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Il y a 150 ans "La Commune"

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dede 2b

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Garlaban Membre 8 606 messages
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Le 29/05/2021 à 09:52, zebusoif a dit :

Bonjour Garlaban,

Ce n’était pas parfait, mais je peux beaucoup mieux me reconnaître dans des élus qui exercent le métier d’artisan ou de commerçant, que d’élus au poste de directeur général des finances d’une banque ou PDG d’une grosse entreprise.

De fait, un nombre non négligeable d’artisans de petits commerçants sont anarchistes, hier comme aujourd’hui.

Beaucoup de supporteurs de la Commune ont été massacrés ou déportés, donc les autres avaient peut-être peur, et fermaient leur bouche, comme dans beaucoup de dictatures.

Mais il a détruit la Commune, et c’est dommage. Dommage que cette expérience ne fut pas pérenne, tout comme celle de Catalogne ou des pirates.

La Commune de Paris n'a rien d'une "expérience anarchiste" pas plus qu'elle n'est "communiste marxiste".

S'il faut chercher une inspiration, elle est plutôt du côté d'Auguste Blanqui. Un activiste révolutionnaire partisan d'un égalitarisme absolu sans compromission. Le véritable fondateur de l'extrême-gauche française .

Présent avec obstination dans toutes les conspirations et coups de main qui confinaient au terrorisme sous différents régimes. Responsable de la mort de dizaines de personnes dans des actions d'une extrême violence. Fils d'un sous-préfet et d'une aristocrate. En rupture de ban toute sa vie,. piètre époux et père de famille mais organisateur révolutionnaire aguerri qui passa la majeure partie de sa vie en prison.

Il est arrêté juste avant le début des évènements et ne participa pas directement aux évènements. Par contre, bon nombre d'élus  de la Commune se réclameront de lui et son égalitarisme intransigeant inspirera ces journées. Il fut selon Marx le leader que la Commune aurait physiquement avoir durant ces journées.

Curieusement à ce jour, il n'existe aucune biographie du personnage. A droite, on peut comprendre le désintérêt mais à gauche porter à la connaissance du public ce "Marat" miséreux et inquiétant, partisan de la violence révolutionnaire comme une fin en soi, remettrait à mal la légende de la martyrologie du temps des cerises.

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Membre, 82ans Posté(e)
dede 2b Membre 27 616 messages
Maitre des forums‚ 82ans‚
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Le 28/05/2021 à 21:42, Garlaban a dit :

Bien avant la Commune de Paris des républicains modérés proposaient la même chose dont Gambetta dans son programme de Belleville. La IIIe République qui a suivi a fait bien plus sans pour autant coller au mur "la France conservatrice".

Surement pas, rien que le droit de vote des femmes et l'instruction public pour tous. Refusé par la 3ème république! Tu veux la liste ?

Quand au programme de Belleville il date de.... 1869 et il était loin de celui de la Commune

La 3ème République à fait la guerre de 14/18 qui as tué des milliers de travailleurs dans les tranchées!

Le 29/05/2021 à 07:42, Garlaban a dit :

La Commune a été unanimement décriée et condamnée en son temps contrairement à la mythologie développée plus tard dans certains milieux.

Oh non pas unanimement! La commune n'est pas morte!

Evidemment si pour toi, éliminer une idée en la fusillant ou l'envoyant au bagne et dire après que le peuple restant est contre, bah oui avec un pistolet dans le dos tu dit : Vive Thiers, comme certains en 33 on dit "Vive Hitler", ceux qui refusaient ils contruisaient les chambres à gaz!

C'est celà que tu veux?

29 mai

Citation

 

Le fort de Vincennes encerclé par les Allemands se rend. Les neuf officiers de la garnison sont fusillés dans les fossés près de l'endroit où fut exécuté le duc d'Enghien, prince de Bourbon, capturé outre-Rhin (affaire du duc d'Enghien).

L'un d'eux, le colonel Delorme, se tourna vers le Versaillais qui commandait et lui dit : « Tâtez mon pouls, voyez si j'ai peur ».

 

Tu as bien lu: Encerclé par l'ennemi, Thiers pactisais avec l'ennemi pour combattre la Commune!

