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La science existe-t-elle ?


Invité Quasi-Modo

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Posté(e)

Bonjour,

J'ai eu une révélation philosophique : la science n'existe pas. Il n'y a que des sciences particulières dont certains théoriciens des sciences tels que Popper, Chalmers,  ou autres, tentent de dresser les contours en essayant vainement de les unir sous la même bannière conceptuelle.

La science n'existe pas. Il y a différents points de vue irreconciliables sur l'existence et sur le réel, et il est purement inutile de vouloir les unifier. On ne saurait y voir plus belle illustration de la fameuse maxime nietzchéene : Dieu est mort.

Chaque science n'est que constituée par l'ensemble de ce que la rationalité humaine et les règles élémentaires de la logique permettent de dire ou conjecturer sur un objet du réel dont les contours sont tantôt flous et mal définis, tantôt conceptuels ou empiriques, tantôt particuliers ou généraux. Chaque science est constituée de l'ensemble des énoncés communicables et justifiables rationnellement sur un objet d'étude.

Mais quel objet d'étude ?

La biologie est la science dont l'objet est les êtres vivants. Mais personne ne sait encore définir en toute rigueur le vivant et voir ce qui le distingue de l'inanimé, si bien qu'on se dit que c'est une question de temps avant que le vitalisme philosophique ne soit dépassé.

La physique ou la chimie étudient la matière et les phénomènes naturels, mais bien malin qui definira sans ambiguïté la matière ou la réalité, si bien que son objet est très large et correspond in fine à tout dans une perspective reductionniste.

Les mathématiques, ou la logique, qui échappent par nature à l'analyse de Popper, puisqu'elles ne recourent pas à l'empirie, n'en sont pas moins des sciences dont nul ne fera jamais le tour. L'univers serait mathématique.

L'informatique est la science du traitement de l'information, mais in fine, tout est information pour l'être humain. Tout est information.

Les sciences humaines étudient l'être humain mais personne ne peut cerner cet objet d'étude et en proposer une définition claire et sans ambiguïté, d'autant qu'une autre science, l'ethologie, floute encore davantage les frontières entre humain et animal.

Etc. Etc.

Bref aucune science ne dispose d'un objet d'étude qui soit clairement conceptualisable ou definissable définitivement, ou sans ambiguïté. L'analyse de Popper est vraie surtout pour la physique mais beaucoup moins pour les mathématiques, l'informatique ou les sciences humaines. D'ailleurs tout le monde sent bien que Popper est à bien des égards contestable.

Et chaque science pourrait prétendre à l'universel et à la prévalence sur les autres et sur l'Histoire humaine. Le psychologisme, le sociologisme, l'économisme, le réalisme mathématique, le biologisme ou encore le physicisme sont autant de dérives et de visions du monde incompatibles qui s'affrontent.

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
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Certain Renard gascon, d'autres disent normand,
Mourant presque de faim, vit au haut  d'une treille
          Des raisins mûrs apparemment,
          Et couverts d'une peau vermeille.
Le Galand en eut fait volontiers un repas ;
     Mais comme il n'y pouvait point atteindre :
Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.
          Fit-il pas mieux que de se plaindre?

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 23 542 messages
78ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Il faudrait d'abord définir ce qu'est la science. La science, c'est le sçavoir. Et nous savons tous quelque chose, ne serait-ce que marcher, car nous l'avons appris. Ensuite, viennent les connaissances par expérience, puis par acculturation. Les sciences pures sont celles qui sont abstraites (géométrie, mathématiques, etc..). On dit au sage : "voilà 5 dés." Il répondit : "je vois les dés, mais où est le 5 ?". Les sciences pures sont les plus sûres. Celles qui mêlent les disciplines le sont moins.

Non, les sciences ne s'affrontent pas, ce sont leurs interprétations qui les divisent.

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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)
il y a 33 minutes, Talon 1 a dit :

Il faudrait d'abord définir ce qu'est la science. La science, c'est le sçavoir. Et nous savons tous quelque chose, ne serait-ce que marcher, car nous l'avons appris. Ensuite, viennent les connaissances par expérience, puis par acculturation. Les sciences pures sont celles qui sont abstraites (géométrie, mathématiques, etc..). On dit au sage : "voilà 5 dés." Il répondit : "je vois les dés, mais où est le 5 ?". Les sciences pures sont les plus sûres. Celles qui mêlent les disciplines le sont moins.

