Déréliction

Sentiment de déréliction intense...depuis deux ans sur cette trame hallucinée, violence légitime ou dit illégitime, les effluves des gaz lacrymogène qui trainent ici où là à la défaveur des vents mauvais, des gens estropiés par dommages qu'on aimerait imaginer comme collatéraux, du mépris qui s'est répandu en flaques nauséabondes du haut vers le bas à un président qui s'est cramé par tous les bouts dans sa position symbolique, en passant par le clivage politique vivifiant qui est descendu dans la rue en mortifiant la parole...Sentiment de déréliction intense... Demain ne ressemble plus qu'à hier, l'autre jour à un même jour, plus d'espérances ou d'espoir à une impasse mortifiante, sentiment de déréliction intense dans toutes les couches de la société, dans chaque opinion politique devenu tribale devant cette apothéose mortifère, sentiment de déréliction radicale...

Le mieux contre la déréliction c’est d’avoir une copine de jeux ou un copain selon son orientation.

Bon courage 

Eli, Eli, lama sabachtani !

il y a 8 minutes, soloandsolo a dit :

Sentiment de déréliction intense...

Dériliction = Épreuve de la vie mystique dans laquelle le fidèle a le sentiment d'avoir perdu la grâce, d’être dédaigné pour l’éternité.

J'interprète ici le blues du fidèle gilet jaune du forum ? 

Me trompe je ? 

il y a 3 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Le mieux contre la déréliction c’est d’avoir une copine de jeux ou un copain selon son orientation.

Bon courage 

Eli, Eli, lama sabachtani !

Je tentais surtout de traduire ce que je reçois ici ou là dans mes échanges. Quant aux jeux, à mon âge, il y a longtemps qu'on regarde "sa copine" autrement.

Merci pour les encouragements, je les enverrais à qui en ont vraiment besoin.

il y a 9 minutes, Enchantant a dit :

Dériliction = Épreuve de la vie mystique dans laquelle le fidèle a le sentiment d'avoir perdu la grâce, d’être dédaigné pour l’éternité.

J'interprète ici le blues du fidèle gilet jaune du forum ? 

Me trompe je ? 

Tu ne te trompes pas du tout, c'est bien ce que je perçois autour de moi, sans ironie.

Merci je viens d'apprendre un mot 

Je crains qu'Enchantant est raison.....on ne peut pas sans cesse chercher de nouveau terme pour pleurer quand ils ne sont pas adéquats.......comme on dirait dans les jeux de mes enfants......"cherche encore"......

Amicalement cependant.

il y a une heure, soloandsolo a dit :

Je tentais surtout de traduire ce que je reçois ici ou là dans mes échanges. Quant aux jeux, à mon âge, il y a longtemps qu'on regarde "sa copine" autrement.

Merci pour les encouragements, je les enverrais à qui en ont vraiment besoin.

ah du coup tu n’es pas concerné , tu es le porte parole des « on en a gros «  mais tu pouetise le propos pour le rendre plus joli .

Au temps pour moi. Du coup si tu ne souffres pas des affres de la déréliction intense , je peux sortir tranquille. Pendant un instant j’ai cru que tu étais sur le point de te faire hara-kiri. Mon côté zezette empathique m’a entraîné .... 

Bonne nuit 

Il y a 6 heures, DroitDeRéponse a dit :

ah du coup tu n’es pas concerné , tu es le porte parole des « on en a gros «  mais tu pouetise le propos pour le rendre plus joli .

Au temps pour moi. Du coup si tu ne souffres pas des affres de la déréliction intense , je peux sortir tranquille. Pendant un instant j’ai cru que tu étais sur le point de te faire hara-kiri. Mon côté zezette empathique m’a entraîné .... 

Bonne nuit 

Je suis concerné quand à plusieurs reprises, des personnes différentes et nombreuses, me font part d'un sentiment d'impasse et ou d'abandon, tenter de traduire quelque chose d'assez iréel sur ce versant ne tient pas vraiment de la poésie mais bien d'un sujet de société. D'ailleurs tenter d'en dire quelque chose, même si cela fait rire, est toujours un bon moyen d'éviter la violence, l'éborgneur de Jojo doit en savoir quelque chose, à parler de la haine il sera peut-être bon de savoir un jour qui la porte en responsabilité et en quoi elle dézingue le lien social.

Sinon, oui, je te conseille le très bon film de Takashi Miike "Hara-Kiri mort d'un samouraï", c'est aussi un drame social qui vise à la fois la déréliction et la stupeur d'une société pour qui cela se dévoile, il va de soi que ce film est une poésie, réussie cette fois. Il n'est pas donné à tout le monde d'affronter ainsi avec un simple sabre...De bambou, à se demander qui fut ridicule, pathétique ou tragique à la fin.

Il y a 7 heures, Enchantant a dit :

Dériliction = Épreuve de la vie mystique dans laquelle le fidèle a le sentiment d'avoir perdu la grâce, d’être dédaigné pour l’éternité.