 

La plupart des prisonniers sont acheminés vers Versailles pour être internés au camp de Satory. Durant le voyage, il y a des exécutions : le 31 mai, le journaliste du Times raconte que, devant lui, le général de Galliffet fait abattre 83 hommes et 12 femmes. Selon Lissagaray, durant le trajet, les prisonniers sont injuriés et battus par des habitants des environs, sans que les soldats escorteurs n'interviennent.

Le bilan officiel, rapporté par le général Appert devant l'Assemblée nationale en 1875, fait état de 43 522 arrestations, dont 819 femmes et 538 enfants, on en relâche près de 7 700 qui avaient été arrêtés par erreur. Au camp de Satory, le calvaire continue : aucune hygiène, peu de soins pour les blessés, les épidémies se développent. On abat 300 prisonniers pour tentative de fuite dans la nuit du 27 mai au 28 mai.

Des prisonniers fédérés furent transférés dans les pontons et ports de l'ouest de la France ; à Brest, Lorient, Cherbourg et Rochefort. Ces transferts eurent lieu dans des wagons à bestiaux dans des conditions sanitaires volontairement déplorables. Environ 20 000 y furent détenus pendant plusieurs mois, au moins 1 000 y moururent.

En face, l'armée versaillaise dénombre officiellement 877 tués, 6 454 blessés et 183 disparus pour l'ensemble des combats livrés contre les communards7,26. Selon Robert Tombs, pour la période spécifique de la Semaine sanglante, le bilan est d'environ 400 soldats et officiers tués et 3 000 blessés, dont 1 000 sérieusement, soit environ 500 morts ou blessés par jour3. Neuf cents barricades ont été emportées mais seules une centaine étaient sérieusement défendues3.

Environ 50 à 100 otages ont également été fusillés par les communards, principalement le 26 mai.

 

 

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Membre, 82ans Posté(e)
dede 2b Membre 27 616 messages
Maitre des forums‚ 82ans‚
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il y a une heure, Garlaban a dit :

La Commune de Paris n'a rien d'une "expérience anarchiste" pas plus qu'elle n'est "communiste marxiste".

C'était un mouvement anarchiste, la 1ème internationale, pas anarchiste mais Libertaire!

Non elle n'était pas marxiste, pour une bonne raison c'est que le marxisme n'était pas diffusé  au sein des populations!

L'écrasement de la Commune de Paris de 1871, puis la Grande dépression de 1873-1896, ouvrit une période de contre-révolution et de désorganisation du mouvement ouvrier. Nombre de militants de la Première internationale y sont physiquement éliminés, et l'organisation, déjà déchirée par le conflit entre "anarchistes" et "marxistes", disparaît totalement quelques années après.

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Membre, Posté(e)
Garlaban Membre 8 606 messages
Maitre des forums‚
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il y a 59 minutes, dede 2b a dit :

Oh non pas unanimement! La commune n'est pas morte!

Evidemment si pour toi, éliminer une idée en la fusillant ou l'envoyant au bagne et dire après que le peuple restant est contre, bah oui avec un pistolet dans le dos tu dit : Vive Thiers, comme certains en 33 on dit "Vive Hitler", ceux qui refusaient ils contruisaient les chambres à gaz!

C'est celà que tu veux?

 

Comme l'a écrit l'historien Alfred Fierrot " La Commune constitue la dernière manifestation du romantisme révolutionnaire de la petite bourgeoisie française avec son mélange d'utopie libertaire, de revendications égalitaires et de bravades aveugles."

Le refus de se soumettre à la Commune insurrectionnelle n'a pas conduit à "Hitler et aux chambres à gaz"... Il a permis d'établir définitivement le régime républicain dans le pays.

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Membre, L'Économie, C'est Assez Clair !, Posté(e)
Docteur CAC Membre 3 347 messages
L'Économie, C'est Assez Clair !,
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On a du mal a parler de Robespierre, alors de la commune de Paris et de Blanqui c'est même pas la peine de rêver.

Il y a 3 heures, Garlaban a dit :

Comme l'a écrit l'historien Alfred Fierrot " La Commune constitue la dernière manifestation du romantisme révolutionnaire de la petite bourgeoisie française avec son mélange d'utopie libertaire, de revendications égalitaires et de bravades aveugles."

Le refus de se soumettre à la Commune insurrectionnelle n'a pas conduit à "Hitler et aux chambres à gaz"... Il a permis d'établir définitivement le régime républicain dans le pays.

La commune de Paris sera le prochain épisode que je tacherais de cultiver.

je la connais plus par le prisme de la fin du 2nd empire et du jeu a 3 bandes de Tiers.

