Art Poétique

(Mon) Art Poétique...

(S'il est un art !)

Je dis toujours n'importe quoi!

Je pars d'un mot, de deux ; laissant parler les sons, laissant parler la rime.

Le sens s'invite après : c'est un art "dégagé" !

Une sorte de puzzle : je déplace quelques pièces et une figure apparaît.

Souvent inattendue.

C'est du rafistolage !

Le sens comme un rafistolage du non sens.

Le surréalisme c'est pareil, mais sans rafistolage : on fait confiance au spectateur...

Mais on lui laisse tout le boulot !

Mince ! Je m'as gouré fallait mettre ça dans littérature (siouplé, M'sieur  Dame !)

C'est toujours l'action qui guide les artistes, au fur et à mesure de la réalisation. Aucun artiste n'a en esprit l'ensemble de son œuvre future.

Il y a 18 heures, Talon 1 a dit :

C'est toujours l'action qui guide les artistes, au fur et à mesure de la réalisation. Aucun artiste n'a en esprit l'ensemble de son œuvre future.

C'est toujours le non-faire qui guide l'action parfaite, alors n'existe plus de "réalisation" puisque plus de "faire". Un émetteur-récepteur, ne faisant pas, ne créé point d' "œuvre". N'est-ce pas ?

Lu hier soir dans les carnets de Camus :

"La création c'est de l'énergie pure..."

Il a sans doute raison. Mais cette énergie, on l'a ou on l'a pas. Je veux dire qu'on l'a parfois et d'autres pas. Si elle est là, tant mieux mais quand elle n'y est pas, comment peut-on continuer à vivre ? Par simple inertie? En sous régime. Et on s'invente fort de cette faiblesse...

il y a 14 minutes, Bla-bla-bla a dit :

Lu hier soir dans les carnets de Camus :

"La création c'est de l'énergie pure..."

Il a sans doute raison. Mais cette énergie, on l'a ou on l'a pas. Je veux dire qu'on l'a parfois et d'autres pas. Si elle est là, tant mieux mais quand elle n'y est pas, comment peut-on continuer à vivre ? Par simple inertie? En sous régime. Et on s'invente fort de cette faiblesse...

Savez-vous ce qu'il entend, ce bon Albert, par "énergie pure" ?

il y a 3 minutes, Zerethoustre a dit :

Savez-vous ce qu'il entend, ce bon Albert, par "énergie pure" ?

Je n'ai pas cherché au delà du sens commun de ces mots "énergie pure" = énergie pure ! Mais c'est vrai que j'ai pensé à Nietzsche en le lisant...

Il y a 23 heures, Zerethoustre a dit :

Savez-vous ce qu'il entend, ce bon Albert, par "énergie pure" ?

Tu m'as fait réfléchir !

C'est bien !

Finalement, tu as raison "énergie" c'est un peu une idée fourre tout. Il faudrait essayer de préciser...

C'est comme un besoin. Une envie. Une envie d'envie. Un désir de désir tous azimuts. L'envie d'avoir envie. Et on revient à l'énergie : comme un accumulateur qui se charge qui s'est chargé petit à petit et qui va se décharger par la création. C'est en dents de scie. Ou une sinusoïde. Après la partie haute, c'est la dépression ! Et il faut vivre entre parenthèse, un temps neutre,  le temps que ça se recharge....

Les mots, briques de notre pensée, sont vecteurs de ce bruit de fond permanent qui nous habite. Or il peut arriver à l'occasion, qu'un usage atypique de ceux-ci, par un effet de collision, produise une sorte de brèche au sein de ce flux, ouvrant momentanément un espace de silence. C'est peut-être ce silence qui est énergie pure. C'est peut-être aussi là que commence la poésie.

il y a 6 minutes, Aruna a dit :

Les mots, briques de notre pensée, sont vecteurs de ce bruit de fond permanent qui nous habite. Or il peut arriver à l'occasion, qu'un usage atypique de ceux-ci, par un effet de collision, produise une sorte de brèche au sein de ce flux, ouvrant momentanément un espace de silence. C'est peut-être ce silence qui est énergie pure. C'est peut-être aussi là que commence la poésie.

Tu décris parfaitement le "processus" poétique...

Oui ! une autre façon d'aborder cette idée (de Camus) : Un silence (=un vide ?) qui demande à être comblé. Un trop plein de vide...

Hier encore, je lisais dans ses "carnets" son voyage en Grèce. Il parle de la Grèce comme peu le font. Il est évident qu'il s'y "recharge". Mais qu'il se recharge de quoi ? De lumière, d'espace : de vide en quelque sorte. Il "se fait de la place". Après, sur une page suivante, quand il prend des notes sur un caractère éventuel d'un de ses futurs personnages, ça m'a quand me fait l'effet d'être un peu petit, un peu dérisoire, comparé à la plénitude (vide mais comble!) des paysages et de l'espace grecs.

il y a 38 minutes, Bla-bla-bla a dit :

Tu m'as fait réfléchir !

C'est bien !

Finalement, tu as raison "énergie" c'est un peu une idée fourre tout. Il faudrait essayer de préciser...