J'interprète ici le blues du fidèle gilet jaune du forum ? 

Me trompe je ? 

Mais aussi Déréliction : "Etat d'abandon et de solitude morale complète" (Larousse).

Peut on ici parler de blues d'un gilet jaune ?? Les gilets jaunes se ressourcent et puisent dans leur groupe tous les composants d'une "fraternité" solidaire.

Par contre, en prenant un minimum de recul, un gilet jaune isolé peut très bien prendre la mesure, faire le bilan déconcertant de la stérilité de son engagement, à partir du moment où il le met dans la balance avec ses espoirs profonds.

.... et c'est à ce moment là qu'il pourra connaître ce sentiment angoissant de déréliction, entre le macronisme méprisant d'un côté, et les sirènes sournoises et calculatrices de l'autre.

il y a 2 minutes, versys a dit :

Mais aussi Déréliction : "Etat d'abandon et de solitude morale complète" (Larousse).

 

C'est effectivement la bonne définition pour le thème abordé.

il y a 26 minutes, versys a dit :

 

Par contre, en prenant un minimum de recul, un gilet jaune isolé peut très bien prendre la mesure, faire le bilan déconcertant de la stérilité de son engagement, à partir du moment où il le met dans la balance avec ses espoirs profonds.

 

 

Quand le clivage politique d'une société organisée en démocratie se trouve privée de ses vecteurs d'expression habituels, il est logique que ce clivage fasse retour par la rue. C'est à peu près ce que je me suis dit juste après l'élection de Macron quand on nous annonçait que gauche et droite, cette fois, c'était (enfin) fini. A mon sens ce ne sont pas seulement les gilets jaunes qui errent déconcertés mais toute la société.

il y a 4 minutes, soloandsolo a dit :

Quand le clivage politique d'une société organisée en démocratie se trouve privée de ses vecteurs d'expression habituels, il est logique que ce clivage fasse retour par la rue. C'est à peu près ce que je me suis dit juste après l'élection de Macron quand on nous annonçait que gauche et droite, cette fois, c'était (enfin) fini. A mon sens ce ne sont pas seulement les gilets jaunes qui errent déconcertés mais toute la société.

Oui, mais cette "errance" laisse le champ libre, ouvre la porte à tous les possibles.... le panel est large allant de l' Ordre Nouveau jusqu'à la Délivrance Fraternelle..... sans oublier l'option religieuse qui attend également son heure.

il y a 51 minutes, soloandsolo a dit :

Je suis concerné quand à plusieurs reprises, des personnes différentes et nombreuses, me font part d'un sentiment d'impasse et ou d'abandon, tenter de traduire quelque chose d'assez iréel sur ce versant ne tient pas vraiment de la poésie mais bien d'un sujet de société.

N’étant pas toi même touché par la déréliction, tu as pouetisé l’angoisse de ceux que tu fréquentes en angoisse de Gethsemani . Sur ma première réponse je te répondais Eli Eli lama sabachtani car si ces personnes qui viennent te dire leur solitude morale et que toute la société se retrouverait dans un état de solitude morale et d’abandon du fait d’un Nôtre Père présidentiel qui ne lui conviendrait pas , c’est qu’il est grand temps de changer de régime pour trouver un père de la nation . Ou une mère en l’état de déréliction de notre société .

il y a 51 minutes, soloandsolo a dit :

 

D'ailleurs tenter d'en dire quelque chose, même si cela fait rire, est toujours un bon moyen d'éviter la violence, l'éborgneur de Jojo doit en savoir quelque chose, à parler de la haine il sera peut-être bon de savoir un jour qui la porte en responsabilité et en quoi elle dézingue le lien social.

Le lien social à crédit finit à un moment ou à un autre non pas en déréliction , mais en difficultés sociales .

il y a 51 minutes, soloandsolo a dit :

Sinon, oui, je te conseille le très bon film de Takashi Miike "Hara-Kiri mort d'un samouraï", c'est aussi un drame social qui vise à la fois la déréliction et la stupeur d'une société pour qui cela se dévoile, il va de soi que ce film est une poésie, réussie cette fois. Il n'est pas donné à tout le monde d'affronter ainsi avec un simple sabre...De bambou, à se demander qui fut ridicule, pathétique ou tragique à la fin.

 

 

Le lien social est très fort au Japon . Une voie vers la fin de la déréliction ?

il y a 2 minutes, DroitDeRéponse a dit :

N’étant pas toi même touché par la déréliction, tu as pouetisé l’angoisse de ceux que tu fréquentes en angoisse de Gethsemani . Sur ma première réponse je te répondais Eli Eli lama sabachtani car si ces personnes qui viennent te dire leur solitude morale et que toute la société se retrouverait dans un état de solitude morale et d’abandon du fait d’un Nôtre Père présidentiel qui ne lui conviendrait pas , c’est qu’il est grand temps de changer de régime pour trouver un père de la nation . Ou une mère en l’état de déréliction de notre société .