 

 

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zebusoif Membre 19 393 messages
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Il y a 8 heures, Garlaban a dit :

La Commune de Paris n'a rien d'une "expérience anarchiste" pas plus qu'elle n'est "communiste marxiste".

S'il faut chercher une inspiration, elle est plutôt du côté d'Auguste Blanqui. Un activiste révolutionnaire partisan d'un égalitarisme absolu sans compromission. Le véritable fondateur de l'extrême-gauche française .

Présent avec obstination dans toutes les conspirations et coups de main qui confinaient au terrorisme sous différents régimes. Responsable de la mort de dizaines de personnes dans des actions d'une extrême violence. Fils d'un sous-préfet et d'une aristocrate. En rupture de ban toute sa vie,. piètre époux et père de famille mais organisateur révolutionnaire aguerri qui passa la majeure partie de sa vie en prison.

Il est arrêté juste avant le début des évènements et ne participa pas directement aux évènements. Par contre, bon nombre d'élus  de la Commune se réclameront de lui et son égalitarisme intransigeant inspirera ces journées. Il fut selon Marx le leader que la Commune aurait physiquement avoir durant ces journées.

Curieusement à ce jour, il n'existe aucune biographie du personnage. A droite, on peut comprendre le désintérêt mais à gauche porter à la connaissance du public ce "Marat" miséreux et inquiétant, partisan de la violence révolutionnaire comme une fin en soi, remettrait à mal la légende de la martyrologie du temps des cerises.

l'histoite de Blanqui est intéressante, mais je ne pense pas que ce soit lui qui ait insufflé dans les classes populaires l'aspiration à la liberté, l'autonomie et la justice, tout au plus a-t-il été porté par elles, comme de nombreux autres.

Les révoltes contre les systèmes de domination sont extrêmement anciennes, bien plus vieilles que les civilisations, et s'expliquent assez bien en terme d'évolution par sélection naturelle. Contrairement aux singes dont les sociétés sont régies par la loi du plus fort, l'évolution des humains les a mené vers des sociétés égalitaires, et la création de la morale pour assoir cette égalité. Ca fait partie de notre ADN. La Commune de Paris, ou la Catalogne décrite par Orwell, ne sont que l'expression de ce à quoi les humains aspirent, c'est à dire la justice, la liberté et l'autonomie.

Modifié par zebusoif
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Garlaban Membre 8 606 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 4 heures, zebusoif a dit :

l'histoite de Blanqui est intéressante, mais je ne pense pas que ce soit lui qui ait insufflé dans les classes populaires l'aspiration à la liberté, l'autonomie et la justice, tout au plus a-t-il été porté par elles, comme de nombreux autres.

Les révoltes contre les systèmes de domination sont extrêmement anciennes, bien plus vieilles que les civilisations, et s'expliquent assez bien en terme d'évolution par sélection naturelle. Contrairement aux singes dont les sociétés sont régies par la loi du plus fort, l'évolution des humains les a mené vers des sociétés égalitaires, et la création de la morale pour assoir cette égalité. Ca fait partie de notre ADN. La Commune de Paris, ou la Catalogne décrite par Orwell, ne sont que l'expression de ce à quoi les humains aspirent, c'est à dire la justice, la liberté et l'autonomie.

Les révoltes contre les sociétés égalitaristes existent aussi. En Catalogne, les territoires passés sous contrôle anarchiste et communiste n'ont pas fait que des heureux y compris chez les ouvriers. La terreur rouge n'est pas un mythe. La brutalité du fond de commerce anticlérical qui se traduisait par des massacres de nones n'était pas faite non plus pour relever le niveau du nouvel humanisme obligatoire.

Il y a d'autres exemples similaires à la Commune de Paris comme la République des conseils de Bavière érigée sur les décombres de la Première guerre mondiale. La aussi le programme était alléchant avec "la journée de 8 heures et le droit de vote des femmes"  mais rapidement derrière ce faux nez, l'autoritarisme communiste a montré sa vraie nature et sa collusion avec ce qui se pratiquait déjà en Russie.

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zebusoif Membre 19 393 messages
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à l’instant, Garlaban a dit :

Les révoltes contre les sociétés égalitaristes existent aussi. En Catalogne, les territoires passés sous contrôle anarchiste et communiste n'ont pas fait que des heureux y compris chez les ouvriers. La terreur rouge n'est pas un mythe. La brutalité du fond de commerce anticlérical qui se traduisait par des massacres de nones n'était pas faite non plus pour relever le niveau du nouvel humanisme obligatoire.

