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L'unité politique


Invité Quasi-Modo

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Bonjour,

A l'heure où certains supposent que psychologiquement ou sociologiquement, la conscience de groupe, dont le nationalisme, est intrinsèquement liée au racisme, c'est-à-dire à l'oppression d'une minorité, et à la guerre, la violence et le racisme étant des motifs récurrents de reproches faits aux nationalistes, pensez-vous, tout comme Freud qui fût indubitablement le plus anti-chrétien des penseurs occidentaux, que le commandement de l'amour du prochain, bien qu'il fût souhaitable, soit totalement impraticable à cause de l'existence de la pulsion de mort ou de l'agressivité envers un Autre par rapport auquel on se distingue, ce qui devient constitutif de l'identité collective et individuelle ?

Il est très simple d'unifier des gens dans la critique d'une personne par exemple. Et puisque rien n'est plus simple pour souder un groupe que de désigner un bouc émissaire, un groupe peut-il se souder dans la conscience de ses membres sans désigner un bouc-émissaire extérieur qui deviendra à la fois honni et garant de son identité ? Existe-t-il des mécanismes psychologiques et sociaux qui permettent de souder un groupe sans faire appel à ce mécanisme du bouc-émissaire défini par René Girard ? Comment l'unité pourrait-elle exister dans la conscience d'un groupe, sans exclure implicitement ou explicitement, un groupe minoritaire ou un autre ?

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Membre, Doctor feel good, 60ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
60ans‚ Doctor feel good,
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Il est vrai qu'une nation se fasse essentiellement dans les périodes de crises. Le jeu de la démocratie est de fixer une échelle d'ostracisme entre ses différents citoyens. Cette tension entre ceux qui possèdent et ceux dans le besoin est vitale pour alimenter les systèmes qui font fonctionner les institutions. Sans parler de pulsion de mort, source de renouveaux, le principe de travail/récompense permet une oxygénation de la société. Il serait dommage alors que nombre de migrants frappent à la porte de nos sociétés démocratiques nous nous privions de cette opportunité.

 

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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il y a 23 minutes, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

A l'heure où certains supposent que psychologiquement ou sociologiquement, la conscience de groupe, dont le nationalisme, est intrinsèquement liée au racisme, c'est-à-dire à l'oppression d'une minorité, et à la guerre, la violence et le racisme étant des motifs récurrents de reproches faits aux nationalistes, pensez-vous, tout comme Freud qui fût indubitablement le plus anti-chrétien des penseurs occidentaux, que le commandement de l'amour du prochain, bien qu'il fût souhaitable, soit totalement impraticable à cause de l'existence de la pulsion de mort ou de l'agressivité envers un Autre par rapport auquel on se distingue, ce qui devient constitutif de l'identité collective et individuelle ?

Il est très simple d'unifier des gens dans la critique d'une personne par exemple. Et puisque rien n'est plus simple pour souder un groupe que de désigner un bouc émissaire, un groupe peut-il se souder dans la conscience de ses membres sans désigner un bouc-émissaire extérieur qui deviendra à la fois honni et garant de son identité ? Existe-t-il des mécanismes psychologiques et sociaux qui permettent de souder un groupe sans faire appel à ce mécanisme du bouc-émissaire défini par René Girard ? Comment l'unité pourrait-elle exister dans la conscience d'un groupe, sans exclure implicitement ou explicitement, un groupe minoritaire ou un autre ?

Oui, c'est à peu près ça : pour unifier un groupe, il lui faut un ennemi. Si demain on découvre des extra-terrestres (enfin, il y a plus de chances que ce soit eux qui nous découvrent), il deviendra d'un coup bien plus facile d'unifier les peuples de la Terre.

Il existe sans doute des mécanismes permettant de souder un groupe sans faire appel au fameux "bouc-émissaire"... mais en général on choisit la solution la plus facile.

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Membre, Doctor feel good, 60ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
60ans‚ Doctor feel good,
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il y a 2 minutes, Gouderien a dit :

Oui, c'est à peu près ça : pour unifier un groupe, il lui faut un ennemi. Si demain on découvre des extra-terrestres (enfin, il y a plus de chances que ce soit eux qui nous découvrent), il deviendra d'un coup bien plus facile d'unifier les peuples de la Terre.

