Mort ou Absence de vie ?

Le 29/11/2019 à 08:57, Jane Doe a dit :

@Annalevine merci pour votre témoignage. Il me touche réellement. j'aimerais pouvoir vous raconter en retour mon histoire, je ne le peux pas réellement ou qu'à travers quelques écrits sans grand intérêt et incompréhensible. Ce désir de non vie m'accompagne depuis que je suis enfant, expliqué par un psy à l'âge adulte. Cela m'a donné l'envie ou l'espoir que ça allait bien se passer maintenant que j'avais le droit ou l'envie de vivre. J'y étais presque et la vie en a décidé autrement. La mort est venue prendre son dû. Depuis je ne suis plus vivante, je me lève parce que je ne peux pas mourir. Je suis donc enfermée dans cet entre-deux jusqu'à ma mort physique qui arrivera car elle vient nous chercher tous. En attendant je ferais de mon mieux.

Bonjour @Jane Doe

Je vous réponds enfin avec ce vague sentiment que je pourrais bien vous décevoir à répondre ainsi à des tiers, alors que vous attendez que je vous réponde, à vous. Mais je suis surpris par les réactions de nombre d' intervenants. Ils sont déstabilisés par vous sans que je comprenne bien pourquoi. Je suis même insulté ! je suis habitué à être insulté par les hommes mais je ne m'attendais pas à être insulté par des femmes. C'est étonnant.  Ça n'a pas d'importance.

Je ne connais pas votre histoire et vous ne connaissez pas la mienne. Mais vous devez vous appuyer sur votre histoire comme je dois m'appuyer sur la mienne. Vos écrits ne sont pas sans intérêt. Je vous en conjure : permettez-vous de vous aimer vous même. Vos écrits expriment votre âme, et quand bien même personne ne pourrait les comprendre, cela importe peu. Continuez d'écrire, c'est essentiel. C'est capital.

Je pense que vous êtes une femme assez forte de caractère. Votre désespoir ne signifie pas une faiblesse de caractère, votre désespoir est ce que vous ressentez.

Ce que vous voudriez c'est communiquer votre désespoir et vous n'y arrivez pas. C'est normal : il est extrêmement difficile de communiquer ses sentiments. Vous n’êtes donc pas, de ce côté-là, atypique. Vous êtes affrontée à ce problème universel : comment communiquer ses sentiments ? donc ne vous dévalorisez pas quand vous dites : je ne sais pas communiquer. Vous êtes là affrontée à un vrai problème que tous connaissent.

Ce que vous pourriez faire c'est écrire. Écrire ce qui vous vient en tête mais surtout sans jamais dévaloriser vos écrits. Jamais.

Vous pourriez le faire ici, dans le rayon littérature par exemple.

Je ne viens pas à vous pour vous libérez de votre désespoir. Il est possible que la toile de fond de votre vie soit le désespoir. Je crois que vous aspirez à dire votre désespoir.Et vous espérez que quelqu’un, en écho, réponde à votre désespoir, peut être en répondant par le sien.

Je vous embrasse.

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Il y a 6 heures, Ambre Agorn a dit :

Je ne crois pas 

Ben c'est qu'est ce que je dis !!!!

il y a une heure, Tequila Moor a dit :

Du temps, hélas. Du temps pendant lequel on résiste de toutes ses forces à l'envie de crever durant les phases les plus sombres, et pendant lequel on tente de suivre une vie normale durant des phases qui s'apparentent à une rémission. Se trouver des activités qui occupent le cerveau aide à passer ce temps. Pas seulement des activités de divertissement, quoique ça fasse du bien, mais surtout des actes qui nécessitent des efforts : travail, création, don aux autres, entreprise, sport à haute dose, altruisme, etc... la liste est longue, et tout est bon. Quand on n'a plus envie de vivre, tout se vaut : ne rien faire et rester en position catatonique vaut autant que s'agiter dans tous les sens. Alors pourquoi ne pas s'agiter, en choisissant un sens ou deux, en s'y tenant ?

oui c'est ce que je fais depuis une douzaine d'années, j'oscille entre des zones sombres où tout est bon pour survivre et des zones où je "vis". Ma réalité est entre les deux avec des moments d'égarements où je perds le contrôle et je fais souvent n'importe quoi, comme m'épancher dans un forum par exemple. 

