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Convention de la droite en septembre.

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PASCOU

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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il y a 4 minutes, PASCOU a dit :

Tu fuis comme toujours, mais le texte de Enthoven va rester et je détaillerai dés que j'ai un moment.

Là j'ai autre chose à faire et heureusement pour moi. :)

 

non seulement je ne fuis pas, mais je viens de m'installer dans un magnifique fauteuil avec mes pop corn en attendant que tu démontres que Enthoven est venu dire qu'il haït la France!!! Crois moi, je ne vais rater ça pour rien au monde!!! :smile2:

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 24 minutes, Crabe_fantome a dit :

non seulement je ne fuis pas, mais je viens de m'installer dans un magnifique fauteuil avec mes pop corn en attendant que tu démontres que Enthoven est venu dire qu'il haït la France!!! Crois moi, je ne vais rater ça pour rien au monde!!! :smile2:

Tu déformes ce que je dis, c'est  assez minable.

Je répondrai donc mais sans m' adresser à  toi mais sur le texte.

Les gens dans la contradiction et le mensonge permanent m' indiffèrent.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Il y a 2 heures, PASCOU a dit :

Tu déformes ce que je dis, c'est  assez minable.

Je répondrai donc mais sans m' adresser à  toi mais sur le texte.

Les gens dans la contradiction et le mensonge permanent m' indiffèrent.

Oui tu trouves aussi que c'est minable de déformer les propos des autres... Mmmm... ouais... voilà voilà... 

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 838 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
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Il y a 9 heures, PASCOU a dit :

Tu es trop habitué  , trop formaté aux discours sirupeux, mensongers,  trop habitué à  fermer les yeux, te boucher les  oreilles, regarde ce qu' ils ont fait de toi, un loucom prêt à  être  consommé.  ;)

 

Bonjour,

Vous vous trompez à mon sujet : je n'ai aucun tabou et je suis même parfois pollué par ma propre pornographie intellectuelle.

Marion et son propagandiste Eric se sont trouvés.

Le couple médiatique-politique fait souvent des étincelles.

Mais ce couple ne connait pas la contrainte, il est tout-puissant et il est en situation d'impunité totale.

Je suggère de lui opposer, non pas un "front républicain" électoral, mais une "contradiction légitimiste" intellectuelle.

 

Le monde est instable.

Aucun capital n'est garanti : les économistes nous ont menti.

La rupture est possible, et elle ne profitera à personne.

Et il y a pourtant des personnalités irresponsables qui soufflent sur les braises d'un feu naissant qui risque d'embraser la civilisation occidentale.

Zemmour et Maréchal font partie de ces personnalités potentiellement pyromanes.

 

La politique est faite de compromission et de contrats bilatéraux, elle ne lavera jamais plus blanc que blanc, et notre bonheur indu est une façon délictueuse de voler le temps.

Cordialement, Fraction

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 6 heures, Crabe_fantome a dit :

Tout le monde aime la France... mais comme le dit Enthoven: c'est quoi aimer la France? C'est aimer malgré tout la France qui a historiquement fait toutes ses dégueulasseries, de collaborations, de déportations, de guerres, de tortures? Ou c'est aimer une France idéalisé dans un passé qui n'a jamais existé? Ce serait un peu comme si tu sortais avec Valérie Damidot avec l'impression de te taper Kate Moss...

Mais qui fait ça ? A qui s'adresse t'il ?

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versys Membre 18 374 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 5 heures, PASCOU a dit :

Oui, et on mesure leur perspicacité puisqu'ils ont toujours soutenu le ps et même participer au désastre, c'est bien ce que je dis.

Mais toujours dans l'hypocrisie et ça si tu es honnête tu ne peux le nier.

Le pcf s'est vendu au PS, en changeant immédiatement de ton sur l'immigration par exemple, alors, moi je veux bien croire que ce ne sont plus les mêmes gens, mais quand je vois qu'on attribue encore la colonisation, la collaboration et le reste à une part des français qui n'étaient pas née.

Je veux bien débattre et croire ce que tu dis, je veux même bien admettre que Melenchon revient sur Maastricht, mais je n'arrive pas à savoir s'il est mondialiste et il l'était ou s'il ne l'est plus, c'est très flou.

Oui... et faut il donc convenir que Mélenchon se présente aujourd'hui comme le dernier et seul rassembleur du "Peuple de Gauche" ??

Finalement, et en prenant un peu de recul, cette théorie est défendable...

