L'indifférence

L'indifférence est un état que je vise. Ce n'est pas du découragement, ce n'est pas la dépression, ce n'est pas une lubie.

Quoi que je regarde, où que mes yeux portent mon intérêt, il n'y a que désolation, pleurs et grincements de dents. Le paradis n'existe que sur les enfers. La vie n'engendre que la mort dans notre vision du monde. L'amour n'est que la sœur de la haine.

Ouvrir les yeux est un effort. Quitter les ornières demande du courage. Ne plus courrir après les passions dépasse l'entendement. Quitter le chemin que l'on arpente jour après jour est la chose la plus aisée à faire et la plus dure. Briser son confort pour oser l'indifférence est la porte de sortie. Brûler les idées et les livres pour écrire sur les lignes du temps semble fou.

L'indifférence permet la claire justesse des actes. Elle permet d'avoir une vision que rien ne trouble. Elle permet plus d'attention, parce que non troublée par les sentiments. Elle permet une linéarité du comportement. Elle équilibre un humain face à la folie du monde. Elle ouvre les portes du temps et libère de l'esclavage.

Je préfère le terme détachement à indifférence.  Le détachement permet, quand on y arrive,  de ne pas se sentir affecté par nos émotions négatives ou par un environnement qui nous semble hostile. Mais l'indifférence  quand on a une famille (parents, conjoint, enfant), des amis... comment l'être a leur égard !(personnellement j'y verrai en replis sur soi total, proche de la dépression)

il y a 39 minutes, Ambre Agorn a dit :

L'indifférence est un état que je vise. Ce n'est pas du découragement, ce n'est pas la dépression, ce n'est pas une lubie.

Quoi que je regarde, où que mes yeux portent mon intérêt, il n'y a que désolation, pleurs et grincements de dents. Le paradis n'existe que sur les enfers. La vie n'engendre que la mort dans notre vision du monde. L'amour n'est que la sœur de la haine.

Ouvrir les yeux est un effort. Quitter les ornières demande du courage. Ne plus courrir après les passions dépasse l'entendement. Quitter le chemin que l'on arpente jour après jour est la chose la plus aisée à faire et la plus dure. Briser son confort pour oser l'indifférence est la porte de sortie. Brûler les idées et les livres pour écrire sur les lignes du temps semble fou.

L'indifférence permet la claire justesse des actes. Elle permet d'avoir une vision que rien ne trouble. Elle permet plus d'attention, parce que non troublée par les sentiments. Elle permet une linéarité du comportement. Elle équilibre un humain face à la folie du monde. Elle ouvre les portes du temps et libère de l'esclavage.

Je crois qu'elle permet surtout de ne plus vivre...du tout.

il y a 2 minutes, Colibri* a dit :

Je préfère le terme détachement à indifférence.  Le détachement permet, quand on y arrive,  de ne pas se sentir affecté par nos émotions négatives ou par un environnement qui nous semble hostile. Mais l'indifférence  quand on a une famille (parents, conjoint, enfant), des amis... comment l'être a leur égard !(personnellement j'y verrai en replis sur soi total, proche de la dépression)

Détachement ou indifférence? Je préfère nettement indifférence. Le détachement est pour moi l'inverse de l'indifférence. Le dtachement est un leurre temporaire pour pallier à notre incompétence à agir. L'indifférence rattache justement, parce que tout a la même valeur. L'indifférence permet de sauver n'importe quel enfant qu'il soit de notre chaire ou pas.

il y a 1 minute, Auger a dit :

Je crois qu'elle permet surtout de ne plus vivre...du tout.

Vous êtes dépressif?

Si non, vous pouvez développer?

il y a 45 minutes, Ambre Agorn a dit :

L'indifférence est un état que je vise

ne pas être affecté ou bien continuer à être affecté ? 

il y a 8 minutes, Ambre Agorn a dit :

Vous êtes dépressif?

Si non, vous pouvez développer?

Pourquoi serais-je dépressif à la lumière de cette phrase ?

Développer ? Je crois que vivre, c'est "éprouver", dans tous les sens du terme. Alors, l'indifférence, c'est la "non-vie", la tiédeur (pour le "tiède", rien ne lui fait plus "ni chaud, ni froid"), l'absence ou plaisir ou à la souffrance : alors à quoi bon vivre dans ces conditions ?

Je déteste l'indifférence.

