"Mon enfant cet etranger" diffusé ce lundi

Dans le documentaire qu’elle a co-réalisé avec Philippe Lainé, Mon enfant, cet étranger, diffusé sur France 3 ce lundi soir, Stéphanie Magnant aborde un sujet méconnu : celui des enfants au comportement tyrannique.

Une problématique qui la concernait de près

Filmant des parents du groupe de parole du CHU de Montpellier, la réalisatrice originaire de Durdat-Larequille et son compagnon ont fait le choix d’une thématique délicate, en connaissance de cause.

« D’une première vie, Philippe a eu un fils que j’ai connu très petit. Il a vécu avec lui un problème de ce genre-là. On s’est rendu compte que la prise en charge de ces pathologies qui n’en sont pas vraiment est compliquée. À cela s’ajoute le regard des autres sur l’enfant et sa famille », se souvient Stéphanie Magnant.

Nathalie Franc, la pédopsychiatre qui a fondé ce groupe de parole, lui offre immédiatement une réponse positive et leur ouvre les portes de ses séances.

https://www.lamontagne.fr/montlucon-03100/loisirs/le-documentaire-d-une-realisatrice-de-l-allier-sur-les-enfants-au-comportement-tyrannique-diffuse-ce-lundi_13599488/

Peut-être l'occasion de faire tomber des préjugés, des idées reçues ? Ou pas.. 

Ce ne sont pas des idées reçues. Quand mon cousin avait 15 ans, ma tante l'a emmené devant un juge pour qu'il soit placé, elle n'en voulait plus.

Depuis qu'il était tout petit, il était tyrannique et méchant, sans qu'on en comprenne les raisons, d'autant que son frère et sa sœur étaient adorables. Ma tante lui a fait rencontrer des pédo-psychiatres, des psychologues mais rien n'y changeait, il était toujours méchant. La famille ne pouvait plus avoir d'animaux domestiques, il les martyrisait et il a jeté un chat par la fenêtre du 7ème étage. 

Un jour, il a menacé sa sœur avec un couteau et c'est la que ma tante a décidé de s'en séparer. C'était terrible pour elle, un véritable sentiment d'échec, mais elle n'avait plus le choix. Le juge a d'abord placé mon cousin en famille d’accueil la semaine, et il rentrait chez lui le weekend, mais finalement, ça a dégénéré, et la famille d’accueil n'en voulait plus non plus. Il a été placé en foyer ...

Maintenant, il est majeur, il vit de petits boulots, ne parvient pas à garder des copines et on ne le voit presque plus. 

il y a 20 minutes, juliette56 a dit :

Ce ne sont pas des idées reçues.

Qu'est ce qui n'est pas "des idées reçues" ? 

il y a 25 minutes, juliette56 a dit :

 elle n'en voulait plus.

Étonnant qu'il ne soit pas parvenu à devenir un adulte équilibré...

Ca doit être terrible d'avoir un enfant tyrannique, parce que oui, je pense qu'avec tout l'amour du monde, certaines personnes ont le vice chevillé au corps et qu'il n'y a rien à faire. Une sorte de fruit pourri en somme.

il y a 24 minutes, January a dit :

Qu'est ce qui n'est pas "des idées reçues" ? 

La réponse ci dessous par exemple. Si ton enfant va mal ou est tyrannique, l'idée reçue veut que ce soit forcément de la faute des parents

il y a 18 minutes, Dzag a dit :

Étonnant qu'il ne soit pas parvenu à devenir un adulte équilibré...

Il y a 1 heure, juliette56 a dit :

La réponse ci dessous par exemple. Si ton enfant va mal ou est tyrannique, l'idée reçue veut que ce soit forcément de la faute des parents

Justement, c'est bien pour ça que je poste cet article et que j'encourage les gens à regarder le doc, ça pourrait bien faire tomber certains de leurs préjugés.. C'est pour ça que je ne comprends pas ta réflexion 

Comment expliquer ce phénomène ? Est-ce la faute des parents qui, répondant aux exigences de bienveillance, ont fini par engendrer des enfants-rois ?

Pour être tyran, il faut être roi : il n'y a pas de tyran au chômage ! Le tyran, c'est d'abord un dictateur qui veut prendre le pouvoir sur son entourage. L'enfant, naturellement, veut commander, et c'est normal. Mais il y a des frustrations nécessaires. Les parents sont aujourd'hui davantage dans une position de séduction, et moins d'autorité, par rapport à leurs enfants. Après, est-ce que ce n'est pas un peu la faute des psys qui ont longtemps eu le discours de prendre le temps d'être à l'écoute des enfants ?

Que conseillez-vous aux parents qui sont désemparés ou à bout ?