C'est comme un besoin. Une envie. Une envie d'envie. Un désir de désir tous azimuts. L'envie d'avoir envie. Et on revient à l'énergie : comme un accumulateur qui se charge qui s'est chargé petit à petit et qui va se décharger par la création. C'est en dents de scie. Ou une sinusoïde. Après la partie haute, c'est la dépression ! Et il faut vivre entre parenthèse, un temps neutre,  le temps que ça se recharge....

J'appelle ce temps-là, "la mise à jour". C'est un temps qui peut durer de 0,1 seconde à l'éternité et qu'il est crucial de passer pour grandir. Ce temps-là vient régulièrement au cours de notre vie, chaque fois qu'une de ces fameuses briques qui constituent notre pensée est à remettre en cause. Et comme une brique n'est jamais seule, toujours en lien avec ses sœurs, ce temps-là peut être parfois très long.

il y a 15 minutes, Aruna a dit :

Les mots, briques de notre pensée, sont vecteurs de ce bruit de fond permanent qui nous habite. Or il peut arriver à l'occasion, qu'un usage atypique de ceux-ci, par un effet de collision, produise une sorte de brèche au sein de ce flux, ouvrant momentanément un espace de silence. C'est peut-être ce silence qui est énergie pure. C'est peut-être aussi là que commence la poésie.

Il est effectivement "vital" à mes yeux, d'apprendre à connaître les mots afin de vivre ces instants de silence propices à la poésie. Apprendre à connaître donc, ces mots, implique de désapprendre, cela va de soi, la totalité de ce que nous croyons savoir. Car le savoir n'est pas la connaissance et qu'elle seule peut prétendre à toucher ce que vous nommez "l'art poétique".

il y a 1 minute, Zerethoustre a dit :

J'appelle ce temps-là, "la mise à jour". C'est un temps qui peut durer de 0,1 seconde à l'éternité et qu'il est crucial de passer pour grandir. Ce temps-là vient régulièrement au cours de notre vie, chaque fois qu'une de ces fameuses briques qui constituent notre pensée est à remettre en cause. Et comme une brique n'est jamais seule, toujours en lien avec ses sœurs, ce temps-là peut être parfois très long.

Il est effectivement "vital" à mes yeux, d'apprendre à connaître les mots afin de vivre ces instants de silence propices à la poésie. Apprendre à connaître donc, ces mots, implique de désapprendre, cela va de soi, la totalité de ce que nous croyons savoir. Car le savoir n'est pas la connaissance et qu'elle seule peut prétendre à toucher ce que vous nommez "l'art poétique".

Oui ! et apprendre à connaître les mots c'est aussi savoir qu'ils ne sont pas les choses ! (en partie !) et que les choses sont souvent loin derrière... Les mots de la poésie courent après les choses (parfois).

il y a 4 minutes, Bla-bla-bla a dit :

Tu décris parfaitement le "processus" poétique...

Oui ! une autre façon d'aborder cette idée (de Camus) : Un silence (=un vide ?) qui demande à être comblé. Un trop plein de vide...

Hier encore, je lisais dans ses "carnets" son voyage en Grèce. Il parle de la Grèce comme peu le font. Il est évident qu'il s'y "recharge". Mais qu'il se recharge de quoi ? De lumière, d'espace : de vide en quelque sorte. Il "se fait de la place". Après, sur une page suivante, quand il prend des notes sur un caractère éventuel d'un de ses futurs personnages, ça m'a quand me fait l'effet d'être un peu petit, un peu dérisoire, comparé à la plénitude (vide mais comble!) des paysages et de l'espace grecs.

C'est que les paysages qu'il décrit parlent à son cœur. Il est donc tout à fait normal, que son cœur parle au votre.

Nous sommes toujours petit face au cœur  

Peut-être le vide ne demande-t-il pas à être comblé, mais à être vu en tant que "vide", c'est-à-dire "forcément plein de quelque chose", ce "quelque chose" étant ce qui nous comble, nous. Qu'en pensez-vous ?

il y a 1 minute, Bla-bla-bla a dit :

Oui ! et apprendre à connaître les mots c'est aussi savoir qu'ils ne sont pas les choses ! (en partie !) et que les choses sont souvent loin derrière... Les mots de la poésie courent après les choses (parfois).

Les "vrais mots" sont "les choses", mais seulement le temps de ces mots, il ne faut pas l'oublier.

il y a 1 minute, Zerethoustre a dit :

C'est que les paysages qu'il décrit parlent à son cœur. Il est donc tout à fait normal, que son cœur parle au votre.

Nous sommes toujours petit face au cœur  

Peut-être le vide ne demande-t-il pas à être comblé, mais à être vu en tant que "vide", c'est-à-dire "forcément plein de quelque chose", ce "quelque chose" étant ce qui nous comble, nous. Qu'en pensez-vous ?

Ça va bientôt se recouper, ce qu'on dit,  avec la dernière (la plus récente) vision de la physique : l'énergie du vide !

Le vide est un appel. La vision de l'artiste contemplateur, opposée à celle de l'artiste acteur, actif. J'aurais tendance à choisir actif, mais c'est un mouvement de balancier plutôt ? (Là tout le monde sera d'accord ! )