Il y a d'autres exemples similaires à la Commune de Paris comme la République des conseils de Bavière érigée sur les décombres de la Première guerre mondiale. La aussi le programme était alléchant avec "la journée de 8 heures et le droit de vote des femmes"  mais rapidement derrière ce faux nez, l'autoritarisme communiste a montré sa vraie nature et sa collusion avec ce qui se pratiquait déjà en Russie.

la terreur rouge est élément de langage de la propagande franquiste et nationaliste de droite. Moi je suis pas forcément là pour discuter en utilisant des éléments de langage provenant de la propagande, qu'elle soit anarchiste, communiste, franquiste ou autre, parce que ça a de fortes chances de finir en guerre de tranchée dans laquelle on avance pas.

Orwell prétend que les espagnols républicains, mais surtout les anarchistes qui ont au début été les seuls à tenir tête à Franco, ont été trahis par les communistes financés et armés par l'URSS, et c'est la raison pour laquelle il leur en tiendra une rancœur tenace jusqu'à la fin de sa vie.

 

Pour ce qui est de l'égalitarisme il y a eu et il y aura des tentatives de création de sociétés à peu près égalitaires. Trouver l'équilibre, empêcher les voleurs de pouvoir de détruire ces initiatives n'est pas évident dans des sociétés qui comptent des  dizaines de millions d'habitants. Mais on finira par y arriver.

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 221 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
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Il y a 7 heures, zebusoif a dit :

l'histoite de Blanqui est intéressante, mais je ne pense pas que ce soit lui qui ait insufflé dans les classes populaires l'aspiration à la liberté, l'autonomie et la justice, tout au plus a-t-il été porté par elles, comme de nombreux autres.

Les révoltes contre les systèmes de domination sont extrêmement anciennes, bien plus vieilles que les civilisations, et s'expliquent assez bien en terme d'évolution par sélection naturelle. Contrairement aux singes dont les sociétés sont régies par la loi du plus fort, l'évolution des humains les a mené vers des sociétés égalitaires, et la création de la morale pour assoir cette égalité. Ca fait partie de notre ADN. La Commune de Paris, ou la Catalogne décrite par Orwell, ne sont que l'expression de ce à quoi les humains aspirent, c'est à dire la justice, la liberté et l'autonomie.

Je rajouterais que nous sommes tous héritiers de la Commune, des royautés et des empires ... aussi bien que de la St Barthélémy, des trahisons pétainistes et des colonisateurs ... Collectivement nous sommes tous héritiers de l'Histoire de la France ...

Aujourd'hui nous appartient et qu'en faisons-nous ?

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zebusoif Membre 19 393 messages
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Il y a 16 heures, ouest35 a dit :

Je rajouterais que nous sommes tous héritiers de la Commune, des royautés et des empires ... aussi bien que de la St Barthélémy, des trahisons pétainistes et des colonisateurs ... Collectivement nous sommes tous héritiers de l'Histoire de la France ...

Aujourd'hui nous appartient et qu'en faisons-nous ?

j'ai une théorie bien plus puissante que la simple culture : c'est notre ADN qui pousse à l'égalitarisme, parce qu'à un moment de notre (pré)histoire nous avons poussé les individus dominants vers la sortie, et que cela a duré des centaines de millénaires. L'anthropologue / primatologue Christopher Boehm appelle ça hiérarchie inversée de dominance inversée : ce sont les faibles qui contrôlent les forts.

Pour plus de détails :

L’égalitarisme et l’autonomie chez nos ancêtres préhistoriques

Nos ancêtres préhistoriques ne s'organisaient pas en hiérarchies dirigées par un « Grand Chef », mais au contraire en groupes avec quasi absence de hiérarchie. L'anthropologue et primatologue Christopher Boehm décrit comment les humains, malgré des tendances à la compétition et domination, maintiennent l'égalité dans leurs groupes, et comment c’est à lier avec l’émergence de la conscience.

https://blogs.mediapart.fr/briandu64/blog/040121/l-egalitarisme-et-l-autonomie-chez-nos-ancetres-prehistoriques

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Membre, 82ans Posté(e)
dede 2b Membre 27 616 messages
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Il n'est pas vrai que sous le socialisme nous serons « tous payés pareil ».

