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"Comparaison n'est pas raison."


sirielle

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

C'est dingue ce pouvoir des mots où un mot comme curiosité englobe autant l'indiscretion en défaut que l'intérêt en qualité.

Un mot dont l'imprécision sémantique s'efface devant la puissance polysemique.

Un mot totem

 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Toute explication est une analogie.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour Quasi-modo,

Il y a 5 heures, Quasi-Modo a dit :

Toute explication est une analogie.

Je ne suis pas sûr que ce soit toujours le cas !

 

Si je dis par exemple que si N est divisible par 2 et que le résultat est un entier, alors N est pair, je ne crois pas que cette explication soit une analogie. ( Mais bien plutôt une équivalence )

 

Si j'explique qu'une maison selon moi est constitué de 4 murs verticaux et un toit pentu, avec un ou deux pans ou plus encore, au-dessus pour préserver le volume fermé en-dessous, que cela ne soit pas là aussi une analogie, pas plus si je change ma définition en l'étendant au toit plat ou que la base soit à présent un cylindre. ( Par définition )

 

De même, dire que la possibilité que le spin de l'électron puisse se trouver dans des états superposés <-1> et <+1> nous conduit à envisager certains calculs informatiques plus rapidement, en exploitant la nature quantique de la matière, ne renvoie pas non plus à une analogie.  ( Empirisme )

 

De dire que de mélanger de manière homogène 1 litre d'eau - pure - à 25°C avec 1 litre d'eau à 35°C donne 2 litres d'eau à 30°C pour des raisons de symétrie ( et toujours à la même pression atmosphérique ), ne soit là non plus une analogie ! ( Cohérence interne )

 

Si A est plus grand que B, et B plus grand que C, alors A est plus grand que C, toujours pas d'analogie. ( Logique )

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour Sirielle,

Il y a 23 heures, sirielle a dit :

"Comparaison n'est pas raison."

Really?

Tout dépend du cas en question !

La comparaison peut être pertinente dans certains cas et falsificatrice dans d'autres.

Comparer l'eau et l'électricité pour expliquer les principes de base est raisonnable, d'autant plus lorsque l'on sait que les équations qui les décrivent ont la même forme.

 

Comparer des évènements historiques entre eux est déjà plus tendancieux, ou spéculer sur notre façon d'aborder l'art aujourd'hui comparativement à hier aussi, comparer l'intelligence sous forme de QI d'un français et celle d'un bushmen est une erreur méthodologique et sociologique. Comparer la douleur d'untel avec tel autre, le vécu d'unetelle avec telle autre, etc... sont aussi des égarements. Comparer les pays via le PIB un fourvoiement institutionnalisé, etc... 

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Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 12 270 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)
Il y a 11 heures, zenalpha a dit :

Après ma défense de la curiosité et de la connaissance en général, il y a une autre idée de bon sens je pense dans ton propos

Qui serait ... n'y a t'il pas un attrait vers la curiosité et vers la connaissance qui détourne l'attention des choses essentielles et plus simples de la vie... une connaissance superflue ou perturbante.

Peut-être et sûrement 

Philosopher, c'est acquérir des connaissances qui nous permettent de forger du sens et c'est constructif

Dans le même temps, c'est se faire plaisir en focalisant son attention et risquer de la détourner de l'essentiel, un essentiel nécessaire 

Très clairement il y a par exemple dans ma curiosité un plaisir solitaire, une perte de temps et une compensation.

C'est aussi une soupape qui permet de fonctionner.

Ici pour défendre sa vérité solitaire, dans la vie pour ne pas l'exprimer exactement sous cette forme dans la vérité sociale.

Chaque pièce est frappée d'un revers.

La philosophie est donc futilité qui détourne des choses les plus simples et naturelles, voir instinctives ?