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Il y a 8 heures, Tequila Moor a dit :

Je comprends. S'épancher sur un forum n'est pas forcément n'importe quoi, c'est une aspiration saine à la base, un désir de trouver du sens à ce que l'on traverse, au moins de trouver des témoignages qui montrent que l'on est pas seul. Le problème, c'est ce que l'on risque de trouver : les réponses convenues, le blabla tiré des journaux de pseudo-psychologie, l'orgueil des guérisseurs auto-proclamés, l'hypocrisie de qui projette dans notre problème ses propres obsessions, les solutions toutes trouvées. Parfois, se retrouvent quelques réponses plus neutres, plus compréhensives, des témoignages qui suffisent. Mais il faut hélas accepter de manger du vide, ce qui prend de l'énergie, et se révèle contre-productif par rapport à l'idée de départ. Bon, ça occupe...

C'est exactement ma conclusion de ce matin, mais vous l'avez formulé mieux que moi, j'ai pas les mots aujourd'hui. On se croisera peut être sur un topic musical et ce sera avec plaisir. 

il y a une heure, Jane Doe a dit :

C'est exactement ma conclusion de ce matin, mais vous l'avez formulé mieux que moi, j'ai pas les mots aujourd'hui. On se croisera peut être sur un topic musical et ce sera avec plaisir. 

Je vous écris ce matin en intégrant ce que vous a écrit Tequila. Je réagis sur ce mot employé : le travail.

Vous pouvez utiliser le forum comme instrument de travail en vue de continuer votre construction ( mentale).

Par exemple vous pouvez partir à la recherche d’une réponse à ces deux questions : quelle est mon intention quand je viens sur le forum ? Et : à qui je tente de parler quand je viens sur le forum ?

Je ne dis pas que les réponses à ces questions sont possibles mais je dis qu’il est possible en y réfléchissant ( travail ) que vous approchiez les réponses, et ce travail en soi contribuera à construire l’immense cathédrale en formation : votre esprit ( on dit parfois cerveau aujourd’hui ).

Vous avez tendance à vous dévaloriser . Vous pouvez aussi partir à la recherche de la réponse à cette question : devant qui je me dévalorise ? 
 

Je pense qu’il existe un être dans votre esprit ( ou plusieurs êtres ) avec qui ou avec lesquels vous tentez de dialoguer. Le forum peut être un médium entre ces êtres et vous. C’est là qu’il faut vachement réfléchir et travailler.

Tout ce que je viens d’écrire ne vous correspond peut être pas. Mais cela peut aussi vous correspondre. Tout travail demande l’élaboration d’esquisses plus ou moins utiles.

Bonne journée.  

il y a 26 minutes, Annalevine a dit :

Je vous écris ce matin en intégrant ce que vous a écrit Tequila. Je réagis sur ce mot employé : le travail.

Vous pouvez utiliser le forum comme instrument de travail en vue de continuer votre construction ( mentale).

Par exemple vous pouvez partir à la recherche d’une réponse à ces deux questions : quelle est mon intention quand je viens sur le forum ? Et : à qui je tente de parler quand je viens sur le forum ?

Je ne dis pas que les réponses à ces questions sont possibles mais je dis qu’il est possible en y réfléchissant ( travail ) que vous approchiez les réponses, et ce travail en soi contribuera à construire l’immense cathédrale en formation : votre esprit ( on dit parfois cerveau aujourd’hui ).

Vous avez tendance à vous dévaloriser . Vous pouvez aussi partir à la recherche de la réponse à cette question : devant qui je me dévalorise ? 
 

Je pense qu’il existe un être dans votre esprit ( ou plusieurs êtres ) avec qui ou avec lesquels vous tentez de dialoguer. Le forum peut être un médium entre ces êtres et vous. C’est là qu’il faut vachement réfléchir et travailler.

Tout ce que je viens d’écrire ne vous correspond peut être pas. Mais cela peut aussi vous correspondre. Tout travail demande l’élaboration d’esquisses plus ou moins utiles.

Bonne journée.  

Ou plus simplement, écrire et lire nos maux avec des mots est faire un grand pas vers l'acceptation, toute relative bien sûr, de notre tourment et peut aider à tourner une page qui n'en fini pas de revenir à la précédente!

Il y a 3 heures, Annalevine a dit :

Par exemple vous pouvez partir à la recherche d’une réponse à ces deux questions : quelle est mon intention quand je viens sur le forum ? Et : à qui je tente de parler quand je viens sur le forum ?

Je ne dis pas que les réponses à ces questions sont possibles mais je dis qu’il est possible en y réfléchissant ( travail ) que vous approchiez les réponses, et ce travail en soi contribuera à construire l’immense cathédrale en formation : votre esprit ( on dit parfois cerveau aujourd’hui ).