Mais, pour l'échéance 2022, Mélenchon dispose encore de deux ans et demi pour présenter un profil et un programme refondés.

C'est jouable...

 

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Crabe_fantome a dit :

Je persiste et je signe, à quel moment j'ai accusé la France? Dire que la France a perdu la 2nd guerre mondial, que Hitler est venu à Paris, que Vichy fut la capital de la France et qu'elle a mit en place (avec plus ou moins de zèle, et plutôt moins que plus d'ailleurs) une déportation des juifs ce ne sont pas des accusations, ce sont des faits historiques que tous les gamins apprennent à l'école et que nos grands parents ont vécu. Dire que la France a aboli l'esclavage n'est pas non plus une accusation c'est un fait. Dire que la France a organisé un système de retraite, une sécurité social et des congés payés n'est pas une accusation c'est toujours des faits. Chirac a fait sauté le service miliaire et des bombes nucléaires dans le pacifique, ce ne sont pas des accusations mais des faits. Tu ne peux pas aimer Chirac uniquement parce qu'il a dit aux gens "mangez des pommes".

Même si tes parents avaient vendu une famille de juifs aux nazis pour récupérer leur maison, à aucun moment je te jugerais pour ça. Mon grand père a tué des tas de gens (c'était la guerre quand même) et personne n'est venu me voir pour me demander des comptes. Du coup tu respires un bon coup, et tu prends conscience que si tu veux aimer la France, tu dois apprendre à la connaitre... et la connaitre ça veut dire aussi accepter son passé. Accepter ne veut pas dire te sentir coupable ou répondre à ceux qui veulent te culpabiliser, accepter c'est accepter. 

Ah oui c'est vrai que t'es le mec qui a toujours raison... j'avais oublié où je t'avais croisé. 

je te donne de la lecture,  voici un article beaucoup plus interressant et juste que les perles qu'a enfilé enthoven

Ce samedi 28 septembre s’est tenue autour de Marion Maréchal la « convention de la droite », visant à établir des ponts entre les Républicains, le Front National, et leurs satellites.

Eric Zemmour, Laurent Alexandre, Robert Menard, Raphaël Enthoven et bien d’autres ont tour à tour apporté leur contribution, et l’événement s’est conclu par la présentation d’une feuille de route, sans programme défini, par Marion Maréchal.

Dans celle-ci, l’ancienne députée du Front National voit 5 défis auxquels la France devra répondre : le grand remplacement, le grand déclassement, le grand réchauffement, le grand bouleversement anthropologie et le grand affrontement des nations.

Ces 5 axes se basent sur des constats justes, mais la ligne esquissée mène Marion Maréchal dans un corner politique.

Des constats difficiles à nier

L’expression « grand remplacement » fait grincer des dents. Popularisée par Renaud Camus, et teintée d’accents complotistes, la formule d’extrême droite est pleinement assumée par Marion Maréchal. Et pour cause, elle met depuis longtemps des mots sur les résultats de la récente enquête Ipsos Sopra-Steria pour le Monde, selon laquelle 64% des sondés pensent "qu’on ne se sent plus chez soi comme avant", et 63% ressentent qu’il y a trop d’étrangers dans l’hexagone.

Par ailleurs, les témoignages des gilets jaunes, et de leurs équivalents dans le monde, ont mis en lumière cette indéniable fracture entre les gagnants de la mondialisation, dans les villes-monde, et ses perdants déclassés dans les périphéries.

Le réchauffement climatique est correctement pris en compte, tout comme les grands défis anthropologiques à venir (PMA, GPA, incidence de l’intelligence artificielle, transhumanisme…). Les thèmes internationaux ne sont pas oubliés, et s’appuientsur de bons constats sur les dysfonctionnements de l’Union Européenne et le développement des nouvelles puissances.

Cette convention de la droite aura a minima fait honneur à Charles Péguy qui écrivait : « Il faut toujours dire ce que l'on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit. »

Oser les bons constats contre le politiquement correct est une belle avancée pour une droite historiquement honteuse, mais elle ne saurait être suffisante à mettre le mouvement de Marion Maréchal sur orbite.

Un mauvais placement sur l’échiquier politique

L’Histoire nous enseigne deux leçons : ne jamais envahir la Russie, et ne jamais croire que le FN est mourant. La prestation pitoyable de Marine Le Pen lors du débat présidentiel, suivie du départ de Florian Philippot et Marion Maréchal, auraient dû sonner le glas du Front National.