Il y a 8 heures, sirielle a dit :

Par exemple si tu t'intéressais à ce qu'a mangé ton voisin la veille alors qu'à ce moment précis tu devrais plutôt t'intéresser à tes études, j'appellerais ça de la curiosité. Alors que si tu t'intéressais à tes études au moment où c'est nécessaire, opportun, je n'appellerais pas ça de la curiosité mais simplement de l'intérêt, quand bien même elles te passionneraient. Mais effectivement le terme "curiosité" peut aussi être employé différemment même si pour ma part je ne le fais pas. 

L’intérêt pour le repas du voisin en terme de connaissances peut se justifier si ton taf est sociologue ou nutritionniste .

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 1 minute, Sittelle a dit :

La philosophie est donc futilité qui détourne des choses les plus simples et naturelles, voir instinctives ?

Non.

Je pense a l'excès de philosophie comme l'excès de l'utilisation de sa raison.

Je ne compte plus les génies exceptionnels qui ont sombré dans la folie et tant d'autres dans la dépression 

Gödel, Turing, Nash ... pour une forme de folie, Marojana, erhenfest ... pour une forme de dépression 

En philosophie, Heidegger est devenu si conceptuel que l'être a deshumanisé l'etant...dans les camps

J'ai autant de respect pour la petite philosophie que pour la grande, si la grande dessert la petite par excès d'abstraction, c'est le sens lui même de la vie qui part.

Pour de tels génies, ils ont sur moi l'effet de la lumière sur le moustique 

Je ne dois pas m'approcher de la grande Vérité et rester sur ma petite vérité 

Je suis excessif en tout.

 

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Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 12 270 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)
il y a 1 minute, zenalpha a dit :

Non.

Je pense a l'excès de philosophie comme l'excès de l'utilisation de sa raison.

Je ne compte plus les génies exceptionnels qui ont sombré dans la folie et tant d'autres dans la dépression 

Gödel, Turing, Nash ... pour une forme de folie, Marojana, erhenfest ... pour une forme de dépression 

En philosophie, Heidegger est devenu si conceptuel que l'être a deshumanisé l'etant...dans les camps

J'ai autant de respect pour la petite philosophie que pour la grande, si la grande dessert la petite par excès d'abstraction, c'est le sens lui même de la vie qui part.

Pour de tels génies, ils ont sur moi l'effet de la lumière sur le moustique 

Je ne dois pas m'approcher de la grande Vérité et rester sur ma petite vérité 

Je suis excessif en tout.

 

C'est ce genre d'excessivité qui m'exile aux porte de la petite philosophie. Je ne suis pas de cette famille, j'ai l'impression de regarder par le trou d'une sérrure et de ne pas réellement comprendre ce qui se joue de l'autre coté de la porte. Ca me bloque.

 Je suis la cruche du forum. Certains ne se sont pas gêner pour me le faire comprendre.

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 482 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
il y a 34 minutes, Sittelle a dit :

L’intérêt pour le repas du voisin en terme de connaissances peut se justifier si ton taf est sociologue ou nutritionniste .

Effectivement, entre autres, c'est pourquoi le sens de l'exemple dépend du passage "au moment précis où tu devrais plutôt...", c'est-à-dire, alors qu'il y a une ou plusieurs priorités sur lesquelles porter ton attention.

Tout centre d'intérêt, aussi futile puisse-t-il paraître, peut mener à une certaine connaissance. On n'est pas forcément plus "curieux" si on s'intéresse à la géologie par exemple, que si on observe son évier. L'essentiel reste donc de savoir orienter au mieux son attention. Et le mieux n'est pas forcément le plus original, ni le plus érudit, ou encore le plus fantaisiste, ... au moment T.

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Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 12 270 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)
il y a 6 minutes, sirielle a dit :

Effectivement, entre autres, c'est pourquoi le sens de l'exemple dépend du passage "au moment précis où tu devrais plutôt...", c'est-à-dire, alors qu'il y a une ou plusieurs priorités sur lesquelles porter ton attention.