Il existe sans doute des mécanismes permettant de souder un groupe sans faire appel au fameux "bouc-émissaire"... mais en général on choisit la solution la plus facile.

Sauf qu'à notre niveau, on ne choisie rien on nous ordonne d'aller bravement sur le champ de bataille ...

 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

L'analyse freudienne, et dans une certaine mesure girardienne, permet de comprendre qu'il n'existe pas de société sur cette planète dans laquelle il n'y a pas de groupe minoritaire discriminé ou oppressé.

Mais Girard évoque précisément le christianisme (et il est devenu chrétien lui-même suite à ses recherches) et le fait que la violence vient dans son essence du processus mimétique, menant au sacrifice d'une victime-émissaire, ce qui passa dans la sphère symbolique par la création des religions, et ressort de temps à autre dans le discours avec la désignation d'un coupable qui unit le groupe, que ce soit certains nationalistes qui pourraient s'unir dans le rejet des musulmans ou les gauchistes qui s'unissent dans le rejet de Zemmour et Lepen, etc. on voit bien que le mécanisme est universel et permet de construire sa propre identité tout en générant de l'agressivité parfois incontrôlée.

Mais il souligne la spécificité de la religion chrétienne, car si Jésus, victime-émissaire, meurt sur la croix, c'est précisément pour mettre fin à la violence sacrificielle et civiliser les Hommes, en proclamant le commandement de l'Amour du prochain et de l'Amour de Dieu. Jésus ne meurt pas dans l'idée de se sacrifier, mais contre tous les sacrifices des victimes-émissaires et pour mettre fin au cycle de la violence.

C'est pourquoi, contre la violence mimétique (pour la paix sociale et l'unité), la Bible défend le pardon des offenses et le fait d'aimer ses ennemis. Car c'est la seule issue contre la violence mimétique qui menace de détruire le groupe et donc la survie de ses membres. Le christianisme se présente précisément comme une solution à ce mécanisme quasiment universel de la victime émissaire.

Pour ainsi dire, c'est la seule issue que pourrait prendre l'humanité et la société pour se sauver étant donné la presque universalité du mécanisme du bouc-émissaire : l'amour universel du prochain promu par le christianisme dans le pardon des offenses et l'amour de l'Autre, de l'ennemi, de l'exclu, de l'étranger, du bizarre, etc.

Je pense qu'on peut défendre une lecture non sacrificielle du nationalisme en mettant l'accent sur l'amour du prochain et la réconciliation avec les racines chrétiennes de la culture française. Le nationalisme ne serait alors pas la guerre, ni le racisme, mais plutôt l'amour, la fraternité, l'envie de construire ensembles dans la tolérance et le respect du prochain.

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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il y a 3 minutes, Quasi-Modo a dit :

L'analyse freudienne, et dans une mesure girardienne, permet de comprendre qu'il n'existe pas de société sur cette planète dans laquelle il n'y a pas de groupe minoritaire discriminé ou oppressé.

Mais Girard évoque précisément le christianisme (et il est devenu chrétien lui-même suite à ses recherches) et le fait que la violence vient dans son essence du processus mimétique, menant au sacrifice d'une victime-émissaire, ce qui passa dans la sphère symbolique par la création des religions, et ressort de temps à autre dans le discours avec la désignation d'un coupable qui unit le groupe, que ce soit le nationalisme qui s'unit dans le rejet des musulmans ou les gauchistes qui s'unissent dans le rejet de Zemmour et Lepen, etc. on voit bien que le mécanisme est universel et permet de construire sa propre identité tout en générant de l'agressivité parfois incontrôlée.

Mais il souligne la spécificité de la religion chrétienne, car si Jésus, victime-émissaire, meurt sur la croix, c'est précisément pour mettre fin à la violence sacrificielle et civiliser les Hommes, en proclamant le commandement de l'Amour du prochain et de l'Amour de Dieu. Jésus ne meurt pas dans l'idée de se sacrifier, mais contre tous les sacrifices des victimes-émissaires.

C'est pourquoi, contre la violence mimétique, la Bible défend le pardon des offenses et le fait d'aimer ses ennemis. Car c'est la seule issue contre la violence mimétique qui menace de détruire le groupe et donc la survie de ses membres. Le christianisme se présente précisément comme une solution à ce mécanisme quasiment universel de la victime émissaire.