En effet, notre but final est d’arriver à une société communiste, une société d'abondance dans laquelle chacun pourra consommer gratuitement tout ce dont il a besoin. Mais nous savons que cela ne se fera pas du jour au lendemain. Cela supposera un puissant développement de la productivité du travail. Et il y aura donc nécessairement une phase de transition, au cours de laquelle la société portera encore « les stigmates de l'ancienne société, des flancs de laquelle elle est issue » (Marx).

Sur la base d'une économie démocratiquement planifiée, on pourra très vite éliminer le chômage, réduire le temps de travail et fournir gratuitement des services tels que l’énergie, les transports, la santé, etc. Mais tant que l’abondance générale ne sera pas une réalité, le système monétaire et le travail salarié seront toujours nécessaires. Et il serait utopique de croire que les travailleurs accepteront d’être tous payés le même salaire, indépendamment de la quantité et de la qualité du travail qu'ils fournissent. En ce sens, le montant du salaire continuera de jouer un rôle dans la « motivation » des travailleurs (leur productivité). Mais d'une part, l’écart entre les revenus sera d'emblée beaucoup moins important que sous le capitalisme. D'autre part, cet écart aura tendance à diminuer, pour finalement se fondre dans la gratuité universelle, conformément à la formule du communisme donnée par Marx : « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins. »

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Garlaban Membre 8 606 messages
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Le 31/05/2021 à 08:39, zebusoif a dit :

la terreur rouge est élément de langage de la propagande franquiste et nationaliste de droite. Moi je suis pas forcément là pour discuter en utilisant des éléments de langage provenant de la propagande, qu'elle soit anarchiste, communiste, franquiste ou autre, parce que ça a de fortes chances de finir en guerre de tranchée dans laquelle on avance pas.

Orwell prétend que les espagnols républicains, mais surtout les anarchistes qui ont au début été les seuls à tenir tête à Franco, ont été trahis par les communistes financés et armés par l'URSS, et c'est la raison pour laquelle il leur en tiendra une rancœur tenace jusqu'à la fin de sa vie.

 

Pour ce qui est de l'égalitarisme il y a eu et il y aura des tentatives de création de sociétés à peu près égalitaires. Trouver l'équilibre, empêcher les voleurs de pouvoir de détruire ces initiatives n'est pas évident dans des sociétés qui comptent des  dizaines de millions d'habitants. Mais on finira par y arriver.

La terreur rouge n'est pas "un élément de langage" c'est la terreur dans tout ce qu'elle a d'impitoyable et de volonté de tuer, c'est à dire des exécutions sommaires, des meurtres politiques, l'élimination des catégories sociales considérées  comme "nuisibles" et des violences anti-religieuses.

Si parler d'égalitarisme consiste à gommer le service après-vente alors effectivement on n'avancera pas.

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zebusoif Membre 19 393 messages
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Il y a 2 heures, Garlaban a dit :

La terreur rouge n'est pas "un élément de langage" c'est la terreur dans tout ce qu'elle a d'impitoyable et de volonté de tuer, c'est à dire des exécutions sommaires, des meurtres politiques, l'élimination des catégories sociales considérées  comme "nuisibles" et des violences anti-religieuses.

Si parler d'égalitarisme consiste à gommer le service après-vente alors effectivement on n'avancera pas.

"terreur rouge", "islamiste radical" reste un élément de langage très fortement associé à la propagande d'extrême droite. "Facho", "ordure capitaliste", "réactionnaire", "impérialiste" restent des termes associés à la propagande d'extrême gauche.

Les discussions dans lesquelles on se lance des termes de propagande, destinés à exciter , à mettre en colère, ne peuvent pas aboutir à grand-chose.

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Garlaban Membre 8 606 messages
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Le 01/06/2021 à 04:24, zebusoif a dit :

j'ai une théorie bien plus puissante que la simple culture : c'est notre ADN qui pousse à l'égalitarisme, parce qu'à un moment de notre (pré)histoire nous avons poussé les individus dominants vers la sortie, et que cela a duré des centaines de millénaires. L'anthropologue / primatologue Christopher Boehm appelle ça hiérarchie inversée de dominance inversée : ce sont les faibles qui contrôlent les forts.

