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Annalevine

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 068 messages
Mentor‚ 34ans‚
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il y a 14 minutes, Annalevine a dit :

Prenons par exemple le mot « athée ». Je regarde la « tribu » chrétienne, et dans cette tribu il y a une idole qui s’appelle Dieu. Bon la tribu met à bas l’idole. Pendant qu’elle met à bas son idole elle est athée. Je comprends bien. Je me dis, bon, et maintenant qu’ils ont tourné la page, quelle valeur vont-t-ils se donner ? Et bien : Rien ! Rien du tout. Ils restent athées.

 

Moi je reste persuadé qu’ils savent que le mot qu’ils prononcent signifie « sans dieu », « a » préfixe privatif, et theos, dieu. Et bien non ils n’ont pas conscience de la signification du mot, ils n’ont pas conscience qu’ils construisent leur vision du monde sur une négation, sur une émotion négative.

 

 

Ainsi fondent-ils leur nouveau monde sur une émotion négative. Mais ils ne le savent pas.

 

Qui plus est, parce que le mot Dieu dans la tribu chrétienne, est aussi employé pour désigner l’être de la foi juive, cette tribu pense que leur Dieu, qu’ils ont mis à bas, est aussi le Dieu juif (alors que chez les juifs même le mot Dieu est en principe non prononcé, bon passons). Du coup ayant mis à bas leur idole il faut qu’ils mettent à bas le « dieu » juif qui pourtant n’a rien à voir avec leur idole. Nous retrouvons là l’arrogance des occidentaux. Quant ils se donnent une idole, Dieu, il faut que toutes les civilisations adoptent cette idole, et quand ils mettent à bas leur idole il faut que tout le monde mette à bas l’être de sa propre foi !.

 

Ils continuent de détruire, qu’ils soient idolâtres ou athées ils continuent de détruire l’être de la foi des autres civilisations, incapables de comprendre que leur perception de l’esprit n’est pas la même que celle des autres civilisations.

 

Ils s’imaginent que leur pensée tribale est la pensée universelle.

 

Bonjour les dégâts.

Désolée, mais c'était trop tentant: vous aussi vous vous mettez à l’étymologie?! :)

Je pense qu'outre le fait de devenir athée et d'empêcher les autres à croire en un ou plusieurs dieux, il y a surtout une volonté de détruire toute spiritualité. J'ai l'impression que dieu et la spiritualité sont une seule et même chose pour certain, et que donc, tout ce qui est spirituel est forcément dévalorisé ou étiqueté assez péjorativement, comme pour discréditer. C'est vrai: rien n'est cru ou pris au sérieux si ce n'est pas scientifiquement prouvé.

J'ai vécu les deux extrêmes et je peux donc avoir une notion de ce dont vous parlez, il me semble. J'ai été élevée dans un milieu hyper traditionaliste et conservateur religieux. J'y ai été propulsée hors et me suis retrouvée athée et hyper anti tout ce qu'on m'avait inculqué. J'ai eu la chance de rencontrer des gens qui avaient conscience de la spirale dans laquelle j'étais car j'ai pu prendre conscience de ce qui se passait, mais je n'aurai rien pu changer si, à un moment donné, je n'avais pas eu cette conscience d'un problème récurent, d'une voie sans issue possible. Mais on ne peut pas éveiller la conscience de l'autre, on ne peut pas apprendre à l'autre l'attention nécessaire pour "voir", c'est un déclic qui n'est accessible que pour l'individu, une expérience avec la rencontre de cette... ce... zut! pas de mot...

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 068 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 22 heures, Annalevine a dit :

 

Je perçois ce qu’ils ne perçoivent pas.

 

Imagine ce capitaine de rafiot en train d'écumer les mers du Sud avec du vieux fuel polluant 

Après avoir vu deux sirènes, il imagine d'autres consciences vivent quelque part dans l'océan sur sa planète 

Et en effet, les Atlantes evoluent dans une civilisation avancée protégée par une haute technologie qui les isole.

Ce capitaine voit cet iceberg flottant, les 10% au dessus des flots.

Et du haut de sa connaissance, il s'extasie de ce que ces sirènes ne verront jamais.

Quand prendra t'il conscience des 90% qui sont hors de sa portée 

Je pense que la spiritualité, c'est surtout prendre conscience de ses manques.

Car on ne fait jamais travailler le manque des autres.

Et dans ce découpage du fond sur la forme, representes tu un fond fondamental ou une petite forme dont le monde est restreint a son expérience sensible 

Es tu un être entre Dieu et l'homme ou une expérience lambda qui s'extasie d'être mieux que les autres 

Qui sait ?

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 857 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Il y a 20 heures, Annalevine a dit :

Prenons par exemple le mot « athée ». Je regarde la « tribu » chrétienne, et dans cette tribu il y a une idole qui s’appelle Dieu. Bon la tribu met à bas l’idole. Pendant qu’elle met à bas son idole elle est athée. Je comprends bien. Je me dis, bon, et maintenant qu’ils ont tourné la page, quelle valeur vont-t-ils se donner ? Et bien : Rien ! Rien du tout. Ils restent athées.

 

Moi je reste persuadé qu’ils savent que le mot qu’ils prononcent signifie « sans dieu », « a » préfixe privatif, et theos, dieu. Et bien non ils n’ont pas conscience de la signification du mot, ils n’ont pas conscience qu’ils construisent leur vision du monde sur une négation, sur une émotion négative.

