Pologne : six mois incognito dans une usine à trolls

Plongée dans une usine à trolls, ou quand la désinformation devient un emploi à temps plein

Une journaliste polonaise a passé six mois incognito dans une usine à trolls. Elle livre un témoignage saisissant de cet univers vécu de l’intérieur.

Ce qui surprend d’emblée dans son témoignage, c’est à quel point le fonctionnement de l’entreprise semble tout à fait normal. Elle signe tout d’abord un contrat de travail assorti d’une période d’essai de trois mois. Une promotion lui est même promise, si son travail s’avère efficace.

Sa première mission ? Créer un compte Twitter fake de militant nationaliste de droite. Il se doit d’être crédible et la journaliste rédige une bio la plus convaincante possible où elle précise être un étudiant et sa photo de profil s’avère être un drapeau polonais. S’en suit une longue période où elle doit se constituer une communauté de followers la plus large possible pour gagner en influence et bénéficier de la confiance des utilisateurs du réseau social.

[...]

En ce qui concerne les clients, tout y passe. La compagnie se sert de ses comptes influents de droite comme de gauche pour salir ou encenser sur commande. Tous peuvent espérer bénéficier de sa force de frappe qui peut potentiellement atteindre en quelques minutes les 15 millions de vues. 

https://www.presse-citron.net/plongee-dans-une-usine-a-trolls-ou-quand-la-desinformation-devient-un-emploi-a-temps-plein/

Vive le capitalisme. Tout est bon pour gagner de l’argent. Si il existe des entreprises comme celle là, c’est bien parce qu’en face il y a une demande. 

à mon avis ,ce n'est pas une question de capitalisme ou de communisme !

si les cocos avaient eu internet ,ils auraient fait pareil !

ça résume ,plutot ,ce que sont les réseaux sociaux , et la "confiance " que l'on doit leur accorder !!

mais du moment que c'est sur internet ,c'est parole d'évangile !

Il y a 2 heures, boeingue a dit :

à mon avis ,ce n'est pas une question de capitalisme ou de communisme !

si les cocos avaient eu internet ,ils auraient fait pareil !

ça résume ,plutot ,ce que sont les réseaux sociaux , et la "confiance " que l'on doit leur accorder !!

mais du moment que c'est sur internet ,c'est parole d'évangile !

L’entreprise est là pour faire du fric et peut importe sur quoi. Il est là le libéralisme, ( je n’aurai pas dû utiliser capitalisme ). Il ne s’agit pas seulement de réseaux sociaux. L'entreprise embauche des gens pour balancer des fakes, et elle a des clients pour ça. C’est ça qui est lamentable, c’est là que l’on voit que le libéralisme n’a aucune limite pour faire du profit. Après bien sûr, il y a le côté réseaux sociaux et utilisateurs bien souvent trop prompt à croire tout ce qu’ils lisent, sans jamais vérifier, souvent parce que c’est ce qu’ils ont envie d’entendre et de relayer. 

Je ne trouve pas que ça soit si différent de la publicité en général. Est-ce que Bonux lave vraiment plus blanc ? Toute la communication est axée pour vendre un truc. La publicité ne doit pas être mensongère car c'est illégal, mais elle induit en erreur en permanence.

Il y a 10 ou 20 ans c'était le dircom ou le directeur marketing qui s'occupait du Web. Maintenant c'est une direction à part entière. Quand il y a une cata dans un grand groupe (un scandale, un ouvrier mort, un produit retiré du marché), il y a cellule de crise. Communication, plan de réaction, sondages, interventions. Là il y a des prestataires. Ce n'est pas simplement du MD et ses bases de données, il y a maintenant des réseaux d'influence. C'est entouré de secret, bien plus que les BDM (bases de données marketing), dont la gestion est assez transparente.

Là, disons que ça va plus loin que la pub en mentant sans vergogne, voir en diffamant. Mais ce n'est pas fondamentalement différent. Techniquement, un grand groupe a un gros prestataire de com, qui lui-même utilise plein de prestataires plus petits. L'intervention dont être facturée en tant qu'analyse ou reporting. Par exemple des armées de prestataires font la revue de presse papier et désormais en ligne (qu'est-ce qui se dit sur nous ?). C'est pas compliqué que quelques uns fassent de l'influence (au lieu de la revue de presse) et ça ne sera pas écrit sur la facture.

Il y a 3 heures, January a dit :

Sa première mission ? Créer un compte Twitter fake de militant nationaliste de droite. Il se doit d’être crédible et la journaliste rédige une bio la plus convaincante possible où elle précise être un étudiant et sa photo de profil s’avère être un drapeau polonais.

Capitalisme, communisme, libéralisme, autoritarisme, ... peu importe, c'est l'outil qui est dangereux,autant qu'il peut être utile.

Il faut dès le plus jeune âge enseigner l'esprit critique. mais ça, les pouvoirs politiques ou religieux le veulent-ils ?

il y a 40 minutes, Ines Presso a dit :

L’entreprise est là pour faire du fric et peut importe sur quoi. Il est là le libéralisme, ( je n’aurai pas dû utiliser capitalisme ). Il ne s’agit pas seulement de réseaux sociaux. L'entreprise embauche des gens pour balancer des fakes, et elle a des clients pour ça. C’est ça qui est lamentable, c’est là que l’on voit que le libéralisme n’a aucune limite pour faire du profit. Après bien sûr, il y a le côté réseaux sociaux et utilisateurs bien souvent trop prompt à croire tout ce qu’ils lisent, sans jamais vérifier, souvent parce que c’est ce qu’ils ont envie d’entendre et de relayer. 