Vous avez tendance à vous dévaloriser . Vous pouvez aussi partir à la recherche de la réponse à cette question : devant qui je me dévalorise ? 
 

Je pense qu’il existe un être dans votre esprit ( ou plusieurs êtres ) avec qui ou avec lesquels vous tentez de dialoguer. Le forum peut être un médium entre ces êtres et vous. C’est là qu’il faut vachement réfléchir et travailler.

Tout ce que je viens d’écrire ne vous correspond peut être pas. Mais cela peut aussi vous correspondre. Tout travail demande l’élaboration d’esquisses plus ou moins utiles.

Bonne journée.  

Je me suis posée ces questions en fait et d'autres me les ont posé également. Je crois qu'il s'agit d'un fonctionnement par la négative ce qui peut surprendre ou pas. J'ai tenté de parler ici, comme on se parle à soi-même d'une part et d'autre part pour protéger mes proches de mes réflexions personnelles, qu'ils connaissent mais qui les font souffrir. J'ai tenté de parler sur un forum pour ne plus parler de cela aux autres qui me sont chers.

Et c'était un essai de faire taire un faux self trop présent, pour voir ce qui s'y cachait dessous. Je crains qu'il ne reste plus grand chose dessous. Il faudra que je fasse avec. 

J'ai toujours du mal à comprendre que l'on me voit comme me dévalorisant. Ce n'est pas le cas. Je pense que les gens veulent se montrer bienveillants. J'ai une vision très réaliste de ma personne. Je connais mes talents, je connais mes "faiblesses". Je n'étale pas mes talents, c'est toujours très mal perçu, vécu par les autres comme de la prétention, là où il ne faudrait y voir qu'une réalité. Je parle de mes "faiblesses" de fonctionnement pour expliquer certaines de mes maladresses ou erreurs avec les autres dans un soucis de compréhension, mais cela est perçu comme de la dévalorisation, là où il ne s'agit que de réalité.  Finalement parler de soi, s'évaluer, n'enclencherait que des "jugements" ? Ne peut-on imaginer que quelqu'un se connaisse suffisamment bien pour se juger avec exactitude ? c'est un autre débat que je ne lancerais pas, je le laisse aux philosophes ou autres psys.

Vous avez raison, il n'existe pas un seul être mais plusieurs, pas au sens de la schizophrénie ou autres personnalités multiples. Il ne s'agit pas de pathologie, juste de la rencontre de plusieurs facteurs qui ont fabriqué ce que je suis, un être "adaptable" à n'importe quel environnement comme il en existe beaucoup. Si j'ai choisi ce pseudo ce n'est pas par hasard, et cela me demande énormément d'efforts pour répondre sur des sujets sérieux. C'est un exercice extrêmement difficile pour moi car je dois garder la maîtrise de cette adaptabilité. Le risque serait alors que mes réponses soient "adaptées" à mon interlocuteur. C'est en cela où vous aviez raison lors des réponses précédentes. Je ne risque rien, je peux choisir de me défendre. Il me suffit de ne plus rien maîtriser.

Je vous souhaite également une belle journée

Il y a 6 heures, Jane Doe a dit :

Je me suis posée ces questions en fait et d'autres me les ont posé également. Je crois qu'il s'agit d'un fonctionnement par la négative ce qui peut surprendre ou pas. J'ai tenté de parler ici, comme on se parle à soi-même d'une part et d'autre part pour protéger mes proches de mes réflexions personnelles, qu'ils connaissent mais qui les font souffrir. J'ai tenté de parler sur un forum pour ne plus parler de cela aux autres qui me sont chers.

Et c'était un essai de faire taire un faux self trop présent, pour voir ce qui s'y cachait dessous. Je crains qu'il ne reste plus grand chose dessous. Il faudra que je fasse avec. 

J'ai toujours du mal à comprendre que l'on me voit comme me dévalorisant. Ce n'est pas le cas. Je pense que les gens veulent se montrer bienveillants. J'ai une vision très réaliste de ma personne. Je connais mes talents, je connais mes "faiblesses". Je n'étale pas mes talents, c'est toujours très mal perçu, vécu par les autres comme de la prétention, là où il ne faudrait y voir qu'une réalité. Je parle de mes "faiblesses" de fonctionnement pour expliquer certaines de mes maladresses ou erreurs avec les autres dans un soucis de compréhension, mais cela est perçu comme de la dévalorisation, là où il ne s'agit que de réalité.  Finalement parler de soi, s'évaluer, n'enclencherait que des "jugements" ? Ne peut-on imaginer que quelqu'un se connaisse suffisamment bien pour se juger avec exactitude ? c'est un autre débat que je ne lancerais pas, je le laisse aux philosophes ou autres psys.

