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La parole de l'agresseur mise au centre du débat

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January

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 842 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
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Il y a 6 heures, January a dit :

On dirait que le débat s'est affaissé dans l'émotionnel. Sur un tel sujet c'est normal. 

Je rappelle que l'agresseur risque la prison en publiant cette lettre. Même si Alma ne porte pas plainte (elle a déclaré qu'elle attend d'être prête pour le faire), le parquet peut poursuivre le violeur. 

 

Elle dit aussi qu'elle ne veut pas qu'il aille en prison mais se "fasse soigné"...

Pas certaine que les deux aient bien pris la mesure de ce qu'ils racontent...

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 984 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Publier la lettre d'un violeur, en Une, lors de la journée des droits des femmes, c'est tout de même provocant, voire du sensationnalisme abject. Libération n'en est pas à son premier coup d'essai. Dans les années 70, le journal a été une agora pour des apologistes de la pédocriminalité. Il a été publié notamment le récit de Benoît qui nous a expliqué comment il a fait un cunnilingus à une petite fille de 5 ans. 

Que des professionnels de la santé utilisent cette lettre comme base de travail pour comprendre les rouages, les mécanismes psychologiques de ce violeur, d'accord. Les tribunaux aussi (j'espère aussi qu'il y aura une réponse judiciaire). Mais qu'est-ce que cela apporte vraiment aux lecteurs ? 

Au regard de la façon dont est tournée cette lettre supplémentaire (une autre lettre a été remise en amont à la victime et il est normal qu'Alma soit soulagée que l'auteur reconnaisse son crime), plus longue, les lecteurs ont toutes les chances de se braquer. Et comment pourrait-il en être autrement alors qu'elle s'intitule déjà "J'ai violé, vous violez, nous violons" ? Le fait d'englober tout le monde alors que lui a effectivement violé (il la maîtrise, use de force physique pour la violer, c'est ce qu'a révélé plus tôt Alma), le fait de s'abriter derrière une culture du viol -qui existe bel et bien- peut-être afin de se dédouaner, deviennent difficilement audibles. 

Dans l'inconscient collectif, le violeur est un inconnu qui sévit dans les ruelles sombres, un malade mental et s'il existe une culture du viol, elle ne vient pas d'Occident. Un homme qui sait y faire avec les femmes n'est pas un gentleman, ni dans sa façon de les aborder (en étant tout à fait désagréable), ni dans celle de les embrasser (de force en les plaquant contre un mur), ni dans celle de faire du sexe (en les tirant par les cheveux et les empêchant de respirer). Il surfe allègrement sur la zone grise -voire noire fluo- tous ces "savoirs faire" étant sagement distillés via une culture pop et au travers la pornographie en accès libre...

Je reste persuadée que nous pouvons produire des exemples de masculinités, de virilité tellement plus positives, plus tendres et respectueuses. Le consentement, c'est sexy. Je ne suis pas sûre du tout que cette lettre ait beaucoup de portée. C'est tellement maladroit. L'intention de cet homme n'était peut-être pas mauvaise mais ce n'est pas de cette façon que nous arriverons à une prise de conscience collective. Libération a toutefois atteint son but : le buzz' et même si c'est du bad buzz' c'est tout de même de la visibilité. Abject, définitivement. 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 012 messages
108ans‚ ©,
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Il y a 11 heures, Mórrígan a dit :

L'intention de cet homme n'était peut-être pas mauvaise mais ce n'est pas de cette façon que nous arriverons à une prise de conscience collective.

C'est une des façons. Moi j'aurais aimé un #metoo des auteurs. Les victimes seraient peut être moins hystérisées. Beaucoup d'entre elles aussi pourraient se dire : j'ai pas rêvé !  

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
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Il y a 18 heures, Morfou a dit :

Elle dit aussi qu'elle ne veut pas qu'il aille en prison mais se "fasse soigné"...