 

 

Ainsi fondent-ils leur nouveau monde sur une émotion négative. Mais ils ne le savent pas.

 

Qui plus est, parce que le mot Dieu dans la tribu chrétienne, est aussi employé pour désigner l’être de la foi juive, cette tribu pense que leur Dieu, qu’ils ont mis à bas, est aussi le Dieu juif (alors que chez les juifs même le mot Dieu est en principe non prononcé, bon passons). Du coup ayant mis à bas leur idole il faut qu’ils mettent à bas le « dieu » juif qui pourtant n’a rien à voir avec leur idole. Nous retrouvons là l’arrogance des occidentaux. Quant ils se donnent une idole, Dieu, il faut que toutes les civilisations adoptent cette idole, et quand ils mettent à bas leur idole il faut que tout le monde mette à bas l’être de sa propre foi !.

 

Ils continuent de détruire, qu’ils soient idolâtres ou athées ils continuent de détruire l’être de la foi des autres civilisations, incapables de comprendre que leur perception de l’esprit n’est pas la même que celle des autres civilisations.

 

Ils s’imaginent que leur pensée tribale est la pensée universelle.

 

Bonjour les dégâts.

 

 

 

 

Seul contre tous : ADMIRABLE !

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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(Synthèse de la collation d'informations recueillies sur la cognition et sur la différenciation des hémisphères cérébraux, je continuerai mon travail sur Heidegger plus tard)

 

La cognition est l'ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance. Sont mis en jeu : la perception, l’attention, la mémoire, le langage , le raisonnement, l'apprentissage, l'intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, mais aussi les émotions et la fonction affective, traditionnellement séparés de la cognition et rattachées à la seule psychologie.

(Historiquement selon wiki cette étude aurait été initiée en 1955-1960 et serait le fait de psychologues de Harvard)

Pour ma part ce que je retiens, comme étant une révolution, puisque nous parlons de révolution cognitive, c’est l’intégration des émotions et des sentiments dans les processus de cognition. Alors que les émotions et les sentiments étaient traditionnellement regardés avec un certain mépris, nous avons là une reconnaissance de ces fonctions et une mise sur un plan d’égalité avec l’intelligence par exemple (avec la fonction rationnelle). Pour la première fois, l’émotion n’est plus dévalorisée face à la raison, mais au contraire elle est retenue comme étant constitutive de la faculté de connaître.

Le cerveau est composé de deux hémisphères, reliés par des ponts fibreux (le corps calleux et les commissures). Leur structure est similaire, en surface (scissures et circonvolutions) et en profondeur (noyaux gris centraux, thalamus), quoiqu’une asymétrie soit déjà apparente, macroscopiquement.

Chaque hémisphère reçoit des informations sensorielles venant de récepteurs situés du côté opposé. Ces informations sont produites par des stimuli tels que les odeurs, les sons, le goût, le toucher, la douleur, la température, la lumière…


À ce niveau, on peut parler de symétrie, bien que certaines informations (sons, douleur par exemple) soient traitées de façon plus distribuée au sein des deux hémisphères.

 

Cette symétrie anatomique et fonctionnelle disparaît au-delà des régions du cortex dit « primaire ». Les régions du cerveau impliquées dans un traitement élaboré de l’information sont situées soit dans l’hémisphère gauche soit dans l’hémisphère droit.

 

(à suivre)


 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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(suite de la synthèse)

Cette spécialisation hémisphérique n’est pas propre à l’homme. On l’observe chez les mammifères, mais aussi chez les oiseaux et chez certains poissons. Chez l’être humain, un signe de cette asymétrie est la pratique manuelle (gaucher ou droitier). De nombreuses fonctions sont réalisées par un hémisphère spécifique. Ces constatations sont statistiques, elles concernent la majorité de la population. Chez une petite minorité de personnes les hémisphères sont inversés.

La première observation d’une latéralisation des fonctions cérébrales fut faite par Broca en 1859 : une lésion dans une circonvolution frontale gauche provoquait une aphasie ( une altération du langage). En 1872 un autre chercheur constata qu’une certaine lésion de l’hémisphère droit empêchait le reconnaissance des visages. Ainsi fut observée la dominance hémisphérique droite pour les fonctions visuo-spatiales (s’orienter dans l’espace, reconnaître les visages, etc.).

Conclusion : le langage est traité par l’hémisphère gauche, « l’espace » est traité par l’hémisphère droit. Première constatation de la latéralisation des fonctions cognitives « supérieures ».

 

[Note : les fonctions sensorielles et motrices sont assurées par les deux hémisphères. Les muscles de la partie gauche du corps sont contrôlés par l'hémisphère droit du cerveau, et inversement. Dans ces fonctions les deux hémisphères communiquent pour accomplir des tâches complexes.]

 

Ces observations conduisirent l’opinion (l’Angleterre victorienne, société dans laquelle étaient menées ces observations) à opposer un hémisphère gauche intellectuel, maîtrisant le langage, et donc les conventions sociales, et un hémisphère droit instinctif, destiné à retrouver le chemin de la maison et à reconnaître les siens.

Des considérations morales s’emparèrent de cette distinction. La publication de la nouvelle de Stevenson, « L’étrange cas du docteur Jekyll et de monsieur Hyde » (1886) contribua à diffuser ces considérations. Un même personnage est civilisé quand il est régi par le « gauche » il est animal et sauvage (pulsionnel) quand il est régi par le « droit ».