Pour plus de détails :

L’égalitarisme et l’autonomie chez nos ancêtres préhistoriques

Nos ancêtres préhistoriques ne s'organisaient pas en hiérarchies dirigées par un « Grand Chef », mais au contraire en groupes avec quasi absence de hiérarchie. L'anthropologue et primatologue Christopher Boehm décrit comment les humains, malgré des tendances à la compétition et domination, maintiennent l'égalité dans leurs groupes, et comment c’est à lier avec l’émergence de la conscience.

https://blogs.mediapart.fr/briandu64/blog/040121/l-egalitarisme-et-l-autonomie-chez-nos-ancetres-prehistoriques

Tu crois vraiment que l'homme est génétiquement socialiste ? ... car s'il y a une seule vérité dans la nature et les espèces c'est bien : "mangez-vous les uns les autres"

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 221 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
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Le 30/05/2021 à 21:29, Garlaban a dit :

Comme l'a écrit l'historien Alfred Fierrot " La Commune constitue la dernière manifestation du romantisme révolutionnaire de la petite bourgeoisie française avec son mélange d'utopie libertaire, de revendications égalitaires et de bravades aveugles."

Le refus de se soumettre à la Commune insurrectionnelle n'a pas conduit à "Hitler et aux chambres à gaz"... Il a permis d'établir définitivement le régime républicain dans le pays.

 

"Louis-Auguste Blanqui, dit Auguste Blanqui, surnommé « l'Enfermé », né le 8 février 1805 à Puget-Théniers (Alpes-Maritimes) et mort le 1er janvier 1881 à Paris, est un révolutionnaire socialiste français, souvent associé à tort aux socialistes utopiques. Il défend pour l'essentiel les mêmes idées que le mouvement socialiste du XIXe siècle. Il fait partie des socialistes non-marxistes. L'historien Michel Winock le classe comme un des fondateurs de l'ultragauche française qui s'oppose aux élections démocratiques, vues comme « bourgeoises », et qui aspire à l'« égalité sociale réelle. »

Après 1830, encore étudiant, Blanqui fait le constat que la révolution ne pourra traduire la volonté du peuple que par la violence: « l'interdiction politique » qui place le peuple sans garantie, sans défense, devant « l'odieuse domination des privilégiés », conduit fatalement à la lutte. Il fut, en conséquence de ses tentatives insurrectionnelles, emprisonné une grande partie de son existence, ce qui lui a donné le surnom de « l'Enfermé ». Il est à l'origine du blanquisme.

Louis Auguste Blanqui naît à Puget-Théniers (Alpes-Maritimes) le 8 février 1805. D'origine italienne, sa famille avait été naturalisée française par l'annexion du comté de Nice en 1792. Son père Jean Dominique Blanqui, conventionnel, avait lui-même subi la prison en 1793 (expérience relatée dans son ouvrage L'Agonie de dix mois), avant de se voir nommé sous-préfet sous le Premier Empire (à Puget-Théniers) jusqu'en 1814. Auguste Blanqui a un frère, Adolphe Blanqui, théoricien et économiste libéral, favorable au libre-échange et au désengagement de l'État de l'économie.

À l'âge de treize ans, Auguste monte à Paris. Pensionnaire à l'institution Massin où enseignait son frère Adolphe (futur économiste libéral), de sept ans son aîné, il suit les cours du lycée Charlemagne. Il étudie ensuite le droit et la médecine. Mais il se lance très tôt dans la politique, se faisant le champion du républicanisme révolutionnaire sous le règne de Charles X, de Louis-Philippe Ier puis de Napoléon III. Tout juste âgé de dix-sept ans, il milite activement contre le procès des quatre sergents de la Rochelle, condamnés à mort pour avoir adhéré à la société secrète de la Charbonnerie et fomenté des troubles dans leur régiment.

Carbonaro depuis 1824, au sein de cette organisation secrète en lutte contre la restauration monarchique, Auguste Blanqui est mêlé à toutes les conspirations républicaines de son époque. Dès lors, se succèdent pour lui complots, coups de force manqués et emprisonnements.

En 1827, il est blessé par trois fois lors des manifestations d'étudiants au Quartier latin dont une blessure au cou.

En 1828, il projette une expédition en Morée pour aller aider la Grèce insurgée. Il part avec son ami et camarade d'études Alexandre Plocque. Le voyage s'achève à Puget-Théniers, faute de passeport.