Non, les sciences ne s'affrontent pas, ce sont leurs interprétations qui les divisent.

Précisément : la science comme concept unificateur ne peut pas se définir de façon à en recouvrir tous les usages dans le langage. C'est en vain qu'on chercherait à définir la Science avec un grand S.

Ce n'est pas tant que les sciences s'affrontent que le fait qu'elles ne soient pas unies qui est étonnant. Chacune est prise dans l'étude de son objet, qui non seulement est mal défini et ne permet donc pas de voir ce qui relève de sa discipline ou pas à tous les coups, mais qu'elle pourrait étudier pour l'éternité sans pouvoir conclure définitivement.

D'où les idéologies du scientisme : psychologisme (tout est psychologique), sociologisme (tout est sociologique), biologisme, economisme, physicalisme, etc.

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Il y a 10 heures, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

J'ai eu une révélation philosophique : la science n'existe pas. Il n'y a que des sciences particulières dont certains théoriciens des sciences tels que Popper, Chalmers,  ou autres, tentent de dresser les contours en essayant vainement de les unir sous la même bannière conceptuelle.

La science n'existe pas. Il y a différents points de vue irreconciliables sur l'existence et sur le réel, et il est purement inutile de vouloir les unifier. On ne saurait y voir plus belle illustration de la fameuse maxime nietzchéene : Dieu est mort.

Chaque science n'est que constituée par l'ensemble de ce que la rationalité humaine et les règles élémentaires de la logique permettent de dire ou conjecturer sur un objet du réel dont les contours sont tantôt flous et mal définis, tantôt conceptuels ou empiriques, tantôt particuliers ou généraux. Chaque science est constituée de l'ensemble des énoncés communicables et justifiables rationnellement sur un objet d'étude.

Mais quel objet d'étude ?

La biologie est la science dont l'objet est les êtres vivants. Mais personne ne sait encore définir en toute rigueur le vivant et voir ce qui le distingue de l'inanimé, si bien qu'on se dit que c'est une question de temps avant que le vitalisme philosophique ne soit dépassé.

La physique ou la chimie étudient la matière et les phénomènes naturels, mais bien malin qui definira sans ambiguïté la matière ou la réalité, si bien que son objet est très large et correspond in fine à tout dans une perspective reductionniste.

Les mathématiques, ou la logique, qui échappent par nature à l'analyse de Popper, puisqu'elles ne recourent pas à l'empirie, n'en sont pas moins des sciences dont nul ne fera jamais le tour. L'univers serait mathématique.

L'informatique est la science du traitement de l'information, mais in fine, tout est information pour l'être humain. Tout est information.

Les sciences humaines étudient l'être humain mais personne ne peut cerner cet objet d'étude et en proposer une définition claire et sans ambiguïté, d'autant qu'une autre science, l'ethologie, floute encore davantage les frontières entre humain et animal.

Etc. Etc.

Bref aucune science ne dispose d'un objet d'étude qui soit clairement conceptualisable ou definissable définitivement, ou sans ambiguïté. L'analyse de Popper est vraie surtout pour la physique mais beaucoup moins pour les mathématiques, l'informatique ou les sciences humaines. D'ailleurs tout le monde sent bien que Popper est à bien des égards contestable.

Et chaque science pourrait prétendre à l'universel et à la prévalence sur les autres et sur l'Histoire humaine. Le psychologisme, le sociologisme, l'économisme, le réalisme mathématique, le biologisme ou encore le physicisme sont autant de dérives et de visions du monde incompatibles qui s'affrontent.

"La science ne réfléchit pas". C'est je crois ce que vous avez expliqué dans le sujet.

Mais pour moi la science découle de la philosophie qui est en quelque sorte la mère de toutes les sciences. Les sciences sont en fait une conséquence ou un aboutissement de la métaphysique. Ce qui serait intéressant ici c'est de regarder ce qu'est la métaphysique : pour moi c'est un ensemble de concepts ou de "règles" qui tentent d'expliquer le monde sensible. Par exemple : J'entends de la musique en allumant mes enceintes, donc ce qui est perçu ici c'est de la musique (monde sensible). Maintenant la science me permet d'expliquer ce phénomène sensible (entendre de la musique) et effectivement on explique cela par l'émissions des ondes sonores qui sont créées et envoyées depuis les enceintes et qui se propagent dans l'air et qui créent des vibrations arrivant jusqu'à mes oreilles, les tympans etc. etc. On voit donc que la science puise ses sources dans la métaphysique, dans ce qui est au-delà du monde sensible, mais la vraie question reste : Qu'est-ce que la métaphysique ?