Pour ainsi dire, c'est la seule issue que pourrait prendre l'humanité et la société pour se sauver étant donné la presque universalité du mécanisme du bouc-émissaire.

Oui enfin ça c'est une vision rêvée du christianisme. En fait les chrétiens ont tué des millions de gens accusés d'hérésie. Dès Saint-Paul, on sent très bien que si on n'est pas "dans la ligne", on est un ennemi de Dieu, et donc bon à tuer. 

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Membre, Doctor feel good, 60ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
60ans‚ Doctor feel good,
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Jésus nous est connu par ses apôtres. C'est ces Paroles qui nous sont connues. Loin de touts discours politiques, elles nous montrent comment se comporter en Frères avec ses proches. L'église nous a transmis un mystère qu'il nous faut (re)vivre avec l'autre.

 

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
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@Quasi-Modo Il y a des préjugés terribles dans ce que tu dis. Pourquoi au fait un chrétien ne serait-il pas plus proche "humainement" d'un musulman que d'un autre chrétien ? Et pour enfoncer un peu le clou puisque tu parles de Freud : Pourquoi ne serais-je pas plus proche d'un autre que de moi-même ? Ouvre-toi... Sésame.

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Invité Quasi-Modo
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Il y a 12 heures, system3 a dit :

@Quasi-Modo Il y a des préjugés terribles dans ce que tu dis. Pourquoi au fait un chrétien ne serait-il pas plus proche "humainement" d'un musulman que d'un autre chrétien ? Et pour enfoncer un peu le clou puisque tu parles de Freud : Pourquoi ne serais-je pas plus proche d'un autre que de moi-même ? Ouvre-toi... Sésame.

J'avoue que je ne comprends pas comment tu lis cela dans mes propos. Je dis exactement le contraire puisque je parle d'Amour universel de l'Autre, de l'ennemi, de l'exclu, de l'opprimé.

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Invité Quasi-Modo
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Il y a 18 heures, Gouderien a dit :

Oui enfin ça c'est une vision rêvée du christianisme. En fait les chrétiens ont tué des millions de gens accusés d'hérésie. Dès Saint-Paul, on sent très bien que si on n'est pas "dans la ligne", on est un ennemi de Dieu, et donc bon à tuer. 

Non, je pense que c'est l'essence même du christianisme et non une vision idéalisée quelconque. Si le christianisme a été violent c'est à cause de la lecture sacrificielle de la Bible qui met Jésus dans une position de sacrifié volontaire qu'il faudrait imiter, par opposition à la lecture non sacrificielle, qui fait de Jésus celui qui meurt pour tous les péchés collectifs des humains, contre l'idée de tout sacrifice et dans la dénonciation du processus des bouc-émissaires, pour proclamer l'Amour universel.

De ce point de vue le christianisme serait si unique qu'il permettrait une lecture à rebours de toute l'anthropologie humaine, et permettrait de dénoncer la persécution dont sont victimes les bouc-émissaires pour défendre le commandement d'amour universel qu'on lui connaît, notamment aimer ses ennemis ,etc.. Il semble même que les catégories de la persécution soient intrinsèquement chrétiennes, et que l'Histoire de la Bible serait la seule qui se raconterait du point de vue de la victime émissaire (Jésus) décrite comme innocente, et non du point de vue du groupe persécuteur qui rejetterait alors intégralement sa faute sur elle en l'accusant de tous les maux. C'est sa spécificité.

D'ailleurs la communion avec lequel le groupe, lors des informations de 13 heures ou de 20 heures, hurle à l'unisson sur les réseaux sociaux et devant la télévision contre les bouc-émissaires qu'on leur désigne dans l'actualité ne relève-t-elle pas également de la même logique girardienne, permettant de constituer l'identité du groupe face à ce qui est considéré comme l'anti-héros ou le pire ?

En revanche je ne sais pas dans quelle mesure la grille de lecture girardienne peut s'appliquer aux autres religions et cultures.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 18 heures, brooder a dit :

Jésus nous est connu par ses apôtres. C'est ces Paroles qui nous sont connues. Loin de touts discours politiques, elles nous montrent comment se comporter en Frères avec ses proches. L'église nous a transmis un mystère qu'il nous faut (re)vivre avec l'autre.