Il entre au journal d'opposition libérale de Pierre Leroux Le Globe fin 1829. En 1830, on le compte dans les rangs de l'association républicaine la plus séditieuse, connue sous le nom de Conspiration La Fayette, qui joue un grand rôle dans la préparation de la Révolution de 1830, à laquelle il participe activement. Après la révolution, il adhère à la Société des amis du peuple ; il se lie avec d'autres opposants au régime orléaniste : Buonarrotti (1761-1837), Raspail (1794-1878) et Barbès (1809-1870), entre autres.

En janvier 1831, au nom du « Comité des Écoles », il rédige une proclamation menaçante. À la suite de manifestations, il est emprisonné à la Grande Force pendant trois semaines. Mais, récidiviste et prêchant toujours la violence, il est de nouveau arrêté et inculpé de complot contre la sûreté de l'État.

Après un nouveau séjour en prison, il reprend ses activités révolutionnaires à la « Société des familles », que continue en 1837 la « Société des saisons ».

Le 6 mars 1836, il est arrêté, fait huit mois de prison, puis est placé en liberté surveillée à Pontoise.

Le 12 mai 1839, de retour à Paris, avec Armand Barbès et Martin Bernard, il participe à l'insurrection qui s'empare du Palais de justice, échoue à prendre la Préfecture de police, et occupe un instant l'Hôtel de ville. On comptera 50 tués et 190 blessés. Après l'échec de l'émeute, il reste caché cinq mois, mais il est arrêté le 14 octobre.

Le 14 janvier 1840, il est condamné à mort. Sa peine étant commuée en prison perpétuelle, il est enfermé au Mont-Saint-Michel. En 1844, son état de santé lui vaut d'être transféré à la prison-hôpital de Tours, où il reste jusqu'en avril 1847. Sa femme, Amélie-Suzanne Serra, meurt alors qu'il est emprisonné en 1841 ; ils s'étaient mariés en 1833.

Une fois libéré, il s'associe à toutes les manifestations parisiennes de mars à mai pendant la Révolution de 1848, qui donne naissance à la Deuxième République. Le recours à la violence de la Société républicaine centrale, qu'il a fondée pour exiger une modification du gouvernement, le met en conflit avec les républicains modérés. Arrêté après le 26 mai, il est enfermé à Vincennes. Le procès s'ouvre devant la Haute Cour de justice de Bourges le 7 mars 1849. Il est condamné à dix ans de prison, et envoyé à Doullens. En octobre 1850, il est incarcéré à Belle-Île-en-Mer ; en décembre 1857, à Corte ; puis, en 1859, « transporté » à Mascara, en Algérie, jusqu'au 16 août 1859, date de sa libération.

Suivant le courant socialiste de l'époque, Blanqui est favorable à la redistribution des capitaux[Lesquels ?] et la collectivisation des moyens de production, comme il l'indique dans son texte Qui fait la soupe doit la boire. Mais le blanquisme se singularise à plusieurs égards des autres courants socialistes de son temps. D'une part, contrairement à Karl Marx, Blanqui ne croit pas au rôle prépondérant de la classe ouvrière, ni aux mouvements des masses : il pense, au contraire, que la révolution doit être le fait d'un petit nombre de personnes, établissant par la force une dictature temporaire. Cette période de tyrannie transitoire doit permettre de jeter les bases d'un nouvel ordre, puis remettre le pouvoir au peuple. D'autre part, Blanqui se soucie davantage de la révolution que du devenir de la société après elle : si sa pensée se base sur des principes socialistes précis, elle ne va que rarement jusqu'à imaginer une société purement et réellement socialiste. Il diffère en cela des utopiques. Pour les blanquistes, le renversement d'un ordre vu comme « bourgeois » et la révolution sont des fins qui se suffisent à elles-mêmes, du moins dans un premier temps. Il fut l'un des socialistes non marxistes de son temps.

Source : fr.wikipedia.org  

 

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zebusoif Membre 19 393 messages
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il y a 3 minutes, Garlaban a dit :

Tu crois vraiment que l'homme est génétiquement socialiste ? ... car s'il y a une seule vérité dans la nature et les espèces c'est bien : "mangez-vous les uns les autres"

"mangez-vous les uns les autres"  ça me fait penser aux singes. Oui, s'il a faim, le singe dominant prend la nourriture des mains du plus faible, et si c'est un mâle il l'empêche les autres mâles d'approcher les femelles.

Les humains c'est différent.

