleurs amusant de considérer que sans le déterminisme des relations physique, cette liberté d'action serait impossible 

Yin, yang

Si "personne ne s'extrait des lois de la physique", comme tu  l'ecris, alors nos actions sont le fruit du comportement de la matiere, meme celles qui paraissent délibérées. Et que les lois de la physique soient differentes selon les echelles et contextes, ne change rien au probleme, nous leur restons soumis.

Tu ecris par ailleurs "il se pourrait bien que tout ne soi pas un simple jeu de dominos géants mais plutôt de potentialités sur lesquelles nous sommes capables d'inflechir". Toi même, tu n'en sais rien et es obligé d'ecrire "il se pourrait que". Mais dans les faits rien ne vient appuyer cette affirmation. Parler de "potentialités" au lieu de systèmes mecaniques n'est qu'un pis aller et tout ceci ressemble plus à un voeu pieu qu'à une demontration argumentée. D'ailleurs tu conclus ton ecrit en disant que "tu crois fondamentalent que nous sommes dotés d'une certaine liberté". Oui, tu crois. Il s'agit donc d'une croyance. La croyance en un libre arbitre qui demeure pour moi illusoire.

 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Le 12/11/2021 à 16:19, Mic777 a dit :

Si "personne ne s'extrait des lois de la physique", comme tu  l'ecris, alors nos actions sont le fruit du comportement de la matiere, meme celles qui paraissent délibérées. Et que les lois de la physique soient differentes selon les echelles et contextes, ne change rien au probleme, nous leur restons soumis.

Tu ecris par ailleurs "il se pourrait bien que tout ne soi pas un simple jeu de dominos géants mais plutôt de potentialités sur lesquelles nous sommes capables d'inflechir". Toi même, tu n'en sais rien et es obligé d'ecrire "il se pourrait que". Mais dans les faits rien ne vient appuyer cette affirmation. Parler de "potentialités" au lieu de systèmes mecaniques n'est qu'un pis aller et tout ceci ressemble plus à un voeu pieu qu'à une demontration argumentée. D'ailleurs tu conclus ton ecrit en disant que "tu crois fondamentalent que nous sommes dotés d'une certaine liberté". Oui, tu crois. Il s'agit donc d'une croyance. La croyance en un libre arbitre qui demeure pour moi illusoire.

 

Le sujet du déterminisme absolu...s'il était aussi naïf que de penser le monde comme un jeu de mécano réglé une fois pour toute qui se deroule dans un espace comme dans un temps absolu et comme le pensait le marquis de Laplace aurait triomphé depuis longtemps 

C'est une vision classique qui relève davantage encore de la croyance.

Et elle est surtout scientifiquement déjà totalement dépassée 

D'une part parce que l'indétermination a triomphé dans le débat Bohr Einstein a l'avantage du premier suite aux inégalités de Bell et aux expériences d'Aspect.

Enfin parce que la mécanique bien réglée se montre particulièrement indéterminable de par la théorie du chaos ainsi que de par la physique statistique

Au point que le concept même de causalité disparaît progressivement du discours scientifique (video 1)

Et que notre représentation du monde est has been (video 2)

Et qu'on constate même des phénomènes de retrocausalité qui sont contradictoires à la causalité classique 

 

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Le 12/11/2021 à 13:47, Mic777 a dit :

Et donc dans un reseau de neurones, la matiere et l'electricité perdent leur comportement deterministe pour obeir à un "moi" emergent ? 

Je ne sais pas plus que toi mais ce que je sais c'est que jusqu'à la preuve du contraire le "moi" émergent existe bel et bien et qu'il y a une forte probabilité que cela vienne du réseau de neurones qui existe dans le cerveau humain.

Le 12/11/2021 à 13:47, Mic777 a dit :

Dans un reseau de neurones, les lois de la physique et la chimie disparaissent pour laisser place à un libre arbitre qui impose magiquement son comportement à la matiere et l electricité ?

Un réseau de neurone a des propriétés qu'un seul neurone à lui seul n'a pas. C'est tout ce que je dis.

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Membre, 45ans Posté(e)
Mic777 Membre 276 messages
Forumeur forcené ‚ 45ans‚
Posté(e)
Le 12/11/2021 à 16:48, zenalpha a dit :

Le sujet du déterminisme absolu...s'il était aussi naïf que de penser le monde comme un jeu de mécano réglé une fois pour toute qui se deroule dans un espace comme dans un temps absolu et comme le pensait le marquis de Laplace aurait triomphé depuis longtemps 

C'est une vision classique qui relève davantage encore de la croyance.

Et elle est surtout scientifiquement déjà totalement dépassée 

D'une part parce que l'indétermination a triomphé dans le débat Bohr Einstein a l'avantage du premier suite aux inégalités de Bell et aux expériences d'Aspect.

Enfin parce que la mécanique bien réglée se montre particulièrement indéterminable de par la théorie du chaos ainsi que de par la physique statistique

Au point que le concept même de causalité disparaît progressivement du discours scientifique (video 1)

Et que notre représentation du monde est has been (video 2)

Et qu'on constate même des phénomènes de retrocausalité qui sont contradictoires à la causalité classique 

 

Mais qu'est ce que change à l'affaire l'indetermination quantique et l'indeterminabilité des systemes complexes ? Que la science se soit rendu compte que certains systemes physiques se comportaient de manière impredictible ne change rien au fait que nous restons soumis au comportement de la matiere, ce dernier fut il predictible ou non. 

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Membre, 45ans Posté(e)
Mic777 Membre 276 messages
Forumeur forcené ‚ 45ans‚
Posté(e)
Le 12/11/2021 à 16:51, system3 a dit :

Je ne sais pas plus que toi mais ce que je sais c'est que jusqu'à la preuve du contraire le "moi" émergent existe bel et bien et qu'il y a une forte probabilité que cela vienne du réseau de neurones qui existe dans le cerveau humain.

 

Un sens du "moi" existe bel et bien et comme tu le dis il est produit par un reseau de neurones. C'est justement ce sens du "moi" qui donne l'illusion d'avoir un libre arbitre. Mais il n est pas une entité independante qui aurait le pouvoir d'agir sur la matiere. Nos actions et pensées restent soumis au comportement de cette derniere.

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