Un "Salut" de l'enfer

il y a 2 minutes, épixès a dit :

Sur les 7 minutes qui séparent votre réponse de la mienne, combien en avez-vous passé à loyalement examiner la possibilité que j'aie raison ?

Remarquez au moins qu'en persistant ainsi sur mes positions je vous donne l'assurance de ma bonne foi concernant mon souhait de réveiller quelques consciences et peut-être même sauver l'humanité ! 

Petit A/ C'est un robot humanoïde T-800 reprogrammé pour être cool et protecteur par J. Connor : il y a donc acculturation d'une I.A. déjà sensée mimer l'humain pour se fondre dans sa société, avec les gimmicks d'un ado zonnard. Quelle fin plus cool que ce pouce dans la mort : pont entre la machine insensible et l'humain empathique ?

Petit B/ C'est James Cameron : il pond parfois des trucs chelou comme des hippies bleus qui vivent en pagne dans la jungle.

Petit C/ Hobi-wan Kenobi.

Petit D/ La réponse D.

il y a 15 minutes, Groenland a dit :

Remarquez au moins qu'en persistant ainsi sur mes positions je vous donne l'assurance de ma bonne foi concernant mon souhait de réveiller quelques consciences et peut-être même sauver l'humanité ! 

Croyez bien que je n'ai jamais mis votre bonne foi en doute. Sachez que si mes interventions sont souvent contradictoires, je ne vous considère nullement comme un adversaire. 

Il y a 2 heures, yourself91 a dit :

Pour moi ça ne veut absolument pas dire ça, d'ailleurs je ne vois aucun rapport entre un pouce levé et l'enfer

 

 

J ai toujours cru que ça voulait dire qu'il trouvait l'eau du bain à une température excellente  

il y a une heure, Groenland a dit :

Oublions Terminator et essayons d'avoir une approche "phénoménologique" sur la capture d'écran que j'ai posté plus haut. On y voit de la lave, du feu et une main humaine englouti qui nous fait un signe de "pouce levé"... peut-être que cela ne veut rien dire et qu'il s'agit juste d'une image de science fiction. Mais vu le contexte et l'envergure du film je me demande quand même le message (subliminal peut-être) que cette image veut nous faire passer.

bonsoir

c'est peut être aussi un doigt d'honneur sur notre civilisation ?

bonne soirée 

il y a 13 minutes, le merle a dit :

bonsoir

c'est peut être aussi un doigt d'honneur sur notre civilisation ?

bonne soirée 

Oui pour moi ce que vous dites là ça fait sens. Le pire ennemi de l'humanité n'est que l'homme lui-même et cela crée une frustration globale car tout le monde sait au final ce que l'autre est potentiellement capable de faire.

En passant, dans l'image on voit aussi des "chaînes"... De la lave, du feu, des chaînes et une main humaine englouti dans tout cela, le réalisateur ne pouvait pas faire plus pour nous mettre en scène une image de "l'enfer".

Peut-être qu'il se prend pour Laurent Gerra, il imite Gollum dans Le seigneur des anneaux

"Quand le sage montre le ciel, alors le fou regarde le doigt."

Nous avons encore une chance d'évoluer... et la machine avec nous.

Sans sagesse, il n'y a que guerre.

Citation

 

il y a 48 minutes, Genesiis a dit :

"Quand le sage montre le ciel, alors le fou regarde le doigt."

Nous avons encore une chance d'évoluer... et la machine avec nous.

Sans sagesse, il n'y a que guerre.

 

Belle vision que vous avez là. Cela me fait penser finalement qu'il y a plusieurs façons de voir cette scène :

• il y en a qui voit dans ce pouce levé un message au gamin pour lui dire que c'est ok et que la destruction du Terminator était la bonne chose à faire.
• Moi perso j'y vois un signe que la finalité de la technique moderne ne présage rien de bon et que cela nous amène à la catastrophe sans qu'on puisse nous en rendre compte.
• Vous y voyez un signe d'espoir pour que l'homme et la machine (ou la technique) puissent tous les deux évoluer et finalement coexister de manière pacifique et dans l'intérêt de l'homme.

Peut-être qu'en fait c'était le but du réalisateur de laisser une liberté aux spectateurs pour faire leur propre conclusion. 

Il me semble que Terminator : genesys mais aussi d'autres films comme Babylone AD envisage cet avenir. Ce qui serait en accord avec Teilhard de Chardin.

Citation

 

Le 21/12/2020 à 14:46, Groenland a dit :

Dans la toute dernière scène du film "Terminator 2", pour ceux qui ne s'en souviennent plus, on voit le Terminator s'enfonçant petit à petit dans du métal liquide pour y disparaître, mais juste avant sa "mort" alors qu'il est totalement englouti par le feu et du métal liquide on le voit faire un pouce levé. Pour moi cette scène et ce geste signifie :

"Je vous salue depuis l'enfer"

Je me demande qu'est-ce qu'une telle expression peut signifier réellement dans le contexte d'un film comme Terminator. Pourquoi un cyborg tueur saluerait les humains depuis l'enfer ? La question philosophique ici c'est :

Pourquoi le summum de la "technique moderne" saluerait ou approuverait l'homme depuis l'enfer ?

