L'indifférence

il y a 23 minutes, Auger a dit :

Mais non : l'indifférence c'est passer son chemin et laisser le gamin se noyer. L'indifférence ce n'est pas seulement le sang-froid.

Non, l'indifférence c'est trouver que votre vie vaut autant que celle de l'enfant, alors vous la sauver, parce qu'elle vaut la vôtre.

il y a 51 minutes, g.champion a dit :

être affecté par une perte peut-il être transformé en indifférence par une pensée ou une technique ...etc, ou bien est-ce que vous visez une indifférence "à la racine" (ne pas être affecté) ? 

Ha merci! C'est clair et je vous répondrai aussi clairement: oui je vise une indifférence "à la racine".

il y a 25 minutes, Ambre Agorn a dit :

Ouvrez vos oreilles! C'était juste un exemple.

Imaginez...

Un tsunami. Votre fils joue dehors, et l'enfant que vous gardez est avec vous tout en haut de l'immeuble. Il est trop tard pour sauver votre fils, mais vous pouvez sauver l'autre enfant en le montant sur le toit où un élico attend. Votre amour voudra tenter de sauver votre enfant, même si tout montre que c'est trop tard, et tant pis pour l'autre, il n'a qu'à se démerder.

L'indifférence permettra de sauver l'enfant qui est sauvable au détriment de sa propre chaire.

Vous voulez d'autres exemples?

Comment réagiriez-vous si une chirurgie d'urgence pouvait vous sauver, mais que justement ce chirurgien capable de vous opérer vous en veut à mort? Je pense que vous prieriez (façon de dire) très fort pour que sa conscience professionnelle dépasse ses ressentiments. Et à cet instant précis vous trouveriez qu'un médecin indifférent face à vous serait beaucoup plus fiable!

Mes oreilles sont ouvertes ainsi que mes yeux.

Selon moi, vos exemples ne relèvent pas de l'indifférence. Plutot du pragmatisme, maitrise de ses émotions, conscience professionnelle.... pour l'exemple de son propre enfant,  en aucun cas je serai indifférente à son sort, cela serait certainement un déchirement au contraire, mais ma raison me dicterait de sauver l'autre enfant

il y a 49 minutes, Auger a dit :

Je ne suis pas d'accord, je ne veux pas jouer sur les mots mais ce que tu exprimes m'évoque davantage une forme de "tempérance" que de l'indifférence ; l'indifférence, ça va au-delà de ça...

La tempérance, vraiment! Une vertue morale. Les gens sont parti faire les croisades par morale...

il y a 15 minutes, Ambre Agorn a dit :

Non, l'indifférence c'est trouver que votre vie vaut autant que celle de l'enfant, alors vous la sauver, parce qu'elle vaut la vôtre.

Dans votre conception de l'indifférence,  c'est donc l'inverse de "faire une différence". Cela ne correspond pas vraiment à la définition communément utilisée du mot, d'où certaine incompréhension. 

il y a 44 minutes, Colibri* a dit :

Un autre terme pour moi : vivre dans l'instant présent.

La méditation par exemple, permet de calmer le mental, regarder ces émotions (positives ou négatives) qui ne sont qu'éphémères. On se place en "observateur".

La légende de l'instant présent! L'instant c'est rien, c'est l'éternité. L'éternité n'a aucun sens pour nous, l'instant non plus. Qu'est-ce que l'instant présent? Le temps que vous passerez à essayer de formuler une réponse est composé de vos images du passé (ce que vous avez appris, votre éducation, votre locution, vos propres expériences) auxquelles vous rajouterez une certaine projection dans le futur (vous pensez m'écrire et donc que je vous lise...dans un futur proche). Où sera l'instant présent quand vous écrirez? Vos doigts qui pianotteront ce que votre passé aura décider de transmettre à votre futur? Pour moi l'instant présent est un mystère.

La méditation est un médicament pour ceux qui n'ont rien à faire. La mditation à toujours un temps de retard. On regarde en arrière pour voir si on peut éventuellement changer quelque chose sur notre façon de voir les choses. La méditation est totalement l'inverse du concept de l'instant présent, non?

il y a 58 minutes, CAL26 a dit :

Mais indifférence n'était pas le meilleur terme pour définir cette façon de relativiser.

Relativiser c'est mentir tout simplement. On relativise quand on n'est pas capable de supporter la réalité.

L'indifférence affronte sans passions la réalité.

il y a 3 minutes, Ambre Agorn a dit :

La légende de l'instant présent! L'instant c'est rien, c'est l'éternité. L'éternité n'a aucun sens pour nous, l'instant non plus. Qu'est-ce que l'instant présent? Le temps que vous passerez à essayer de formuler une réponse est composé de vos images du passé (ce que vous avez appris, votre éducation, votre locution, vos propres expériences) auxquelles vous rajouterez une certaine projection dans le futur (vous pensez m'écrire et donc que je vous lise...dans un futur proche). Où sera l'instant présent quand vous écrirez? Vos doigts qui pianotteront ce que votre passé aura décider de transmettre à votre futur? Pour moi l'instant présent est un mystère.

