Raphaël Enthoven et les "gifles coutumières, pas mortelles"

Citation

Dans son roman intitulé Le Temps Gagné, le philosophe Raphaël Enthoven revient sur les blessures de son enfance, élevé par des parents divorcés.

"Les gifles étaient nombreuses. Mais elles sonnaient toutes comme un dernier recours." Dans son livre Le Temps Gagné, paru aux éditions le philosophe Raphaël Enthoven revient sur cette enfance teintée de violences. La vie du clan Enthoven sera chamboulée par le divorce des parents, Jean-Paul Enthoven et la journaliste Catherine David. Raphaël Enthoven raconte comment, dans son foyer, le nouveau compagnon de sa mère le traite durement. Dans un article du magazine l'Express, qui a raconté l'ex de Carla Bruni, l'homme décrit son beau-père comme "un parfait méchant de film", qui "le gifle abondamment et poussera l'adolescent à sa première révolte camusienne".

Raphaël Enthoven se confie à cœur ouvert. "J'étais juste un enfant trahi par les adultes et que (pour des raisons qui lui échappent et n'appartiennent qu'à lui) son beau-père avait choisi d'élever comme lui-même l'avait été, probablement. C'est-à-dire dans la brutalité."

Des blessures indélébiles

Les coups pleuvront, pour diverses raisons. A tel point que Raphaël Enthoven raconte avoir parfois eu "la tête qui tournait". "Lorsque, pour une assiette mal terminée, une demande sans s'il te plaît ou un morceau de fromage qu'il avait dû payer et que je n'arrivais pas à finir, ses grosses mains s'abattaient sur mes petites joues devant ma mère qui riait d'embarras, il n'était pas rare que ses doigts m'entrassent un peu dans l'oreille et qu'à la brûlure s'ajoutât un sifflement diffus, peut-on lire. Un long bip, ou la tête qui tournait."

De quoi exaspérer sa mère Catherine David, qui soupirait : "Vraiment, on n'en peut plus !" Les gifles deviennent une habitude dans l'enfance de Raphaël Enthoven. "Coutumières, pas mortelles", tient-il toutefois à nuancer, avant de tourner la page de ce mauvais livre

Alors pour les crétins qui ne savent pas lire entre les lignes, comprenez bien qu'en fait, ce qui est dit c'est :

Il y a 2 heures, January a dit :

Voilà un parfait exemple de minimisation de la violence. Voilà un bel article en forme de "permis de taper", puisque, hein ? C'EST PAS MORTEL !

Comment dire à quel point ça me met en rogne...? 

320 000 enfants sont pris en charge par l'ASE. Bon, ceux-là sont vivants, il y a tous les autres, qui se prennent des gifles coutumières, jusqu'à ce que l'une d'entre elle les tuent. 

Il ne devrait pas être acceptable aujourd'hui, quand on sait ce que la violence a comme conséquence sur les enfants, de minimiser la maltraitance.

Je dois être trop bête !

D'ailleurs, je me suis pris une tarte, injustifiée (mon propos déformé à la façon de l'homme de paille), appuyé de l'argument d'autorité (@January en connait un rayon sur ces questions).

Dans le rôle du beau père : January.

Dans le rôle du gamin qui s'en prend une : Condorcet.

CQFD. 

C'est sympa de s'excuser auprès de toi.

Je sais que les gens ne comprennent pas. Mais c'est important. Le gars donne une interview et balance des trucs pas très glop. A la fin il "nuance", ailleurs, il justifie même. "Il était pas facile". Ouais, c'est pas grave, c'est people. 

Mais même un journaliste people aurait pu rebondir là dessus. Encore aurait-il fallu qu'il soit intéressé deux secondes par ce que son interlocuteur venait de lui dire. 

Mais la maltraitance c'est pas l'affaire de tous 

il y a 2 minutes, January a dit :

C'est sympa de s'excuser auprès de toi.

Nan, c'est bon, mon oreille ne siffle plus.

Mes excuses pour l'indignation à deux balles.

Ceci dit je n'ai toujours rien compris.

Bisous. 

Il y a 1 heure, January a dit :

Même discours que les "vieux" : "oh ça va on a pris des claques, on n'en est pas mort hein.."