Je ne dirai pas que c'est un salut de l'enfer, mais un salut du passé. Que ce soit dans le film ou dans la réalité, le Terminator T-800 et Schwarzenegger représentent une période révolue. Le Terminator T-800 représente la version obsolète du Terminator T-1000, et Schwarzenegger représente le cinéma ancien des années 90, avant les effets spéciaux et l'ère de l'image de synthèse. L'acteur "muscle" qui laisse place à l'acteur, peut-être gringalet, ou à l'abord sans intérêt, mais astucieux et plein de surprises, de capacités inédites et de potentiel in-fini (dans le sens pas encore exploré jusqu'aux limites)
Ce film est un lien entre un certain passé et un avenir qui est en pleine expansionnisme du numérique.

Ce salut, ce doigt levé est en quelque sorte un baroud d'honneur (un martyr en quelque sorte) de ce qui disparaît pour laisser place au "nouveau", à la possibilité qui arrive

il y a 26 minutes, Ambre Agorn a dit :

Je ne dirai pas que c'est un salut de l'enfer, mais un salut du passé. Que ce soit dans le film ou dans la réalité, le Terminator T-800 et Schwarzenegger représentent une période révolue. Le Terminator T-800 représente la version obsolète du Terminator T-1000, et Schwarzenegger représente le cinéma ancien des années 90, avant les effets spéciaux et l'ère de l'image de synthèse. L'acteur "muscle" qui laisse place à l'acteur, peut-être gringalet, ou à l'abord sans intérêt, mais astucieux et plein de surprises, de capacités inédites et de potentiel in-fini (dans le sens pas encore exploré jusqu'aux limites)
Ce film est un lien entre un certain passé et un avenir qui est en pleine expansionnisme du numérique.

Ce salut, ce doigt levé est en quelque sorte un baroud d'honneur (un martyr en quelque sorte) de ce qui disparaît pour laisser place au "nouveau", à la possibilité qui arrive

Bien vu, sauf que ce nouvel acteur "gringalet" aux potentiels infini est très justement l'enfer lui-même ! Cet enfer "technique" et surtout "nihiliste" que Cameron nous avait annoncé dans les années 90. Là où Schwarzenegger devient le gouverneur de la Californie, notre acteur "gringalet" aux potentiel infini n'est qu'un toxicomane criminel violant femmes et enfants dans sa vraie existence et je vous épargne les "noms".

Le 21/12/2020 à 14:46, Groenland a dit :

Pour moi cette scène et ce geste signifie :

"Je vous salue depuis l'enfer"

Je me demande qu'est-ce qu'une telle expression peut signifier réellement dans le contexte d'un film comme Terminator.

"pour moi" / "réellement"

Votre interprétation n'est pas nécessairement la "réalité" voulue par le réalisateur ou encore celle comprise par un autre spectateur (dont moi). Dès lors, ce formel postulat introductif me semble biiien biaisé, mais cela vous arrange peut-être.

Il y a 1 heure, Nutkin a dit :

"pour moi" / "réellement"

Votre interprétation n'est pas nécessairement la "réalité" voulue par le réalisateur ou encore celle comprise par un autre spectateur (dont moi). Dès lors, ce formel postulat introductif me semble biiien biaisé, mais cela vous arrange peut-être.

Vous avez mal interprété mon propos. Lorsque je dis "pour moi" cette scene signifie quelque chose, c'est justement pour dire que cette scène "m'interpelle", que cela me fait réfléchir. Dès lors je me pose alors la question de ce que cette scène signifie pour les autres, parce que si cette scène m'interpelle c'est qu'il y a quelque chose là, il y a matière à creuser et je voudrais comprendre grâce à l'avis des autres, grâce à "votre" avis. Ce qui fait le "réel" c'est la synthèse de mon avis et le votre au final. 

Il y a 21 heures, Groenland a dit :

Bien vu, sauf que ce nouvel acteur "gringalet" aux potentiels infini est très justement l'enfer lui-même ! Cet enfer "technique" et surtout "nihiliste" que Cameron nous avait annoncé dans les années 90.

Vous, vous y voyez un enfer. Mais comment définiriez-vous l'enfer? Si ça se trouve, ce que vous appelez "enfer" d'autres l'appelle "nouvelle technologie", ou "progrès" ou juste "les autres". Cameron pose dans ce film un certain paradoxe. D'un côté il a l'air de sous-entendre que la machine est un immense danger, une entité qui "prendra vie" au-delà de nos espoirs les plus fous, qui nous dépassera et qui sera l'épée (l'arme) qui nous tuera. D'un autre côté, il ne peut s'empêcher de croire dans le potentiel positif des machines, et il le montre en affrontant ces dites machines. La seule chose qui "sauve" c'est de ne faire qu'un avec la machine, là où lui, dans le film, montre que le T-800 ressent des "sentiments" humains et prend conscience de sa propre mort, de sa possible disparition. Il fait un parallèle serré et fin entre la machine et l'homme, qui sait de façon rationnelle qu'il va mourir, mais n'agit pas en conséquent, c'est une donnée numérique, mais pas intégrée dans son fonctionnement, en cela il agit comme une machine. Une fois l'intégration dans son propre fonctionnement de la conscience de la mort imminente, imprévisible (plus ou moins...pour ne pas froisser les puristes!), et incontrôlable, l'homme (et en parallèle la machine humanisée en quelque sorte) devient un humain qui, malgré son peu de force peut tenir tête et gagner face à des forces dont il est normalement incapable de vaincre.