La méditation est un médicament pour ceux qui n'ont rien à faire. La mditation à toujours un temps de retard. On regarde en arrière pour voir si on peut éventuellement changer quelque chose sur notre façon de voir les choses. La méditation est totalement l'inverse du concept de l'instant présent, non?

Je ne dis pas qu'il faille vivre que dans l'instant présent. Comment le pourrions nous ? J'utilise ce terme comme une technique de gestion de nos émotions : arrêter de ressasser le passé, de se projeter dans le futur, élaborer toute sorte de scénario.... 

il y a 55 minutes, g.champion a dit :

avec un peu d'imagination, on peut dire ceci : un enfant se noie, je ne sais pas nager, je m'affole, l'enfant meurt. Si je conserve mon sang-froid, je vais trouver une solution. Le salut passe par une certaine indifférence ... mais le concept est flou comme tous les concepts ...il sert à indiquer quelque chose qu'on a à l'esprit et que la discussion comme celle-ci sert à préciser ? 

L'indifférence fera que ma propre vie vaut autant que celle de l'enfant et donc je la mettrai en danger pour tenter de sauver l'enfant. Indifférence ne veut pas dire bêtise. Si l'on panique face à une situation stressante, on pert ses moyens, et on n'est pas lucide. L'indifférence permet de se dire: Je vais agir pour le mieux et qu'importe le résultat. L'enfant sauvé ne nous montera pas à la tête à en perdre toute modestie et l'enfant mort malgré nos soins ne nous pèsera pas pour autant

il y a 18 minutes, Colibri* a dit :

Dans votre conception de l'indifférence,  c'est donc l'inverse de "faire une différence". Cela ne correspond pas vraiment à la définition communément utilisée du mot, d'où certaine incompréhension. 

Merci vraiment pour cette remarque.

En effet j'utilise ce mot d'une façon qui n'est pas courante. Mais qui fait l'erreur? Tout le monde qui utilise ce mot à tord et à travers, ou le seul pélerin qui s'en sert à contre-sens? Il n'y pas d'erreur, il y a juste pleins de chemins différents. Ceux qui sont à contre-sens ont ma prédilection.

il y a 19 minutes, Ambre Agorn a dit :

Relativiser c'est mentir tout simplement. On relativise quand on n'est pas capable de supporter la réalité.

L'indifférence affronte sans passions la réalité.

Relativiser n'est pas forcément mentir. Personnellement je relativise à la base et j'arrive à de l'indifférence (mais ce terme est trop ambigüe) , aucun absolu n'empoisonne ma vie.

il y a 1 minute, CAL26 a dit :

Relativiser n'est pas forcément mentir. Personnellement je relativise à la base et j'arrive à de l'indifférence, aucun absolu n'empoisonne ma vie.

Relativiser, c'est réajuster le passé (la définition du mot est assez parlante: faire perdre à quelque chose son caractère absolu en le replaçant dans un ensemble, un contexte). L'indifférence face au passé est facile et à la portée de tout un chacun. Mais savoir faire preuve d'indifférence face à l'action présente requiert plus de maîtrise, non?

il y a 12 minutes, Ambre Agorn a dit :

Relativiser, c'est réajuster le passé (la définition du mot est assez parlante: faire perdre à quelque chose son caractère absolu en le replaçant dans un ensemble, un contexte). L'indifférence face au passé est facile et à la portée de tout un chacun. Mais savoir faire preuve d'indifférence face à l'action présente requiert plus de maîtrise, non?

Alors relativiser se veut être à la base de mon indifférence. Mais "indifférence" a des connotations qui le desservent. Et si ton indifférence devient absolue, sans réajuster le passé, elle ne sera plus vraiment une indifférence (parce qu'ainsi l'indifférence se différenciera).

il y a 5 minutes, CAL26 a dit :

Alors relativiser se veut être à la base de mon indifférence. Mais "indifférence" a des connotations qui le desservent. Et si ton indifférence devient absolue, sans réajuster le passé, elle ne sera plus vraiment une indifférence (parce qu'ainsi l'indifférence se différenciera).

On ne peut pas réajuster le passé, c'est une illusion. On ne fait que réajuster ses sentiments, réajuster le regard que l'on porte sur le passé, mais le passé est figé.

il y a 35 minutes, Ambre Agorn a dit :

Relativiser, c'est réajuster le passé (la définition du mot est assez parlante: faire perdre à quelque chose son caractère absolu en le replaçant dans un ensemble, un contexte). L'indifférence face au passé est facile et à la portée de tout un chacun. Mais savoir faire preuve d'indifférence face à l'action présente requiert plus de maîtrise, non?

Dans l'indifférence voir une acceptation du passé : que les événements passés ne provoquent plus de troubles, sans pour autant les oublier.

Il y a 8 heures, Ambre Agorn a dit :

Non, l'indifférence c'est trouver que votre vie vaut autant que celle de l'enfant, alors vous la sauver, parce qu'elle vaut la vôtre.

L'indifférence, c'est ne rien trouver du tout, de ne rien "comparer". L'indifférent n'a pas d'état d'âme, ni de choix à faire, il s'en fout. C'est une coquille vide, où rien ne résonne. Il ne voit rien, n'entend rien, ne pense rien.

