Écrire un premier roman

Il y a 20 heures, Guillaume_des_CS a dit :

"Écrire, c'est tenter de survivre délibérément. Souvent, désespérément.
Et c'est aussi mourir dans chaque phrase pour mieux renaître dans la suivante."

Bonjour Guillaume,

Vu que tu m'as demandé ce que j'en pensais, je me limite à ceci pour le moment.

Tu fais un résumé de ce qu'est pour toi écrire. Je ne peux pas dire que tu te trompes ou pas, parce que c'est toit qui prend ce choix. Je ne peux donc que te répondre ce que moi-même je fait quand j'écris.

Je ne tente pas de survivre personnellement en écrivant, mais de faire survivre la partie humaine dont je témoigne, je veux sauver l'humanité (pas la masse, mais la qualité) qu j'aurai développé, que j'aurai découverte en moi et au dehors. Sauver ce qui grandira l'humain (pas l'individu, mais la particularité de notre espèce) par rapport à ses instincts les plus bas (par rapport à ma propre vision de ce qui m'est possible de voir ou percevoir).

Pour ce qui est de "désespérément", je sais que plus j'avance dans la vie, plus il est tentant pour moi de désespéré de l'humain, et même d'être tenté de baisser les bras. Mais, de le savoir et d'en avoir pris conscience en partie me maintient vigilante sur ce phénomène. Je ne préjuge de rien, mais, aujourd'hui, j'aimerai ne jamais succomber à l'envie de dire que ça n'en vaut pas ou plus la peine. Tant qu'il y aura des gens pour se battre, alors rien n'est perdu définitivement.

J'aime assez bien ta seconde partie,parce que je tente de l'appliquer tout les jours pour tout. C'est un peu ce que je disais quand je disais que c'était une façon, pour moi, de me libérer et prendre du recul pour mieux y revenir ou pas. Ca me parle aussi dans une autre dimension, je t'explique. Je tente de laisser aux autres choses et personnes la possibilité de mourir et renaître continuellement. C'est à dire que je tente de ne jamais enfermer une personne ou une chose (arbre, animal ou autre) dans une représentation précise créée à partir de ce que j'ai appris, de ce qu'elle a pu faire, son vécu ou son histoire personnelle. Je lui laisse le droit de pouvoir à tout moment devenir une toute autre personne (d'ailleurs à mes yeux c'est toujours une personne toute neuve, jamais la même à chaque instant), de m'étonner et, ainsi la laisse le plus libre possible pour qu'elle puisse choisir qui elle veut être.

Ai-je répondu à tes attentes?

@Guillaume_des_CS

Tu as aussi parlé d'une définition courte, je te livre la mienne créée pour l'occasion et à laquelle je ne tiens pas particulièrement.

"Ecrire c'est confier au monde le soin de garder ou faire disparaître le trésor que l'on a à donner"

Bonjour @Guillaume_des_CS

Je suis sensible à votre message, car j'envisage aussi d'écrire. J'ai déjà griffonné quelques histoires courtes sur mon cahier. Voilà comment je conçois la chose : écrire pour autrui est le métier le plus impudique qui soit, dit Amélie, car être lu, c'est laisser d'autres regards vous transpercer l'âme. Mais c'est en même temps une régénération, je me constitue par l'écriture, je vais à la recherche de moi, les mots et les maux me forgent. C'est en même temps une jubilation. Souvent, je songe à ce que d'autres pourraient penser en me lisant. Je veux m'exprimer, exprimer et essorer tout le mal-être qui m'habite. Un peintre a pour outils ses pinceaux, un musicien son piano. Nous, on a le dictionnaire. Ca me va. Je suis à l'aise avec les mots. Si vous voulez, on peut se donner mutuellement des conseils pour écrire.