Evidemment, ce qui est vrai pour moi, ne l'est pas forcément pour autrui et à mon premier message, j'aurais dû commencer par "Pour moi..."

il y a 2 minutes, g.champion a dit :

ne pas être affecté ou bien continuer à être affecté ? 

Je dirai que j'ai été suffisemment claire, mais si non, vous non plus.

Posez une question plus simple pour moi et je serai plus simple pour vous

il y a 7 minutes, Ambre Agorn a dit :

L'indifférence permet de sauver n'importe quel enfant qu'il soit de notre chaire ou pas.

Le sauver de quoi ?

C'est comme tout, c'est la bonne qui doit être utilisée. Éviter l'abus.

L'indifférence, comme l'égoïsme, la compassion, l'empathie, doivent être utilisés à doses bien calculées.

Les manipulateurs, opportunistes, et autres prédateurs sont nombreux, malheureusement !

il y a 1 minute, Ambre Agorn a dit :

Je dirai que j'ai été suffisamment claire

être affecté par une perte peut-il être transformé en indifférence par une pensée ou une technique ...etc, ou bien est-ce que vous visez une indifférence "à la racine" (ne pas être affecté) ? 

il y a 1 minute, Auger a dit :

Pourquoi serais-je dépressif à la lumière de cette phrase ?

Développer ? Je crois que vivre, c'est "éprouver", dans tous les sens du terme. Alors, l'indifférence, c'est la "non-vie", la tiédeur (pour le "tiède", rien ne lui fait plus "ni chaud, ni froid"), l'absence ou plaisir ou à la souffrance : alors à quoi bon vivre dans ces conditions ?

Evidemment, ce qui est vrai pour moi, ne l'est pas forcément pour autrui et à mon premier message, j'aurais dû commencer par "Pour moi..."

éprouver: passer par des épreuves

En quoi l'indifférence peut aller à l'encontre des épreuves? Je n'ai pas dis que le plaisir et la souffrances étaient supprimées dans l'indifférence. L'indifférence permet juste en cas de souffrance le recul nécessaire pour ne pas s'éfondrer. La joie et la souffrance passent, mais l'indifférent ne les retient pas, ne s'y accroche pas, il les vit parce qu'elles viennent, mais repartent.

L'indifférent ressent les mêmes sensations, les mêmes émotions, mais il ne s'y attarde pas. Il trace sa route le dos droit.

Les hauts et les bas de la vie sont inévitables. Pour y survivre et ne pas se briser, il faut savoir se maîtriser. Se maîtriser correspond à l'indifférence.

il y a 1 minute, Ambre Agorn a dit :

éprouver: passer par des épreuves

En quoi l'indifférence peut aller à l'encontre des épreuves? Je n'ai pas dis que le plaisir et la souffrances étaient supprimées dans l'indifférence. L'indifférence permet juste en cas de souffrance le recul nécessaire pour ne pas s'éfondrer. La joie et la souffrance passent, mais l'indifférent ne les retient pas, ne s'y accroche pas, il les vit parce qu'elles viennent, mais repartent.

L'indifférent ressent les mêmes sensations, les mêmes émotions, mais il ne s'y attarde pas. Il trace sa route le dos droit.

Les hauts et les bas de la vie sont inévitables. Pour y survivre et ne pas se briser, il faut savoir se maîtriser. Se maîtriser correspond à l'indifférence.

Je ne suis pas d'accord, je ne veux pas jouer sur les mots mais ce que tu exprimes m'évoque davantage une forme de "tempérance" que de l'indifférence ; l'indifférence, ça va au-delà de ça...

il y a 10 minutes, Ambre Agorn a dit :

La joie et la souffrance passent, mais l'indifférent ne les retient pas, ne s'y accroche pas, il les vit parce qu'elles viennent, mais repartent.

L'indifférent ressent les mêmes sensations, les mêmes émotions, mais il ne s'y attarde pas. Il trace sa route le dos droit.

Un autre terme pour moi : vivre dans l'instant présent.

La méditation par exemple, permet de calmer le mental, regarder ces émotions (positives ou négatives) qui ne sont qu'éphémères. On se place en "observateur".

il y a 7 minutes, Ambre Agorn a dit :

éprouver: passer par des épreuves

En quoi l'indifférence peut aller à l'encontre des épreuves? Je n'ai pas dis que le plaisir et la souffrances étaient supprimées dans l'indifférence. L'indifférence permet juste en cas de souffrance le recul nécessaire pour ne pas s'éfondrer. La joie et la souffrance passent, mais l'indifférent ne les retient pas, ne s'y accroche pas, il les vit parce qu'elles viennent, mais repartent.