Mais une indifférence à tout n'existe pas. C'est un leurre, un bouclier en carton. Une trouille ne se combat pas en la camouflant sous le tapis...

il y a 9 minutes, Mite_Railleuse a dit :

L'indifférence, c'est ne rien trouver du tout, de ne rien "comparer". L'indifférent n'a pas d'état d'âme, ni de choix à faire, il s'en fout. C'est une coquille vide, où rien ne résonne. Il ne voit rien, n'entend rien, ne pense rien.

Mais une indifférence à tout n'existe pas. C'est un leurre, un bouclier en carton. Une trouille ne se combat pas en la camouflant sous le tapis...

Un véritable ordinateur. Il ne voit même pas le danger. Il ne voit que des bits.

Il y a 9 heures, CAL26 a dit :

Mais indifférence n'était pas le meilleur terme pour définir cette façon de relativiser.

Vous auriez préféré: l'implacabilité, le "lieu" sans pitié ou encore l'impeccabilité? Auriez-vous mieux compris ces termes? J'en doute vu que le mot indifférence qui veut tout simplement dire qui ne fait aucune différence, a pour vous dores et déjà une connatation péjorative, un rien de mauvaise morale. Vous êtes cantonné dans la morale des mots

il y a 40 minutes, Mite_Railleuse a dit :

L'indifférence, c'est ne rien trouver du tout, de ne rien "comparer". L'indifférent n'a pas d'état d'âme, ni de choix à faire, il s'en fout. C'est une coquille vide, où rien ne résonne. Il ne voit rien, n'entend rien, ne pense rien.

Mais une indifférence à tout n'existe pas. C'est un leurre, un bouclier en carton. Une trouille ne se combat pas en la camouflant sous le tapis...

Selon votre définition personnelle? Parce que le larousse lui-même vous donne tord:

"Indifférence: État de quelqu'un qui ne se sent pas concerné, touché par quelque chose, ou qui n'accorde aucun intérêt à quelqu'un, à quelque chose"

C'est quoi un "état d'âme", selon comme vous l'employez?

Et contrairement à ce que vous pensez, l'indifférent a tout autant de choix que vous et moi, et s'il s'en fou c'est qu'il n'est justement plus indifférent, mais se sent suffisemment suppérieur pour penser qu'il a le droit de s'en foutre.

Non, un homme qui ne voit rien est un aveugle, celui qui n'entend rien est un sourd et celui qui ne pense rien est un sur-homme.

Une indifférence à tout n'existe pas? Comment le savez-vous? Vous connaissez chaque homme de tout temps pour affirmer ceci?

Bon ici s'arrête ma croisade vers l'indifférence.

Je n'arrivais pas à savoir si l'indifférence permettait une clarté d'esprit qui nous rendrait plus attentif.

Tout ce que j'ai pu dire sur l'indifférence s'avère être casiment l'opposé de ce que je pense. Comme suggéré par @Auger je crois, je n'utilisais pas le bon terme. Mais heureusement que mes ressources ne se limitent pas à ce forum, et j'ai compris que l'attention est justement de ne pas être indifférent. Peut-être que le mot lucidité aurait été plus approprié, mais merci à tous pour vos interventions.

il y a 1 minute, Ambre Agorn a dit :

Bon ici s'arrête ma croisade vers l'indifférence.

Je n'arrivais pas à savoir si l'indifférence permettait une clarté d'esprit qui nous rendrait pus attentif.

Tout ce que j'ai pu dire sur l'indifférence s'avère être casiment l'opposé de ce que je pense. Comme suggéré par @Auger je crois, je n'utilisais pas le bon terme. Mais heureusement que mes ressources ne se limitent pas à ce forum, et j'ai compris que l'attention est justement de ne pas être indifférent. Peut-être que le mot lucidité aurait été plus approprié, mais merci à tous pour vos interventions.

Cette "lucidité" est tout à ton honneur ! 

On n’est jamais objectif à 100 % à tous niveaux même d’ailleurs celui pour qui tout lui est indifférent parce qu’il ne cherchera pas à apprendre,  il n’aura pas cet intérêt,  cette curiosité qui l’aidera à s’informer…Tu exposes le problème que le fait d’avoir des sentiments ou des émotions nous empêchent de voir  ou d’agir de façon la plus juste entre autres, parce que l’on va faire des différences injustes ou qu’on ne va pas pouvoir bien agir à cause de l’émotion.  Les sentiments, les émotions sont  surtout néfastes quand cela est excessif mais quand cela l’est de façon plus ou moins raisonnable, c’est plutôt positif pour les autres comme pour soi-même. Ce n’est pas en supprimant ce qui nous paraît néfaste de nous-même en choisissant l’opposé que le problème peut être résolu car tout à son revers. L’important n’est pas de supprimer ou  de remplacer mais de savoir gérer, d’utiliser les moyens qui peuvent nous aider à agir de façon plus juste envers les autres ou soi-même ou d’utiliser tel moyen quand cela va nous être utile.