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Rencontrer l'Autre


Adriann

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Membre, 40ans Posté(e)
Adriann Membre 18 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
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Bonjour à toutes et à tous !

Suite aux questions de @Lasko sur un autre sujet, à savoir 

Citation

Me viens alors des questions: qui est cet Autre ? l'ai-je Rencontré ?

je voudrais avoir vos avis.. Pour moi c'est d'abord une question éthique mais peut-être que ça ne s'y retreint pas (est-ce aussi une question métaphysique ?). Alors je me demande à différents niveaux de quoi on parle quand on parle de l'autre ou qu'est-ce que ça veut dire plutôt de rencontrer l'Autre ? Est-ce que vous pensez que l'Autre est quelque chose ou quelqu'un que l'on peut rencontrer ? 

Pour ma part la rencontre est possible comme je l'ai répondu à Lasko quand on est dans un élan de dépassement de nos identités et c'est dans ce cadre que l'Autre avec une majuscule prend son sens parce que ça en fait une sorte d'absolu et plus seulement une identité.. mais ça mérite d'être précisé tout ça je pense

Déjà pour rencontrer l'Autre c'est qu'il n'est pas moi :happy: mais peut-être que justement rencontre l'Autre c'est aller à la rencontre d'une sphère que l'on a en commun ? 

Et ça implique aussi que l'on soit à distance, séparés.. Donc rencontrer l'Autre ce serait construire une unité à partir de deux entités ?

Et quant à l'autre en tant qu'individu, pouvons-nous parler de rencontre ? Si l'on parle de croiser quelqu'un et de le saluer, bon, oui.. mais jusqu'où pouvons-nous dire que l'on rencontre un autre ?

Bon j'ai posé un peu mes questions en vrac mais je voudrais bien développer avec vos réponses.. ou d'autres approches sur ce questionnement ?

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game_of_throne_marcheurs_blancs_autres.j

( de rien )

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Membre, 36ans Posté(e)
ÈléonoreK Membre 330 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, Adriann a dit :

Bonjour à toutes et à tous !

Suite aux questions de @Lasko sur un autre sujet, à savoir 

je voudrais avoir vos avis.. Pour moi c'est d'abord une question éthique mais peut-être que ça ne s'y retreint pas (est-ce aussi une question métaphysique ?). Alors je me demande à différents niveaux de quoi on parle quand on parle de l'autre ou qu'est-ce que ça veut dire plutôt de rencontrer l'Autre ? Est-ce que vous pensez que l'Autre est quelque chose ou quelqu'un que l'on peut rencontrer ? 

Pour ma part la rencontre est possible comme je l'ai répondu à Lasko quand on est dans un élan de dépassement de nos identités et c'est dans ce cadre que l'Autre avec une majuscule prend son sens parce que ça en fait une sorte d'absolu et plus seulement une identité.. mais ça mérite d'être précisé tout ça je pense

Déjà pour rencontrer l'Autre c'est qu'il n'est pas moi :happy: mais peut-être que justement rencontre l'Autre c'est aller à la rencontre d'une sphère que l'on a en commun ? 

Et ça implique aussi que l'on soit à distance, séparés.. Donc rencontrer l'Autre ce serait construire une unité à partir de deux entités ?

Et quant à l'autre en tant qu'individu, pouvons-nous parler de rencontre ? Si l'on parle de croiser quelqu'un et de le saluer, bon, oui.. mais jusqu'où pouvons-nous dire que l'on rencontre un autre ?

Bon j'ai posé un peu mes questions en vrac mais je voudrais bien développer avec vos réponses.. ou d'autres approches sur ce questionnement ?

L'autre n'est pas moi, comme je ne suis pas lui, mais sans lui je ne suis pas comme sans moi il ne peut être.

L'autre est toujours là, il sous-tend chacune de mes pensées, sous-pense chacun de mes actes, décide tout en me laissant penser que c'est moi qui décide.

Il ne peut se rencontrer, c'est lui ou moi.

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Membre, 40ans Posté(e)
Adriann Membre 18 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
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Il y a 13 heures, ÈléonoreK a dit :

L'autre n'est pas moi, comme je ne suis pas lui, mais sans lui je ne suis pas comme sans moi il ne peut être.

L'autre est toujours là, il sous-tend chacune de mes pensées, sous-pense chacun de mes actes, décide tout en me laissant penser que c'est moi qui décide.

Il ne peut se rencontrer, c'est lui ou moi.