Pas certaine que les deux aient bien pris la mesure de ce qu'ils racontent...

tu as parfaitement raison, Morfou! quand il y a crime, il doit y avoir un retour juridique. de plus, je ne crois pas en la vertu du "soin" pour les violeurs... certains ne recommenceront pas, d'autres recommenceront et pour les victimes (je n'aime pas ce mot!), on se doit de faire avec et ceci notre vie durant. 

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Invité Henri.
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Invité Henri.
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Il y a 3 heures, January a dit :

C'est une des façons. Moi j'aurais aimé un #metoo des auteurs. Les victimes seraient peut être moins hystérisées. Beaucoup d'entre elles aussi pourraient se dire : j'ai pas rêvé !  

C'est très compliqué. La reconnaissance de l'acte n'est pas suffisante. Il faut aussi l'assumer, en accepter les conséquences. C'est à dire accepter la punition pénale qui accompagne l'aveu. Une victime est innocente, mais punie par l'acte et ses conséquences. Il doit en être de même du coupable. Sinon, c'est ajouter une injustice supplémentaire. C'est tout l'enjeu de ce débat... 

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Invité Jane Doe.
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Invité Jane Doe.
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Il y a 1 heure, Henri. a dit :

C'est très compliqué. La reconnaissance de l'acte n'est pas suffisante. Il faut aussi l'assumer, en accepter les conséquences. C'est à dire accepter la punition pénale qui accompagne l'aveu. Une victime est innocente, mais punie par l'acte et ses conséquences. Il doit en être de même du coupable. Sinon, c'est ajouter une injustice supplémentaire. C'est tout l'enjeu de ce débat... 

Et je vais ajouter un troisième acteur. Il y a une victime, un agresseur et une société.

Certains acteurs de cette société, nous, la société nous devrions jouer un rôle important. De prévention, de soutien, d éducation.... Est ce que la société joue pleinement ce rôle. Je ne crois pas. 

 

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Invité Henri.
Invités, Posté(e)
Invité Henri.
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il y a 48 minutes, Jane Doe. a dit :

Et je vais ajouter un troisième acteur. Il y a une victime, un agresseur et une société.

Certains acteurs de cette société, nous, la société nous devrions jouer un rôle important. De prévention, de soutien, d éducation.... Est ce que la société joue pleinement ce rôle. Je ne crois pas. 

Que met-on derrière le terme "société"..? 

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 984 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Il y a 6 heures, January a dit :

C'est une des façons. Moi j'aurais aimé un #metoo des auteurs. Les victimes seraient peut être moins hystérisées. Beaucoup d'entre elles aussi pourraient se dire : j'ai pas rêvé !  

Je comprends l'idée. 

Le message ne passe cependant pas. Les hommes et les femmes ne vont pas battre leur coulpe, s'autoflageller pour des actes qu'ils n'ont pas commis. Sammuel embarque tout le monde dans son sillage. Il aurait pu s'arrêter à sa confession (et au poste de police). 

Nous ne prendrons pas conscience de la culture du viol, par le biais d'un violeur qui veut faire de tout(e) citoyen(ne) un(e) violeur/violeuse potentiel(le). Paradoxalement, on ne le sent pas légitime. Et puis, le 8 mars, en Une... 

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Invité Jane Doe.
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Invité Jane Doe.
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il y a une heure, Henri. a dit :

Que met-on derrière le terme "société"..? 

Tous les gens adultes, chacun dans sa spécificité professionnelle ou de vie peut apporter quelque chose à la fois dans la prévention des violences sexuelles, mais également dans la prises en charge des victimes et des agresseur-es.

Je me trompe peut être mais un viol, ce n est pas que deux personnes. C est bien plus compliqué que ça je crois.

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Invité Henri.
Invités, Posté(e)
Invité Henri.
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il y a 11 minutes, Jane Doe. a dit :

Tous les gens adultes, chacun dans sa spécificité professionnelle ou de vie peut apporter quelque chose à la fois dans la prévention des violences sexuelles, mais également dans la prises en charge des victimes et des agresseur-es.

