Affaire Daval, le procès

Christelle Chapusot, une collègue de Jonathann Daval

 C’était quelqu’un de très gentil. On a du mal à comprendre ce qui est arrivé. En dix ans, je ne l'ai jamais vu élever la voix ou être agacé par des clients. Jamais. C'était quelqu'un de très discret, réservé. On parlait très peu. Avoir des enfants ? Ça viendra quand ça viendra qu'il disait..

Stéphanie, la soeur de JD

Je suis très triste d'être ici et de le voir (dans le box) à côté de moi. Jonathann venait me voir régulièrement quand j'habitais au dessus de son travail. Et quand on était voisin, il venait encore plus souvent, pour manger ou se reposer. C'était un beau couple, poursuit la soeur. (...) Alexia lui reprochait souvent de faire attention à ce qu'il mangeait, pas trop gras. Sportif oui mais il était très maigre déjà. Le désir d'enfant ? J'avais déjà posé la question, on parlait de beaucoup de choses mais non, je n'étais pas au courant de leur problème pour avoir un enfant. 

Jonathann avait montré à sa sœur des SMS, que le prdt lit : "Si je pars (on sous-entend un suicide), j'espère que tu donneras plus d'amour à Happy à moi !" ou "Je vais prendre le sécateur et le retourner contre moi."

Ils ne sont jamais venus ensemble à la maison. Quand il venait faire la sieste, c'est parce qu'il ronflait quand il dormait, et ça dérangeait Alexia. A Noël, Jonathann venait seul chercher ses cadeaux. Oui il aimait Alexia. Pour lui c'était sa princesse.

Depuis 3 ans, quand je vais le voir en prison, c'est toujours le même Jonathann. C'est toujours mon petit frère. 

Martine Henry, la mère de JD 

J'avais vu que quelque chose n'avait pas. Des fois il venait le soir. Il venait tout le temps, il avait tout le temps faim. Il disait qu'il voulait se reposer pendant qu'Alexia s'endort parce que je rentre quand elle est endormie. Je lui disais 'Mais ça va pas ? Si ça va pas, vous en parlez et vous divorcez'. J'ai découvert des choses (ici à l'audience) que je ne savais pas, que je ne voyais pas. 

Alexia m’agressait, elle me disait de mauvaises choses. Lors d’un repas, il y avait de la poussière sur un lustre. Elle a dit ‘ah bah Conchita n’a pas fait le ménage’. Une fois pour la grayloise, on était allés chercher notre brassard. Et j'ai dit 'Qu'est-ce qu'on en fait de ça ?' Et elle m'a répondu 'Vous vous le mettez dans le cul'. Elle me disait des choses qui me faisait du mal. Je ne veux pas que la famille le prenne mal. Ah oui, Alexia avait du caractère c'est sûr.

Je sais qu'Alexia ne nous appréciait pas, surtout moi. Alexia lui interdisait de venir à la maison... Un jour, elle lui a dit ‘c’est une perte de temps d’aller voir tes parents, tu ferais mieux d’aller aider mon père’. 

C'est vrai que Jonathann ne s'affirmait pas. Il avait peut-être besoin de quelqu'un au-dessus de lui pour le mener...

Le peu que je les voyais ensemble ils étaient heureux... On ne peut pas tout voir... Moi je ne me suis jamais mêlé de leur vie, déjà que j'entendais que je n'étais pas ceci cela. 

Il y a 1 heure, January a dit :

Christelle Chapusot, une collègue de Jonathann Daval

 C’était quelqu’un de très gentil. On a du mal à comprendre ce qui est arrivé. En dix ans, je ne l'ai jamais vu élever la voix ou être agacé par des clients. Jamais. C'était quelqu'un de très discret, réservé. On parlait très peu. Avoir des enfants ? Ça viendra quand ça viendra qu'il disait..

Je trouve que la réponse de JD à sa collègue est une forme d'éxaspération.

Le monde extérieur exerçant également une pression permanente durant ces dernières années  l'aurait affaiblit peu à peu moralement. 

L'effet cocote minute fut inévitable le jour du drame .

Sur la disparition en octobre 2017 :  "J’étais inquiète pour Alexia, parce que malgré tout, j’aimais Alexia, c’était ma belle-fille."

Incident entre Me Julien qui veut montrer une photo humoristique du compte Facebook de la maman de Jonathann et Randall Schwerdorffer qui se dresse : "Dites donc, ça n'est pas dans le dossier, c'est contraire à toutes les règles, c'est hors de question." Les policiers s'avancent...

(la fête du slip continue..)

On se calme, le président appelle les policiers à reculer. Du coup on passe les photos à Me Schwerdorffer.

