Noir, femme, gay ou musulman… De plus en plus de patients veulent un psy qui leur ressemble

« Vos parents parlent-ils français ? Mais comment avez-vous fait pour être admise dans cette grande école ? Vous avez combien de frères et sœurs ? Je pensais que dans les familles comme les vôtres, on était plutôt sept ou huit. » Quand Hajar (le prénom a été modifié), entend ces questions dans le cabinet d’une praticienne du Bureau d’aide psychologique universitaire à Paris, elle a du mal à y croire. Nous sommes alors en 2019, l’étudiante en sciences politiques, qui ne se sent pas à sa place dans son école, est en proie à des pulsions suicidaires. « Ma psy ne m’a pas du tout aidée, elle a tout de suite amené mon identité de femme musulmane sur la table. J’avais l’impression qu’elle m’imaginait vivre dans un bidonville, c’était incroyablement réducteur. »

Hajar en parle à une camarade, qui lui donne ce conseil : « Pour ne pas perdre de temps à te justifier, va chercher un psy qui a des chances d’avoir vécu les mêmes choses que toi. » Son amie, noire de peau, ne s’est sentie épanouie qu’après avoir pu consulter un psychologue noir. A 21 ans, Hajar est aujourd’hui en pleine quête d’une thérapeute musulmane. Au cours de ses recherches en ligne, l’étudiante découvre l’existence des listes de psys dits « safe » ou « situés », contenant des contacts de praticiens non blancs et/ou renseignés sur les thématiques liées au racisme. Ces mêmes listes, souvent élaborées de façon participative par des collectifs militants, sont également déclinées pour les patients LGBT+.

https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/02/19/noir-femme-gay-musulman-de-plus-en-plus-de-patients-en-quete-d-un-psy-qui-leur-ressemble_6070579_4497916.html

C'est humain d'avoir envie de se confier à quelqu'un chez qui nos souffrances vont avoir un écho.

Elles en auront forcément moins face à quelqu'un qui n'est pas concerné par la question.

C'est aussi pourquoi les psys ne seront jamais remplacés par des intelligences artificielles : les patients veulent en face quelqu'un à qui leur souffrance "fait quelque chose" et dont ils puissent imaginer qu'ils se soucient vraiment d'eux.

Mais les victimes de racisme anti-blanc, elles, sont seules et n'ont personne car même les psys blancs (ou alors ça dépend lesquels, mais il n'y a aucune garantie) ne veulent pas les comprendre sans les juger, tant ce sujet est tabou.

Une femme victime de viol préférera sans doute se confier à une thérapeute qu'à un thérapeute (j'imagine).

Un bon rabbin,un curé débonnaire,même un imam empathique,voire un bonze ou un vieillard plein de sagesse sont aussi efficace qu'un psy et moins cher.

Il y a 1 heure, new caravage a dit :

Un bon rabbin,un curé débonnaire,même un imam empathique,voire un bonze ou un vieillard plein de sagesse sont aussi efficace qu'un psy et moins cher.

              

Bonjour, New Caravage,

Une glace, tout le monde à une glace chez soi, pour regarder ses travers.

Bonne journée Monsieur

il y a 2 minutes, Ohissa a dit :

Bonjour, New Caravage,

Une glace, tout le monde à une glace chez soi, pour regarder ses travers.

Bonne journée Monsieur

Encore faut il qu'il n'y ait pas trop de buée sur la glace jeune homme!

il y a 4 minutes, Ohissa a dit :

 

Une glace, tout le monde à une glace chez soi, pour regarder ses travers.

 

En se rasant on oublie tout, même ses malheurs

il y a 2 minutes, PINOCCHIO a dit :

En se rasant on oublie tout, même ses malheurs

Bonjour

Nous sommes dans l'instant présent, concentrés, alors les " petits bobos de l'âme " disparaissent.