 

En 1891, un psychiatre écossais (Lewis Bruce) publia le cas d’un homme qui, selon lui, avait deux personnalités. La première faisait preuve d’un jugement irrationnel, s’exprimait en jargonnant, n’entendait rien à l’anglais et se montrait asocial. La seconde maîtrisait un anglais parfait et utilisait la main droite pour écrire. Pour ce psychiatre chacune de ces « consciences » représentait l’expression alternée d’un hémisphère.

 

A la fin du XIXe siècle il fut pris le parti d’éduquer l’hémisphère droit. Il s’agissait d’élever le « cerveau droit primitif » au niveau du gauche. L’hémisphère droit fut rendu responsable de troubles psychologiques ou sociaux. Cette idée accompagna la conceptualisation du conscient et de l’inconscient qui prévaut encore aujourd’hui chez les esprits conventionnels. L’inconscient, pour ceux-là existe, il est le lieu des refoulements, le lieu des instincts animaux.

 

On peut retrouver la distinction cérébrale gauche-droite chez Socrate avec le cocher qui doit diriger deux chevaux : un cheval rationnel, sage, et un cheval indiscipliné, fougueux.

 

Au XXe siècle, la théorie (opposition des "esprits") fut abandonnée par les chercheurs tout en restant d’actualité chez les esprits normalisés.

 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
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( Suite )

 

Une deuxième période s’ouvrit dans les années 1960 avec les expériences réalisées chez des malades au cerveau divisé par Gazzaniga et Sperry (ce dernier recevant le prix Nobel de médecine en 1981, avec d’autres chercheurs, pour ces travaux).

 

Ils montrèrent la spécialisation fonctionnelle de chacun des hémisphères, le droit et le gauche en mettant en évidence la capacité de chaque hémisphère à formuler une réponse indépendamment de l'autre.

 

Ils firent passer des tests à une personne dont les hémisphères cérébraux étaient séparés. Les patients épileptiques avaient subi une intervention consistant à sectionner le corps calleux. L’information parvenue dans un hémisphère ne pouvait être communiquée à l’autre.

 

Puis ils adressèrent deux images distinctes, une à chaque hémisphère. L’image d'un couteau fut présentée au cerveau gauche (présentée dans le champ visuel droit) et celle d'une fourchette fut présentée au cerveau droit (présentée dans le champ visuel gauche).

 

« Le cerveau gauche » identifia ce qu'il vit en répondant : un couteau (il put le dire car l'aire de la parole est située dans le cerveau gauche).

« Le cerveau droit » identifia ce qu'il vit en identifiant une fourchette à l’aveugle parmi d’autres objets avec la main gauche.

 

(Quand on demanda à ce dernier de nommer la fourchette qu'il avait reconnue avec la main gauche, il dit « un couteau », tout en faisant « non » de la tête).


 

Derek Denton, « Les émotions primordiales et l’éveil de la conscience » [Flammarion] page 63 :

«  Sperry déclara que les patients (divisés) avaient deux esprits différents. Ils avaient deux sphères de conscience indépendantes l’une de l’autre. Ce qui se passait dans l’hémisphère droit restait totalement inconnu de l’hémisphère gauche pour tous les processus perceptifs, cognitifs et volitifs »

« Pour reprendre les termes de Sperry l’opération donne au cerveau la possibilité de jouer un double jeu mais non de parler un double langage. »


 

Si nous reprenons l’image grecque du cocher dirigeant deux chevaux, l’un sage, l’autre fou, pour Sperry il y a deux consciences. Pour les Grecs (anciens) il y a une instance supérieure, le cocher, qui conduit ensemble le sage et le fou. La sage ne domine pas le fou ni le fou le sage. Dans notre culture l’un doit dominer l’autre. Dans la culture grecque les deux vont de concert, pilotés par un cocher (mystérieux).


 

En conclusion si l’hémisphère gauche, qui contrôle l’expression orale, peut signifier verbalement ce dont il a connaissance, les connaissances de l’hémisphère droit ne peuvent être déduites que de ce que la main gauche identifie (reconnaissance spatiale).

 

Gazzaniga et Sperry firent de nombreuses observations, que l’on peut résumer ainsi :

(1) les compétences des deux hémisphères sont préservées lorsqu’ils sont séparés ; (2) ces compétences diffèrent dans le type d’informations recueillies ainsi que par les modalités de traitement.

 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
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(suite)

 

D’autres types de données vinrent plus tard affiner ces connaissances. Mais le cerveau « divisé », s’il permet de mieux comprendre les modalités appliquées par chaque hémisphère au traitement d’une information n’apprend rien sur le fonctionnement du cerveau intègre.

 

Hémisphères droit et gauche partagent et traitent la même information, en la « colorant » différemment. Il y a complémentarité et non concurrence. Les compétences individuelles, les propensions de chacun, ses qualités et ses défauts, sont l’expression de l’individu dans sa singularité, dans son unité et non celles d’un hémisphère ou de l’autre.

 

La croyance populaire selon laquelle les personnes créatives utiliseraient davantage leur « cerveau droit » que les personnes plus pragmatiques qui se serviraient plus de leur « cerveau gauche » ou encore cette idée que le cerveau gauche caractériserait les hommes et le cerveau droit les femmes est une interprétation collective, propre à un moment civilisationnel. Il reste le mystère de la synthèse (subjective) propre à chaque individu. Le tout n’est pas l’addition des parties, « l’esprit » d’un homme ou d’une femme n’est pas la somme de ses qualités cognitives.