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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)
Le 03/10/2020 à 10:02, Groenland a dit :

"La science ne réfléchit pas". C'est je crois ce que vous avez expliqué dans le sujet.

Mais pour moi la science découle de la philosophie qui est en quelque sorte la mère de toutes les sciences. Les sciences sont en fait une conséquence ou un aboutissement de la métaphysique. Ce qui serait intéressant ici c'est de regarder ce qu'est la métaphysique : pour moi c'est un ensemble de concepts ou de "règles" qui tentent d'expliquer le monde sensible. Par exemple : J'entends de la musique en allumant mes enceintes, donc ce qui est perçu ici c'est de la musique (monde sensible). Maintenant la science me permet d'expliquer ce phénomène sensible (entendre de la musique) et effectivement on explique cela par l'émissions des ondes sonores qui sont créées et envoyées depuis les enceintes et qui se propagent dans l'air et qui créent des vibrations arrivant jusqu'à mes oreilles, les tympans etc. etc. On voit donc que la science puise ses sources dans la métaphysique, dans ce qui est au-delà du monde sensible, mais la vraie question reste : Qu'est-ce que la métaphysique ?

Moins que l'idée que la science ne pense pas, il était question d'au moins trois choses à mon idée :

1) Que chaque science dispose d'un objet dont l'étude minutieuse permet de voir la difficulté qu'il y a à le définir et qu'en conséquence la division de ce qui relève de la sphère d'investigation d'une science ou de l'autre est arbitrairement arrêté par l'état des connaissances de notre temps, même si pour certains phénomènes on est sûrs de son coup !

2) Que le réductionnisme,  qui est souvent un physicalisme, est une erreur, et que chaque science apporte une pierre à l'édifice à l'aune de laquelle nous pourrions décider arbitrairement de percevoir le monde, même si ce serait prendre les choses par le petit bout de la lorgnette.

3) Que les philosophes des sciences qui ont souhaité unifier les sciences autour d'une démarche unique (p.ex. positivisme, ou réfutationnisme, ou philosophie de Bachelard), d'une étude plus approfondie des pratiques scientifiques, sont en errance et si tout n'est pas à jeter non plus dans leurs analyses, leur tentative restera vaine en prenant pour paradigme certains cas particuliers qu'ils tentent de généraliser sans voir les limites de leurs conceptions qui sont intrinsèques.

Finalement ce qu'on pourrait dire de plus étoffé sur LA science, je l'ai déjà dit : il s'agit de tout ce qui peut rationnellement être dit sur un objet du réel, non seulement comme concept abstrait, mais il faut que ce concept abstrait corresponde à un objet concret (p.ex. la vie, la matière, l'univers, l'information, les nombres, etc.)

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

PS : L'ennui une fois qu'on a ouvert cette boîte de Pandore, c'est qu'on ne voit pas ce qui empêcherait les musulmans, ou les membres d'autres cultes, de considérer que les ulémas ou les théologiens sont des savants (d'ailleurs ils ne s'en privent pas).

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Invité Groenland
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Invité Groenland
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Posté(e)
il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

Moins que l'idée que la science ne pense pas, il était question d'au moins trois choses à mon idée :

1) Que chaque science dispose d'un objet dont l'étude minutieuse permet de voir la difficulté qu'il y a à le définir et qu'en conséquence la division de ce qui relève de la sphère d'investigation d'une science ou de l'autre est arbitrairement arrêté par l'état des connaissances de notre temps, même si pour certains phénomènes on est sûrs de son coup !

2) Que le réductionnisme,  qui est souvent un physicalisme, est une erreur, et que chaque science apporte une pierre à l'édifice à l'aune de laquelle nous pourrions décider arbitrairement de percevoir le monde, même si ce serait prendre les choses par le petit bout de la lorgnette.

3) Que les philosophes des sciences qui ont souhaité unifier les sciences autour d'une démarche unique (p.ex. positivisme, ou réfutationnisme, ou philosophie de Bachelard), d'une étude plus approfondie des pratiques scientifiques, sont en errance et si tout n'est pas à jeter non plus dans leurs analyses, leur tentative restera vaine en prenant pour paradigme certains cas particuliers qu'ils tentent de généraliser sans voir les limites de leurs conceptions qui sont intrinsèques.