Celui-ci a pourtant terminé en tête des dernières élections européennes, et il a su faire surgir un nouveau visage en la personne de Jordan Bardella. Le Rassemblement National est increvable. Il sait depuis des années capter le vote contestataire, et lui prendre des voix n’est plus aussi simple qu’au bon vieux temps où le vote FN était honteux.

De l’autre côté, après la présidentielle et avant de devenir inaudible, LR s’était droitisé puis divisé en deux lignes. Les anciens Juppéistes, progressistes, sont naturellement allés rejoindre En Marche, soit directement, soit par l’intermédiaire de petits partis comme Agir ou l’UDI. Les anciens Sarkozystes, lorgnant plus volontiers sur les voix du RN, ont pour leur part accompagné l’échec de Laurent Wauquiez. La ligne Fillon, libérale et conservatrice, a été reniée dès les élections législatives de 2017 par un François Baroin peu inspiré, et les Fillonistes sont retournés errer dans le néant.(Cette ligne oubliée a pourtant fait 20% à la présidentielle, malgré les tonnes de purin déversées sur son candidat pendant des mois…)

L’échec de Laurent Wauquiez, concrétisé par le score de François-Xavier Bellamy aux européennes de 2019 (8,5%), aurait dû en principe décourager quiconque de s’aventurer à nouveau sur une ligne trop proche du FN, teintée de catholicisme bourgeois. C’est pourtant ce chemin que Marion Maréchal arpente, en s’opposant à la PMA pour des raisons « conservatrices », et en s’installant franchement à droite.

Chercher à réunir toute la droite face à un large centre est parfaitement logique. Mais dans le détail, à se placer sur la même ligne que Laurent Wauquiez, la logique veut que le destin de Marion Maréchal soit le même.

Assumer son libéralisme

Lorsqu’elle remet en cause la toute-puissance de l’Etat, qu’elle recommande de baisser les impôts pour les entreprises, ou qu’elle propose de recentrer la dépense publique sur le régalien (police, justice, armée, diplomatie, collecte de l’impôt), Marion Maréchal a des accents libéraux, et ses ouailles applaudissent le discours.

Pourtant, prononcer le mot « libéralisme » lui est impossible tant celui-ci a été sali ;au premier chefpar les intervenants précédents, fustigeant un « néolibéralisme » qu’ils seraient bien incapables de définir si on leur demandait.

Tout l’art de Marion Maréchal consiste maintenant à défendre les valeurs libérales sans jamais le reconnaitre.On pourrait pourtant rêver à une réhabilitation à droite du libéralisme, la philosophie de Locke et Montesquieu, de Bastiat et Tocqueville, de Revel et Aron, de Churchill, de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, des Lumières, de la liberté et de l’égalité en droits…

Le libéralisme se marie du restetrès bien au concept de nation que Marion Maréchal cherche à réhabiliter. Celle-ci marque une volonté de vivre-ensemble qui est la condition sine qua non du fonctionnement du libéralisme. 

Cela permettrait également aux plus identitaires de connaitre enfin les tenants de cette identité qu’ils cherchent désespérément. De ces gens qui invoquent un combat de civilisations sans savoir que la civilisation occidentale, par le libéralisme des Lumières, a concrétisé les apports de Jérusalem, d’Athènes et de Rome.

Comment peut-on décemment se définir comme occidental et nier ce libéralisme qui en est l’esprit civilisationnel ?

Conservateurs, pas réactionnaires

L’autre erreur commise par Marion Maréchal est de ne pas saisir les nuances sur l’opposition entre progressisme et conservatisme.

Face à un progressisme devenu fou, qui pense que toute innovation est un progrès, la réponse n’est pas dans l’immobilisme et le refus de tout changement. Entre les progressistes et les réactionnaires, il existe un courant, qu’on devrait nommer « conservatisme », qui accepte le changement à condition que la société y soit prête, comme pour le mariage homosexuel.

Les progressistes veulent utiliser la puissance de l’Etat pour forcer une société à changer, quand les réactionnaires veulent utiliser cette puissance pour empêcher tout changement. Entre les deux, les conservateurs laissent la société changer si elle est prête pour cela.

Ce conservatisme est celui de l’héritage. Celui de la transmission. Celui de la protection des paysages. Celui de l’entretien du patrimoine. Celui de l’acceptation de l’Histoire. Celui de l’acceptation du changement. Celui des évolutions en douceur.