Tout centre d'intérêt, aussi futile puisse-t-il paraître, peut mener à une certaine connaissance. On n'est pas forcément plus "curieux" si on s'intéresse à la géologie par exemple, que si on observe son évier. L'essentiel reste donc de savoir orienter au mieux son attention. Et le mieux n'est pas forcément le plus original, ni le plus en demande d'érudition, ou encore le plus fantaisiste, ... au moment T.

Voila ! vous venez de réfuter votre première assertion qui était que la curiosité est un vilain défaut !

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 4 heures, deja-utilise a dit :

Je ne suis pas sûr que ce soit toujours le cas !

Pour le moins il y a toujours quelque chose d'analogique dans une explication scientifique !

Il y a 4 heures, deja-utilise a dit :

Si je dis par exemple que si N est divisible par 2 et que le résultat est un entier, alors N est pair, je ne crois pas que cette explication soit une analogie. ( Mais bien plutôt une équivalence )

Ce n'est pas selon moi une explication mais une proposition logique de ta part.

Une explication serait, par exemple, d'expliquer le fait qu'une division par 2 de N soit entière par le fait que N soit un nombre pair. Donc cela implique de penser implicitement qu'un nombre pair est écrit sous la forme 2*m  avec m entier naturel, et implique donc qu'un nombre pair soit analogue à un nombre de type 2*m (avec m entier naturel).

Cela dit cet exemple n'est pas le plus judicieux pour comprendre mon propos car les mathématiques ne sont pas une science empirique. Pensons sinon à l'atome de Bohr qui permet d'expliquer certains changements d'état de la matière avec les couches électroniques, les électrons et son noyau, etc., alors qu'on sait pertinemment que ce n'est qu'une analogie et que tout se passe "comme si" (mais qu'on en sait rien, ou même carrément, on sait que ce n'est pas comme ça, mais on s'en fiche car dans le cadre qui nous intéresse on peut faire comme si).

Les mathématiques ne sont pas non plus pratiquées pour le seul plaisir de les pratique, mais elles sont pratiquées dans un cadre pratique concret pour qu'elles soient réellement utiles. Et une analogie n'a de sens que dans un cas d'étude concret.

Il y a 4 heures, deja-utilise a dit :

Si j'explique qu'une maison selon moi est constitué de 4 murs verticaux et un toit pentu, avec un ou deux pans ou plus encore, au-dessus pour préserver le volume fermé en-dessous, que cela ne soit pas là aussi une analogie, pas plus si je change ma définition en l'étendant au toit plat ou que la base soit à présent un cylindre. ( Par définition )

Une analogie, comme toute explication, ne vaut que dans un cadre pratique concret, avec un objectif précis en tête qui va permettre de légitimer l'emploi d'une image approximative ou fausse dans l'absolu, mais qu'on espère fiable dans le cadre théorique plus étroit qu'on s'est choisi. C'est également ce qui permet de comprendre les limites intrinsèques de la science, et notamment la raison pour laquelle une théorie du tout est à la fois inconcevable, ou à tout le moins, indémontrable.

Une définition seule n'est pas une explication à mon sens, mais n'a de sens que dans le cadre d'un propos plus vaste avec un objectif pratique à la clé.

Toute explication doit être générique (en quoi elle diffère d'une description qui ne concerne qu'un seul cas particulier) c'est-à-dire qu'elle doit utiliser un ou plusieurs concepts abstraits, dont on va supposer qu'ils sont suffisamment génériques pour correspondre à un ensemble de cas empiriques possibles, dans un cadre donné (Popper aurait parlé de contenu empirique d'une théorie).

Donc dans le cadre théorique, tout phénomène de l'ordre de celui étudié sera attendu comme étant d'une certaine forme, sans être le phénomène lui-même (sinon ce serait une description), déterminant alors la base d'une analogie, puisque par définition une analogie c'est de faire comme si un objet était à traiter comme un autre dans un cadre donné (car il n'y a jamais d'analogie parfaite et toute comparaison a ses limites).