Le président : "Je peux avoir un exemplaire pour me rendre compte moi-même ?" 

(La photo avait été postée peu après la découverte du corps d'Alexia)

Du coup s'ensuit un débat pour savoir si on verse ou non la pièce au dossier...

Prsdt : Bon cette pièce n'a aucun intérêt elle ne sera pas utilisée.

Me Julien : Ah bon...

Il y a 2 heures, January a dit :

Si t'étais venu nous en parler...

et leur fille ? elle est venue leur en parlé ?

Me Portejoie relit des enregistrements d'écoutes où Martine Henry dit  "Oh mon dieu ! S'ils les convoquent, ce n'est pas pour rien. Les 4 en même temps ? C'est bien fait pour leurs gueules. Il faut qu'on les cuisine très longtemps jusqu'à ce qu'ils craquent." (rapport au complot). 

Martine Henry : Je ne me rappelle pas avoir dit ça. Ah vous pouvez rire, je ne m'en rappelle pas.

Prsdt : Bon je vais conclure sur ce point. Ce sont des choses acquises qui ont été dites. Il y a eu un mensonge de Jonathann, je ne vous jugerai pas sur votre façon de parler. Nous ne faisons pas le procès de Madame Henry ici.

Me Portejoie : Il faut néanmoins que la cour entende ça.

il y a 25 minutes, January a dit :

Alexia m’agressait, elle me disait de mauvaises choses. Lors d’un repas, il y avait de la poussière sur un lustre. Elle a dit ‘ah bah Conchita n’a pas fait le ménage’. Une fois pour la grayloise, on était allés chercher notre brassard. Et j'ai dit 'Qu'est-ce qu'on en fait de ça ?' Et elle m'a répondu 'Vous vous le mettez dans le cul'.

  finalement  c une fada qui a épousé un autre fada dans des familles de fada , heureusement ils ont pas eut d'enfant .

il y a 13 minutes, elbaid a dit :

et leur fille ? elle est venue leur en parlé ?

et donc ? tu sous-entends quoi ?

Après d'autres salves de la partie civile, Martine Henry : Je m'excuse, je n'ai pas parlé correctement (elle se met à pleurer)

Le président recadre à nouveau, ce n'est pas le procès de Martine Henry. 

Caty Richard pose une question, c'est pas son tour (elle fait ça tout le temps) et là... Le mari de Martine Henry applaudit ironiquement à la question..

Le prsdt : Vous ne refaites pas ça monsieur, sinon je serai obligé de vous demander de sortir !

Caty Richard demandait à Martine Cussey si son mari consulte un rhumatologue qui lui prescrit du tramadol..

Le prsdt recadre Caty Richard.

AG : votre fils venait souvent chez vous puisqu'il ne voulais pas être chez lui, est-ce qu'il vous avait déjà parlé des crises, des coups qu'il recevait d'Alexia ?

Martine Henry : non. 

On termine la matinée (!) avec les questions d' Ornella Spatafora à la mère de Jonathann Daval. Elle revient sur les problèmes de santé quand il était jeune et sur ces TOCS, sur son adolescence. (et c'est sans surprise). 

"Oui, inconsciemment, j'ai peut-être trop couvé Jonathann. Mes enfants m'ont déjà fait la remarque, que lui et Cédric étaient mes chouchous".

"C'est horrible ce qu'il a fait, c'est un drame pour tout le monde. Mais que voulez-vous je suis sa mère, c'est mon fils, tant pis, je serai toujours là pour lui."

"Je pense qu'il a inventé ce gros mensonge pour ne pas faire du mal, pour ne pas me faire du mal."

Martine Henry raconte ensuite la première fois où elle a vu Jonathann Daval en prison, "on aurait dit un squelette". " Il pensait qu’on allait l’abandonner. On lui a dit qu’on ne le lâcherait jamais. C’est mon enfant, ma chair, je l’ai porté, mis au monde. On n'accepte pas ce qu'il a fait, c’est impardonnable, mais je serai toujours là, quoi qu'il arrive. "Depuis qu'il a avoue, et qu'il voit une psychologue ou une psychiatre (en prison), je trouve qu'il est mieux. Faut qu'il arrive à se libérer de ce qu'il a fait. Et dire la vérité."

Audience suspendue jusqu'à 15h00

Il y a 22 heures, sphynxxxix a dit :

certain s'en sont peut être déjà chargés  .

Espérons alors qu'ils aient pu y trouver satisfaction.

Dupont-Moretti proposait de filmer et diffuser les procès afin de réconcilier les français avec la Justice. Cette idée me semblait bonne, auparavant. 