 

Tout à fait. Comme le disait René Girard il y a une actualité du christianisme que les chrétiens eux-mêmes, sous les coups de boutoir de la sécularisation, n'assument pas. Et pourtant !!

Il y a 19 heures, brooder a dit :

Il est vrai qu'une nation se fasse essentiellement dans les périodes de crises. Le jeu de la démocratie est de fixer une échelle d'ostracisme entre ses différents citoyens. Cette tension entre ceux qui possèdent et ceux dans le besoin est vitale pour alimenter les systèmes qui font fonctionner les institutions. Sans parler de pulsion de mort, source de renouveaux, le principe de travail/récompense permet une oxygénation de la société. Il serait dommage alors que nombre de migrants frappent à la porte de nos sociétés démocratiques nous nous privions de cette opportunité.

 

La plupart d'entre nous sont déjà chrétiens, dans la mesure où ils sont démocrates, défendent l'égale dignité de tous et la fraternité/solidarité envers les victimes, les exclus, les opprimés et les démunis. Dans une certaine mesure, la démocratie comme le libéralisme sont une invention chrétienne qui s'est exportée un peu partout sur la planète (même si ça n'a pas pris partout). On voit que la Chine par exemple n'a absolument pas envie de s'en laisser compter par l'Occident et enfreint les droits de l'Homme par conviction.

La défense des droits de l'Homme eux-mêmes, et ce fameux premier article : Les Hommes naissent libres et égaux en droits, sans égard pour leur religion, leur race, leur sexe, etc. est clairement une sécularisation de l'idée chrétienne d'amour du prochain, de l'exclu, de l'opprimé, de l'éclopé, du tordu, etc.

Quiconque défend les droits de l'Homme est donc au moins un peu chrétien.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Faire de la politique, est-ce toujours se trouver un bouc-émissaire (les fonctionnaires, les chômeurs, l'extrême-droite, l'islamo-gauchisme, l'homme blanc, etc.) et le charger au maximum en tentant de rassembler le maximum de forces possibles contre le bouc-émissaire ? Nos politiciens n'ayant que le mot unité et union à la bouche, comment une unité politique est-elle seulement possible si tel est le cas ?

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)
Le 16/10/2021 à 17:16, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

A l'heure où certains supposent que psychologiquement ou sociologiquement, la conscience de groupe, dont le nationalisme, est intrinsèquement liée au racisme, c'est-à-dire à l'oppression d'une minorité, et à la guerre, la violence et le racisme étant des motifs récurrents de reproches faits aux nationalistes, pensez-vous, tout comme Freud qui fût indubitablement le plus anti-chrétien des penseurs occidentaux, que le commandement de l'amour du prochain, bien qu'il fût souhaitable, soit totalement impraticable à cause de l'existence de la pulsion de mort ou de l'agressivité envers un Autre par rapport auquel on se distingue, ce qui devient constitutif de l'identité collective et individuelle ?

Il est très simple d'unifier des gens dans la critique d'une personne par exemple. Et puisque rien n'est plus simple pour souder un groupe que de désigner un bouc émissaire, un groupe peut-il se souder dans la conscience de ses membres sans désigner un bouc-émissaire extérieur qui deviendra à la fois honni et garant de son identité ? Existe-t-il des mécanismes psychologiques et sociaux qui permettent de souder un groupe sans faire appel à ce mécanisme du bouc-émissaire défini par René Girard ? Comment l'unité pourrait-elle exister dans la conscience d'un groupe, sans exclure implicitement ou explicitement, un groupe minoritaire ou un autre ?

Sinon tu peux penser au juifs. Un poil de sémantique s'impose mais tu sais que le suffixe " isme " s'ajoute au radical du mot dans le but de signifier une croyance collective en une chose particulière. Communisme croyance et mouvement vers le "commun" le collectif, le groupe. Christianisme, croyance et mouvement politique autour de Christ. Syndicalisme : militantisme syndical etc ...

Et bien dans le JUSAISME, le radical est JUDA qui n'est pas le nom de Dieu, mais le nom de la tribu hébraïque d'Israel. Croyance et mouvement politique autour du groupe national. Qui se trouve avoir un dieu et des traditions afférantes, mais ce qui compte c'est que le groupe national est au dessus de Dieu. Si dieu mourrait, les juifs seraient toujours juifs.