Il y a 4 heures, deja-utilise a dit :

De même, dire que la possibilité que le spin de l'électron puisse se trouver dans des états superposés <-1> et <+1> nous conduit à envisager certains calculs informatiques plus rapidement, en exploitant la nature quantique de la matière, ne renvoie pas non plus à une analogie.  ( Empirisme )

Comme je te le disais, il ne faut pas non plus confondre une explication et une description (empirisme).

Il y a 4 heures, deja-utilise a dit :

De dire que de mélanger de manière homogène 1 litre d'eau - pure - à 25°C avec 1 litre d'eau à 35°C donne 2 litres d'eau à 30°C pour des raisons de symétrie ( et toujours à la même pression atmosphérique ), ne soit là non plus une analogie ! ( Cohérence interne )

Une explication serait de dire pourquoi c'est à ce résultat ci qu'on s'attend et pas à un autre ! Ce propos n'est pas une explication selon moi.

 

Il y a 4 heures, deja-utilise a dit :

Si A est plus grand que B, et B plus grand que C, alors A est plus grand que C, toujours pas d'analogie. ( Logique )

C'est une démonstration, pas une explication. Idem donc que précédemment.

Ou alors nous pourrions supposer que le syllogisme est l'explication de la conclusion.

Cela suppose par exemple que la grandeur est une relation d'ordre totale et transitive, donc que la grandeur peut être considérée comme une relation d'ordre totale (analogie).

L'acte même de la pensée qui cherche à s'approprier une pensée extérieure à son propre cerveau consiste à faire une analogie entre ce que le personne conçoit empiriquement du discours qu'elle entend, et ce que la personne lui raconte. Notre solitude existentielle est donc la preuve de ce que j'avance, au niveau le plus fondamental, sachant que même le langage s'apprend.

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 482 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
il y a 10 minutes, Sittelle a dit :

Voila ! vous venez de réfuter votre première assertion qui était que la curiosité est un vilain défaut !

Penser qu'on n'est pas forcément plus "curieux" en s'intéressant à ceci ou cela, et que tout centre d'intérêt peut être source de connaissance, etc ... s'accorde possiblement avec l'idée selon laquelle la curiosité serait un vilain défaut. C'est-à-dire que la curiosité représenterait alors une erreur dans l'orientation de son intérêt.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 7 heures, Sittelle a dit :

C'est ce genre d'excessivité qui m'exile aux porte de la petite philosophie. Je ne suis pas de cette famille, j'ai l'impression de regarder par le trou d'une sérrure et de ne pas réellement comprendre ce qui se joue de l'autre coté de la porte. Ca me bloque.

 Je suis la cruche du forum. Certains ne se sont pas gêner pour me le faire comprendre.

Hello

Peut-être que l'équilibre est la clé de la serrure 

S'il y a des murs, c'est pour se protéger mais c'est pour ça aussi qu'existent les portes qui ouvrent vers un extérieur, vers une altérité 

On peut être prisonnier de ses murs comme on peut négliger de les construire et trop s'exposer

Cette histoire du trou de serrure suppose de connaître ses portes et ses murs

Il y a sur ce sujet matière à réflexion, ne dit on pas "il m'a ouvert les portes de..."

Dans zenalpha il y a zen

Le zen a des écoles mais la caractéristique peut-être est cette relation de l'élève au maître et je ne parle ni de notre échange ni de ce forum

Un vieux dicton zen dit

Le maître montre la porte mais c'est à l'élève de la pousser

Les philosophes sont des montreurs de portes, quand on les pousse, on peut faire un tour, sortir, revenir, se promener, se perdre....

Mais n'en pousser aucune nous emprisonne dans nos murs.

Après chacun a le choix

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Membre, 60ans Posté(e)
eriu Membre 11 283 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
Posté(e)
Il y a 23 heures, zenalpha a dit :

Je le verrai un peu comme ça

"Existe t'il des cas où la comparaison entre les situations serait plus raisonnable que le raisonnement ou l'évaluation dans l'absolu ?