Le conservatisme n’est pas catholique et réfractaire au changement. Nous ne sommes pas l’Espagne. Nous ne sommes pas la Pologne. Nous sommes un pays laïque depuis un siècle, dans lequel la religion ne fait plus recette depuis longtemps. Aligner le conservatisme sur des valeurs archaïques, c’est le trahir. C’est appeler « conservatisme » ce qui n’est que réaction.

Et ce conservatisme, qui est invoqué par tous mais appliqué par aucun, a son rôle à jouer dans la société qui vient. Dans un monde de plus en plus postmoderne, où la logique s’efface, où l’expérience est préférée à l’expertise, et où les croyances sont préférées aux faits, le conservatisme doit devenir l’outil de protection et de transmission des valeurs de la modernité, de croyance en la science, au progrès technique, à la rationalité.

Ce conservatisme demain sera celui qui saura accepter le mariage homosexuel mais refuser la GPA, accepter le progrès technique mais refuser le massacre des paysages, accepter la nouveauté tout en entretenant son patrimoine vernaculaire.

Ce conservatisme sera moderne, faute de quoi Marion Maréchal risque de devenir la CGT de la droite, réfractaire au changement et immobiliste par principe, à la fois sourde et inaudible.

https://www.atlantico.fr/decryptage/3580134/la-droite-liberale-conservatrice-hors-les-murs-n-a-pas-encore-trouve-sa-nouvelle-garde-?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1569920224

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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il y a 50 minutes, Constantinople a dit :

Mais qui fait ça ? A qui s'adresse t'il ?

Mais qui fait quoi? 

 

Si tu parles de Enthoven son premier public c'est les gens de la convention, si tu lis au moins le début tu vois que c'est adressé directement à eux. Ensuite il y  des gens comme moi qui s'emparent du discours parce que, comme les gens de droites unionistes (oui c'est marrant comme les unionistes d'un seul coup sont perçu comme des braves gens), je suis curieux de connaitre la faisabilité d'un tel projet. 

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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il y a 6 minutes, Constantinople a dit :

je te donne de la lecture,  voici un article beaucoup plus interressant et juste que les perles qu'a enfilé enthoven

Ce samedi 28 septembre s’est tenue autour de Marion Maréchal la « convention de la droite », visant à établir des ponts entre les Républicains, le Front National, et leurs satellites.

Eric Zemmour, Laurent Alexandre, Robert Menard, Raphaël Enthoven et bien d’autres ont tour à tour apporté leur contribution, et l’événement s’est conclu par la présentation d’une feuille de route, sans programme défini, par Marion Maréchal.

Dans celle-ci, l’ancienne députée du Front National voit 5 défis auxquels la France devra répondre : le grand remplacement, le grand déclassement, le grand réchauffement, le grand bouleversement anthropologie et le grand affrontement des nations.

Ces 5 axes se basent sur des constats justes, mais la ligne esquissée mène Marion Maréchal dans un corner politique.

Des constats difficiles à nier

L’expression « grand remplacement » fait grincer des dents. Popularisée par Renaud Camus, et teintée d’accents complotistes, la formule d’extrême droite est pleinement assumée par Marion Maréchal. Et pour cause, elle met depuis longtemps des mots sur les résultats de la récente enquête Ipsos Sopra-Steria pour le Monde, selon laquelle 64% des sondés pensent "qu’on ne se sent plus chez soi comme avant", et 63% ressentent qu’il y a trop d’étrangers dans l’hexagone.

Par ailleurs, les témoignages des gilets jaunes, et de leurs équivalents dans le monde, ont mis en lumière cette indéniable fracture entre les gagnants de la mondialisation, dans les villes-monde, et ses perdants déclassés dans les périphéries.

Le réchauffement climatique est correctement pris en compte, tout comme les grands défis anthropologiques à venir (PMA, GPA, incidence de l’intelligence artificielle, transhumanisme…). Les thèmes internationaux ne sont pas oubliés, et s’appuientsur de bons constats sur les dysfonctionnements de l’Union Européenne et le développement des nouvelles puissances.

Cette convention de la droite aura a minima fait honneur à Charles Péguy qui écrivait : « Il faut toujours dire ce que l'on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit. »

Oser les bons constats contre le politiquement correct est une belle avancée pour une droite historiquement honteuse, mais elle ne saurait être suffisante à mettre le mouvement de Marion Maréchal sur orbite.