Tu penses qu'un violeur, au moment où il prend la décision de violer, n'a pas conscience des conséquences de son acte..? Qu'il ignore que c'est un acte illégal, immoral, imposé à une personne..? 

il y a 11 minutes, Jane Doe. a dit :

Je me trompe peut être mais un viol, ce n est pas que deux personnes. C est bien plus compliqué que ça je crois.

La complication est dans le traitement du violeur et de sa victime. La réponse pénale envers le violeur, la reconnaissance de la victime...

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Invité Jane Doe.
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Invité Jane Doe.
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il y a 12 minutes, Henri. a dit :

Tu penses qu'un violeur, au moment où il prend la décision de violer, n'a pas conscience des conséquences de son acte..? Qu'il ignore que c'est un acte illégal, immoral, imposé à une personne..? 

C est difficile ce que tu me demandes.

Je crois ou j espére que tous les violeurs ne sont pas les mêmes. Le viol est un acte, le violeur une personne avec son fonctionnement, son histoire. 

Je crois qu il y a des violeurs qui sont tout à fait conscients de ce qu ils font, voir qui premeditent leur acte.

Il y a des violeurs impulsifs qui après coup savent ce qu ils ont fait, d autres qui vont minimiser ou denier ce qu ils ont fait.

Et d autres qui ne perçoivent pas que c est un viol.

il y a 12 minutes, Henri. a dit :

La complication est dans le traitement du violeur et de sa victime. La réponse pénale envers le violeur, la reconnaissance de la victime...

La reconnaissance de la victime, le respect de la victime, l accompagnement....

 

 

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Invité Henri.
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Invité Henri.
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il y a 21 minutes, Jane Doe. a dit :

C est difficile ce que tu me demandes.

Je crois ou j espére que tous les violeurs ne sont pas les mêmes. Le viol est un acte, le violeur une personne avec son fonctionnement, son histoire. 

Je crois qu il y a des violeurs qui sont tout à fait conscients de ce qu ils font, voir qui premeditent leur acte.

Il y a des violeurs impulsifs qui après coup savent ce qu ils ont fait, d autres qui vont minimiser ou denier ce qu ils ont fait.

Et d autres qui ne perçoivent pas que c est un viol.

C'est le viol qui fait le violeur. Tant que le viol n'est pas commis, il n'y a pas de violeur. Le fonctionnement, l'histoire ne mènent pas au viol. Tout au plus, ça en explique le comment... 

il y a 21 minutes, Jane Doe. a dit :

La reconnaissance de la victime, le respect de la victime, l accompagnement....

Je pense que c'est le plus important. Être reconnue en tant que victime, et surtout l'accompagnement vers le retour à l'humanité. Retrouver l'être humain enfoui sous la victime, lui permettre d'être à nouveau...

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Invité Jane Doe.
Invités, Posté(e)
Invité Jane Doe.
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il y a 49 minutes, Henri. a dit :

C'est le viol qui fait le violeur. Tant que le viol n'est pas commis, il n'y a pas de violeur. Le fonctionnement, l'histoire ne mènent pas au viol. Tout au plus, ça en explique le comment... 

Oui qu est ce qui fait d un homme un agresseur ? Son fonctionnement psy, son histoire.... Tous les hommes ne sont pas des violeurs potentiels alors qu est ce qui fait que certains le sont. Et c est bien sur l origine du comportement que la prévention peut avoir lieu.

 

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Invité Henri.
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Invité Henri.
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il y a 5 minutes, Jane Doe. a dit :

Oui qu est ce qui fait d un homme un agresseur ? Son fonctionnement psy, son histoire.... Tous les hommes ne sont pas des violeurs potentiels alors qu est ce qui fait que certains le sont. Et c est bien sur l origine du comportement que la prévention peut avoir lieu.