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 221 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
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Le 01/06/2021 à 04:24, zebusoif a dit :

j'ai une théorie bien plus puissante que la simple culture : c'est notre ADN qui pousse à l'égalitarisme, parce qu'à un moment de notre (pré)histoire nous avons poussé les individus dominants vers la sortie, et que cela a duré des centaines de millénaires. L'anthropologue / primatologue Christopher Boehm appelle ça hiérarchie inversée de dominance inversée : ce sont les faibles qui contrôlent les forts.

Pour plus de détails :

L’égalitarisme et l’autonomie chez nos ancêtres préhistoriques

Nos ancêtres préhistoriques ne s'organisaient pas en hiérarchies dirigées par un « Grand Chef », mais au contraire en groupes avec quasi absence de hiérarchie. L'anthropologue et primatologue Christopher Boehm décrit comment les humains, malgré des tendances à la compétition et domination, maintiennent l'égalité dans leurs groupes, et comment c’est à lier avec l’émergence de la conscience.

https://blogs.mediapart.fr/briandu64/blog/040121/l-egalitarisme-et-l-autonomie-chez-nos-ancetres-prehistoriques

Un faible s'il n'est pas opprimé et méprisé ne se révolte pas ....

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Membre, Posté(e)
zebusoif Membre 19 393 messages
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il y a 2 minutes, ouest35 a dit :

Un faible s'il n'est pas opprimé et méprisé ne se révolte pas ....

et il n'a pas vraiment de raison de se révolter.

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 221 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
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il y a 10 minutes, zebusoif a dit :

et il n'a pas vraiment de raison de se révolter.

bon mon premier post est mal reporté ... mon ordi bin vieux, bin fatigué me joue des tours et comme j'ai pas envie de me pencher sur le problème ... je mets le lien :D

https://www.jesuismort.com/tombe/louis-auguste-blanqui#biographie

La Faim, l'injustice et le mépris amènent a la Révolte .... Aucune révolution ne s'est faite dans la Paix .... un exploiteur ne discute pas avec son vassal il l'écrase ! Le fort et  possédant prend le monopole sur l'exploité ... c'est ainsi depuis la nuit des Temps le fort a le Pouvoir et le faible s'il ne plie pas ... crève ! Sauf a faire avec les miettes .... et la fermer !

Avec l'instruction obligatoire pour tous on a pu croire a une certaine ascension sociale et intellectuelle .... aujourd'hui et depuis plusieurs décennies on détricote ... A ce rythme dans 40 ans certains iront dans la lune et sur Mars et les autres (la majorité) sera redevenue illettrée plaquée aux écrans en tous genres qui seront leur source du plus con au plus con et l'absurde .....

Un jour surgira une nouvelle  révolte et les remakes funestes reprendront ....

Modifié par ouest35
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Membre, 82ans Posté(e)
dede 2b Membre 27 616 messages
Maitre des forums‚ 82ans‚
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J'ai trouvé une étude sur ce sujet, dont je cites la fin:

Dans un message adressé aux travailleurs français, en 1892, pour marquer l’anniversaire de la prise du pouvoir par la Garde nationale, Friedrich Engels écrivait : « Il y a 21 ans aujourd’hui que le peuple de Paris arborait le drapeau rouge, en défi à la fois au drapeau tricolore français qui flottait à Versailles et au drapeau tricolore allemand qui flottait sur les forts occupés par les Prussiens. […] Ce qui fait la grandeur historique de la Commune, c’est son caractère éminemment international. C’est ce défi hardiment jeté à tout sentiment de chauvinisme bourgeois. La classe ouvrière de tous les pays ne s’y est pas trompée. Que les bourgeois célèbrent leur 14 juillet ou leur 22 septembre. La fête de la classe ouvrière, partout et toujours, sera le 18 mars ! »

 Aujourd’hui, en France et dans tous les pays industrialisés du monde, le salariat occupe dans la société une place bien plus prépondérante qu’au XIXe siècle. Les conditions économiques pour la réalisation du socialisme sont actuellement incomparablement plus favorables qu’elles ne l’étaient en 1871. Souvenons-nous donc de la Commune. Apprenons de ses accomplissements comme de ses erreurs. Mais surtout, poursuivons notre lutte pour mettre fin au capitalisme et pour faire advenir la société socialiste, libre et démocratique, pour laquelle les communards se battirent et moururent.

Greg Oxley

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