Toujours la contagion de ce qu'il y a de pire dans le communautarisme à l'américaine...

il y a 1 minute, Gouderien a dit :

Toujours la contagion du communautarisme à l'américaine...

Bonjour Gouderien,

Oui, c'est une réaction communautaire, où il fleure bon la victimisation à outrance, ce n'est pas la meilleure voie à emprunter, même si leurs difficultés d'intégration sont réelles.

Bonne journée Monsieur

Il y a 3 heures, Quasi-Modo a dit :

Mais les victimes de racisme anti-blanc, elles, sont seules et n'ont personne car même les psys blancs (ou alors ça dépend lesquels, mais il n'y a aucune garantie) ne veulent pas les comprendre sans les juger, tant ce sujet est tabou.

C'est triste.

A titre personnel, mon psy est un homme noir (pour ce qui est de l'orientation sexuelle et de la religion, aucune idée, faudrait p't'être que je lui pose la question ) et je n'ai absolument pas à m'en plaindre, bien au contraire.

Tout le monde n'est pas bourré de préjugés sur l'autre et c'est heureux. Je trouve ce genre de recherche plutôt inquiétant, ça reste mon avis. Des abrutis, on en trouve partout, qu'ils nous ressemblent ou pas.

Il y a 9 heures, Negmarron a dit :

beaucoup veulent pouvoir choisir un analyste dit « situé » ou « safe », qui a le même vécu

Loana va avoir du mal à trouver un thérapeute 

J'en parlerai à mon cheval.

il y a 14 minutes, Erneste a dit :

A titre personnel, mon psy est un homme noir (pour ce qui est de l'orientation sexuelle et de la religion, aucune idée, faudrait p't'être que je lui pose la question ) et je n'ai absolument pas à m'en plaindre, bien au contraire.

Tout le monde n'est pas bourré de préjugés sur l'autre et c'est heureux. Je trouve ce genre de recherche plutôt inquiétant, ça reste mon avis. Des abrutis, on en trouve partout, qu'ils nous ressemblent ou pas.

 

Je pense que si on tombe sur un bon psy il peut tout comprendre et jouer son rôle peu importe sa couleur ou son passé. Mais je peux comprendre cette crainte du jugement de la part du thérapeute en fonction du vécu qui, selon les cas, se révèle assez particulier. C'est une façon, peut-être illusoire d'ailleurs, de se rassurer sur le fait que son psy ne va pas vous juger.

Si ça peut permettre à certains de confier leurs problèmes en toute sécurité c'est tout bénéfice pour la société, non ?

Tout le monde n'a pas la parlante facile quand il est question de son vécu.

il y a 59 minutes, Lowy.. a dit :

C'est triste.

Effectivement, car c'est en reconnaissant les victimes comme telles et en les soignant qu'on pourra espérer lutter contre le racisme. Il y a deux écueils dans lesquels tombent les politiques, ce qui ne facilite pas le travail pour les victimes : entre victimisation excessive par les uns et déni de réalité par les autres, l'équilibre paraît délicat à trouver, et il est facile de nourrir ses névroses sans fin si on s'intéresse au débat public. Pour moi il y a plus de courage à parler à un spécialiste qu'à se transformer en militant échevelé et va-t-en-guerre qui donne la forme du militantisme partial à son combat. Ou à la rigueur faire les deux.

il y a 4 minutes, Quasi-Modo a dit :

Je pense que si on tombe sur un bon psy il peut tout comprendre et jouer son rôle peu importe sa couleur ou son passé. Mais je peux comprendre cette crainte du jugement de la part du thérapeute en fonction du vécu qui, selon les cas, se révèle assez particulier. C'est une façon, peut-être illusoire d'ailleurs, de se rassurer sur le fait que son psy ne va pas vous juger.

Si ça peut permettre à certains de confier leurs problèmes en toute sécurité c'est tout bénéfice pour la société, non ?

Tout le monde n'a pas la parlante facile quand il est question de son vécu.

