Obligations des enfants maltraités

il y a 8 minutes, riad** a dit :

Parce que c'est une revanche, une personne est plus fort que moi, il abuse de sa situation de dominant, j'attends jusqu'à ce que je sois le plus fort et je lui rends la pareil, vous appelez ça comment?
 

Non la roue du destin à tourné, je suis plus fort certes apte à me défendre, eux bien s'ils sont écrasé par la roue ça me concerne pas, je ne leur rend rien, je les ignore, je les entends pas, je les vois plus. Je les ai rayé de ma vie. Me  venger serait de leur faire subir les sévices qu'ils m'ont infligé, et là  alors se serait trop d'honneurs à leur faire.

il y a 9 minutes, Cheragaz a dit :

Je me suis imaginé le court terme. Celui où j'aurais 20 ans et où je débuterais dans la vie active.

J'avais 18 ans quand j'ai gagné mon premier billet vert de 50 Dhs, je l'ai donné à mes parents, c'était pour moi une grande fierté, bien sur le soir même j'ai récupéré 10 dhs pour aller au café, cela  dit que j'ai remboursé à peine cinq jours de café, mais ça a été une grande fierté pour moi comme pour mes parents, donc donner à mes parents était pour moi une évidence, sauf que je n'ai jamais réussie à leur donner ne serait ce que 1/10 de ce qu'ils ont continué à me donner jusqu'à leur mort, au lieu de ça je leur ai donné beaucoup de peine, parce que ce n'est jamais facile d'élevé un adolescent.
 

Citation

Mais oublier les menaces de mort suivies d'actes bien concrets ce n'est pas toujours possible. 

Je ne sais pas à quoi tu fais référence, aucun parent ne peut tuer son propre fils sauf dans des cas extrêmes, mais je me rappelle que quand j'étais petit, j'étais hanté par une phrase que mes parents m'ont répété durant toute mon enfance, ils me disaient qu'il viendra un jour ou je ne trouverai même pas une miette de pain dur à mettre sous les dents, cette phrase est bien sûr un désastre pour l'équilibre psychique d'un enfant, mais aujourd'hui j'ai compris que mes parents sont nés en plein période de famine, c'était la dernière grande famine au Maroc qui a duré 10 ans, et ou des familles ont dû fermer les portes de leurs maisons, pour crever de faims à l'intérieur eux et leurs enfants.

Aujourd'hui je ne peux ni reprocher à mes parents d'avoir hanté mon enfance avec cette phrase débile, ni reprocher aux Français, d'avoir laissé crever les Marocains pour ravitailler leur capitale durant la deuxième guerre mondial, à chaque époque ses spécificités, aujourd'hui nous sommes en 2020, on ne peut en aucun cas juger ce qui s'est passé en 1940, c'était une autre époque très différente de la nôtre.
 

Il y a 1 heure, riad** a dit :

Voilà, vous avez tout compris Mia, les parents sont sacrés pour un maghrébin, Moi je suis un peu différent, je reconnais le droit de se lever contre ses parents, au moment où ils commettent un tort, mais jamais je ne peux envisager une vengeance des décennies plus tard.
 

Toi, tu penses que c'est une vengeance. Mais pour d'autres, c'est peut-être "juste" un sentiment de profonde injustice que de devoir subvenir aux besoins de personnes qui ont été maltraitantes. J'ai du mal à comprendre ces liens du sang à tout prix. Des pourritures sont des pourritures. On ne choisit pas sa famille, et si des parents sont indignes, personne ne leur doit rien... Ce ne sont d'ailleurs plus des "parents", mais des "géniteurs".

il y a 44 minutes, riad** a dit :

J'avais 18 ans quand j'ai gagné mon premier billet vert de 50 Dhs, je l'ai donné à mes parents, c'était pour moi une grande fierté, bien sur le soir même j'ai récupéré 10 dhs pour aller au café, cela  dit que j'ai remboursé à peine cinq jours de café, mais ça a été une grande fierté pour moi comme pour mes parents, donc donner à mes parents était pour moi une évidence, sauf que je n'ai jamais réussie à leur donner ne serait ce que 1/10 de ce qu'ils ont continué à me donner jusqu'à leur mort, au lieu de ça je leur ai donné beaucoup de peine, parce que ce n'est jamais facile d'élevé un adolescent

Je donnais aussi de l'argent à ma mère dès ma 1ère paie pour l'aider.