 

 

Il est néanmoins nécessaire de tenir compte des mouvements de pensée collectifs propres à un moment de l’histoire. La pensée dominante, datée, localisée (maintenant et là, nunc et hic) a une influence sur l’émergence ou au contraire la mise sous cloche de telle ou telle spécificité cognitive. Sous la contrainte de cette pression telle ou telle qualité peut soit être valorisée soit être dévalorisée chez telle ou telle catégorie sociale à laquelle la civilisation du moment aura affecté tel ou tel rôle. Sous cette pression tectonique la synthèse des qualités cognitives est influencée et peut donner des personnalités où telle fonction prendra une dimension déséquilibrée qu’elle ne prendrait pas sous une pression collective autre.

 

 

Il reste aussi l’éventuelle détermination génétique. Sperry met en avant cette détermination. Il est difficile de mettre en relation telle hérédité avec telle faculté cognitive. Néanmoins en supposant avérée une telle détermination celle-ci ne suffit pas à déterminer la synthèse de la personnalité.

 

 

Prenons l’intelligence et la capacité à décider. Dans le cadre de notre civilisation nous appelons intelligence la capacité à raisonner, distinguer, analyser, etc. tandis que la capacité à décider est aussi une capacité à « risquer » capacité d’autant plus cruciale que la responsabilité mise en jeu est importante.

 

Supposons qu’il y ait là une détermination génétique (pour l’intelligence comme pour la capacité à décider). L’étude des spécificités propres à chaque hémisphère loge l’intelligence dans le « gauche » et la capacité à décider dans le « droit ». Ainsi celui qui sait n’est pas forcement celui qui décide. L’expérience montre même, socialement, que le « sachant » est souvent incapable de décision, incapable de risque, d’audace, incapable par exemple d’entreprendre. Nous voyons par là que c’est bien la synthèse de qualités éventuellement déterminées génétiquement qui produit la personnalité, synthèse qui reste, elle, mystérieuse.

 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
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(Suite)

 

 

Hémisphère gauche

 

L'hémisphère gauche : lieu de la création du langage, de la parole, de l'écriture, des chiffres, de la logique et de l'analyse.

 

Pensée séquentielle, se déployant dans le temps, reliant un mot, un chiffre, un concept après l'autre, comme on bâtit une phrase mot après mot, un mur pierre à pierre, un raisonnement pas à pas. Pensée linéaire, ordonnée.

 

Nomme et catégorise les choses, développe l’ abstraction symbolique par la parole, la lecture, l’écriture et l’arithmétique et l’algèbre.

Il contrôle et coordonne également les mouvements séquentiels et adroits.

C’est le mode de pensée qu’on nous inculque typiquement dans l’éducation, où l’accent est mis sur la littérature et les mathématiques et le développement dit rationnel de la pensée (verbale).

Mode de fonctionnement programmable (informatique)

Fonctionnement lent.


 

Hémisphère gauche : logique, analyse, exactitude, temps, démonstration.


 


 


 

Hémisphère droit

 

L'hémisphère droit : pensée sans langage se déployant dans l’espace.

 

Imagination, vision, intuition, esprit de géométrie.

 

Reconnaissance des visages.

 

Perception globale, spatiale, instantanée (holiste), vision en parallèle (association simultanée de plusieurs concepts). Synthétique et analogique.

 

Lieu de conscience des émotions (conscience socio-émotionnelle).

 

Fonctionnement rapide, dans l’instant. Cette partie du cerveau ne s’occupe pas de trier les choses dans diverses catégories préétablies par des lois. Au contraire : complexité, ambiguïté, paradoxes.

 

Créativité.

 

Prédominant dans la prise de décision et le goût du risque. Goût de l’expérience, ouvert à l’erreur.

 

Hémisphère droit : ressenti (émotion/sentiment), espace, invention, synthèse, holisme.

 

 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
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(suite)

Les études réalisées par Sperry et d’autre Américains (Mc Lean, Herrman) inspirèrent les éducateurs puis les managers. Se mit en place une nouvelle psychologie qui permit de sortir des schémas traditionnels conscient-inconscient et de prendre au sérieux l’apport fondamental du « droit » à la construction de la personnalité.

Nous passâmes d’un inconscient primaire d’où surgissaient l’instinct, l’émotion, les pulsions à un « droit » animé lui aussi d’une conscience, une conscience non verbale. Il ne s’agissait plus d’opposer conscient et inconscient, civilité et animalité, mais de réaliser la synthèse des facultés psychiques et cognitives de l’individu.

Je ne reviens pas ici sur les implications de ces découvertes dans les nouvelles techniques d’éducation mises en place aux USA. En ce qui concerne la France, après un intérêt marqué pour les découvertes de Sperry et leurs implications possibles nous en sommes vite revenus à la tradition.

Dans le monde de l’éducation, de l’enseignement et de la culture académique et conventionnelle, l’analytique l’emporte toujours contre le synthétique, l’approche par les parties contre l’approche par le tout, la raison contre l’émotion, le réalisme contre l’imagination.

La constellation psychique est toujours organisée autour d’un conscient solaire et d’un inconscient lunaire. Descartes et Freud sont encore les maîtres. En revanche le monde de l’entreprise s’est largement ouvert aux nouvelles idées anglo-saxonnes.

