Est-ce que la politique, c'est l'affaire de tous ?

Il y a 18 heures, pluc89 a dit :

"Ce Conseil national d’Orientation, constitué d’environ 1 000 représentants, aurait pour première mission (donc a priori) de définir les grandes orientations de la politique du pays, les priorités.

De ce Conseil National d'Orientation serait issu un Conseil de Surveillance,... chargé de désigner et de surveiller le Directoire (donc a posteriori) ,... Les membres du Directoire seront révocables ad nutum, par le Conseil de Surveillance s'ils ne remplissent pas la mission qui leur a été confiée dans le cadre des décisions du Conseil d’Orientation. Lequel, aurait pour seconde mission de valider les décisions proposées par le Directoire."

C'est bien ce que je dis, c'est juste une fraction de la population, jamais l'ensemble.

Il y a 2 heures, Totof44 a dit :

C'est bien ce que je dis, c'est juste une fraction de la population, jamais l'ensemble.

Dans le système actuel, c'est aussi une fraction de la population, les "élus" de plus en plus mal élus, compte-tenu de l'abstention forte qui s'invite lors des suffrages, qui décide.

Dans ce que je suggère, c'est d'avoir un échantillon vraiment représentatif de la population (plus de femmes que d'hommes, des actifs du privés plus que du secteur public, des chômeurs, des retraités, des moins de 30 ans, ...), et non plus des politiciens professionnels plus soucieux de leur avenir professionnel que de notre avenir politique (dans le sens d'origine du mot).

Pour que "l'ensemble" décide, il faudrait organiser des référendums pour tout. Il y a eu près de 1800 propositions de lois déposés à l'AN en 2020, soit près de 5 par jour. Nous ne ferions plus que ça !

De plus, dans des situations d'urgence comme celle que nous vivons aujourd'hui, s'il fallait organiser un référendum pour savoir si nous devons décider d'un confinement, quand, pour quelle durée, avec quelles modalités, etc. Nous serions tous morts avant d'avoir voté !

il y a 4 minutes, pluc89 a dit :

Dans le système actuel, c'est aussi une fraction de la population, les "élus" de plus en plus mal élus, compte-tenu de l'abstention forte qui s'invite lors des suffrages, qui décide.

Dans ce que je suggère, c'est d'avoir un échantillon vraiment représentatif de la population (plus de femmes que d'hommes, des actifs du privés plus que du secteur public, des chômeurs, des retraités, des moins de 30 ans, ...), et non plus des politiciens professionnels plus soucieux de leur avenir professionnel que de notre avenir politique (dans le sens d'origine du mot).

Pour que "l'ensemble" décide, il faudrait organiser des référendums pour tout. Il y a eu près de 1800 propositions de lois déposés à l'AN en 2020, soit près de 5 par jour. Nous ne ferions plus que ça !

De plus, dans des situations d'urgence comme celle que nous vivons aujourd'hui, s'il fallait organiser un référendum pour savoir si nous devons décider d'un confinement, quand, pour quelle durée, avec quelles modalités, etc. Nous serions tous morts avant d'avoir voté !

 

Je ne suis pas très fan du gouvernement-référendum dont je me méfie, et que certains gilets jaunes auraient voulu, mais au moins, actuellement, on peut TOUS exprimer régulièrement un choix de société. Ton système nous retirerait ce droit. Non merci.

Le 22/01/2021 à 14:25, Juliette-56 a dit :

Propose toi pour le remplacer, si tu estimes avoir plus de compétences que lui 

Il ne faut pas oublier que Macron est entouré de centaines de conseillés spécialistes dans tous les domaines. Je pense même que c'est eux qui nous gouvernent.

il y a une heure, Totof44 a dit :

Ton système nous retirerait ce droit. Non merci.

Absolument pas, je dois mal m'exprimer,  c'est tout le contraire !

Une assemblée de citoyens et surtout de citoyennes, car l'application de la règle des quotas implique qu'il y ait plus de femmes que d'hommes, de toutes les catégories sociales, il y aurait même des chômeurs, ce qu'il n'y a pas aujourd'hui, renouvelée par tiers tous les ans, donc entièrement tous les 3 ans, qui décide des grandes orientations politiques du pays, qui désigne un organe de surveillance qui choisit un collège de personnes réputées compétentes à qui l'on confie la "conduite de l’État", conformément aux choix exprimés par l'assemblée des citoyens tirés au sort et qui comme c'est déjà le cas pour les jurys des Cours d'Assises, devront accomplir leur devoir de citoyens.

il y a 6 minutes, bibifricotin a dit :

Il ne faut pas oublier que Macron est entouré de centaines de conseillés spécialistes dans tous les domaines. Je pense même que c'est eux qui nous gouvernent.

D'où l'idée d'une assemblée de représentants de la population constituée de citoyens et surtout de citoyennes, proportionnellement à leur importance dans la population du pays, qui confierait à un collège de personnes choisie pour leurs compétences (voir page 1 de ce sujet) la gestion des affaires de l’État dans le respect des choix de ladite assemblée. La politique retrouverait son vrai sens. Les décisions ne seraient plus polluées par les enjeux électoraux, les ambitions carriéristes, et autres influences inavouables.