Alors je voudrais bien comprendre qui est l'autre dont vous parlez, ça ne m'est pas très clair Est-ce que vous parlez d'un tout, d'une altérité, une divinité, une négation, une conscience ?

S'il ne peut se rencontrer est-ce que ça veut dire qu'on est tout à fait différents ou qu'il est la même chose que moi mais comme le côté pile et le côté face qu'on ne peut pas voir en même temps ?!

Ou alors comme vous dites qu'il décide tout ça me fait penser que vous parlez d'un inconscient c'est cela l'autre dont vous parlez c'est l'inconnu en nous qui nous dirige? Mais dans ce cas on le rencontre de pleins de façons je crois.. pouvez-vous développer de façon moins énigmatique svp?

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Membre, 36ans Posté(e)
ÈléonoreK Membre 330 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
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il y a une heure, Adriann a dit :

Alors je voudrais bien comprendre qui est l'autre dont vous parlez, ça ne m'est pas très clair Est-ce que vous parlez d'un tout, d'une altérité, une divinité, une négation, une conscience ?

Une autre forme de conscience qui réside en chacun de nous mais qui n'est pas l'inconscient, l’inconscient est un puits profond, un réservoir, une mémoire, mais il ne veut rient, ne peut rien vouloir, il remue, s'agite, mais c'est moi ou l'autre qui font.

Citation

S'il ne peut se rencontrer est-ce que ça veut dire qu'on est tout à fait différents ou qu'il est la même chose que moi mais comme le côté pile et le côté face qu'on ne peut pas voir en même temps ?!

Il est différent de moi en effet, puisqu'il est l'autre, une de ses différences est qu'il ne connaît pas la peur, il paraît qu'il ne fonctionne pas avec les neurones, ce serait une autre différence.

Citation

Ou alors comme vous dites qu'il décide tout ça me fait penser que vous parlez d'un inconscient c'est cela l'autre dont vous parlez c'est l'inconnu en nous qui nous dirige? Mais dans ce cas on le rencontre de pleins de façons je crois.. pouvez-vous développer de façon moins énigmatique svp?

Comment être moins énigmatique lorsqu'on lance le défi de parler de quelque chose qui n'est pas censé exister ?

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Membre, 40ans Posté(e)
Adriann Membre 18 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
Posté(e)
il y a 21 minutes, ÈléonoreK a dit :

Comment être moins énigmatique lorsqu'on lance le défi de parler de quelque chose qui n'est pas censé exister ?

Si je vous suis, c'est la rencontre avec l'autre qui n'existe pas, mais l'autre existe ...?

il y a 21 minutes, ÈléonoreK a dit :

Une autre forme de conscience qui réside en chacun de nous mais qui n'est pas l'inconscient, l’inconscient est un puits profond, un réservoir, une mémoire, mais il ne veut rient, ne peut rien vouloir, il remue, s'agite, mais c'est moi ou l'autre qui font.

 

il y a 26 minutes, ÈléonoreK a dit :

Il est différent de moi en effet, puisqu'il est l'autre, une de ses différences est qu'il ne connaît pas la peur, il paraît qu'il ne fonctionne pas avec les neurones, ce serait une autre différence.

Alors vous voulez dire une volonté ou un esprit qui nous est extérieur mais auquel on participe.. Si l'autre nous fait agir vous admettez que c'est un autre qui n'est pas si différent de nous non ? Je conclue de ce que vous dites qu'on est des parcelles de l'autre dont vous parlez, un peu comme nous participons du mystère divin mais sasn être Dieu 

Et ça voudrait dire que ce sont les neurones qui nous font avoir peur ?! Les neurones c'est plutôt ce qui nous fait modérer la peur si on entend par là que la raison est en activité par eux. S'il ne connaît pas la peur c'est plutôt parce que vous parlez d'un autre qui n'est pas quelqu'un, vous ne croyez pas ?

Et cet autre comment il apparaît dans la relation avec les autres individus ? est-ce que quand on parle avec quelqu'un on a plus affaire avec l'autre ou moins ? Ce dont vous parlez semble un être diffus et mon questionnement était aussi de penser à la façon dont on en fait l'expérience, ou de savoir si c'est possible, parce que même si vous dites qu'on ne le rencontre pas, pour que vous en parliez c'est que vous le rencontrez ou l'avez rencontré d'une certaine façon, pour en connaître quelque chose.

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Membre, Posté(e)
Lasko Membre 117 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 16 heures, ÈléonoreK a dit :

L'autre n'est pas moi, comme je ne suis pas lui, mais sans lui je ne suis pas comme sans moi il ne peut être.