L'illusion est là, y compris dans la tête du violeur. Non, il n'y a pas de déterminisme du violeur. Un violeur est quelqu'un qui a fait le choix de violer non pas à cause mais malgré le contexte. Peu importe le contexte. Chacun sait que dans notre société violer, c'est mal. Tout ce que tu mets derrière, devant, dessus, dessous n'y changera rien. Tu peux avoir un vécu, un contexte familial ou culturel pour rester dans le sujet, il ne te donnera que la personnalité du violeur, pas une explication ou une motivation. Ce qui fait d'un homme un violeur..? Le viol qu'il a commis. Sinon, je le répète, pour un viol, il faut un violeur et une victime. Qu'est- ce qui fait une victime..? Le viol subi. Pas un vécu, un contexte familial ou culturel qui expliquerait un potentiel déterminisme victimaire. La victime ne choisit pas d'être violée, elle subit le viol. Le violeur choisit de l'être. Perdre ça de vue, c'est atténuer l'acte du violeur et pire, les conséquences sur et pour sa victime... 

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Invité Jane Doe.
Invités, Posté(e)
Invité Jane Doe.
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il y a 51 minutes, Henri. a dit :

L'illusion est là, y compris dans la tête du violeur. Non, il n'y a pas de déterminisme du violeur. Un violeur est quelqu'un qui a fait le choix de violer non pas à cause mais malgré le contexte. Peu importe le contexte. Chacun sait que dans notre société violer, c'est mal. Tout ce que tu mets derrière, devant, dessus, dessous n'y changera rien. Tu peux avoir un vécu, un contexte familial ou culturel pour rester dans le sujet, il ne te donnera que la personnalité du violeur, pas une explication ou une motivation. Ce qui fait d'un homme un violeur..? Le viol qu'il a commis. Sinon, je le répète, pour un viol, il faut un violeur et une victime. Qu'est- ce qui fait une victime..? Le viol subi. Pas un vécu, un contexte familial ou culturel qui expliquerait un potentiel déterminisme victimaire. La victime ne choisit pas d'être violée, elle subit le viol. Le violeur choisit de l'être. Perdre ça de vue, c'est atténuer l'acte du violeur et pire, les conséquences sur et pour sa victime... 

Alors quels seraient les leviers pour une prévention ?

Modifié par Jane Doe.
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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 012 messages
108ans‚ ©,
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il y a 44 minutes, Henri. a dit :

Chacun sait que dans notre société violer, c'est mal.

Il existe des exceptions.

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Invité Henri.
Invités, Posté(e)
Invité Henri.
Invité Henri. Invités 0 message
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il y a 27 minutes, Jane Doe. a dit :

Alors quelles seraient les leviers pour une prévention ?

La responsabilisantion. Dans notre société le viol est un choix, pas une histoire de vécu, de contexte familial ou culturel.il n'y a pas d'excuse ou de circonstance atténuante au viol. Dans toutes les écoles, les administrations, les lieux publics, les panneaux publicitaires, où on veut. Il existe paraît- il une culture du viol. Il peut tout aussi bien exister une culture du Non-viol. On subit la première, reste à créer la seconde... 

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Invité Henri.
Invités, Posté(e)
Invité Henri.
Invité Henri. Invités 0 message
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il y a 9 minutes, January a dit :

Il existe des exceptions.

Oui, c'est vrai. Ces exceptions sont-elles significatives..? 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 012 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Tous les enfants qui attouchent et/ou violent. En général ils attouchent très tôt et c'est plutôt rare que le viol ne suive pas. Ce sont pratiquement tous des enfants qui ont été abusés. 

Amygdale flinguée, structures neuronales endommagées, dans les cas les plus extrême, gène modifié, recherche de dissociation par survoltage = question de vie ou de mort. Tout ceci a été prouvé par les neuro-bio et imageries, études depuis plusieurs années à présent validées.

 

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Membre+, Posté(e)
goods Membre+ 35 581 messages
Posté(e)
il y a 16 minutes, January a dit :

Tous les enfants qui attouchent et/ou violent. En général ils attouchent très tôt et c'est plutôt rare que le viol ne suive pas. Ce sont pratiquement tous des enfants qui ont été abusés. 

Amygdale flinguée, structures neuronales endommagées, dans les cas les plus extrême, gène modifié, recherche de dissociation par survoltage = question de vie ou de mort. Tout ceci a été prouvé par les neuro-bio et imageries, études depuis plusieurs années à présent validées.

 

Sources?

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