Oui, la politique est l'affaire de toutes et de tous :

« On admet qu’est démocratique le fait que les magistratures soient attribuées par tirage au sort, oligarchiques le fait qu’elles soient pourvues par l’élection » (Politique IV. 9, 1294b8). « Voici le genre de mesures qui sont démocratiques : que tous choisissent les magistratures parmi tous, que tous soient magistrats de chacun, et chacun à tour de rôle de tous, que les magistratures soient tirées au sort, ou bien toutes, ou bien celles qui ne demandent ni expérience ni compétence » (Aristote, Politique VI. 2, 1317b17-21) "

Le 24/01/2021 à 15:41, pluc89 a dit :

Absolument pas, je dois mal m'exprimer,  c'est tout le contraire !

Une assemblée de citoyens et surtout de citoyennes, car l'application de la règle des quotas implique qu'il y ait plus de femmes que d'hommes, de toutes les catégories sociales, il y aurait même des chômeurs, ce qu'il n'y a pas aujourd'hui, renouvelée par tiers tous les ans, donc entièrement tous les 3 ans, qui décide des grandes orientations politiques du pays, qui désigne un organe de surveillance qui choisit un collège de personnes réputées compétentes à qui l'on confie la "conduite de l’État", conformément aux choix exprimés par l'assemblée des citoyens tirés au sort et qui comme c'est déjà le cas pour les jurys des Cours d'Assises, devront accomplir leur devoir de citoyens.

Je dois mal m'exprimer aussi, alors. Je vais te répondre autrement : à quelle fréquence le citoyen lambda donnera ses instructions ou souhaits pour la société ou approbation pour un programme, dans ton système ? Faisons le calcul.

Pratiquement 50 millions de citoyens, 1000 représentants tirés au sort et renouvelés par tiers tous les ans, ça fait 333 tirés au sort par an. C'est-à-dire qu'un citoyen est tiré au sort tous les 150 000 ans à peu près. Autrement dit, seule une infime minorité choisie par le hasard a le pouvoir. Le reste n'a même plus le droit de vote.

Je suis entièrement d'accord avec toi sur les bienfaits du tirage au sort, et la loi des grands nombres qui garantit une quasi-parfaite représentativité. Il n'empêche, si je suis à peu près certain que jamais je ne serais tiré au sort, ni aucun de mes proches à qui je pourrais faire part de mes aspirations, je finit encore plus écarté de la vie politique que je ne le suis.

Je préfère encadrer le fonctionnement des partis par des lois (un exemple parmi d'autre : interdire à tout élu de se présenter à sa propre succession), conserver des élections législatives en adoptant un scrutin essentiellement proportionnel (ce qui permettra à TOUS les citoyens de s'exprimer et pas seulement un millier) et d'utiliser le tirage au sort pour désigner les membres de la chambre haute, une partie des membres du Conseil supérieur de la Justice, de la Cour constitutionnelle et des autorités administratives indépendantes du Gouvernement.

Il y a 16 heures, pluc89 a dit :

Oui, la politique est l'affaire de toutes et de tous :

C’est un peu liberticide non cette affirmation ?

Le 26/01/2021 à 07:21, DroitDeRéponse a dit :

C’est un peu liberticide non cette affirmation ?

 

 

Certains affirment même que l'engagement et l'adhésion à une chapelle politique attestent d'un "patriotisme" vertueux... 

Le 25/01/2021 à 22:26, Totof44 a dit :

Je préfère encadrer le fonctionnement des partis par des lois (un exemple parmi d'autre : interdire à tout élu de se présenter à sa propre succession), conserver des élections législatives en adoptant un scrutin essentiellement proportionnel

J'ai le triste avantage d'avoir 75 ans ! Comme tous les vieux j'ai de plus en plus de problèmes avec la mémoire immédiat (mais où ai-je foutu mes lunettes ? Heureusement, je n'ai pas de dentiers!), mais la mémoire longue, fonctionne de mieux en mieux. J'ai vécu la 4ème République, les changement de Gouvernement à répétition, l'instabilité, les arrangements entre partis, le poids disproportionné de petits partis dont le parti sorti en tête des élections avait besoin pour avoir une "majorité", et du même coup la mise à l'écart du parti n° 2 et de ses électeurs, plus représentatifs, que les petits partis, les compromissions, ... Et sans allé chercher plus de 50 ans en arrière, il suffit d'observer ce qui se passe chez nos voisins, belges encore récemment, italiens en ce moment même, etc...

Alors la proportionnelles, très peu pour moi.

Le 25/01/2021 à 22:26, Totof44 a dit :

ce qui permettra à TOUS les citoyens de s'exprimer

Oui, mais une fois tous les 5 ou 6 ans seulement ! Entre temps ce n'est pas un milliers de citoyens qui s'expriment, mais quelques centaines tout autant préoccupés si ce n'est plus par leur réélection leur avenir de politicien professionnel que du nôtre.

Oui, mais pour cela, il faut que chacun ait les mêmes chances d'y participer :

Montesquieu    le tirage au sort est démocratique

    « Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie. Le suffrage par le choix est de celle de l'aristocratie. Le sort est une façon d'élire qui n'afflige personne; il laisse à chaque citoyen une espérance raisonnable de servir sa patrie. »

 De l'Esprit des Lois.