Finalement ce qu'on pourrait dire de plus étoffé sur LA science, je l'ai déjà dit : il s'agit de tout ce qui peut rationnellement être dit sur un objet du réel, non seulement comme concept abstrait, mais il faut que ce concept abstrait corresponde à un objet concret (p.ex. la vie, la matière, l'univers, l'information, les nombres, etc.)

Détrompez-vous ! Les différentes disciplines scientifiques ont des liens très solides voir indispensables ! 

Peut-on imaginer un physicien travailler sans utiliser les théorèmes mathématiques ? Le biologiste peut-il s'en passer de la chimie ? De même pour les sciences humaines, la psychologie peut-elle se faire sans philosophie ? Et la sociologie sans les statistiques ? 

Je crois que vous avez votre réponse. La science est avant tout une démarche et non que des formules ou des théorèmes spécifiques aux différentes disciplines. 

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Membre, 40ans Posté(e)
EarlOoper Membre 209 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
Posté(e)
Le 02/10/2020 à 23:15, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

J'ai eu une révélation philosophique : la science n'existe pas. Il n'y a que des sciences particulières dont certains théoriciens des sciences tels que Popper, Chalmers,  ou autres, tentent de dresser les contours en essayant vainement de les unir sous la même bannière conceptuelle.

La science n'existe pas. Il y a différents points de vue irreconciliables sur l'existence et sur le réel, et il est purement inutile de vouloir les unifier. On ne saurait y voir plus belle illustration de la fameuse maxime nietzchéene : Dieu est mort.

Chaque science n'est que constituée par l'ensemble de ce que la rationalité humaine et les règles élémentaires de la logique permettent de dire ou conjecturer sur un objet du réel dont les contours sont tantôt flous et mal définis, tantôt conceptuels ou empiriques, tantôt particuliers ou généraux. Chaque science est constituée de l'ensemble des énoncés communicables et justifiables rationnellement sur un objet d'étude.

Mais quel objet d'étude ?

La biologie est la science dont l'objet est les êtres vivants. Mais personne ne sait encore définir en toute rigueur le vivant et voir ce qui le distingue de l'inanimé, si bien qu'on se dit que c'est une question de temps avant que le vitalisme philosophique ne soit dépassé.

La physique ou la chimie étudient la matière et les phénomènes naturels, mais bien malin qui definira sans ambiguïté la matière ou la réalité, si bien que son objet est très large et correspond in fine à tout dans une perspective reductionniste.

Les mathématiques, ou la logique, qui échappent par nature à l'analyse de Popper, puisqu'elles ne recourent pas à l'empirie, n'en sont pas moins des sciences dont nul ne fera jamais le tour. L'univers serait mathématique.

L'informatique est la science du traitement de l'information, mais in fine, tout est information pour l'être humain. Tout est information.

Les sciences humaines étudient l'être humain mais personne ne peut cerner cet objet d'étude et en proposer une définition claire et sans ambiguïté, d'autant qu'une autre science, l'ethologie, floute encore davantage les frontières entre humain et animal.

Etc. Etc.

Bref aucune science ne dispose d'un objet d'étude qui soit clairement conceptualisable ou definissable définitivement, ou sans ambiguïté. L'analyse de Popper est vraie surtout pour la physique mais beaucoup moins pour les mathématiques, l'informatique ou les sciences humaines. D'ailleurs tout le monde sent bien que Popper est à bien des égards contestable.

Et chaque science pourrait prétendre à l'universel et à la prévalence sur les autres et sur l'Histoire humaine. Le psychologisme, le sociologisme, l'économisme, le réalisme mathématique, le biologisme ou encore le physicisme sont autant de dérives et de visions du monde incompatibles qui s'affrontent.

La science est l'étude de la causalité prouvant que soi ne peut donner que soit en terme de causalité. Puisque par raisonnement simple on est toujours fidèle à soi meme alors depuis le dieu qui donne tout meme soi est mort. Puisque inutile car on a soi.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Le 03/10/2020 à 10:02, Groenland a dit :

"La science ne réfléchit pas". C'est je crois ce que vous avez expliqué dans le sujet.