 

C'est vrai, on n'en est pas morts mais on peut être abîmé sérieusement. J'ai été opéré, il y a quelques années des cervicales. Aux vues des scanners, la première réaction du chirurgien a été "vous avez eu un accident dans l'enfance ? " non ! "Alors vous avez pris beaucoup de grosses gifles ? " oui, des gifles, des tas de gifles ... Je n'en suis pas morte ... en effet ! 

il y a 8 minutes, January a dit :

C'est sympa de s'excuser auprès de toi.

Je sais que les gens ne comprennent pas. Mais c'est important. Le gars donne une interview et balance des trucs pas très glop. A la fin il "nuance", ailleurs, il justifie même. "Il était pas facile". Ouais, c'est pas grave, c'est people. 

Mais même un journaliste people aurait pu rebondir là dessus. Encore aurait-il fallu qu'il soit intéressé deux secondes par ce que son interlocuteur venait de lui dire. 

Mais la maltraitance c'est pas l'affaire de tous 

 

Seulement, je ne le vois pas comme toi, en lisant l'article, on voit bien que c'est grave, il parle de blessures indélébiles, de révolte suite à cela et il raconte bien dans le détail, ce que ces gifles ont provoqué. On y voit aussi l'attitude d'une victime face à une agression, ce n'est pas rare qu'une victime va justifier en disant "c'est de ma faute, je l'ai mérité..." Les médias n'ont rien à rajouter, les gens ne vont pas se dire en lisant cet article, ce n'est qu'une gifle, ce n'est pas grave car au contraire, on peut y lire tout le côté destructeur de ce que ces gifles ont pu provoqué. 

Tu t'es juste arrêté à la gifle n'est pas mortelle d'où ce côté qui te donne l'impression qu'une gifle ce n'est rien mais on ne réagit pas tous pareil par rapport à la lecture d'un article, pour ma part en le lisant, je vois au contraire que cet homme a très mal vécu à cause de ces gifles qu'il a reçu et qui lui ont laissé des traces indélébiles...

Il l'a très mal vécu et pourtant le journaliste ne rebondit absolument pas quand il justifie cette violence. Alors ok, c'est pas l'affaire du journaliste et puis on est people etc. Mais c'est pas bon de dire ça, les journalistes people seraient tous des neuneus qui n'en ont rien à secouer de la maltraitance, qui plus est justifiée euh... 

Bah ouais, s'il en reste une ce sera moi, pour attirer l'attention sur ce genre de truc. Une question de plus c'était compliqué, devant le propos contradictoire ? 

Mais non, on laisse filer. Et tous les jours c'est comme ça, on laisse filer des occasions de dire encore et encore : Ce n'est pas normal. D'expliquer éventuellement la distorsion et de la mettre à mal, définitivement, partout, c'est important. 

BOn et le beau père gifleur, une idée de qui c'est ?

Non parce que si c'est Isi Beller...

https://www.franceculture.fr/personne-isi-beller.html

Comment dire....

Gifle : «Toute violence est un échec»

https://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/06/18/20787-gifle-toute-violence-est-echec

«N'acceptez jamais une gifle, c'est le début de la Fin»

https://www.ladepeche.fr/article/2013/11/23/1759303-acceptez-jamais-gifle-est-debut-fin.html

"Dès qu'il y a un acte de violence, tel qu'une gifle, il faut agir"

https://www.lepoint.fr/editos-du-point/laurence-neuer/des-qu-il-y-a-un-acte-de-violence-tel-qu-une-gifle-il-faut-agir-24-11-2012-1533035_56.php

il y a 5 minutes, chanou 34 a dit :

BOn et le beau père gifleur, une idée de qui c'est ?

Non parce que si c'est Isi Beller...

https://www.franceculture.fr/personne-isi-beller.html

Comment dire....

Oui 

On parlera aussi beaucoup du règlement de comptes avec l'ex beau-père de l'auteur (le psychanalyste Isi Beller).

Vu....

Déjà que j'aimais pas les psychanalystes... ( oui ok je sais c'est un magnifique biais de confirmation...tant pis!)