Il faut être indifférent aux crises ! C'est ce qui marche. Bien sûr, c'est très dur, d'autant qu'on projette notre enfance sur notre progéniture. Les parents sont soit dans la séduction, soit dans l'emportement, et, dans les deux cas, ils perdent ! C'est un travail de self-control : de la distance et de l'indifférence. C'est aussi ça, devenir adulte. Il faut apprendre à dire « c'est comme ça » et non pas « fais ce que tu veux, mon petit chéri, on t'écoute ».

À l'heure de l'éducation positive, on a l'impression que l'obéissance est devenue un gros mot.

C'est sûr… Cette histoire de psychologie positive, ça marche plus souvent sur les parents que sur les enfants. On a envie d'y adhérer, mais il y a des frustrations nécessaires. L'autorité bienveillante aide davantage que l'amour envahissant.

https://www.lepoint.fr/education/rufo-quand-l-enfant-devient-un-tyran-je-prescris-des-grands-parents-30-11-2018-2275579_3584.php

il y a une heure, juliette56 a dit :

forcément de la faute des parents

 

Je ne dis pas que c'est forcément la faute des parents. Simplement il est rare qu'un môme qui se sent rejeté, a tort ou à raison,  devienne un type équilibré.

Les familles d'accueil, les foyers et autres ne remplacent pas l'essentiel.

il y a une heure, samira123 a dit :

Comment expliquer ce phénomène ? Est-ce la faute des parents qui, répondant aux exigences de bienveillance, ont fini par engendrer des enfants-rois ?

Pour être tyran, il faut être roi : il n'y a pas de tyran au chômage ! Le tyran, c'est d'abord un dictateur qui veut prendre le pouvoir sur son entourage. L'enfant, naturellement, veut commander, et c'est normal. Mais il y a des frustrations nécessaires. Les parents sont aujourd'hui davantage dans une position de séduction, et moins d'autorité, par rapport à leurs enfants. Après, est-ce que ce n'est pas un peu la faute des psys qui ont longtemps eu le discours de prendre le temps d'être à l'écoute des enfants ?

Que conseillez-vous aux parents qui sont désemparés ou à bout ?

Il faut être indifférent aux crises ! C'est ce qui marche. Bien sûr, c'est très dur, d'autant qu'on projette notre enfance sur notre progéniture. Les parents sont soit dans la séduction, soit dans l'emportement, et, dans les deux cas, ils perdent ! C'est un travail de self-control : de la distance et de l'indifférence. C'est aussi ça, devenir adulte. Il faut apprendre à dire « c'est comme ça » et non pas « fais ce que tu veux, mon petit chéri, on t'écoute ».

À l'heure de l'éducation positive, on a l'impression que l'obéissance est devenue un gros mot.

C'est sûr… Cette histoire de psychologie positive, ça marche plus souvent sur les parents que sur les enfants. On a envie d'y adhérer, mais il y a des frustrations nécessaires. L'autorité bienveillante aide davantage que l'amour envahissant.

https://www.lepoint.fr/education/rufo-quand-l-enfant-devient-un-tyran-je-prescris-des-grands-parents-30-11-2018-2275579_3584.php

Il faut être indifférent aux crises ! C'est ce qui marche. Bien sûr, c'est très dur, d'autant qu'on projette notre enfance sur notre progéniture. Les parents sont soit dans la séduction, soit dans l'emportement, et, dans les deux cas, ils perdent ! C'est un travail de self-control : de la distance et de l'indifférence. C'est aussi ça, devenir adulte. Il faut apprendre à dire « c'est comme ça » et non pas « fais ce que tu veux, mon petit chéri, on t'écoute ».

-------Je plussoie!

Très bien votre lien...je m'y retrouve, dans mon propre comportement envers mes enfants, comme ci-dessus, mais aussi sur ce que je pense, pour le reste!

il y a 3 minutes, Morfou a dit :

Il faut être indifférent aux crises ! C'est ce qui marche. Bien sûr, c'est très dur, d'autant qu'on projette notre enfance sur notre progéniture. Les parents sont soit dans la séduction, soit dans l'emportement, et, dans les deux cas, ils perdent ! C'est un travail de self-control : de la distance et de l'indifférence. C'est aussi ça, devenir adulte. Il faut apprendre à dire « c'est comme ça » et non pas « fais ce que tu veux, mon petit chéri, on t'écoute ».

-------Je plussoie!

Très bien votre lien...je m'y retrouve, dans mon propre comportement envers mes enfants, comme ci-dessus, mais aussi sur ce que je pense, pour le reste!