Existe t'il des situations ou étant nombreux à avoir tort vous n'auriez pour autant pas raison ?

Ce point expliquant ma forte independance d'esprit, la vérité n'est pas dans le sondage.

Par exemple, votez vous dans l'absolu ou par comparaison ?

La démocratie est elle le meilleur ou le moins mauvais système lorsque le degagisme motive son choix ?

Resolvez vous un exercice de math en comparant les réponses d'une classe lamba quitte à ce qu'aucun élève n'ait compris ?

On peut même philosopher sur une autre forme de questionnement 

Alors que l'homme "raisonne" et articule son raisonnement sur la logique, des axiomes, des démonstrations...alors qu'il s'appuie aussi sur une articulation entre raisonnement mécanique et subjectivité psychologique, valeurs personnelles, alors que l'homme parvient à s'extraire de conflits intérieurs par l'erreur, l'illusion ou en prenant du recul sur un système...

En conséquence de quoi, une induction est un processus profondement humain qui mêle raison et comparaison, notamment la force de l'analogie

Est ce que la comparaison ne serait pas notre vrai moteur de la raison ?

En tout cas...un moteur du deep learning ou c'est l'évaluation des situations les unes aux autres par comparaison qui définissent les critères fondamentaux et auto apprenants qui répondent a la question posée.

Alors qu'en science, on poserait plutôt les principes à partir desquels la méthode et la qualification des données conduit aux conclusions 

Et par exemple 

Est ce une force de battre un champion d'echec en comparant l'efficacité des scenarii construit par une puissance de calcul inhumaine 

Et dans le même temps, être totalement  incapable a partir de milliards de données de reconstruire l'édifice de la relativité alors qu'Einstein ne connaissait même pas les galaxies, modèle...qui résiste aux données du siècle passé 

Il y a aujourd'hui peut-être un conflit brut ou comparaison et raison se challengent.

Et peut-être qu'il serait déraisonnable de ne faire que raisonner ou que comparer.

La causalité, la ressemblance et la continuité etaient a 3 considérées par David Hume comme la puissance de notre entendement...

Causalité en tant que raison des effets qui ont des conséquences raisonnables

Ressemblance en tant que comparaison analogique et intuitive des similarités et dissimilarités...

Je conclue

Comparaison n'est pas raison : exact

Ma thèse est qu'il est toutefois déraisonnable de ne pas comparer et que comparer sans raisonner distingue l'opinionage de la philosophie 

C'est uniquement au travers du sens porté par l'autre qu'on construit le sien qui peut et doit pour être à plus value raisonnablement différent.

Pensée du matin

Merci Zenalpha :) 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 10 heures, Quasi-Modo a dit :

Pour le moins il y a toujours quelque chose d'analogique dans une explication scientifique !

Dans la mesure où tu avais écrit sans aucune précision: " Toute explication est une analogie ", je ne me suis pas senti obligé d'en rester à une explication scientifique.

 

https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/explication/

Peut-être avais-tu une vision réduite de ce que tu entends par " explication " par rapport à sa polysémie ?

 

Citation

Ce n'est pas selon moi une explication mais une proposition logique de ta part.

Une explication serait, par exemple, d'expliquer le fait qu'une division par 2 de N soit entière par le fait que N soit un nombre pair. Donc cela implique de penser implicitement qu'un nombre pair est écrit sous la forme 2*m  avec m entier naturel, et implique donc qu'un nombre pair soit analogue à un nombre de type 2*m (avec m entier naturel).

Les mathématiques sont souvent des jeux d'équivalence ou de " simples " tautologies, et une explication est parfois de passer d'une évidence/définition à une tautologie exprimée différemment.