L'indifférent ressent les mêmes sensations, les mêmes émotions, mais il ne s'y attarde pas. Il trace sa route le dos droit.

Les hauts et les bas de la vie sont inévitables. Pour y survivre et ne pas se briser, il faut savoir se maîtriser. Se maîtriser correspond à l'indifférence.

Mais indifférence n'était pas le meilleur terme pour définir cette façon de relativiser.

il y a 19 minutes, Colibri* a dit :

Le sauver de quoi ?

 

Pas de réponse à ma question ?

il y a 2 minutes, Colibri* a dit :

Pas de réponse à ma question ?

avec un peu d'imagination, on peut dire ceci : un enfant se noie, je ne sais pas nager, je m'affole, l'enfant meurt. Si je conserve mon sang-froid, je vais trouver une solution. Le salut passe par une certaine indifférence ... mais le concept est flou comme tous les concepts ...il sert à indiquer quelque chose qu'on a à l'esprit et que la discussion comme celle-ci sert à préciser ? 

il y a 1 minute, g.champion a dit :

avec un peu d'imagination, on peut dire ceci : un enfant se noie, je ne sais pas nager, je m'affole, l'enfant meurt. Si je conserve mon sang-froid, je vais trouver une solution. Le salut passe par une certaine indifférence ... mais le concept est flou comme tous les concepts ...il sert à indiquer quelque chose qu'on a à l'esprit et que la discussion comme celle-ci sert à préciser ? 

Mais non : l'indifférence c'est passer son chemin et laisser le gamin se noyer. L'indifférence ce n'est pas seulement le sang-froid.

il y a 10 minutes, Colibri* a dit :

Le sauver de quoi ?

Ouvrez vos oreilles! C'était juste un exemple.

Imaginez...

Un tsunami. Votre fils joue dehors, et l'enfant que vous gardez est avec vous tout en haut de l'immeuble. Il est trop tard pour sauver votre fils, mais vous pouvez sauver l'autre enfant en le montant sur le toit où un élico attend. Votre amour voudra tenter de sauver votre enfant, même si tout montre que c'est trop tard, et tant pis pour l'autre, il n'a qu'à se démerder.

L'indifférence permettra de sauver l'enfant qui est sauvable au détriment de sa propre chaire.

Vous voulez d'autres exemples?

Comment réagiriez-vous si une chirurgie d'urgence pouvait vous sauver, mais que justement ce chirurgien capable de vous opérer vous en veut à mort? Je pense que vous prieriez (façon de dire) très fort pour que sa conscience professionnelle dépasse ses ressentiments. Et à cet instant précis vous trouveriez qu'un médecin indifférent face à vous serait beaucoup plus fiable!

Il y a 1 heure, Auger a dit :

Mais non : l'indifférence c'est passer son chemin et laisser le gamin se noyer. L'indifférence ce n'est pas seulement le sang-froid.

D'accord avec ce que j'ai surligné en gras  d'ailleurs avoir du sang froid, cela n'a rien à voir non plus avec l'indifférence, une personne peut maîtriser ses émotions d'où garder un certain sang-froid. 

il y a 25 minutes, Auger a dit :

Mais non : l'indifférence c'est passer son chemin et laisser le gamin se noyer. L'indifférence ce n'est pas seulement le sang-froid

L'indifférence, au sens le plus basique, c'est l'absence de différence. On ne fait pas de différence. Rouge ou bleu, pour moi, c'est différent mais c'est sans importance. L'indifférence est un mot qui suppose la différence connue, mais  elle renvoie à un ressenti : on ne ressent pas rien, on ressent une indifférence. Les choses m'apparaissent  mais elles m'apparaissent sans importance. C'est une façon de les voir apparaître. Cela arrive parfois. Cela peut devenir une sorte de but que l'on poursuit comme on peut poursuivre n'importe quel but. Devenir indifférent, ne pas être affecté plus que ça, ou même pas du tout et cela d'une façon générale. Personnellement, je dirais aussi que je pense que les gens, moi compris, manquent d'une éducation qui nous aurait appris à être plus durs et moins sensibles. Mais qu'est-ce que cela veut dire au juste ? peut-être ceci : nous sommes tellement soupe-lait que nous cherchons comme un enfant qui se noie une planche de salut, l’indifférence, un peu de calme dans cette agitation qui manque de sens et de compréhension. (indifférence et dérision et quête de la vraie différence)