Ce n'était pas une fierté parce que je suis un moins bon gars que toi et, en toute franchise,  j'aurais préféré le garder mais ça faisait partie d'un deal que j'ai facilement intégré. 

Mais c'est à ma mère,  celle qui faisait vivre le foyer,  que je le donnais.

Je ne l'aurais pas remis à mon père qui l'aurait bu.

il y a 44 minutes, riad** a dit :

Je ne sais pas à quoi tu fais référence, aucun parent ne peut tuer son propre fils sauf dans des cas extrêmes

Riad, ta naïveté et ta profonde humanité te font toutes deux oublier qu'un infanticide ça existe.

Si ! Des pères tuent parfois leur enfant .

Des fois ils se contentent de les battre ou de les marquer au point que le gamin a honte de se rendre à l'école. 

Il a peur que l'on découvre les traces de strangulation autour de son cou,  par exemple. ... comme si c'est lui qui devait avoir honte ! 

Tu crois qu'à ce moment là le gosse envisage joyeusement de verser, dans le futur, une partie de son salaire à son père vieillissant ?

il y a 44 minutes, riad** a dit :

mais je me rappelle que quand j'étais petit, j'étais hanté par une phrase que mes parents m'ont répété durant toute mon enfance, ils me disaient qu'il viendra un jour ou je ne trouverai même pas une miette de pain dur à mettre sous les dents, cette phrase est bien sûr un désastre pour l'équilibre psychique d'un enfant, mais aujourd'hui j'ai compris que mes parents sont nés en plein période de famine, c'était la dernière grande famine au Maroc qui a duré 10 ans, et ou des familles ont dû fermer les portes de leurs maisons, pour crever de faims à l'intérieur eux et leurs enfants.

Aujourd'hui je ne peux ni reprocher à mes parents d'avoir hanté mon enfance avec cette phrase débile................................. c'était une autre époque très différente 

Je suis d'une génération où des phrases débiles de ce type j'en entendais aussi et pas que venant de mes parents.  Les profs en utilisaient aussi.

Elles ont laissé des traces mais pas aussi profondes que les moments où ma vie a pu être en jeu. Et le degré violence que j'ai parfois subi m'a endurci si rapidement et à tel un point que ce genre de menaces verbales me laissaient de glace.  

Aujourd'hui on a compris l'impact des mots sur l'équilibre mental d'un enfant et les méthodes d'éducation ont bien évolué  (un peu trop,  parfois ) mais il reste encore des parents infâmes,  des bourreaux qui font du mal à leurs enfants,  qui les maltraitent et les détruisent. 

Une fois qu'ils ont été tout abîmés, tout cassés,  on ne peut pas leur demander de ressentir de la compassion pour ceux qui les ont fait souffrir.

il y a 18 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Ce ne sont d'ailleurs plus des "parents", mais des "géniteurs".

Ça c'est une phrase qui m'a marqué le jour où ma mère l'a balancée à mon père lors d'une énième crise ! 

J'ai adoré cette phrase. Elle m'a permis de survivre.

Il y a 22 heures, Jane Doe a dit :

Il est obligatoire que les enfants une fois adultes prennent soin matériellement de leurs parents. La loi peut même les y contraindre je crois.

Mais si les enfants ont été maltraités, violentes, blessés par leurs parents. Est que cette obligation tient toujours ?

Non quand la maltraitance est reconnue, il n'y aucune obligation de payer à savoir que ces enfants perdent aussi tous leurs droits sur l'héritage.  Là,  c'est juste le droit mais les enfants font ce qu'ils veulent, certains peuvent aider leurs parents malgré qu'ils ont subit des maltraitances. 

Puisqu'il a été soulevé le fait que c'est de la vengeance par @riad**, je ne le vois pas comme vengeance car la plupart du temps, ces enfants ne sont plus en contact avec ces parents, ils ne sont plus leurs parents, c'est bien pour cela qu'ils ne veulent pas participer à aider des personnes qui ne font plus partie de leur vie. Il y a aussi qu'en France, si un enfant n'aide pas, c'est de toute façon, l'Etat qui prend en charge alors que dans des pays maghrébins, les gens s'aident entre eux, ils sont toujours en contact avec la famille et il n'y a pas d'aide sociale comme en France, d'où même des enfants maltraités auront tendance à ne pas laisser tomber car personne d'autres ne sera là pour les aider.