 

Dans le cadre de l’optimisation des performances cognitives des acteurs économiques nous avons vu arriver de nouvelles théories dont celle des quatre « cerveaux ». Ces théories paraissent parfois douteuses mais elles sont intéressantes à découvrir.

Prenons la théorie des dominances cérébrales exposée par Gabriel Racle dans son livre : la pédagogie interactive. Il y développe un système fondé lui aussi sur la spécificité des deux hémisphères mais il affine le modèle.

Chaque hémisphère est divisé en « cortical » et en « limbique ». Il importe peu ici de détailler les substrats matériels, neuronaux du cortical et du limbique, sinon de savoir qu’il y a des « localisations » matérielles à telle ou telle qualité psychique. Encore qu’il n’est pas indifférent de noter que le limbique est considéré comme une interface anatomique et fonctionnelle entre la vie cognitive et la vie végétative, bref le limbique c’est l’incivilisé dans la norme culturelle actuelle.

Un schéma de ce modèle est donné par Louis Timbal-Duclaux qui s’est fait une spécialité d’appliquer les découvertes de Sperry à la création littéraire.

Au cortical est associé «l’intelligible » et au limbique est relié le "sensible".

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
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(Suite)

 

Pour le « gauche » :

Au « cortical » (l’intelligible) sont associées les qualités suivantes :

                      analyse, les parties, logique, quantitatif et rigueur.

 

Au « limbique » (le sensible) sont associées :

                     planification, objectivité, verbal, matérialisme, extraversion.

 

Pour le « droit »:

Au « cortical » (l’intelligible) sont associées les qualités suivantes :

                  synthèse, le tout, intuitif, qualitatif, imagination

 

Au « limbique » (le sensible) sont associées :

                 spontanéité, subjectivité, musical, spiritualisme, introversion.

 

L’auteur oppose à chaque terme de l’énonciation gauche, un terme de l’énonciation droite.

 

Il oppose donc :

 

Pour le « cortical » : analyse à synthèse, les parties à le tout, logique à intuitif, quantitatif à qualificatif, rigueur à imagination,

Pour le « limbique » : planification à spontanéité, objectivité à subjectivité, verbal à musical, matérialisme à spiritualisme, extraverti à introverti.

 

Il y a là des couples d’opposition (ou de complémentarité peut-être dans l’esprit de l’auteur) qui relève des lieux communs. Opposer rigueur à imagination par exemple paraît relever d’un préjugé. J’aurais pour ma part opposer réalisme à imagination.

 

Ce qui est intéressant néanmoins dans ce modèle, entre autres, c’est l’opposition extraverti -introverti. Ici l’introversion est reliée au « droit » et l’extraversion au « gauche ». Ce traitement de la question me paraît beaucoup plus judicieux que celui opéré par Jung.

 

Cette opposition, chez Jung, transcende les types psychologiques [C. G. Jung, « Types psychologiques »]. Du coup Jung en devient parfois illisible quand il veut par exemple opposer le type « sentiment extraverti » au type « sentiment introverti ». Il donne l’impression d’avoir voulu pousser jusqu’au bout sa classification chapeau : extraversion-introversion pour ensuite commencer une déclinaison formelle et logique des types selon ses axiomes retenus.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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(Suite)

 

Ces axiomes sont les suivants (outre la classification générale introversion-extraversion) :

 

1) Il existe quatre fonctions psychologiques dont deux sont rationnelles : la pensée et le sentiment, et deux sont irrationnelles : l’intuition et la sensation.

2) Chez tout individu prédomine un couple conscient réunissant une fonction rationnelle et une fonction irrationnelle, les deux autres fonctions étant inconscientes.

 

Cela nous donne les types suivants :

Pensée-intuition, ou intuition-pensée (selon que prédomine dans le couple la fonction rationnelle ou la fonction irrationnelle) [le couple opposé sentiment-sensation, ou sensation-sentiment est inconscient]

Pensée-sensation ou sensation-pensée

Sentiment-intuition ou intuition-sentiment

Sentiment-sensation ou sensation-sentiment

 

Soit huit types principaux qu’il faut multiplier par deux selon que le sujet est introverti ou extraverti soit 16 types. [Dans tout couple conscient il y a un type rationnel associé à un type irrationnel jamais deux types rationnels ou deux types irrationnels ensemble ].

 

En forçant un peu les choses nous pourrions ici identifier le type pensée avec le cortical gauche, le type sentiment avec le cortical droit, le type sensation avec le limbique gauche et le type intuition avec le limbique droit. Si nous faisons cela alors dans la théorie des dominances cérébrales le type pensée est forcément lié au type sensation et au type extraverti et le type sentiment forcément lié au type intuition et au type introverti. De plus nous abandonnons la notion de conscient- inconscient. Ce qui fait deux types psychologiques globaux :

Pensée-sensation-extraversion pour le « gauche »

Sentiment-intuition-introversion pour le « droit ».

 

Je trouve que cette classification a le mérite d’être claire et de fournir des moyens d’investigation de sa propre psyché intéressants. Une théorie finalement n’a pas pour intérêt d’être en soi vraie, elle a pour intérêt de permettre la saisie de réalités jusque là insaisissables. Il n’y a de vérité que, pour autant, ce qui est dit « vrai », permet d’agir.

 

A ce titre tout imaginaire même foldingue qui permet une saisie du réel est vrai.