Mais pour moi la science découle de la philosophie qui est en quelque sorte la mère de toutes les sciences. Les sciences sont en fait une conséquence ou un aboutissement de la métaphysique. Ce qui serait intéressant ici c'est de regarder ce qu'est la métaphysique : pour moi c'est un ensemble de concepts ou de "règles" qui tentent d'expliquer le monde sensible. Par exemple : J'entends de la musique en allumant mes enceintes, donc ce qui est perçu ici c'est de la musique (monde sensible). Maintenant la science me permet d'expliquer ce phénomène sensible (entendre de la musique) et effectivement on explique cela par l'émissions des ondes sonores qui sont créées et envoyées depuis les enceintes et qui se propagent dans l'air et qui créent des vibrations arrivant jusqu'à mes oreilles, les tympans etc. etc. On voit donc que la science puise ses sources dans la métaphysique, dans ce qui est au-delà du monde sensible, mais la vraie question reste : Qu'est-ce que la métaphysique ?

j'avais écrit ça hier, et j'ai oublié de l'envoyer...

et depuis, @EarlOoper a parlé aussi de causalité...

 

Tu me troubles !

Je n'arrive pas à voir ce qu'il y a de métaphysique dans écouter de la musique...

De la façon la plus générale possible, je comprends les sciences comme une recherche des causalités. Des causalités réelles disons (presque) matérielles, en tout cas abordables par les sens.

 La mathématique sortirait de ce principe puisqu'elle nous semble a priori. (on me comprendra) mais on pourrait aussi la considérer comme le plus petit commun dénominateur du réel... sensible.

(Si nous éliminions absolument tous nos sens; tout ce qui nous vient d'eux, la mathématique n'existerait pas. (En gros si je ne vois pas, n'entends pas, ne touche pas les vaches ou les chevaux, je ne peux pas les compter.)

Bien entendu, par l'esprit on peut déduire, comprendre, imaginer, mais pas sentir. C'est peut-être là que se trouve l'erreur métaphysique : considérer que l'esprit est une sensation directe du monde. (Et que l'idée est "comme" la chose dont elle est l'idée.). (Je pense à Descartes : l'idée d'infini ne peut me venir que de l'infini -de Dieu- alors que l'idée d'infini en tant qu'idée n'est pas plus "grande" que l'idée de fourmi  que l'accumulation d'une "infinité de fourmis" !)

L'autre difficulté c'est que les sens eux-mêmes peuvent nous tromper et qu'il ne faut pas toujours prendre ce qui nous en vient pour argent comptant.

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Invité Groenland
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Invité Groenland
Invité Groenland Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 15 heures, Blaquière a dit :

Tu me troubles !

Je n'arrive pas à voir ce qu'il y a de métaphysique dans écouter de la musique...

En fait dans l'exemple que j'ai donné "entendre de la musique en allumant les enceintes" j'essaie d'illustrer que la science en tant qu'un type de métaphysique (son aboutissement) permet d'expliquer le phénomène sensible qui est ici entendre de la musique.

Par exemple dans l'absolue on aurait pu expliquer le fait d'entendre de la musique venant des enceintes par ceci : "le cerveau se met directement en phase avec les enceintes et par une liaison télépathique le cerveau reçoit des ondes venant des enceintes et qui les traduit en musique dans notre tête !". C'est une manière non scientifique d'expliquer le fait qu'on entend de la musique en allumant les enceintes, cependant je pense que tu es d'accord pour dire que cette explication non scientifique bien qu'inexacte reste toute de même une explication "métaphysique" du phénomène sensible. 

Ainsi par exemple le fait d'expliquer les différents phénomènes sensibles comme la vie en général par l'existence d'un Dieu créateur est une explication métaphysique du monde. Ce qui est bien sûr inexacte ou du moins insuffisant du point de vue scientifique.

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Membre, Slkpax, 153ans Posté(e)
Slkpax Membre 1 406 messages
153ans‚ Slkpax,
Posté(e)

Mon modeste point de vue:

La science est le fruit de l'inébranlable curiosité de l'homme.

De la (re) création du feu à la méquanique quantique, du taillage du silex à l'exploration de l'espace, de Galilée à Newton et Darwin et Einstein, et tous, tous ceux qui oeuvrent et cherchent. Notre inextinguible curiosité nous pousse vers l'intelligence artificielle dont nul ne sait quel pouvoir elle détiendra. Ainsi en est-il de la main mise sur l'atome.

 Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.

  Slkpax

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Slkpax a dit :

De la (re) création du feu à la méquanique quantique

Quasimodo y va aimer ça. Pourquoi tu écris re ? 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Maroudiji a dit :

Quasimodo y va aimer ça. Pourquoi tu écris re ? 