Vous avez raison, il n'existe pas un seul être mais plusieurs, pas au sens de la schizophrénie ou autres personnalités multiples. Il ne s'agit pas de pathologie, juste de la rencontre de plusieurs facteurs qui ont fabriqué ce que je suis, un être "adaptable" à n'importe quel environnement comme il en existe beaucoup. Si j'ai choisi ce pseudo ce n'est pas par hasard, et cela me demande énormément d'efforts pour répondre sur des sujets sérieux. C'est un exercice extrêmement difficile pour moi car je dois garder la maîtrise de cette adaptabilité. Le risque serait alors que mes réponses soient "adaptées" à mon interlocuteur. C'est en cela où vous aviez raison lors des réponses précédentes. Je ne risque rien, je peux choisir de me défendre. Il me suffit de ne plus rien maîtriser.

Je vous souhaite également une belle journée

 

Je vous ai « piquée » en relevant ce que je pense être une manière de vous exprimer, parfois, dévaluante. Je ne veux pas insister là dessus mais vous avez vu votre réaction ? Vous n’êtes plus en mode « excusez moi » mais en mode « vous me faites ( un peu) chier « Je vous apprécie dans une telle attitude, vous ne me laissez pas faire.

Quand je parle de plusieurs personnages je ne pense pas à la maladie mentale. Je pense qu’il s’agit d’un mode d’expression imaginaire qui m’est utile. Mais ce que je relève dans votre message, qui me plaît, parce que je m’applique à moi même cette méthode : l’acceptation de perdre la maitrise. C’est possible sur un forum de perdre la maitrise alors que c’est beaucoup plus difficile dans la vie réelle. Il me semble que vous et moi sommes extrêmement civilisés et que, pour nous, perdre la maitrise c’est tout simplement s’autoriser à laisser aller un imaginaire non normalisé. C’est pour cela que je vous ai suggéré d’écrire en rayon littérature. La difficulté c’est de libérer son propre imaginaire. Il est nécessaire de passer par dessus des interdits parfois vachement anodins. J’ai remarqué que, parfois par provocation, je peux exprimer un imaginaire très inconvenant pour les autres mais toujours conventionnel en fait pour moi. Ce sont des choses toutes petites qui nous arrêtent  et qui n’ont parfois d’importance que pour nous ! Le lecteur ou la lectrice ne voit même pas que nous sommes hors des normes car nous brisons des normes qui n’appartiennent qu’à nous.

Je vous souhaite une bonne soirée.

il y a 5 minutes, Annalevine a dit :

Je vous ai « piquée » en relevant ce que je pense être une manière de vous exprimer, parfois, dévaluante. Je ne veux pas insister là dessus mais vous avez vu votre réaction ? Vous n’êtes plus en mode « excusez moi » mais en mode « vous me faites ( un peu) chier « Je vous apprécie dans une telle attitude, vous ne me laissez pas faire.

Quand je parle de plusieurs personnages je ne pense pas à la maladie mentale. Je pense qu’il s’agit d’un mode d’expression imaginaire qui m’est utile. Mais ce que je relève dans votre message, qui me plaît, parce que je m’applique à moi même cette méthode : l’acceptation de perdre la maitrise. C’est possible sur un forum de perdre la maitrise alors que c’est beaucoup plus difficile dans la vie réelle. Il me semble que vous et moi sommes extrêmement civilisés et que, pour nous, perdre la maitrise c’est tout simplement s’autoriser à laisser aller un imaginaire non normalisé. C’est pour cela que je vous ai suggéré d’écrire en rayon littérature. La difficulté c’est de libérer son propre imaginaire. Il est nécessaire de passer par dessus des interdits parfois vachement anodins. J’ai remarqué que, parfois par provocation, je peux exprimer un imaginaire très inconvenant pour les autres mais toujours conventionnel en fait pour moi. Ce sont des choses toutes petites qui nous arrêtent  et qui n’ont parfois d’importance que pour nous ! Le lecteur ou la lectrice ne voit même pas que nous sommes hors des normes car nous brisons des normes qui n’appartiennent qu’à nous.

Je vous souhaite une bonne soirée.

 

Je vous souhaite également une belle soirée. Nous nous recroiserons peut être....

Une citation qui me semble appropriée a ce topic :

"Les grecs étaient superficiels...par profondeur"  Nietzsche.

Quand la vie devient trop accablante et qu'il y a cependant nécessité de vivre alors la futilité peut être autorisée, sinon recommandée.