 

Outre l’affectation des caractères introversion-extraversion à un type identifié, le type « gauche » (extraversion) ou le type « droit » (introversion), les travaux de Sperry permettent d’abandonner la distinction conscient-inconscient.

 

Cette distinction ne m’a jamais agréé. Définir l’inconscient par opposition au conscient a toujours relevé pour moi d’une intention délibérée de dévaluer « cela » appelé inconscient, et de cantonner cette « aire », ce « cela » aux pulsions, aux instincts, aux émotions, bref à ce « beurk » animal qui nous entraînerait dans les abîmes chthoniens de l’esprit.

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 857 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Le 09/05/2020 à 10:32, Annalevine a dit :

(Suite)

 

Pour le « gauche » :

Au « cortical » (l’intelligible) sont associées les qualités suivantes :

                      analyse, les parties, logique, quantitatif et rigueur.

 

Au « limbique » (le sensible) sont associées :

                     planification, objectivité, verbal, matérialisme, extraversion.

 

Pour le « droit »:

Au « cortical » (l’intelligible) sont associées les qualités suivantes :

                  synthèse, le tout, intuitif, qualitatif, imagination

 

Au « limbique » (le sensible) sont associées :

                 spontanéité, subjectivité, musical, spiritualisme, introversion.

 

L’auteur oppose à chaque terme de l’énonciation gauche, un terme de l’énonciation droite.

 

C'est du lourd ! du très lourd, on pourrait même dire du balourd !

Mais bon, ça fait réfléchir....

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 857 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Tu travailles ?

Moi aussi ! je viens d'isoler LE neurone du matérialisme :

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Et aussi celui du spiritualisme :

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On avance, on avance !

 

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 068 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Annalevine a dit :

(Suite)

 

Ces axiomes sont les suivants (outre la classification générale introversion-extraversion) :

 

1) Il existe quatre fonctions psychologiques dont deux sont rationnelles : la pensée et le sentiment, et deux sont irrationnelles : l’intuition et la sensation.

2) Chez tout individu prédomine un couple conscient réunissant une fonction rationnelle et une fonction irrationnelle, les deux autres fonctions étant inconscientes.

 

Cela nous donne les types suivants :

Pensée-intuition, ou intuition-pensée (selon que prédomine dans le couple la fonction rationnelle ou la fonction irrationnelle) [le couple opposé sentiment-sensation, ou sensation-sentiment est inconscient]

Pensée-sensation ou sensation-pensée

Sentiment-intuition ou intuition-sentiment

Sentiment-sensation ou sensation-sentiment

 

Soit huit types principaux qu’il faut multiplier par deux selon que le sujet est introverti ou extraverti soit 16 types. [Dans tout couple conscient il y a un type rationnel associé à un type irrationnel jamais deux types rationnels ou deux types irrationnels ensemble ].

 

En forçant un peu les choses nous pourrions ici identifier le type pensée avec le cortical gauche, le type sentiment avec le cortical droit, le type sensation avec le limbique gauche et le type intuition avec le limbique droit. Si nous faisons cela alors dans la théorie des dominances cérébrales le type pensée est forcément lié au type sensation et au type extraverti et le type sentiment forcément lié au type intuition et au type introverti. De plus nous abandonnons la notion de conscient- inconscient. Ce qui fait deux types psychologiques globaux :

Pensée-sensation-extraversion pour le « gauche »

Sentiment-intuition-introversion pour le « droit ».

 

Je trouve que cette classification a le mérite d’être claire et de fournir des moyens d’investigation de sa propre psyché intéressants. Une théorie finalement n’a pas pour intérêt d’être en soi vraie, elle a pour intérêt de permettre la saisie de réalités jusque là insaisissables. Il n’y a de vérité que, pour autant, ce qui est dit « vrai », permet d’agir.

 

A ce titre tout imaginaire même foldingue qui permet une saisie du réel est vrai.

 

Outre l’affectation des caractères introversion-extraversion à un type identifié, le type « gauche » (extraversion) ou le type « droit » (introversion), les travaux de Sperry permettent d’abandonner la distinction conscient-inconscient.

 

Cette distinction ne m’a jamais agréé. Définir l’inconscient par opposition au conscient a toujours relevé pour moi d’une intention délibérée de dévaluer « cela » appelé inconscient, et de cantonner cette « aire », ce « cela » aux pulsions, aux instincts, aux émotions, bref à ce « beurk » animal qui nous entraînerait dans les abîmes chthoniens de l’esprit.

 

J'avais appris une autre façon de "compter" les types, ou plus exactement une autre façon de les nominer et les différencier, et nous en rajoutons deux autres qui sont en quelque sorte double, ce qui fait 18 il me semble.

C'est intéressant de voir les liens entre ce que j'ai pu apprendre ailleurs et ce que vous écrivez ici.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Ambre Agorn a dit :

J'avais appris une autre façon de "compter" les types, ou plus exactement une autre façon de les nominer et les différencier, et nous en rajoutons deux autres qui sont en quelque sorte double, ce qui fait 18 il me semble.

C'est intéressant de voir les liens entre ce que j'ai pu apprendre ailleurs et ce que vous écrivez ici.

Ces deux types ne s’ajoutent pas aux autres. Ils se substituent aux autres.

Toute cette construction de deux types part non d’une spéculation psychologique mais des expériences faites par Sperry.

Sperry et d’autres chercheurs ont eu l’occasion d’observer les réactions de patients dont les deux hémisphères cérébraux ont été séparés ( section du corps calleux).