 

Tu nous parles de bouc émissaire et de René Girard, dans les deux cas, esprit de corps ou judaisme, ou même encore nippon ou manouche, qui possèdent un mot pour désigner ce qui est étranger, tout ce qui n'est pas du groupe est "barbare" (goy, gaijin, gadjot on notera la similitude entre ces mots). C'est également une construction "contre" mais contre les forces extérieures. C'est de cela que sont constituées toutes les nations. Il y a nous et il y a eux. Le fait du groupe minoritaire au sein du groupe majoritaire est anecdotique et il est vrai que nous regardons le monde avec le petit bout de la lorgnette depuis la seconde guerre mondiale, indifférents aux grand mouvements nous nous concentrons sur les détails qui n’intéressent personne pour ne pas voir ce qui se passe.

 

 

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
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il y a 27 minutes, Quasi-Modo a dit :

Faire de la politique, est-ce toujours se trouver un bouc-émissaire (les fonctionnaires, les chômeurs, l'extrême-droite, l'islamo-gauchisme, l'homme blanc, etc.) et le charger au maximum en tentant de rassembler le maximum de forces possibles contre le bouc-émissaire ? Nos politiciens n'ayant que le mot unité et union à la bouche, comment une unité politique est-elle seulement possible si tel est le cas ?

Et bien c'est gérer du rapport de force indubitablement, endogène ici mais exogène aussi, avec la guerre qui est le fait politique majoritaire depuis des siècles. En tous cas c'est une part non-négligeable de la tâche.

 

La mission du bouc émissaire est d'abord de trouver une victime expiatoire convenable, et plus il y a de méfaits plus le bouc émissaire doit avoir le dos large.

La question serait sans doute quels sont les méfaits et pourquoi ne pas se saisir des responsables ? Ce serait la justice à l'oeuvre plutôt que du symbolisme bas du front. Nous savons tous qui sont les responsables, ils passent tous les jours à la télé clamer leur culpabilité.

 

 

 

 

 

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Membre, 157ans Posté(e)
lolalicot Membre 128 messages
Forumeur Débutant‚ 157ans‚
Posté(e)
Le 16/10/2021 à 17:16, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

A l'heure où certains supposent que psychologiquement ou sociologiquement, la conscience de groupe, dont le nationalisme, est intrinsèquement liée au racisme, c'est-à-dire à l'oppression d'une minorité, et à la guerre, la violence et le racisme étant des motifs récurrents de reproches faits aux nationalistes, pensez-vous, tout comme Freud qui fût indubitablement le plus anti-chrétien des penseurs occidentaux, que le commandement de l'amour du prochain, bien qu'il fût souhaitable, soit totalement impraticable à cause de l'existence de la pulsion de mort ou de l'agressivité envers un Autre par rapport auquel on se distingue, ce qui devient constitutif de l'identité collective et individuelle ?

Il est très simple d'unifier des gens dans la critique d'une personne par exemple. Et puisque rien n'est plus simple pour souder un groupe que de désigner un bouc émissaire, un groupe peut-il se souder dans la conscience de ses membres sans désigner un bouc-émissaire extérieur qui deviendra à la fois honni et garant de son identité ? Existe-t-il des mécanismes psychologiques et sociaux qui permettent de souder un groupe sans faire appel à ce mécanisme du bouc-émissaire défini par René Girard ? Comment l'unité pourrait-elle exister dans la conscience d'un groupe, sans exclure implicitement ou explicitement, un groupe minoritaire ou un autre ?

L'idée serait de s'unir 'pour' plutôt que de s'unir 'contre'. Il est vrai que Freund, tout comme Schmitt d'ailleurs, (et on sait que l'homme a été membre du parti nazi et a participé à légitimer et à trouver un fondement à la pensée du IIIe reich..  ) considère que la conception du politique repose sur le relation ami/ennemi. Mais cette vision des choses est tournée vers le passé. Certes, on n'a jamais imaginé de politique sans guerre, sans Nation s'unissant pour vaincre un ennemi commun, mais considérons les choses sous un autre angle et pour le reste, il ne s'agira que de questionnements :

Ne pourrait t-on pas s'unir pour des valeurs communes ? Des valeurs suffisamment globales pour intégrer tous les êtres humains (car on sait très bien que les minorités en pâtissent quand il s'agit d'envisager un avenir commun)

Je ne pense pas que le concept du politique dans son acception la plus large, soit l'aspect relationnel et non pas décisionnel (petite échelle, celle du chef d'Etat par ex), soit immuable; c'est à nous de le faire évoluer.