L'autre est toujours là, il sous-tend chacune de mes pensées, sous-pense chacun de mes actes, décide tout en me laissant penser que c'est moi qui décide.

Il ne peut se rencontrer, c'est lui ou moi.

Voilà une manière de tailler dans le sujet de façon net et profonde. 

Le 01/07/2020 à 20:27, Adriann a dit :

Pour ma part la rencontre est possible comme je l'ai répondu à Lasko quand on est dans un élan de dépassement de nos identités et c'est dans ce cadre que l'Autre avec une majuscule prend son sens parce que ça en fait une sorte d'absolu et plus seulement une identité.. mais ça mérite d'être précisé tout ça je pense

Déjà pour rencontrer l'Autre c'est qu'il n'est pas moi :happy: mais peut-être que justement rencontre l'Autre c'est aller à la rencontre d'une sphère que l'on a en commun ? 

Et ça implique aussi que l'on soit à distance, séparés.. Donc rencontrer l'Autre ce serait construire une unité à partir de deux entités ?

Et quant à l'autre en tant qu'individu, pouvons-nous parler de rencontre ? Si l'on parle de croiser quelqu'un et de le saluer, bon, oui.. mais jusqu'où pouvons-nous dire que l'on rencontre un autre ?

Il est probable que dans cette question de l'autre il y a aussi celle de la communication. 

Le dépassement de nos identités, je ne suis pas certain de bien vous entendre, l'identité ne me dérange pas. Votre chaire n'est pas ma chaire, votre pensée pas ma pensée. Oui c'est très bien comme ça. Vous êtes témoin d'un chemin individuel, d'un état personnel de perception... pour moi, c'est déjà autre et vous rencontrer en vérité est acte de devenir.

Même si de l'autre côté du miroir tout est lié et même si cette rencontre se réalise en un lieu en "moi".

Est autre: toute réalité qui n'est pas soumise à mes idées, mes certitudes et mon besoin de contrôle. Tout ce qui me dévoile de l'armure d'habitude, de la forteresse de pensée que je dresse entre lui et moi.

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Membre, 36ans Posté(e)
ÈléonoreK Membre 330 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
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Il y a 9 heures, Adriann a dit :

Si je vous suis, c'est la rencontre avec l'autre qui n'existe pas, mais l'autre existe ...?

Non, l'autre n'est pas censé exister, mais qu'il existe bien ou pas, la rencontre n'est pas possible, moi et lui habitons le même immeuble, mais nous ne pouvons nous croiser dans l'escalier, toutefois, moi l'entends ou l'aperçois parfois, moi a besoin de lui ou le pense ainsi, lui n'a pas besoin de moi.

 

Citation

 

Alors vous voulez dire une volonté ou un esprit qui nous est extérieur mais auquel on participe.. Si l'autre nous fait agir vous admettez que c'est un autre qui n'est pas si différent de nous non ? Je conclue de ce que vous dites qu'on est des parcelles de l'autre dont vous parlez, un peu comme nous participons du mystère divin mais sasn être Dieu 

Non, il est extérieur à quoi, à qui ? à moi seulement probablement, c'est parce que le moi a besoin de sa protection qu'il se met autant que possible sous son influence, le moi est un croyant absolu, il a besoin toujours d'espérer en quelque chose, il sait profondément qu'il est sot. Tu parles de parcelles divines, c'est un bon exemple, tu penses que c'est ton moi qui a quelque chose à voir avec le divin, mais je pense que c'est faux, c'est l'autre qui est relié au divin, le moi ne sachant quoi penser se fie à l'autre tout en récupérant la connaissance de l'autre pour la faire sienne, c'est le comportement des idiots.

Citation

Et ça voudrait dire que ce sont les neurones qui nous font avoir peur ?! Les neurones c'est plutôt ce qui nous fait modérer la peur si on entend par là que la raison est en activité par eux. S'il ne connaît pas la peur c'est plutôt parce que vous parlez d'un autre qui n'est pas quelqu'un, vous ne croyez pas ?

Les neurones sont les messagers d'un univers électromagnétique, la peur comme le courage dépendent de leurs fonctionnements, la faim, etc, et tout ce que l'on peut penser se fait avec les neurones, l'usage des sens etc, du-moins de ce que je peux en comprendre, moi qui ne suis pas neuroscientifique.