Le résultat de certaines de ces expériences est donné ci-dessus dans mon étude. C’est l’expérience du couteau et de la fourchette dont l’un est présenté au champ visuel régi par un hémisphère et l’autre est présenté au champ visuel de l’autre hémisphère. Il faut bien lire cette expérience pour en tirer les conséquences. Je vous invite à la lire avec attention. 
 

C’est à partir de ces expériences, qui ne sont pas des spéculations, que Sperry s’est aperçu qu’il y avait « deux consciences » en quelque sorte. Deux façons d’appréhender le monde même si dans la réalité il n’y a jamais des hémisphères séparés donc pas de séparation de consciences.

Je rappelle que Sperry a obtenu le prix Nobel pour ses études.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 857 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Je trouve ça à verser dans ton dossier :

Citation

Une telle complexité, et une telle impatience, au sujet du cerveau signifient bien que la recherche récente sur les hémisphères n'en est qu'à ses balbutiements. En tout cas, cet épisode, qui continue de nos jours, ne semble pas troubler les partisans de la vieille caricature au sujet des hémisphères cérébraux dans l'idée que le cerveau gauche est celui de la raison et le cerveau droit celui du désir, des passions et des affects, ni des bouquins exhortant les gens à "libérer leur cerveau droit et à éviter la sous-occupation ou le sous-développement du côté gauche", "à déterminer si vous êtes plus orienté vers le cerveau gauche ou droit, ou si vous utilisez la totalité du cerveau".

Les stages de "développement personnel" et de management, qui ne développent en fait que le compte en banque de leurs promoteurs en ayant recours aux vieux poncifs du partage des hémisphères.

Comme Fink le dit "quelle que soit l'histoire à propos de la latéralisation, une simple dichotomie des hémisphères est totalement hors sujet. Ce qui compte, c'est comment les deux côtés du cerveau se complètent et s'associent". Les vieilles théories, récupérées parfois par la "philosophie" new-age, feront encore sûrement parler d'elles, en ce sens qu'il faut bien meubler les stages "comportementaux", en ayant recours, si besoin, à une simplification qui frise la ringardise.

 

Dans "cerveau droit cerveau gauche, le mythe"

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=6&ved=2ahUKEwiYydSBlKrpAhW06uAKHWarCwIQFjAFegQIBRAB&url=http%3A%2F%2Fwww.medecine.ups-tlse.fr%2Fdu_diu%2Ffichiers%2Fametepe%2FArticle%20Cerveau%20droit.pdf&usg=AOvVaw3gIFBWv0HxSdcqK7xEnnET

Je ne sais pas ce que ça vaut.

Modifié par Blaquière
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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

(Suite)

 

Les travaux de Sperry et ses commentaires intéressent. Ils apportent du nouveau dans la compréhension des autres et de soi.

D’abord la disparition de l’antagonisme conscient-inconscient permet de sortir d’une représentation, qui, si elle fut riche d’enseignement jadis, est devenue aujourd’hui une impasse en enfermant l’individu dans un couple antagoniste dont il ne peut plus sortir.

La distinction conscient-inconscient a surtout permis d’admettre l’existence d’une autre instance que l’instance « consciente » dominante déterminée par la civilisation occidentale, cette instance analytique, matérialiste, qui ne sait avancer que pas à pas, lentement, dans une distinction la plus fine possible des « parties » qu’il s’agit ensuite d’agréger pour cheminer jusqu’au tout (principe cartésien). A côté de ce « conscient » officiel, ayant pignon sur rue, il existait ainsi une autre instance, définie par opposition au conscient, instance appelée inconscient. Cet inconscient, cette autre instance, dont Sperry nous dit qu’il s’agit d’une « autre conscience » s’est trouvée remplie de tout ce qui faisait horreur à la bourgeoisie  : les pulsions, les émotions, le sexe, et tutti quanti (bien que cette bourgeoisie s’adonnât à ces « horreurs » dès qu’elle se retrouvait dans la sphère dite privée).

Mais la dévaluation de l’inconscient, qui finit par ne plus être qu’une fosse d’aisance du refoulé pour parler comme les tenants de cette culture bourgeoise, a tout de même eu pour effet, même à travers cette dévaluation, de donner l’existence à cette instance.

Cette instance passe désormais d’une existence dévaluée à l’existence tout court, existence en tant que conscience.

Qu’il puisse exister deux formes de conscience, l’une verbale, l’autre spatiale et non verbale est tout de même assez fascinant.

Sperry se laisse aller à des représentations dans lesquelles l’homme aurait deux consciences séparées. Cette théorie de l’homme fractionné entre plusieurs consciences j’en avais déjà entendu parler par un ami médecin. Son maître de thèse, un neurologue suisse, soutint, il y a déjà près de quatre-vingt ans, qu’il existait plusieurs centres de conscience, un archipel en quelque sorte de consciences, chaque île entretenant un rapport concurrentiel avec chaque autre. Je ne souscris pas trop à ce genre de théorie. Il me semble que plusieurs consciences séparées ne peuvent pas donner un individu cohérent capable d’action. L’action exige une unité de conscience (me semble-t-il).