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Le 18/10/2021 à 11:43, lolalicot a dit :

L'idée serait de s'unir 'pour' plutôt que de s'unir 'contre'. Il est vrai que Freund, tout comme Schmitt d'ailleurs, (et on sait que l'homme a été membre du parti nazi et a participé à légitimer et à trouver un fondement à la pensée du IIIe reich..  ) considère que la conception du politique repose sur le relation ami/ennemi. Mais cette vision des choses est tournée vers le passé. Certes, on n'a jamais imaginé de politique sans guerre, sans Nation s'unissant pour vaincre un ennemi commun, mais considérons les choses sous un autre angle et pour le reste, il ne s'agira que de questionnements :

Ne pourrait t-on pas s'unir pour des valeurs communes ? Des valeurs suffisamment globales pour intégrer tous les êtres humains (car on sait très bien que les minorités en pâtissent quand il s'agit d'envisager un avenir commun)

Je ne pense pas que le concept du politique dans son acception la plus large, soit l'aspect relationnel et non pas décisionnel (petite échelle, celle du chef d'Etat par ex), soit immuable; c'est à nous de le faire évoluer.

S'unir pour plutôt que contre, certes, mais si comme l'affirme René Girard, qui n'est pas du tout obsolète, le désir naît du mimétisme, et donc que cela crée de la rivalité, et que nous sommes condamnés, à vouloir s'unir pour, de faire valoir un certain désir de s'unir pour un idéal, alors il y a forcément rivalité et violence. Sauf si l'idéal d'Amour du prochain est abstrait, comme dans le christianisme.

Ce que j'essaye de montrer, c'est que seul le cadre de pensée chrétien, qui par ailleurs se traduit sous la forme des droits de l'Homme sous sa forme sécularisée, permet la défense inconditionnelle de la victime, de l'exclu, de l'opprimé. Donc qu'un nationalisme qui se prévaudrait de ces principes et donc des droits de l'Homme, ne saurait pas être dans la logique freudienne ami/ennemi, mais au contraire fournirait le cadre, à travers le concept de tolérance, qui permettrait de concerner tout le monde et que chacun s'y reconnaisse.

Ce que les gens qui se réclament de la révolution de 1789 en tant que rupture avec la chrétienté des rois ne voient pas, c'est la parenté de l'idée révolutionnaire d'égale dignité avec le christianisme, et même si par ailleurs rien ne permet plus dans une perspective sécularisée de fonder philosophiquement cette idée d'égale dignité qui vient du christianisme, le nationalisme d'inspiration chrétienne contient malgré tout en lui-même les principes d'amour du prochain, tandis qu'il ne saurait se réduire au racisme ou à la guerre.

En somme ce que j'essaye de montrer et d'expliquer, c'est que le poncif selon lequel le nationalisme c'est la guerre ou le racisme, est une erreur, une vision tronquée dans le contexte français et culturellement chrétien.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
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Le 17/10/2021 à 22:31, Mr_Fox a dit :

Sinon tu peux penser au juifs. Un poil de sémantique s'impose mais tu sais que le suffixe " isme " s'ajoute au radical du mot dans le but de signifier une croyance collective en une chose particulière. Communisme croyance et mouvement vers le "commun" le collectif, le groupe. Christianisme, croyance et mouvement politique autour de Christ. Syndicalisme : militantisme syndical etc ...

Et bien dans le JUSAISME, le radical est JUDA qui n'est pas le nom de Dieu, mais le nom de la tribu hébraïque d'Israel. Croyance et mouvement politique autour du groupe national. Qui se trouve avoir un dieu et des traditions afférantes, mais ce qui compte c'est que le groupe national est au dessus de Dieu. Si dieu mourrait, les juifs seraient toujours juifs.