Le lien social à crédit finit à un moment ou à un autre non pas en déréliction , mais en difficultés sociales .

Le lien social est très fort au Japon . Une voie vers la fin de la déréliction ?

Comme tu le vois, même si ce sujet te parait pouétisé, on peut en dire beaucoup de choses. (Sinon je n'ai jamais trop fréquenté le nouveau testament, je te laisse juge des interprétations que tu amènes sur ce point, ta première intervention et celle-ci).

il y a 47 minutes, versys a dit :

Oui, mais cette "errance" laisse le champ libre, ouvre la porte à tous les possibles.... le panel est large allant de l' Ordre Nouveau jusqu'à la Délivrance Fraternelle..... sans oublier l'option religieuse qui attend également son heure.

Exact, ces extrêmes ont toujours prospéré dans une climat d'errance, d'autant plus que l'option binaire n'importe qui contre le FN en version vote métronomique nous rapproche année après année d'un basculement légal. Il sera alors très embêtant de faire avec un résultat de vote dit démocratique et légitime.

il y a 10 minutes, soloandsolo a dit :

Comme tu le vois, même si ce sujet te parait pouétisé, on peut en dire beaucoup de choses. (Sinon je n'ai jamais trop fréquenté le nouveau testament, je te laisse juge des interprétations que tu amènes sur ce point, ta première intervention et celle-ci).

 

Gethsemani aurait pu te ramener à ce qu’est la déréliction, faire ainsi la pub du désenchantement du monde va faire repartir à la hausse notre consommation de Prozac .

Du coup look at the bright side of Life , un peu d’optimisme de la déréliction 

il y a 19 minutes, DroitDeRéponse a dit :

 

Le lien social est très fort au Japon . Une voie vers la fin de la déréliction ?

Il est aussi très codifié, de plus les notions associées de honte/honneur très abruptes pour ne pas dire violentes (mais la violence est aussi très codifiée), c'est aussi le thème qui traverse le film mort d'un samouraï.

Pour un lien social en dérive et une éventuelle déréliction généralisée, je pense plus au livre de Antje Krog "la douleur des mots" qui fait état du suivi des commissions réconciliation et vérité qui eurent lieu en Afrique du sud après l'apartheid, ici ce sont les dynamiques culpabilité/responsabilité qui furent à l'oeuvre, enfin pour ceux et celles qui acceptèrent d'y participer, les autres restèrent enferrés dans leur honneur s'épargnant le possible impact de la honte.

il y a 19 minutes, soloandsolo a dit :

Il est aussi très codifié, de plus les notions associées de honte/honneur

Nous avons la notion associée du mépris 

il y a 19 minutes, soloandsolo a dit :

très abruptes pour ne pas dire violentes (mais la violence est aussi très codifiée),

Le lien social se crée sur une codification de la violence . 

il y a 19 minutes, soloandsolo a dit :

c'est aussi le thème qui traverse le film mort d'un samouraï.

Pour un lien social en dérive et une éventuelle déréliction généralisée, je pense plus au livre de Antje Krog "la douleur des mots" qui fait état du suivi des commissions réconciliation et vérité qui eurent lieu en Afrique du sud après l'apartheid, ici ce sont les dynamiques culpabilité/responsabilité qui furent à l'oeuvre, enfin pour ceux et celles qui acceptèrent d'y participer, les autres restèrent enferrés dans leur honneur s'épargnant le possible impact de la honte.

Les dynamiques ont abouti à un certain statisme 

il y a 8 minutes, DroitDeRéponse a dit :

 

 

Le lien social se crée sur une codification de la violence . 

Les dynamiques ont abouti à un certain statisme 

Je suis d'accord avec toi à propos de la codification de la violence quand sa visée est bien celle du lien social, quand elle devient une codification oubliant ce terme, elle n'est plus qu'une substance vide de sens. C'est ce qui se passe dans le film la mort d'un samouraï où le ronin va en faire la démonstration par l'absurde, mettant au pied du mur ceux qui revendiquaient de façon radical le terme de la loi, du code et de l'honneur, ne l'ayant jamais éprouvé dans leur chair leur dépit en fut d'autant plus grand de n'avoir pu être à la hauteur de leur exigence pour autrui.

La loi sans la grâce n'est plus qu'un code inhumain, ici on est plus chez les samouraïs mais chez Daniel Sibony, bref....Je vais pas me lancer dans une répétition sur ce thème.

Bien malin qui aurait pu dire ce qu'il aurait fallu faire à la place des commissions réconciliations et vérité, vu l'état de ce pays à cette époque.

à notre ami solo! allez mon solo, ne te mets pas la rate au cour bouillon! le vie est belle... elle est aussi très courte! permets-toi une dérive de déréliction morose qu'un quart d'heure par jour puis regarde une fleur, un moineau, un être vivant ou même une jolie pierre... s'il fait beau, va faire un tour en forêt, sur la plage selon les cas, la lande, le jardin public, le square, et tu verras que dans de très petites "choses", la beauté existe.