 

Citation

Cela dit cet exemple n'est pas le plus judicieux pour comprendre mon propos car les mathématiques ne sont pas une science empirique. Pensons sinon à l'atome de Bohr qui permet d'expliquer certains changements d'état de la matière avec les couches électroniques, les électrons et son noyau, etc., alors qu'on sait pertinemment que ce n'est qu'une analogie et que tout se passe "comme si" (mais qu'on en sait rien, ou même carrément, on sait que ce n'est pas comme ça, mais on s'en fiche car dans le cadre qui nous intéresse on peut faire comme si).

Ce sont effectivement des modèles, qui ont permis de se faire une idée des phénomènes, bien qu'aujourd'hui la Physique fondamentale rejette ce genre de subterfuge, ayant appris de ces leçons passées qui conduisaient à des impasses comme la dualité onde-particule par exemple, elle est donc à présent descriptive plutôt qu'explicative.

 

Citation

Et une analogie n'a de sens que dans un cas d'étude concret.

Une analogie, comme toute explication, ne vaut que dans un cadre pratique concret, avec un objectif précis en tête qui va permettre de légitimer l'emploi d'une image approximative ou fausse dans l'absolu, mais qu'on espère fiable dans le cadre théorique plus étroit qu'on s'est choisi.

[...]

Toute explication doit être générique (en quoi elle diffère d'une description qui ne concerne qu'un seul cas particulier) c'est-à-dire qu'elle doit utiliser un ou plusieurs concepts abstraits, dont on va supposer qu'ils sont suffisamment génériques pour correspondre à un ensemble de cas empiriques possibles, dans un cadre donné (Popper aurait parlé de contenu empirique d'une théorie).

 

?

Un " cas concret " est singulier ou particulier, non ? Ne s'oppose-t-il pas conceptuellement au " cas général " justement !?

 

Citation

Une définition seule n'est pas une explication à mon sens, mais n'a de sens que dans le cadre d'un propos plus vaste avec un objectif pratique à la clé.

Expliquer peut se faire en donnant une définition, mais pas toujours.

https://dicophilo.fr/definition/explication/

 

 

Citation

Donc dans le cadre théorique, tout phénomène de l'ordre de celui étudié sera attendu comme étant d'une certaine forme, sans être le phénomène lui-même (sinon ce serait une description), déterminant alors la base d'une analogie, puisque par définition une analogie c'est de faire comme si un objet était à traiter comme un autre dans un cadre donné (car il n'y a jamais d'analogie parfaite et toute comparaison a ses limites).

Si analogie il y a, du moins en Physique théorique, ce serait plutôt une forme de traduction en langage mathématique des lois naturelles, et vu les hiéroglyphes en jeu, je ne crois pas que l'on puisse parler stricto sensu d'analogie, car encore une fois, les sciences dites dures sont descriptives et prédictives accessoirement, leur vocation n'est plus vraiment d'expliquer ou d'expliciter, hormis pendant le cursus de formation sans doute.

On va même jusqu'à construire/inventer les explications ad hoc sans s'en référer à ce qui existe déjà explicitement, autrement dit sans analogie. La théorie de la constitution du système solaire, ne fait pas appel à des analogies à ma connaissance, mais à des explications endogènes, propres au système étudié. De même, il va être difficile de faire une analogie avec l'Inflation spécifique qui a suivi le Big Bang.

De même tous les termes scientifiques inventés pour la cause témoignent de la non-analogie avec le reste du quotidien, ce besoin de vocabulaires dédiés reflète le manque de similitude entre les phénomènes.

 

Citation

Comme je te le disais, il ne faut pas non plus confondre une explication et une description (empirisme).

Une explication serait de dire pourquoi c'est à ce résultat ci qu'on s'attend et pas à un autre ! Ce propos n'est pas une explication selon moi.

Oui, on peut simplement donner la cause d'un évènement, par exemple, la mort d'untel est dû à un empoisonnement, la cause expliquant l'effet, l'explication peut s'arrêter là, sans nécessairement se soucier de la véracité causale effective, cela n'en demeure pas moins une explication, parmi d'autres éventuellement ignorées/inconnues.