 

Tu nous parles de bouc émissaire et de René Girard, dans les deux cas, esprit de corps ou judaisme, ou même encore nippon ou manouche, qui possèdent un mot pour désigner ce qui est étranger, tout ce qui n'est pas du groupe est "barbare" (goy, gaijin, gadjot on notera la similitude entre ces mots). C'est également une construction "contre" mais contre les forces extérieures. C'est de cela que sont constituées toutes les nations. Il y a nous et il y a eux. Le fait du groupe minoritaire au sein du groupe majoritaire est anecdotique et il est vrai que nous regardons le monde avec le petit bout de la lorgnette depuis la seconde guerre mondiale, indifférents aux grand mouvements nous nous concentrons sur les détails qui n’intéressent personne pour ne pas voir ce qui se passe.

 

 

Intuitivement, l'idée, en politique, de regarder uniquement sur soi et ses intérêts ainsi que les intérêts des siens, est une idée qui m'a toujours répugné. Cette idée, qui est dans le fond l'idée communautariste, va contre l'universalisme des droits de l'Homme qui quant à elle correspond à un idéal et une exigence autrement plus élevés, auquel les courants de défense de minorités dans les luttes sociétales contemporaines, défendus inconditionnellement par l'extrême gauche qui détourne les valeurs de la république pour les retourner contre elle, semblent complètement étrangers.

Je pense que le christianisme, avec son amour inconditionnel du prochain et de son ennemi, et sa défense de la veuve et l'orphelin, est une religion féminine dans ses valeurs, tandis que l'islam, qui est une religion du rejet de l'autre et de la virilité, tend non seulement au fascisme dans ses formes les plus extrêmes, mais est en plein dans la logique sacrificielle, à tout le moins à notre époque, comme cela se voit dans les attentats suicides ou la logique des martyrs qui veulent mourir en exemple et veulent donc qu'on les imite (logique mimétique et sacrificielle), ce qui est complètement différent en islam et dans le christianisme actuel.

Au contact de l'islam, les gens de culture chrétienne sont obligés de viriliser leurs valeurs et donc d'opter pour une lecture plus sacrificielle et masculine, qui nourrit également un certain rejet de l'Autre selon les personnes. Mais dans son essence, le christianisme est précisément et anthropologiquement sur l'axe opposé, ce que dévoile sans peine une analyse anthropologique à la René Girard. C'est pourquoi avant la montée de l'islam, les gens ne comprenaient pas les enjeux, ne reliaient pas le rejet de la laïcité des musulmans avec le fait que la laïcité était d'inspiration chrétienne, tandis que la société était véritablement pacifiée, sans enjeux liés aux religions qui se faisaient oublier dans l'espace public.

Anthropologiquement, la montée de l'extrême-droite n'est que cela : la virilisation des valeurs chrétiennes au contact de la civilisation islamique, de façon à résister à son influence et à se défendre, oubliant par là la tolérance et l'amour du prochain qui sont le propre du christianisme dans sa lecture non sacrificielle. Peut-être, et sûrement même, qu'il faut en passer par là pour sauver la possibilité qu'un jour, nous venions à bout de la logique de rejet de l'Autre et de la recherche d'un bouc émissaire, d'autant que d'un point de vue anthropologique, seule la civilisation chrétienne semble porteuse d'un tel espoir dans sa structure même. La lutte de civilisation entre islam et christianisme est donc entre une culture du rejet de l'Autre, comme cela se voit dans la logique de mariage endogame portée par le voile islamique, entre autres, et une culture chrétienne à double visage, féminine et dans l'Amour pacifié de l'Autre en temps de paix ou d'absence de conflit religieux, et masculine en réaction, en temps de guerre ou de conflits interreligieux voir civilisationnels.

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
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il y a 50 minutes, Quasi-Modo a dit :

Intuitivement, l'idée, en politique, de regarder uniquement sur soi et ses intérêts ainsi que les intérêts des siens, est une idée qui m'a toujours répugné. Cette idée, qui est dans le fond l'idée communautariste, va contre l'universalisme des droits de l'Homme qui quant à elle correspond à un idéal et une exigence autrement plus élevés, auquel les courants de défense de minorités dans les luttes sociétales contemporaines, défendus inconditionnellement par l'extrême gauche qui détourne les valeurs de la république pour les retourner contre elle, semblent complètement étrangers.