Il y a 21 heures, Dzag a dit :

Je parle juste d'horaires. La justice rendu à trois heures du mat.... les parties civiles entendue tard dans la soirée après des débats lourds..... des jurés crevés.... des magistrats qui n'écoutent plus parce qu'ils n'en peuvent plus.... un accusé entendu à 21h....  il est pas uniquement question de ce dossier là, il est question de tous ces dossiers où la justice devient totalement barge pour des raisons financières, de temps, de moyens. C'est gerbant, c'est pas comme ça que la justice devrait être rendue.

Les experts ont apporté plus d'éclaircissements. Cela prend du temps. Mais encore, l'accusé ne coopère pas, ce qui ajoute encore à la longueur du procès. Les accusés mentent tous plus ou moins afin de sauver leur peau, là c'est un festival.

Certains témoins n'apportent rien. Maman Daval notamment, missionnée afin de brosser un superbe portrait de sa défunte belle-fille. Le témoignage d'une mère est souvent peu objectif. Celui d'une belle-mère également. 

Daval a confirmé qu'il voulait effectivement bien tuer son épouse. Pour le reste, nous ne saurons probablement pas la vérité, à moins qu'il y trouve un intérêt. 

Il y a 18 heures, dede 2b a dit :

C'est aussi le mien et depuis le début!

Regardez bien la vidéo de la marche blanche ou on voit ce couple écrasé de leur supériorité un gendre en pleur, peut être alors sincère, je ne suis pas psy!

Si des marches blanches relayées par les télés étaient sytématiques , c'est plus de 100 par an qu'il y en aurais pour envahir nos écrans!

PS: Quand on prend un avocat comme Portejoie c'est pas seulement pour gagner un procès qui de toute façon est gagné d'avance pour la victime.....et les parents! Devinez pourquoi ?

Il y a 7 heures, January a dit :

Aymeric Henry, frère de JD

Pour moi j'ai perdu deux personnes. J'ai perdu deux personnes, Alexia et Jonathann. Même si je l'aime toujours, je serai toujours là pour mon frère. 

(c'est témoignage éclair, il n'a pas d'autre déclaration spontanée et pas de questions des avocats... Quand la cour en a marre à ce point-là, mieux vaut arrêter !)

 

Marie-Pierre Grosjean, compagne d'Aymeric Henry

J’étais très proche d’Alexia. Au début, c’était le couple parfait, c’était mon couple modèle, après ça ne l’était plus. ça n’allait pas entre eux et tout le monde le savait. Je savais qu’ils avaient de grosses difficultés de communication et qu’elle n’était plus heureuse. Je pensais que le couple divorcerait. Quand Alexia nous a annoncé sa grossesse j’ai cru qu’ils avaient un second souffle, Quand elle nous l'a annoncé, elle rayonnait, Jonathann aussi. Après elle a perdu le bébé et elle se plaignait des absences de Jonathan qu’elle se sentait seule, qu’ils se parlaient même plus, qu’ils ne s’adressaient plus la parole. 

Quand on s’est connus jeunes, on évolue différemment, Je pense qu’ils n’avaient pas les mêmes attentes, je pense qu’Alexia voulait fonder une famille et Jonathann n’était pas prêt. Il a pas évolué, de celui que j’ai connu en 2014, en 2017 il était toujours le même. 

Alexia, sa soeur, c’était son modèle, l’emploi le mariage, les enfants. Ce désir de grossesse, c'était devenu une obsession. Elle disait 'je le cherche mais il ne répond pas à mes avances'. Elle insistait beaucoup pour avoir des rapports. Ce désir d'enfant c’était son chemin de vie, elle voulait l’accomplir absolument, ça ne marchait pas. C'était devenu une obsession pour elle, elle lui mettait la pression. Ils avaient toujours un amour l’un pour l’autre. On se bat en fait pour son couple, je pense qu’ils s’aimaient sincèrement les deux et je pense qu’Alexia aimait encore Jonathann. 

 

Elodie Girard (a fréquenté un temps le frère de JD)

C'était un couple heureux sans histoire, on pouvait être admiratif, ils avaient le sourire la joie de vivre.

Alexia avait une image de la famille, des valeurs qu’elle voulait respecter, peut-être imposer un modèle [qu’elle avait en tête]. Je suis vraiment désolée pour toutes les parties concernées par ce drame.

- Vous avez su que le bonheur apparent était moins serein ?, demande le président. 

- Non.

 

 

Non, Randall Schwerdorffer a tout tenté en amont pour ça, il s'est battu comme un lion sur la qualification des faits. Maintenant c'est terminé, c'est un homicide (et pas un féminicide), la boucle est bouclée. Il va plaider le pétage de plomb, demander la clémence tant qu'il va pouvoir en s'appuyant sur le harcèlement d'Alexia, mais c'est plié, il le sait.