L’explication est l’opération qui rapporte un phénomène à ses origines, et en particulier à ses causes. Expliquer, c’est fournir ce qui permet de rendre compte de l’apparition d’un phénomène.

ibid.

 

Citation

C'est une démonstration, pas une explication. Idem donc que précédemment.

C'est une suite d'inclusions qui peut servir d'explication, par exemple, dire que la substance toxique A a pénétré la plante B, et que la plante B a été ingérée par le corps C, donne l'explication que la toxine A se retrouve dans le corps de l'individu C défunt. Cette connexion logique explique un phénomène/évènement réel incontestable, si l'enchainement est avéré. 

 

Citation

L'acte même de la pensée qui cherche à s'approprier une pensée extérieure à son propre cerveau consiste à faire une analogie entre ce que le personne conçoit empiriquement du discours qu'elle entend, et ce que la personne lui raconte. Notre solitude existentielle est donc la preuve de ce que j'avance, au niveau le plus fondamental, sachant que même le langage s'apprend.

Il est vrai que toute explication est par nature limitée, tout dépend en fin de compte du niveau d'exigence des protagonistes, et du " principe communicationnel " ( Habermas ), car je ne crois pas que le trilemme de Munchhaussen est été résolu à ce jour !

 

 

                                                              ************************

 

J'ai envie de te poser une question, qui à ma connaissance n'a jamais été posée, et sachant que tu t'intéresses quelque peu à la notion d'Intelligence:

Si cette interrogation a un sens - à définir, combien faudrait-il d'individus avec un QI de 100, chacun, pour équivaloir - si c'est possible - une seule personne avec un QI de 140 ?

 

:hi:

 

 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 3 minutes, deja-utilise a dit :

Expliquer peut se faire en donnant une définition, mais pas toujours.

https://dicophilo.fr/definition/explication/

L'explication suppose la recherche d'une adhésion, c'est d'ailleurs extrêmement structurant dans la recherche d'une explication à un interlocuteur 

Cette émission vaut vraiment le temps d'écoute :

une explication est située selon l'interlocuteur, son profil

s'il n'y a pas l'autre, il n'y a pas d'explication car aucune explication n'est valable en soi

c'est aussi une interaction 

Parfois...quand je m'explique avec quelqu'un, j'ai l'idée d'échange, d'interaction voire de combat... viens..on va s'expliquer !

"Comprendre ce qu’expliquer veut dire" sur https://www.franceculture.fr/emissions/la-conversation-scientifique/comprendre-ce-quexpliquer-veut-dire-0 via @radiofrance

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 482 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, deja-utilise a dit :

Bonjour Sirielle,

Tout dépend du cas en question !

La comparaison peut être pertinente dans certains cas et falsificatrice dans d'autres.

Comparer l'eau et l'électricité pour expliquer les principes de base est raisonnable, d'autant plus lorsque l'on sait que les équations qui les décrivent ont la même forme.

 

Comparer des évènements historiques entre eux est déjà plus tendancieux, ou spéculer sur notre façon d'aborder l'art aujourd'hui comparativement à hier aussi, comparer l'intelligence sous forme de QI d'un français et celle d'un bushmen est une erreur méthodologique et sociologique. Comparer la douleur d'untel avec tel autre, le vécu d'unetelle avec telle autre, etc... sont aussi des égarements. Comparer les pays via le PIB un fourvoiement institutionnalisé, etc... 

Bonjour deja-utilise,

Au-delà du principe selon lequel comparer peut s'avérer contextuellement superflu ou approprié, "comparaison n'est pas raison" renvoie à l'interprétation comparative. Ainsi le proverbe reflète indirectement la condamnation du simplisme. Car pour comparer plusieurs objets il faut suffisamment en relativiser les différences et les points communs, faute de quoi les conclusions sont faussées.

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