Je pense que le christianisme, avec son amour inconditionnel du prochain et de son ennemi, et sa défense de la veuve et l'orphelin, est une religion féminine dans ses valeurs, tandis que l'islam, qui est une religion du rejet de l'autre et de la virilité, tend non seulement au fascisme dans ses formes les plus extrêmes, mais est en plein dans la logique sacrificielle, à tout le moins à notre époque, comme cela se voit dans les attentats suicides ou la logique des martyrs qui veulent mourir en exemple et veulent donc qu'on les imite (logique mimétique et sacrificielle), ce qui est complètement différent en islam et dans le christianisme actuel.

Au contact de l'islam, les gens de culture chrétienne sont obligés de viriliser leurs valeurs et donc d'opter pour une lecture plus sacrificielle et masculine, qui nourrit également un certain rejet de l'Autre selon les personnes. Mais dans son essence, le christianisme est précisément et anthropologiquement sur l'axe opposé, ce que dévoile sans peine une analyse anthropologique à la René Girard. C'est pourquoi avant la montée de l'islam, les gens ne comprenaient pas les enjeux, ne reliaient pas le rejet de la laïcité des musulmans avec le fait que la laïcité était d'inspiration chrétienne, tandis que la société était véritablement pacifiée, sans enjeux liés aux religions qui se faisaient oublier dans l'espace public.

Anthropologiquement, la montée de l'extrême-droite n'est que cela : la virilisation des valeurs chrétiennes au contact de la civilisation islamique, de façon à résister à son influence et à se défendre, oubliant par là la tolérance et l'amour du prochain qui sont le propre du christianisme dans sa lecture non sacrificielle. Peut-être, et sûrement même, qu'il faut en passer par là pour sauver la possibilité qu'un jour, nous venions à bout de la logique de rejet de l'Autre et de la recherche d'un bouc émissaire, d'autant que d'un point de vue anthropologique, seule la civilisation chrétienne semble porteuse d'un tel espoir dans sa structure même. La lutte de civilisation entre islam et christianisme est donc entre une culture du rejet de l'Autre, comme cela se voit dans la logique de mariage endogène portée par le voile islamique, entre autres, et une culture chrétienne à double visage, féminine et dans l'Amour pacifié de l'Autre en temps de paix ou d'absence de conflit religieux, et masculine en réaction, en temps de guerre ou de conflits interreligieux voir civilisationnels.

Le projet universel est lui-même porteur d'antagonisme car il pose un cadre qui a un contenu et donc des adversaires qui peuvent être l'islam ou le judaisme ou encore les chinois qui opposent à ce contenu un contenu différent.

Ainsi on peut voir l'universalisme d'Alexandre qui pleura car il n'y avait plus de terres à conquérir, celui de Christ et son projet d'amour inconditionnel, celui de soumission universel de Mahomet, celui des lumières qui avaient pour projet l'élimination physique des tous les chrétiens pour être l'universalisme qui réussirait ou encore le communisme international dans sa forme soviétique. Tous ces projets sont différents et prétendent offrir à l'humanité une solution dogmatique.

 

Je peux partager ton opinion sur la nature du projet chrétien mais pas ton diagnostic quant à l'élimination du parti pris en faveur de sa communauté d'appartenance dans notre contexte. Le projet est peut-être plus louable que d'autres sur le fond, mais il se trouve des hommes pour mener les communautés et ce ne sont pas des hommes bons mais des hommes de pouvoir qui utilisent et dénaturent le projet qui leur est confié. Ce rôle est dévolu à ce que nous nommons les psychopathes (cf : ponérologie politique A. Lobaczewski).

La structure politique traditionnelle n'est qu'une impasse au fond de laquelle il n'y aura jamais qu'un psychopathe ou plusieurs. Plus nous sommes proches du pouvoir plus il y en a. Dans notre cas ce sont dans les salles de marchés qu'il y a une concentration, et notre dogme universaliste du moment est le matérialisme. C'est à dire la dévotion envers les objets inanimés, le culte du cash qui fait de l'humanité une variable d'ajustement du projet d'organisation des humains que l'on nomme la société. Une société ou les humains sont facultatifs.

Un tel progrès ne peut pour moi se produire que par une élévation spirituelle des individus au sein d'un groupe qui favorise une telle élévation. Si ce résultat peut être obtenu, cela attirera les convoitises des autres qui voudront se joindre à lui. C'est alors le cercle vertueux qui convertit le vice en vertu.

 

 

 

 

 

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