Un mauvais placement sur l’échiquier politique

L’Histoire nous enseigne deux leçons : ne jamais envahir la Russie, et ne jamais croire que le FN est mourant. La prestation pitoyable de Marine Le Pen lors du débat présidentiel, suivie du départ de Florian Philippot et Marion Maréchal, auraient dû sonner le glas du Front National.

Celui-ci a pourtant terminé en tête des dernières élections européennes, et il a su faire surgir un nouveau visage en la personne de Jordan Bardella. Le Rassemblement National est increvable. Il sait depuis des années capter le vote contestataire, et lui prendre des voix n’est plus aussi simple qu’au bon vieux temps où le vote FN était honteux.

De l’autre côté, après la présidentielle et avant de devenir inaudible, LR s’était droitisé puis divisé en deux lignes. Les anciens Juppéistes, progressistes, sont naturellement allés rejoindre En Marche, soit directement, soit par l’intermédiaire de petits partis comme Agir ou l’UDI. Les anciens Sarkozystes, lorgnant plus volontiers sur les voix du RN, ont pour leur part accompagné l’échec de Laurent Wauquiez. La ligne Fillon, libérale et conservatrice, a été reniée dès les élections législatives de 2017 par un François Baroin peu inspiré, et les Fillonistes sont retournés errer dans le néant.(Cette ligne oubliée a pourtant fait 20% à la présidentielle, malgré les tonnes de purin déversées sur son candidat pendant des mois…)

L’échec de Laurent Wauquiez, concrétisé par le score de François-Xavier Bellamy aux européennes de 2019 (8,5%), aurait dû en principe décourager quiconque de s’aventurer à nouveau sur une ligne trop proche du FN, teintée de catholicisme bourgeois. C’est pourtant ce chemin que Marion Maréchal arpente, en s’opposant à la PMA pour des raisons « conservatrices », et en s’installant franchement à droite.

Chercher à réunir toute la droite face à un large centre est parfaitement logique. Mais dans le détail, à se placer sur la même ligne que Laurent Wauquiez, la logique veut que le destin de Marion Maréchal soit le même.

Assumer son libéralisme

Lorsqu’elle remet en cause la toute-puissance de l’Etat, qu’elle recommande de baisser les impôts pour les entreprises, ou qu’elle propose de recentrer la dépense publique sur le régalien (police, justice, armée, diplomatie, collecte de l’impôt), Marion Maréchal a des accents libéraux, et ses ouailles applaudissent le discours.

Pourtant, prononcer le mot « libéralisme » lui est impossible tant celui-ci a été sali ;au premier chefpar les intervenants précédents, fustigeant un « néolibéralisme » qu’ils seraient bien incapables de définir si on leur demandait.

Tout l’art de Marion Maréchal consiste maintenant à défendre les valeurs libérales sans jamais le reconnaitre.On pourrait pourtant rêver à une réhabilitation à droite du libéralisme, la philosophie de Locke et Montesquieu, de Bastiat et Tocqueville, de Revel et Aron, de Churchill, de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, des Lumières, de la liberté et de l’égalité en droits…

Le libéralisme se marie du restetrès bien au concept de nation que Marion Maréchal cherche à réhabiliter. Celle-ci marque une volonté de vivre-ensemble qui est la condition sine qua non du fonctionnement du libéralisme. 

Cela permettrait également aux plus identitaires de connaitre enfin les tenants de cette identité qu’ils cherchent désespérément. De ces gens qui invoquent un combat de civilisations sans savoir que la civilisation occidentale, par le libéralisme des Lumières, a concrétisé les apports de Jérusalem, d’Athènes et de Rome.

Comment peut-on décemment se définir comme occidental et nier ce libéralisme qui en est l’esprit civilisationnel ?

Conservateurs, pas réactionnaires

L’autre erreur commise par Marion Maréchal est de ne pas saisir les nuances sur l’opposition entre progressisme et conservatisme.

Face à un progressisme devenu fou, qui pense que toute innovation est un progrès, la réponse n’est pas dans l’immobilisme et le refus de tout changement. Entre les progressistes et les réactionnaires, il existe un courant, qu’on devrait nommer « conservatisme », qui accepte le changement à condition que la société y soit prête, comme pour le mariage homosexuel.

Les progressistes veulent utiliser la puissance de l’Etat pour forcer une société à changer, quand les réactionnaires veulent utiliser cette puissance pour empêcher tout changement. Entre les deux, les conservateurs laissent la société changer si elle est prête pour cela.

