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Agression transphobe à Clermont-Ferrand : «On vit avec la peur, la haine est partout»


Bluehawk

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Membre, NegMarron, 30ans Posté(e)
Bluehawk Membre 2 757 messages
30ans‚ NegMarron,
Posté(e)

Samedi, à Clermont-Ferrand, Nathalie, une femme transgenre, a été rouée de coups de pieds sous une pluie d'insultes. Soutenue par l'association Queer Auvergne, elle a décidé de porter plainte «pour dire stop aux nombreuses violences transphobes».

Nathalie est encore traumatisée. Depuis près d’une semaine, elle revit l’agression transphobe qu’elle a subie samedi. Alors qu’elle fumait une cigarette à l’entrée du domicile d’un ami, dans le quartier des Vergnes à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), une dizaine d’hommes la prennent violemment à partie.

 

«Au début, ils n’ont pas vu que j’étais trans, ils m’ont sifflée et interpellée comme ils l’auraient fait avec n’importe quelle femme, puis ils se sont aperçus que j’étais transgenre et là les insultes ont commencé : "Sale trans, sale travelo, sale pédé…" Un violent coup de pied dans le dos m’a projetée à terre, puis ils se sont acharnés principalement sur mon visage avant de me voler mon sac et les affaires qu’il contenait», raconte-t-elle à Libération.

Choquée, la femme de 53 ans réussit à se relever et à remonter chez son ami. Elle y retrouve une de ses proches, Béryl Esbrayat, trésorière de l’association Queer Auvergne qui lui conseille d’aller «aux urgences pour avoir des éléments médicaux à joindre à une plainte auprès de la police». Nathalie souffre d’une fracture du plancher de l’orbite, elle est couverte de multiples hématomes. Du sang s’est accumulé dans ses sinus. Lors de sa consultation, elle se voit prescrire six jours d’ITT par le service de victimologie. Déjà victime d’une agression, il y a deux ans, à coups de pierres dans la banlieue bordelaise, elle a décidé de porter plainte, accompagnée par l’association LGBT+.

«Attention particulière»

Une «démarche personnelle mais surtout militante pour dire stop aux nombreuses violences transphobes, explique la victime. Les personnes homosexuelles et transsexuelles sont obligées de raser les murs pour ne pas subir des remarques ou des violences physiques».
 

Au commissariat, les deux amies sont surprises de l’accueil qui leur est réservé. «Nous avions reçu l’appel de la préfecture qui nous a affirmé faire le nécessaire, mais là, c’était quand même surprenant. D’habitude, quand ils veulent bien faire quelque chose, ce sont de jeunes policiers qui prennent nos plaintes, là c’est le commissaire en personne qui s’est occupé du dossier», explique Béryl Esbrayat, avant de compléter : «Ça ne se passe pas toujours aussi bien. Moi, ils ont refusé de prendre ma plainte il y a deux ans quand je me suis fait agresser.» La préfecture du Puy-de-Dôme avait en effet déclaré avoir pris contact avec l’association qui accompagne Nathalie et annonçait qu'«une attention particulière» allait «être accordée à l’accueil de cette victime pour son dépôt de plainte».

«Je ne veux pas que mon affaire soit instrumentalisée»

Ce «traitement inhabituel», Nathalie affirme le devoir «à la pression médiatique. Beaucoup de médias se sont intéressés à mon histoire. Mais de nombreuses victimes de transphobies n’osent pas médiatiser leurs agressions». Sollicitée par plusieurs médias nationaux, Nathalie n’a cependant «pas donné suite à certaines demandes d’interview» «Je ne veux pas que mon affaire soit instrumentalisée à des fins réactionnaires», explique-t-elle. Mais, sur les réseaux sociaux, des internautes «se lâchent et ont des propos haineux sur les habitants de ce quartier».