Oui, tout à fait, il n'est pas quelqu'un, c'est bien cela et pour cela qu'il ne connaît ni la peur, ni le désir, et les autres particularités de moi et de toi.

Citation

Et cet autre comment il apparaît dans la relation avec les autres individus ?

Il n'a pas de relation avec les autres individus, il a des "relations" avec les autres des autres.

Citation

est-ce que quand on parle avec quelqu'un on a plus affaire avec l'autre ou moins ?

L'autre des autres est comme le nôtre, toujours derrière le rideau, pas très loin.

 

Citation

 

Ce dont vous parlez semble un être diffus et mon questionnement était aussi de penser à la façon dont on en fait l'expérience, ou de savoir si c'est possible, parce que même si vous dites qu'on ne le rencontre pas, pour que vous en parliez c'est que vous le rencontrez ou l'avez rencontré d'une certaine façon, pour en connaître quelque chose.

Je ne parle qu'à partir de mes expériences, je ne me fais pas confiance, je ne fais pas confiance à ce que "moi" veut comprendre, veut traduire, etc, mais j'ai bien été obligée comme beaucoup de monde, de constater, que tout ne se règle pas par le moi, ce dernier n'anticipe pas ou peu, il n'est pas multitâche ou très peu, il est obsédé par son histoire et ses rêves de conquête et de possession, ce qu'il fait dépend toujours du regard de quelqu'un, et surtout, surtout, il sait si peu de choses, l'autre m'a sauvée (en se sauvant lui-même) de bien des situations et même plusieurs fois d'une mort certaine, alors j'ai commencé à apprendre qu'il y avait un rideau, et puis qu'il y avait, non pas un être, mais quelque chose, une forme de conscience que mon esprit ne pouvait pénétrer, et puis j'ai guetté ses interventions, beaucoup moins rares qu'on ne peut le penser, j'ai fini par comprendre que "je" n'étais pas la seule locataire de ce corps, peut-être même avais-je tort de l'appeler : "mon corps", je pensais être seule à tenir la barre, mais ses mains ne lâchent jamais la barre, et même lorsque je suis distraite ou endormie, c'est "lui", que je ne peux percevoir, qui pilote, il est l'homme invisible dont on ne peut trouver que des traces, les traces qu'il laisse sont la seule chose que l'on peut rencontrer.

 

Ps : Il faut rajouter que le moi finit toujours par gagner, s'il lui résiste, il sera le plus fort.

Il y a 8 heures, Lasko a dit :

Voilà une manière de tailler dans le sujet de façon net et profonde. 

Il est probable que dans cette question de l'autre il y a aussi celle de la communication. 

 

Merci à toi. Probablement que cet autre dont je tente de parler ne t'est pas complètement étranger...

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Membre, 40ans Posté(e)
Adriann Membre 18 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, Lasko a dit :

Voilà une manière de tailler dans le sujet de façon net et profonde. 

Il est probable que dans cette question de l'autre il y a aussi celle de la communication. 

Le dépassement de nos identités, je ne suis pas certain de bien vous entendre, l'identité ne me dérange pas. Votre chaire n'est pas ma chaire, votre pensée pas ma pensée. Oui c'est très bien comme ça. Vous êtes témoin d'un chemin individuel, d'un état personnel de perception... pour moi, c'est déjà autre et vous rencontrer en vérité est acte de devenir.

Même si de l'autre côté du miroir tout est lié et même si cette rencontre se réalise en un lieu en "moi".

Est autre: toute réalité qui n'est pas soumise à mes idées, mes certitudes et mon besoin de contrôle. Tout ce qui me dévoile de l'armure d'habitude, de la forteresse de pensée que je dresse entre lui et moi.

Si vous ne m'entendez pas c'est que on ne parle pas de la même chose je pense, par le dépassement de l'identité je voulais dire que c'est comme ça que nous rencontrons l'autre en dépassant tout ce qui entre dans le cadre pratique et limité spatio-temporellement. ça veut dire dépasser nos idées sur l'autre, sur soi et dépasser tout ce qu'on a comme pensée qui est lié à notre quotidien et qui perd de la qualité parce qu'on s'y consacre pas comme à l'éternel. Et se consacrer à l'eternel ça veut dire de ne plus être vraiment dans ma pensée ou ma chair parce que même si on reste un individu on s'offre à ce dépassement dont l'autre est l'occasion. Alors ça oui ça concerne aussi la communication, un des moyens qui nous permettent de rencontrer l'autre. Par contre je ne comprends pas pourquoi c'est "acte de devenir" :gurp:

Mais je crois bien que c'est pas la même chose que ce que dit @ÈléonoreK

Il y a 11 heures, ÈléonoreK a dit :

Non, il est extérieur à quoi, à qui ? à moi seulement probablement, c'est parce que le moi a besoin de sa protection qu'il se met autant que possible sous son influence, le moi est un croyant absolu, il a besoin toujours d'espérer en quelque chose, il sait profondément qu'il est sot. Tu parles de parcelles divines, c'est un bon exemple, tu penses que c'est ton moi qui a quelque chose à voir avec le divin, mais je pense que c'est faux, c'est l'autre qui est relié au divin, le moi ne sachant quoi penser se fie à l'autre tout en récupérant la connaissance de l'autre pour la faire sienne, c'est le comportement des idiots.

Il n'a pas de relation avec les autres individus, il a des "relations" avec les autres des autres.

L'autre des autres est comme le nôtre, toujours derrière le rideau, pas très loin.

Je ne parle qu'à partir de mes expériences, je ne me fais pas confiance, je ne fais pas confiance à ce que "moi" veut comprendre, veut traduire, etc, mais j'ai bien été obligée comme beaucoup de monde, de constater, que tout ne se règle pas par le moi, ce dernier n'anticipe pas ou peu, il n'est pas multitâche ou très peu, il est obsédé par son histoire et ses rêves de conquête et de possession, ce qu'il fait dépend toujours du regard de quelqu'un, et surtout, surtout, il sait si peu de choses, l'autre m'a sauvée (en se sauvant lui-même) de bien des situations et même plusieurs fois d'une mort certaine, alors j'ai commencé à apprendre qu'il y avait un rideau, et puis qu'il y avait, non pas un être, mais quelque chose, une forme de conscience que mon esprit ne pouvait pénétrer, et puis j'ai guetté ses interventions, beaucoup moins rares qu'on ne peut le penser, j'ai fini par comprendre que "je" n'étais pas la seule locataire de ce corps, peut-être même avais-je tort de l'appeler : "mon corps", je pensais être seule à tenir la barre, mais ses mains ne lâchent jamais la barre, et même lorsque je suis distraite ou endormie, c'est "lui", que je ne peux percevoir, qui pilote, il est l'homme invisible dont on ne peut trouver que des traces, les traces qu'il laisse sont la seule chose que l'on peut rencontrer.

Ps : Il faut rajouter que le moi finit toujours par gagner, s'il lui résiste, il sera le plus fort.

Alors selon vous l'autre c'est comme la partie immergée de l'iceberg de tout ce que je suis et moi c'est ce qui dépasse et qui croit qu'il est tout seul, et c'est la partie immergée qui est relié à l'océan du divin ?

Ce que vous dites si vous n'appelez pas ça inconscient ça y ressemble ou bien à un instinct ou peut-être une puissance mystique. Vous n'allez surement pas être d'accord avec ça, mais je ne sais pas à quel domaine vous rattachez ce rideau et ce qu'il y a derrière, pour moi c'est flou parce que je ne sais pas si vous exprimez votre croyance en une spiritualité qui vous appartient et si non, alors je ne cerne pas très bien, par exemple en quoi cet autre peut vous sauver conctrètement ? ou bien quand vous dites que votre corps n'est pas votre corps comment vous pouvez savoir que c'est l'autre et pas simplement l'inconscient comme somme de choses qui se sont enregistrées et qui en "s'agitant" nous font agir ?

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Membre, 36ans Posté(e)
ÈléonoreK Membre 330 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Adriann a dit :

Alors selon vous l'autre c'est comme la partie immergée de l'iceberg de tout ce que je suis et moi c'est ce qui dépasse et qui croit qu'il est tout seul, et c'est la partie immergée qui est relié à l'océan du divin ?

Comment dire... La partie immergée est une expression qui s'applique mieux, il me semble, à l'inconscient. L'autre n'est pas immergé, il est sur la scène, mais dissimulé au moi comme s'il y avait un voile. "On" lui attribue le plus souvent les phénomènes intuitifs, tu sais comme "pressentir" un truc qui n'est absolument pas calculable de manière rationnelle. Mon père l'appelle d'ailleurs par ces mots : "celui qui sait". Mais l'autre ne fait pas que savoir, il conseille, décide, définit, étudie, etc, mais le moi ne veut pas l'écouter, il l'ignore. Un ami de mon père dit qu'il vit dans le placard. Il peut être confondu avec l'inconscient, mais il n'est pas l'inconscient.