Ou comment cautionner les coups. Bravo 

il y a une heure, chanou 34 a dit :

Vu....

Déjà que j'aimais pas les psychanalystes... ( oui ok je sais c'est un magnifique biais de confirmation...tant pis!)

La maltraitance c'est partout, c'est vraiment pas un mythe. Mais oui on est toujours surpris, c'est bien légitime.

Il y a 2 heures, January a dit :

Il l'a très mal vécu et pourtant le journaliste ne rebondit absolument pas quand il justifie cette violence. Alors ok, c'est pas l'affaire du journaliste et puis on est people etc. Mais c'est pas bon de dire ça, les journalistes people seraient tous des neuneus qui n'en ont rien à secouer de la maltraitance, qui plus est justifiée euh... 

Bah ouais, s'il en reste une ce sera moi, pour attirer l'attention sur ce genre de truc. Une question de plus c'était compliqué, devant le propos contradictoire ? 

Mais non, on laisse filer. Et tous les jours c'est comme ça, on laisse filer des occasions de dire encore et encore : Ce n'est pas normal. D'expliquer éventuellement la distorsion et de la mettre à mal, définitivement, partout, c'est important. 

Lee mots d'Enthoven sont clairs et nets et son témoignage suffit. Le "pas mortelles" ne me semble pas du tout justifier la maltraitance qu'il a subie et pourquoi le journaliste devrait-il en rajouter?

Ce qui est plus gênant ce sont les intentions globales de ce genre de canard (Closer) : tout est mis au même niveau à condition que cela fasse le buzz (en l'occurrence choisir quelques phrases dans un livre qui forcément feront le buzz).

il y a 32 minutes, CAL26 a dit :

Le "pas mortelles" ne me semble pas du tout justifier

J'aurais du mettre toutes les sources peut être, c'est de ma faute. Ailleurs il justifie vraiment, en disant qu' "il était difficile". 

Ce genre de discours est malheureusement trop commun. 

La gifle est dangereuse et interdite. À partir de là, il n'y a plus à moufter. 

il y a 13 minutes, January a dit :

J'aurais du mettre toutes les sources peut être, c'est de ma faute. Ailleurs il justifie vraiment, en disant qu' "il était difficile". 

Je vais avoir le droit à une révision de mon procès ? 

il y a 2 minutes, Léna-Postrof a dit :

Ce genre de discours est malheureusement trop commun. 

La gifle est dangereuse et interdite. À partir de là, il n'y a plus à moufter. 

Et pourquoi tu omets d'ajouter et puni par la loi ?  Tu cautionnes les gifles ? 

il y a 4 minutes, Condorcet a dit :

Je vais avoir le droit à une révision de mon procès ? 

Non. On m'a toujours dit : n'avoue jamais  

il y a 16 minutes, January a dit :

J'aurais du mettre toutes les sources peut être, c'est de ma faute. Ailleurs il justifie vraiment, en disant qu' "il était difficile". 

Il parle de lui, de son vécu et essaye de trouver quelques explications à ce qui peut être insupportable. Je ne vois pas en quoi cela légitime la maltraitance en général.

Si chaque témoignage doit être monolithique avec la seule condamnation du comportement des bourreaux, je ne vois pas trop l'intérêt.

il y a 49 minutes, January a dit :

J'aurais du mettre toutes les sources peut être, c'est de ma faute. Ailleurs il justifie vraiment, en disant qu' "il était difficile". 

Qu'est ce qui te choque vraiment, ce que dit cette victime, pourtant quand on lit plusieurs témoignages de victimes, il n'est pas rare d'y lire le même genre de propos vu que plusieurs culpabilisent ou juste parce que le journaliste n'y a pas donné son avis ? 

il y a 39 minutes, CAL26 a dit :

Il parle de lui, de son vécu et essaye de trouver quelques explications à ce qui peut être insupportable. Je ne vois pas en quoi cela légitime la maltraitance en général.

Si chaque témoignage doit être monolithique avec la seule condamnation du comportement des bourreaux, je ne vois pas trop l'intérêt.

Voilà, la personne raconte son vécu avec ses mots, ses explications, ses interrogations, c'est son histoire qu'il raconte avec son ressenti...