Il y a 21 heures, Groenland a dit :

Là où Schwarzenegger devient le gouverneur de la Californie, notre acteur "gringalet" aux potentiel infini n'est qu'un toxicomane criminel violant femmes et enfants dans sa vraie existence et je vous épargne les "noms".

Justement, on pourrait presque dire que Cameron est un visionnaire: il a pressenti la fin d'un style de héro de film, il a pressentit la fin de la carrière telle qu'elle était de Schwarzenegger (les gros muscles pour sauver la veuve et l'orphelin, pour faire court), et il nous fait part de sa peur, de son appréhension sur les possibilités d'un avenir technique qui recèle autant de violence qu'on pourrait l'imaginer, voire plus, mais il veut croire encore en l'humain.
Pour ce qui est du "gringalet"(auriez-vous mal compris ce que j'ai expliqué plus haut?) schwarzien, une fois mort dans son rôle de prédilection, il ne peut qu'être engloutit et assimilé au potentiel infini auquel il est totalement absorbé, faute de vouloir, de pouvoir ou de savoir comment le combattre.

il y a une heure, Ambre Agorn a dit :

Vous, vous y voyez un enfer. Mais comment définiriez-vous l'enfer? Si ça se trouve, ce que vous appelez "enfer" d'autres l'appelle "nouvelle technologie", ou "progrès" ou juste "les autres". Cameron pose dans ce film un certain paradoxe. D'un côté il a l'air de sous-entendre que la machine est un immense danger, une entité qui "prendra vie" au-delà de nos espoirs les plus fous, qui nous dépassera et qui sera l'épée (l'arme) qui nous tuera. D'un autre côté, il ne peut s'empêcher de croire dans le potentiel positif des machines, et il le montre en affrontant ces dites machines. La seule chose qui "sauve" c'est de ne faire qu'un avec la machine, là où lui, dans le film, montre que le T-800 ressent des "sentiments" humains et prend conscience de sa propre mort, de sa possible disparition. Il fait un parallèle serré et fin entre la machine et l'homme, qui sait de façon rationnelle qu'il va mourir, mais n'agit pas en conséquent, c'est une donnée numérique, mais pas intégrée dans son fonctionnement, en cela il agit comme une machine. Une fois l'intégration dans son propre fonctionnement de la conscience de la mort imminente, imprévisible (plus ou moins...pour ne pas froisser les puristes!), et incontrôlable, l'homme (et en parallèle la machine humanisée en quelque sorte) devient un humain qui, malgré son peu de force peut tenir tête et gagner face à des forces dont il est normalement incapable de vaincre.

Justement, on pourrait presque dire que Cameron est un visionnaire: il a pressenti la fin d'un style de héro de film, il a pressentit la fin de la carrière telle qu'elle était de Schwarzenegger (les gros muscles pour sauver la veuve et l'orphelin, pour faire court), et il nous fait part de sa peur, de son appréhension sur les possibilités d'un avenir technique qui recèle autant de violence qu'on pourrait l'imaginer, voire plus, mais il veut croire encore en l'humain.
Pour ce qui est du "gringalet"(auriez-vous mal compris ce que j'ai expliqué plus haut?) schwarzien, une fois mort dans son rôle de prédilection, il ne peut qu'être engloutit et assimilé au potentiel infini auquel il est totalement absorbé, faute de vouloir, de pouvoir ou de savoir comment le combattre.

Je continue quand même à croire que Cameron était bien influencé par Heidegger et qu'il ne voyait aucun bienfait dans la technique moderne tel qu'on la voit aujourd'hui. Il y a juste une petite nuance, c'est que comme Heidegger, Cameron pensait "Là où croît le danger, croît aussi ce qui sauve" c'est exactement pourquoi dans le film le T-800 qui est lui-même la racine du danger et du mal, sert pour sauver l'humanité.

Cependant, il ne vous a pas échappé qu'à la fin du film le T-800, notre sauveur, "doit" également disparaître car comme je l'ai dit il est la racine du mal ou du danger de la technique moderne. En fait, dans l'histoire du film s'il n'y avait pas eu de T-800 (du premier film) alors il n'y aurait jamais eu de T-1000. Ceci montre le caractère évolutif, incontrôlable et incontrôlé de la technique moderne : d'un mal (T-800) on passe à un mal encore plus grand (T-1000) et cela ne s'arrête jamais. C'est ce que Heidegger appelle "Gestell" ou "Arraisonnement" de l'homme par la technique moderne.