L'inconscient communique avec le moi conscient, comme il communique avec le corps, l'inconscient ne communique pas avec l'univers, c'est une mémoire, les effets de ces souvenirs prennent formes par l'intermédiaire du moi ou du corps, l'autre communique avec l'univers, donc avec le moi aussi, le moi fait partie de l'univers. C'est ce que j'en pense à ce point du temps de la vie. Demain peut-être j'en penserai autrement.

il y a une heure, Adriann a dit :

Ce que vous dites si vous n'appelez pas ça inconscient ça y ressemble ou bien à un instinct ou peut-être une puissance mystique. Vous n'allez surement pas être d'accord avec ça, mais je ne sais pas à quel domaine vous rattachez ce rideau et ce qu'il y a derrière, pour moi c'est flou parce que je ne sais pas si vous exprimez votre croyance en une spiritualité qui vous appartient et si non, alors je ne cerne pas très bien, par exemple en quoi cet autre peut vous sauver conctrètement ? ou bien quand vous dites que votre corps n'est pas votre corps comment vous pouvez savoir que c'est l'autre et pas simplement l'inconscient comme somme de choses qui se sont enregistrées et qui en "s'agitant" nous font agir ?

Le rideau matérialise ce qui ne peut être matériel, il est juste un voile posé sur "ma" conscience, un voile sur lequel mon moi accepte de souffler de temps en temps. Je n'exprime pas une croyance dans le sens religieux ou spirituel, cependant tout ce que je peux penser ne se distingue pas beaucoup d'une croyance, c'est ainsi, il n'y a pour moi que des croyances, une opinion est donc encore une croyance, ce qui est important pour moi, c'est de ne pas suivre la croyance d'un autre, et de ne pas croire pour essayer de sauver quelque chose, ceci pour clarifier un peu mon vocabulaire.

Cet autre m'a sauvée en m'avertissant des dangers que mon esprit ne pouvait comprendre, il me sauve chaque fois qu'il me permet de contrôler un mouvement intérieur qui gène mon discernement, il me permet de prendre des décisions qui ne sont plus dictées par l'ego, la peur, la foi, le désir, le manque, l'histoire, il me permet de choisir un chemin plus juste et limite donc toutes les raisons de culpabiliser qui me pourchasseront, l'inconscient ne permet pas cela, il a son utilité mais elle est autre.

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Membre, Posté(e)
Lasko Membre 117 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, Adriann a dit :

Si vous ne m'entendez pas c'est que on ne parle pas de la même chose je pense, par le dépassement de l'identité je voulais dire que c'est comme ça que nous rencontrons l'autre en dépassant tout ce qui entre dans le cadre pratique et limité spatio-temporellement. ça veut dire dépasser nos idées sur l'autre, sur soi et dépasser tout ce qu'on a comme pensée qui est lié à notre quotidien et qui perd de la qualité parce qu'on s'y consacre pas comme à l'éternel. Et se consacrer à l'eternel ça veut dire de ne plus être vraiment dans ma pensée ou ma chair parce que même si on reste un individu on s'offre à ce dépassement dont l'autre est l'occasion. Alors ça oui ça concerne aussi la communication, un des moyens qui nous permettent de rencontrer l'autre. Par contre je ne comprends pas pourquoi c'est "acte de devenir" :gurp:

Mais je crois bien que c'est pas la même chose que ce que dit @ÈléonoreK

Je vois (un peu?) mieux ce dont vous parlez. L'autre se trouverais en effet dans cet espace au-delà des frontières de mes propres représentations et jugements, au-delà de la préoccupation du quant à soi. Là, où il n'y a pas annihilation de l'altérité. Lorsque je m'ouvre à la "sensation", à la dimension de l'Autre, quand ma pensée même devient chaire ouverte à la caresse des souffles, alors sa présence se fait entendre. 

Ce que je vois aussi, c'est qu'avec les conversations qui se croisent, deux plans différents (au moins) se sont dessinés. Deux niveaux de l'expérience. A chaque plan son outil.

Pourtant, même si je ne les amalgame pas, ils ne sont pas si éloigné que ça.

Je n'ai pas choisi de prendre le bâton par le bout d'ElèonoreK car il me serait difficile de l'évoquer sans me mettre le doigt dans l’œil. Et aussi que pour bien saisir la chose dont on parle alors, il faut avoir expérimenté un certain état paradoxal(je pense). Toi et moi, deux états d'êtres pour une même conscience, qui se voient dans un même regard.

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