"le re-création du feu" ?

 Je pense qu'il veut dire que bien sûr l'homme n'a pas créé ni inventé le feu, mais qu'il l'a simplement domestiqué. J'accepte sa formulation. L'homme a créé un feu à volonté, à sa disposition. Re-créé donc le feu sauvage.

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Membre, 40ans Posté(e)
EarlOoper Membre 209 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, Slkpax a dit :

Mon modeste point de vue:

La science est le fruit de l'inébranlable curiosité de l'homme.

De la (re) création du feu à la méquanique quantique, du taillage du silex à l'exploration de l'espace, de Galilée à Newton et Darwin et Einstein, et tous, tous ceux qui oeuvrent et cherchent. Notre inextinguible curiosité nous pousse vers l'intelligence artificielle dont nul ne sait quel pouvoir elle détiendra. Ainsi en est-il de la main mise sur l'atome.

 Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.ience

  Slkpax

La science est le fruit du mental, l’esprit soit la causalite. C’est l’exercice que fait chaque esprit, c’est la mentalité de tous que de fonctionner par causalite. C’est a dire quoique l’on soit ou fait la causalite est de mise car tout a un effet. Comme l’on passe du passe au futur tout en le savourant au temps présent par la conscience, le mental, l’esprit qui ne sont que synonymes et pléonasme de causalité. La science est l’étude de la causalite et plus précisément des conséquences d’ou le mot science.

Le feu a toujours a toujours été le même il y a des millions d’années qu’aujourd’hui et la causalite dans le temps est de pouvoir le causer. Le scientifique ne prétend pas créer le feu du néant. Juste le causer comme toute chose. 

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Membre, Slkpax, 153ans Posté(e)
Slkpax Membre 1 406 messages
153ans‚ Slkpax,
Posté(e)
Il y a 8 heures, EarlOoper a dit :

La science est l’étude de la causalite et plus précisément des conséquences d’ou le mot science.

  Oublions curiosité, recherche, passion, infini besoin qu'ont nos neurones de fonctionner toujours et encore!

Prenons une cause, par exemple l'ADN  et une conséquence possible: l'eugénisme.

Science, étymologie, d' son nom : latin, scientia: connaissance.

Pour ma part, je cause, même alité.

Slkpax

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Membre, 40ans Posté(e)
EarlOoper Membre 209 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
Posté(e)
il y a 13 minutes, Slkpax a dit :

  Oublions curiosité, recherche, passion, infini besoin qu'ont nos neurones de fonctionner toujours et encore!

Prenons une cause, par exemple l'ADN  et une conséquence possible: l'eugénisme..

Science, étymologie, d' son nom : latin, scientia: connaissance.

Pour ma part, je cause, même alité.

Slkpax

L’adn aurait plutot comme conséquence l’organisme. L’eugénisme est la conséquence de l’incomprehenson de la sélection naturelle.

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Membre, Slkpax, 153ans Posté(e)
Slkpax Membre 1 406 messages
153ans‚ Slkpax,
Posté(e)
il y a 5 minutes, EarlOoper a dit :

L’adn aurait plutot comme conséquence l’organisme. L’eugénisme est la conséquence de l’incomprehenson de la sélection naturelle.

  Soit, mais j'ai écrit conséquence possible.

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Membre, 40ans Posté(e)
EarlOoper Membre 209 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Slkpax a dit :

  Soit, mais j'ai écrit conséquence possible.

Pour toi c’est une conséquence positive ou néfaste ? 

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Membre, 40ans Posté(e)
EarlOoper Membre 209 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
Posté(e)
il y a 41 minutes, Slkpax a dit :

  Oublions curiosité, recherche, passion, infini besoin qu'ont nos neurones de fonctionner toujours et encore!

Prenons une cause, par exemple l'ADN  et une conséquence possible: l'eugénisme.

Science, étymologie, d' son nom : latin, scientia: connaissance.

Pour ma part, je cause, même alité.

Slkpax

La consequence est ce qui suit soit une section de la causalite, elle est la section de ce qui suit la cause soit la consequence. La science c’est couper, sectionner.

De l’indo-européen commun *skei[1] (« couper, séparer ») qui donne σχίζω skhízô en grec

L’eugénisme ou plutôt la sélection naturelle est la cause qui a pour conséquence l’adn.

 

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