Y a plusieurs choses, j'imagine. Déjà du point de vue jugement, normalement, on ne devrait pas se sentir jugé par son psy, ça fait un peu beaucoup partie du "job" mais comme je disais, y a des abrutis partout. Ensuite, y a aussi des gens qui se sentent jugés là où ils ne devraient pas l'être, une simple question afin de comprendre peut être prise comme jugement par certaines personnes ça existe aussi.

Si on se sent plus à l'aise alors soit. Mais ça induit aussi l'idée que ce qui ne nous ressemble pas ne peut pas nous comprendre. Une certaine forme de repli identitaire qui me dérange un peu, à titre personnel, mais c'est sûr que chacun fait comme il veut... ou peut...

il y a 2 minutes, Erneste a dit :

Y a plusieurs choses, j'imagine. Déjà du point de vue jugement, normalement, on ne devrait pas se sentir jugé par son psy, ça fait un peu beaucoup partie du "job" mais comme je disais, y a des abrutis partout. Ensuite, y a aussi des gens qui se sentent jugés là où ils ne devraient pas l'être, une simple question afin de comprendre peut être prise comme jugement par certaines personnes ça existe aussi.

Si on se sent plus à l'aise alors soit. Mais ça induit aussi l'idée que ce qui ne nous ressemble pas ne peut pas nous comprendre. Une certaine forme de repli identitaire qui me dérange un peu, à titre personnel, mais c'est sûr que chacun fait comme il veut... ou peut...

Oui, je pense que tu es juste sur ce coup.

il y a 21 minutes, Quasi-Modo a dit :

Effectivement, car c'est en reconnaissant les victimes comme telles et en les soignant qu'on pourra espérer lutter contre le racisme. Il y a deux écueils dans lesquels tombent les politiques, ce qui ne facilite pas le travail pour les victimes : entre victimisation excessive par les uns et déni de réalité par les autres, l'équilibre paraît délicat à trouver, et il est facile de nourrir ses névroses sans fin si on s'intéresse au débat public. Pour moi il y a plus de courage à parler à un spécialiste qu'à se transformer en militant échevelé et va-t-en-guerre qui donne la forme du militantisme partial à son combat. Ou à la rigueur faire les deux.

Je n'avais pas vu qu'on était en santé; je pense que rechercher 'un bon thérapeute ou médecin n'a rien à voir avec rechercher quelqu'un qui nous ressemble. 

Etrange façon de vouloir se soigner mais chacun fait comme il veut.

( si la race, la religion ou ... nous suivent même en santé! où va notre monde...)

Il y a 4 heures, new caravage a dit :

Un bon rabbin,un curé débonnaire,même un imam empathique,voire un bonze ou un vieillard plein de sagesse sont aussi efficace qu'un psy et moins cher.

              

Bonjour New Caravage, poigne de mains

Et même un véritable ami, qui a un peu de vécu.

il y a 3 minutes, Lowy.. a dit :

Je n'avais pas vu qu'on était en santé; je pense que rechercher 'un bon thérapeute ou médecin n'a rien à voir avec rechercher quelqu'un qui nous ressemble. 

Etrange façon de vouloir se soigner mais chacun fait comme il veut.

( si la race nous suit même en santé! où va notre monde...)

Après il n'est pas que question de race, j'ai juste évoqué ce point, mais le sujet est plus général.

Si le thérapeute est passé par les mêmes étapes dans sa vie, il pourra toutefois mieux comprendre la situation selon les cas. Et transmettre ses trucs et astuces pour surmonter peut aussi s'avérer nécessaire (si on suppose qu'il y est arrivé, parce que si le psy a les mêmes névroses on est pas sauvés lol ).

En fait ça peut aussi être une faiblesse : si le thérapeute a une névrose liée aux mêmes types de traumatismes et qu'il ne l'a pas résolu, je ne suis pas convaincu qu'il puisse maîtriser le contre-transfert correctement ou aiguiller de façon objective son patient.