Comment pourrait-il en être autrement puisque le féminicide n'est pas pénalement qualifié ? 

Il y a 4 heures, Out of Paprika a dit :

Désolée pour le hs @Januarymais j'ai pas résisté, de bon matin.

C'est honteux : d'abord ces déclarations ne sont que les paroles de l'accusé, sans aucune autre preuve pour se dédouaner de quoi que ce soit. Ensuite c'est bien elle qui est morte sous les coups et l'étranglement, même s'il a sans doute explosé, comme dans beaucoup de cas d'homicides. Tout ça n'enlève rien à la nature du drame qui s'est joué.

Tu évoques l'inverse, comme le cas d'Alexandra je ne sais plus comment, qui a fini par planter son mari : les cas de violences conjugales étaient avérés, elle avait porté plainte, les enfants étaient traumatisés, elle avait même tenté de fuir.... il y a des preuves.

C'était attendu. 

J.Daval sait attirer la pitié. Un psychologue relevait d'ailleurs qu'il savait aussi charmer son auditoire. Ses avocats ont réussi à le rendre plus sympathique encore. Il s'agirait d'un pauvre bougre, qui en a bavé durant l'enfance, débordé par les événements, dépassé par sa femme, qui n'a pas vraiment sa place en prison. Une victime née, tout bonnement.

Quant à Alexia, elle est définitivement devenue une hystérique aux yeux de l'opinion publique, grâce aux simples déclarations de Daval qui nous le savons, ne ment absolument jamais. 

Ses avocats sont bons. Sûrement meilleurs que ceux de la famille Fouillot. 

Quelle est la différence entre un enquêteur de personnalité et un psy ?

Reprise de l'audience. 

Denis Blanc, enquêteur de personnalité

L'expert a été chargé d'expertiser Jonathann Daval en prison le 25 mai 2018. Le rapport recoupe beaucoup de ce qui a déjà été dit, forcément. 

il y a 3 minutes, goods a dit :

Quelle est la différence entre un enquêteur de personnalité et un psy ?

Lui il est là pour brosser l'histoire de vie de l'accusé de façon à aider la cour à individualiser la peine. 

il y a 1 minute, January a dit :

Lui il est là pour brosser l'histoire de vie de l'accusé de façon à aider la cour à individualiser la peine. 

C'est une façon de voir, dans la réalité cela sert à embaucher un flic en retraite....Rappelons qu'une dizaine de flics ont enquêté ,mais soyez rassurés tous ces abus sont à vos frais

L’enquêteur explique que « Jonathann Daval suit un traitement contre l’anxiété (au moment de l’entretien), il est à l’isolement, a perdu beaucoup de poids, la détention se passe mal, il envisage difficilement un avenir 

L’enquêteur relate comment Jonathann Daval se décrit : timide, maniaque, j’ai du mal à m’extérioriser, je ne suis pas impulsif, pas vindicatif, j’étais quelqu’un de normal, gentil toujours souriant. Apprécié sans mon travail, jovial, de bonne humeur. 

Denis Blanc a aussi rencontré la mère de l’accusé, qui le décrit comme   "gentil, brillant au niveau scolaire, compétent dans le domaine informatique. Dans sa vie de couple, il était dominé par sa conjointe."

à l’instant, voileux a dit :

C'est une façon de voir, dans la réalité cela sert à embaucher un flic en retraite....Rappelons qu'une dizaine de flics ont enquêté ,mais soyez rassurés tous ces abus sont à vos frais

les enquêteurs de personnalité ne sont pas flics.....

il y a 2 minutes, Dzag a dit :

les enquêteurs de personnalité ne sont pas flics.....

Tiens donc , à Caen ils sont trois ,tous ex gendarmes , et tous les trois sont des ex PJ . dont un gros con nommé Barbier...

il y a une heure, voileux a dit :

Tiens donc , à Caen ils sont trois ,tous ex gendarmes , et tous les trois sont des ex PJ . dont un gros con nommé Barbier...

ah ben si à Caen c'est comme ça.... c'est que c'est comme ça partout alors.

Son demi-frère Aymeric décrit l’accusé à l’enquêteur de personnalité comme quelqu’un qui "s’intéressait aux autres, ni vindicatif, ni violent." 

"Certains proches de JD ont du mal à croire en sa culpabilité malgré les aveux « il n’en a pas la carrure, pas le profil... "

 (c'est le problème de tout le monde, il ne "ressemble" pas à son crime...)