Cette théorie d’au moins deux consciences a surtout pour effet de réhabiliter ou tout simplement d’habiliter l’inconscient, comme autre conscience. De la sortir de la dévaluation dans laquelle elle est tenue. Cette instance ne doit son qualificatif « d’inconscient » qu’en ce qu’elle ne dispose pas du langage pour exister. Le primat donné au langage dans notre civilisation conduit à une sorte de mutilation psychique. La conscience non langagière est niée, dévalorisée, dégradée. Et tout ce qui est de l’ordre de l’émotion, du sentiment, de l’intuition, de la conception doit être immédiatement traduit en « mots » ce qui tout simplement détruit toutes les manifestations, toutes les perceptions, toutes les révélations de cette instance. La mise en mots n’éclaire pas, elle détruit. A moins que cette mise en mots se libère des règles propres à la logique et donne un langage à son tour régi par les règles (pour le moment encore obscures) de la conscience spatiale.

 

Modifié par Annalevine
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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Et je lis « les émotions primordiales et l’éveil de la conscience » et je pose le livre et je me rends compte que le mot « mental » qui recouvre tout ce qui a rapport à la conscience ou à l’esprit, ce « mental » accompagne le vivant en général. Je pose le livre et je vois que l’oiseau qui vole sur l’arbre, et qui chante sa sérénade, a lui aussi un mental. Nous pouvons nous interroger, l’oiseau a-t-il une sensibilité, une conscience, débats sans fin, mais je pose le livre, j’ai cette révélation tranquille, cette certitude : l’oiseau a un mental. Il me regarde. Je le regarde différemment. Dans ce regard que nous échangeons nous communions.

Le mot conscience prend une autre signification. Il y a la conscience et la conscience de la conscience. Peut-être est-ce là que l’oiseau et moi nous différons. Il n’a pas les moyens de développer une conscience réflexive. Mais il est conscient, si la conscience est toute manifestation d’un mental. La distinction, concernant les hommes, n’est plus conscient-inconscient, mais conscient et conscient d’être conscient.

Je vois que, par delà leur différences, les athées et les monothéistes païens , les chrétiens, les monothéistes aveugles, les musulmans, sont unis dans cette même rage : plonger leur sabre dans le cœur de l’agneau et affirmer fièrement : seul l’homme a une conscience.

Ce fut d’abord dans le meurtre de l’enfant symboliquement remplacé par le meurtre de l’agneau que les hommes et les femmes autoproclamés responsables, animés par l’hybris voulurent affirmer devant leur dieu, ou leur absence de dieu, pareillement macabres : moi seul possède la vie. Ils firent de la vie un objet : l’âme, et ce faisant ils s’accaparèrent la vie. Mais il n’ y a pas d’âme, il n’existe aucune localisation de la vie, la vie, ou le conscient, ou le mental a la dimension infinie de l’espace et ne sera jamais enfermé dans un talisman, dans un fétiche appelé : âme.

 

Modifié par Annalevine
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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 857 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Puisqu'il s'agit du regard sur notre monde, je le regarde. Et je suis atterré de voir qu'après 2 mois où les gens auraient pu remettre les pendules à zéro, et un peu se remettre en question, il n'ont qu'une hâte, c'est de redevenir des esclaves, de partir dans le métro comme des bourrins, d'aller acheter des tissus... etc. Pour s'oublier. L'appel du vide !

Le problème de l'argent qui manque sans doute, n'explique pas tout.

Je sais pas si c'est le côté droit ou gauche du cerveau, mais c'est pas brillant....

Je suis un peu désespéré. Mais à quoi je m'attendais ?

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Membre, Posté(e)
prisca* Membre 1 395 messages
Mentor‚
Posté(e)

@BlaquièreOui tu as raison, l'homme est tenu en esclavage par d'autres hommes qui ne voient que par le gain et qui soumettent les populations au "marche ou crève".

Pour avoir été en Israël je me suis rendu compte d'un mode de vie que je ne connaissais pas, c'est la vie en kibboutz.

J'avait entendu parler des kibboutz mais je ne savais pas ce que c'était avant d'en avoir vu au moins un.

Il n'y a pas d'esclavagisme.

Un homme qu'il soit chirurgien, commissaire de police ou éboueur est logé et tous ont un mode de vie presque équivalent, presque parce que le chirurgien a un pavillon avec jardin, et l'éboueur a un appartement, mais tous les deux remettent leur salaire intégralement à la communauté kibboutz qui le gère, et ils gardent en "argent de poche" l'équivalent d'un pourcentage.

Mais aucun ne paie de loyer ni de consommation d'électricté, d'eau, ni d'impôt, ni école, ni cantine, et ni nourriture, car c'est la communauté qui fournit tout.

Ils vivent en l'autarcie, dans ce village là, avec le confort 4 étoiles d'un club de vacances si on peut comparer, piscines, spas, terrains de tennis etc.... mais tous ne manquent de rien, et tous vivent décemment. 

L'argent qui est récolté et qui sert à payer tous les frais inhérents à la communauté génère un surplus qui est investi, ainsi là où j'ai été la communauté avait investi dans une usine de production de chocolat, et la communauté était aussi propriétaire du cheptel de vaches qui servent à produire le lait pour le chocolat au lait.

Donc l'éboueur comme le chirurgien est propriétaire d'une usine de chocolat à la même hauteur d'investissement.

https://mag.lesgrandsducs.com/2018/02/kibboutz-israel/

Poster une réponse Kibbou10

 

https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/tag/kibboutz-ein-zivan/

kibboutz Ein guev Enfantsgolan ein zivan

Modifié par prisca*
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