C'est précisément ce que faisait la Russie post révolutionnaire: embaucher des gens ultra talentueux pour faire des films à la gloire de la Russie... Que ce soit Vertov ou Eisenstein pour le cinéma ou la Pravda pour la presse, tout est fait pour convaincre que le communisme est la réponse... Et de l'autre coté tu as Goebbels et Léni Riefenstahl pour convaincre que le nazisme est la réponse. 

Détricote un instant seulement les différents mécanismes: Une directeur de campagne ou d'entreprise est prêt à payer pour récupérer plus de clients... Une personne monte une entreprise d'influence pour récupérer de l'argent... des personnes cherchent à se faire embaucher pour de l'argent... Le point commun ce n'est pas le libéralisme, le capitalisme, le communisme, ou n'importe quel 'isme: le point commun c'est la volonté de chacun à faire des choses moralement discutable pour de l'argent. Estimer que si on "désinvente" le libéralisme dès maintenant ferait que les trolls, le chef des trolls, des client de l'usine à trolls se diront tous "oh mon dieu qu'ai je fais?! je suis un monstre" ne me semble pas hyper pertinent. Si tu cherches des responsables: ils sont tous là, présent en chaire et en os. 

il y a 23 minutes, Condorcet a dit :

Je ne trouve pas que ça soit si différent de la publicité en général. Est-ce que Bonux lave vraiment plus blanc ? Toute la communication est axée pour vendre un truc. La publicité ne doit pas être mensongère car c'est illégal, mais elle induit en erreur en permanence.

Il y a 10 ou 20 ans c'était le dircom ou le directeur marketing qui s'occupait du Web. Maintenant c'est une direction à part entière. Quand il y a une cata dans un grand groupe (un scandale, un ouvrier mort, un produit retiré du marché), il y a cellule de crise. Communication, plan de réaction, sondages, interventions. Là il y a des prestataires. Ce n'est pas simplement du MD et ses bases de données, il y a maintenant des réseaux d'influence. C'est entouré de secret, bien plus que les BDM (bases de données marketing), dont la gestion est assez transparente.

Là, disons que ça va plus loin que la pub en mentant sans vergogne, voir en diffamant. Mais ce n'est pas fondamentalement différent. Techniquement, un grand groupe a un gros prestataire de com, qui lui-même utilise plein de prestataires plus petits. L'intervention dont être facturée en tant qu'analyse ou reporting. Par exemple des armées de prestataires font la revue de presse papier et désormais en ligne (qu'est-ce qui se dit sur nous ?). C'est pas compliqué que quelques uns fassent de l'influence (au lieu de la revue de presse) et ça ne sera pas écrit sur la facture.

L'immense différence c'est le cadre. Dans une publicité tu sais que tu es dans une publicité. Lorsqu'une femme s'approche de toi pour te sourire et te raconter des histoires tu ne sais pas si elle est sincère ou non... et lorsque je viens vers toi pour te répondre à ce post tu ne sais pas si je suis un troll payé pour te convaincre que les usines à troll (en état actuel) sont nocives pour la société ou si je suis juste un citoyen outré. Si tu cherches une information bancaire ou juridique, tu as besoin de savoir si tes informations sont fiable ou non. 

En plus la pub a ses règles encadrées par la loi... ce que n'ont pas les usines à troll. 

Trés intéressant !

Ca serait instructif de demander aux trolls de ce forum ce qu'ils en pensent 

Il y a 1 heure, poussiere666 a dit :

Trés intéressant !

Ca serait instructif de demander aux trolls de ce forum ce qu'ils en pensent 

Je ne suis pas sur que des super trolls, même payés très cher, puissent arriver à convaincre les têtes de mules que nous sommes. Non en revanche il y a des "passionnés" qui ne jurent que pas leurs obsessions... ici le nationalisme, là le sionisme, ici l'occident perverti, là le véganisme...  et qui vont tenter de nous convaincre que leurs obsessions valent mieux que notre ouverture d'esprit. 

Le problème c'est que le peuple ne pense pas, c'est la chance des dirigeants d'avoir transformé le peuple en mouton qui croit tout ce qu'on lui dit, votez pour lui, achètez ça (voitures Electriques) croyez ceci (urgence co2), s'augmentent leur salaire tout en baissant celui de leur con-citoyens 

Et ceux qui se rebellent se font éborgner ou mutiler par cette dictature au gant de démocratie

Il semblerait que même si ces "élus"du dieu capitaliste décider d'éradiquer les 3/4 de la planète, le peuple ne trouverait rien à redire et trouverait ça normal

à l’instant, poussiere666 a dit :

Le problème c'est que le peuple ne pense pas, c'est la chance des dirigeants d'avoir transformé le peuple en mouton qui croit tout ce qu'on lui dit, votez pour lui, achètez ça (voitures Electriques) croyez ceci (urgence co2), s'augmentent leur salaire tout en baissant celui de leur con-citoyens 

Et ceux qui se rebellent se font éborgner ou mutiler par cette dictature au gant de démocratie

Il semblerait que même si ces "élus"du dieu capitaliste décidaient d'éradiquer les 3/4 de la population, le peuple ne trouverait rien à redire et trouverait ça normal

il y a 9 minutes, poussiere666 a dit :

Le problème c'est que le peuple ne pense pas, c'est la chance des dirigeants d'avoir transformé le peuple en mouton qui croit tout ce qu'on lui dit, votez pour lui, achètez ça (voitures Electriques) croyez ceci (urgence co2), s'augmentent leur salaire tout en baissant celui de leur con-citoyens 

Et ceux qui se rebellent se font éborgner ou mutiler par cette dictature au gant de démocratie

Il semblerait que même si ces "élus"du dieu capitaliste décider d'éradiquer les 3/4 de la planète, le peuple ne trouverait rien à redire et trouverait ça normal

 

Bonjour, poussiere.

Vous pouvez répéter la question ?