Une attitude que Béryl Esbrayat dénonce. La militante l’assure, la transphobie n’a pas «d’origine sociale ni de couleur. Tous les hommes cisgenres et hétéros peuvent être de potentiels agresseurs, peu importe d’où ils viennent». L’histoire de Nathalie en est la preuve. Entre ses deux agressions, Nathalie a connu des discriminations transphobes sur son lieu de travail. «On vit avec la peur, la haine est partout. Après mon coming out et avant même ma transition physique, mes supérieurs hiérarchiques m’ont demandé de ne plus venir sur mon lieu de travail. Ils ont même mis en place une cellule psychologique pour mes collègues, comme si j’avais commis un attentat. C’était ultra-violent.»

 

article ici https://www.msn.com/fr-fr/actualite/faits-divers/agression-transphobe-à-clermont-ferrand-«on-vit-avec-la-peur-la-haine-est-partout»/ar-BBYp48L?li=AAaCKnE

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Membre, 45ans Posté(e)
samba223 Membre 1 195 messages
Mentor‚ 45ans‚
Posté(e)

Cette haine envers l'autre m'est totalement incompréhensible.

 

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Membre, 65ans Posté(e)
raison pratique Membre 1 033 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

y' a des malades partout mais c'est pas une raison pour devenir parano par contre, c'est bien de dénoncer cette haine

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Membre, Posté(e)
lucdf Membre 4 113 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)

Faut-il que les aggresseurs se sentent mal dans leur peau et soient psychologiquement et moralement complètement à la dérive  pour qu'ils s'attaquent à quelqu'un qui ne fait de mal à personne. A cela s'ajoute un manque de repères et d'intelligence qui fait peur.

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 9 heures, lucdf a dit :

Faut-il que les aggresseurs se sentent mal dans leur peau et soient psychologiquement et moralement complètement à la dérive  pour qu'ils s'attaquent à quelqu'un qui ne fait de mal à personne. A cela s'ajoute un manque de repères et d'intelligence qui fait peur.

L'effet de groupe agit là dessus, il suffit qu'un con balance pour que les autres le suivent, et là c'est de la violence avec, pour quelqu'un qui demande rien et qu'on lui foute la paix , mais il devait être connu quand même,car au premier abord c'est pas toujours évident de voir que c'est un transgenre :hehe:

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 122 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)
Il y a 1 heure, PINOCCHIO a dit :

L'effet de groupe agit là dessus, il suffit qu'un con balance pour que les autres le suivent, et là c'est de la violence avec, pour quelqu'un qui demande rien et qu'on lui foute la paix , mais il devait être connu quand même,car au premier abord c'est pas toujours évident de voir que c'est un transgenre :hehe:

Les ados pratiquent "la sexualité de groupe". Draguer ouvertement sous les yeux des copains est un risque. Valorisant si ça marche bien, dévalorisant si ce n'est pas le cas. La violence suit.

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Membre, Posté(e)
versys Membre 18 307 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le 28/12/2019 à 21:53, lucdf a dit :

Faut-il que les aggresseurs se sentent mal dans leur peau et soient psychologiquement et moralement complètement à la dérive  pour qu'ils s'attaquent à quelqu'un qui ne fait de mal à personne. A cela s'ajoute un manque de repères et d'intelligence qui fait peur.

"à la dérive" ? pas vraiment.... ces agresseurs participent simplement à l'émancipation ambiante de toutes formes d'expression....

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Membre, Posté(e)
lucdf Membre 4 113 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, versys a dit :

"à la dérive" ? pas vraiment.... ces agresseurs participent simplement à l'émancipation ambiante de toutes formes d'expression....

La liberté obéit à un principe très simple: ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. C'est si simple que certains esprits tordus n'arrivent pas à le comprendre.

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  • 1 an après...
Membre, Raphaël 🇦🇲🇵🇸, 21ans Posté(e)
Petit ours Membre 5 438 messages
Maitre des forums‚ 21ans‚ Raphaël 🇦🇲🇵🇸,
Posté(e)

Les gens sont vraiment horrible parfois.

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