Ce conservatisme est celui de l’héritage. Celui de la transmission. Celui de la protection des paysages. Celui de l’entretien du patrimoine. Celui de l’acceptation de l’Histoire. Celui de l’acceptation du changement. Celui des évolutions en douceur.

Le conservatisme n’est pas catholique et réfractaire au changement. Nous ne sommes pas l’Espagne. Nous ne sommes pas la Pologne. Nous sommes un pays laïque depuis un siècle, dans lequel la religion ne fait plus recette depuis longtemps. Aligner le conservatisme sur des valeurs archaïques, c’est le trahir. C’est appeler « conservatisme » ce qui n’est que réaction.

Et ce conservatisme, qui est invoqué par tous mais appliqué par aucun, a son rôle à jouer dans la société qui vient. Dans un monde de plus en plus postmoderne, où la logique s’efface, où l’expérience est préférée à l’expertise, et où les croyances sont préférées aux faits, le conservatisme doit devenir l’outil de protection et de transmission des valeurs de la modernité, de croyance en la science, au progrès technique, à la rationalité.

Ce conservatisme demain sera celui qui saura accepter le mariage homosexuel mais refuser la GPA, accepter le progrès technique mais refuser le massacre des paysages, accepter la nouveauté tout en entretenant son patrimoine vernaculaire.

Ce conservatisme sera moderne, faute de quoi Marion Maréchal risque de devenir la CGT de la droite, réfractaire au changement et immobiliste par principe, à la fois sourde et inaudible.

https://www.atlantico.fr/decryptage/3580134/la-droite-liberale-conservatrice-hors-les-murs-n-a-pas-encore-trouve-sa-nouvelle-garde-?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1569920224

"Beaucoup plus intéressant" faut le dire vite. Mais que ça t'intéresse toi, je le comprends. Après demandez aux gilets jaunes d'assumer leur libéralisme... pour ceux qui étaient à Notre Dame des Landes, vois tu, j'ai du mal à y croire.

 

Après ce qui m'intéresse moi c'est l'essentiel: où est notre/mon intérêt? Dans le conservatisme d'un petit pays qui va rester sur le bord de la route, ou dans la mondialisation qui, qu'on le veuille ou non, va continuer d'avancer? Personne ne fait de la nostalgie un projet d'avenir. Personne n'y croit même si une petite minorité (les gens présents à cette convention) aimeraient prendre leurs désirs pour la réalité. 

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Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 1 heure, Crabe_fantome a dit :

"Beaucoup plus intéressant" faut le dire vite. Mais que ça t'intéresse toi, je le comprends. Après demandez aux gilets jaunes d'assumer leur libéralisme... pour ceux qui étaient à Notre Dame des Landes, vois tu, j'ai du mal à y croire.

Les gilets jaunes première mouture avaient nombre de revendications libérales. Moins d impot moins d etat, un service public convenable car réduit à ses fonctions légitimes, plus d emancipation du jacobinisme...

Citation

 

Après ce qui m'intéresse moi c'est l'essentiel: où est notre/mon intérêt? Dans le conservatisme d'un petit pays qui va rester sur le bord de la route, ou dans la mondialisation qui, qu'on le veuille ou non, va continuer d'avancer? Personne ne fait de la nostalgie un projet d'avenir. Personne n'y croit même si une petite minorité (les gens présents à cette convention) aimeraient prendre leurs désirs pour la réalité. 

Tu n'as pas lu l'article et tu reste sur le paradigme factice d enthoven.

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Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 2 heures, Crabe_fantome a dit :

Mais qui fait quoi? 

 

Si tu parles de Enthoven son premier public c'est les gens de la convention, si tu lis au moins le début tu vois que c'est adressé directement à eux. Ensuite il y  des gens comme moi qui s'emparent du discours parce que, comme les gens de droites unionistes (oui c'est marrant comme les unionistes d'un seul coup sont perçu comme des braves gens), je suis curieux de connaitre la faisabilité d'un tel projet. 

Je ne connais personne de droite, qu elle soit libérale, identitaire, ou conservatrice qui correspond à  ne serait ce qu'un brock des perles d'enthoven.

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PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 12 heures, Constantinople a dit :

Je ne connais personne de droite, qu elle soit libérale, identitaire, ou conservatrice qui correspond à  ne serait ce qu'un brock des perles d'enthoven.

Il préfère la trahison institutionnalisée.

https://www.liberation.fr/france/2019/04/24/macron-ou-les-vieux-reseaux-d-un-jeune-president_1723018

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