Je pense que le sujet concerne vraiment des enfants qui sont pourris de nature. Ceux pour lesquels tu peux tout faire, tout essayer, rien n'y fait, ils sont tyranniques et profondément méchants, un peu comme des erreurs de la nature. Ca reste je présume des cas extrêmement rares, mais oui il y en a.

il y a 1 minute, titenath a dit :

Je pense que le sujet concerne vraiment des enfants qui sont pourris de nature. Ceux pour lesquels tu peux tout faire, tout essayer, rien n'y fait, ils sont tyranniques et profondément méchants, un peu comme des erreurs de la nature. Ca reste je présume des cas extrêmement rares, mais oui il y en a.

C'est une affirmation scientifique ou juste une croyance personnelle ? 

Pour les enfants capricieux ou "simplement" colériques, sans qu'on en connaisse vraiment la cause, les laisser criser reste effectivement ce qu'il y a de mieux (tant que la crise ne présente de danger pour personne, lui y compris).

Mais pour ceux qui donnent des signes de sadisme comme martyriser des animaux, par exemple, quelle attitude adopter? les pedopsys n'ont pas forcément réponse à tout, les parents sont démunis, voire flippés....

à l’instant, titenath a dit :

Je pense que le sujet concerne vraiment des enfants qui sont pourris de nature. Ceux pour lesquels tu peux tout faire, tout essayer, rien n'y fait, ils sont tyranniques et profondément méchants, un peu comme des erreurs de la nature. Ca reste je présume des cas extrêmement rares, mais oui il y en a.

Il y en a et il y en a toujours eu je pense!

J'ai connu une dame âgée qui avait fait interner en HP son fils de 17ans, par peur de lui pour son comportement envers sa fratrie...il était aussi violent que son père, malheureusement! sauf que c'était un père violent envers la mère et non envers les enfants!

il y a 3 minutes, titenath a dit :

Je pense que le sujet concerne vraiment des enfants qui sont pourris de nature. Ceux pour lesquels tu peux tout faire, tout essayer, rien n'y fait, ils sont tyranniques et profondément méchants, un peu comme des erreurs de la nature. Ca reste je présume des cas extrêmement rares, mais oui il y en a.

Ah ben c'est un peu la question que je viens de poser.... oui, les psychopathes en culotte courte existent, d'ailleurs ça ne s'arrange pas avec l'âge.

à l’instant, Out of Paprika a dit :

Pour les enfants capricieux ou "simplement" colériques, sans qu'on en connaisse vraiment la cause, les laisser criser reste effectivement ce qu'il y a de mieux (tant que la crise ne présente de danger pour personne, lui y compris).

Mais pour ceux qui donnent des signes de sadisme comme martyriser des animaux, par exemple, quelle attitude adopter? les pedopsys n'ont pas forcément réponse à tout, les parents sont démunis, voire flippés....

Les enfants ne naissent pas tous parfaits...et certains petits monstres deviennent des sérials killers...le début en étant le meurtre des animaux dans l'enfance...

Je dois dire que j'aurais balisée grave si j'avais eu un enfant de cette trempe!

à l’instant, Out of Paprika a dit :

Ah ben c'est un peu la question que je viens de poser.... oui, les psychopathes en culotte courte existent, d'ailleurs ça ne s'arrange pas avec l'âge.

Ca doit être terrible pour les parents.

Il y a 2 heures, juliette56 a dit :

 

Depuis qu'il était tout petit, il était tyrannique et méchant, sans qu'on en comprenne les raisons, d'autant que son frère et sa sœur étaient adorables.

Chercher des raisons, parfois c'est une perte de temps. Il y a des gens qui sont mauvais de naissance. Certains enfants montrent, très tôt, des dispositions pour la musique, le sport ou la lecture, d'autres c'est pour faire le mal. Mais on a encore la tête farcie, hélas, des discours rousseauistes genre : l'homme naît bon, c'est la société qui le rend mauvais. Ben non, pas toujours. 

Dans ce cas, que faire d'un tel môme? Après le coup du chat, moi je l'aurais bien envoyé suivre le même chemin, histoire de voir si la méchanceté donne des ailes. Mais c'est une solution un peu expéditive… Je plains les parents qui héritent d'un tel fardeau. (Et le pire, c'est qu'ils doivent culpabiliser.)

à l’instant, Morfou a dit :

le début en étant le meurtre des animaux dans l'enfance...

Euh.. Non. Il faut un peu plus que ça quand même Morfou.

C'est bien pour ça que le reportage peut être interessant, il peut faire tomber des idées préconçues et apporter une véritable ligne de réflexion, sérieuse. 

Je crois à l'approche transgénérationnelle. 

il y a 4 minutes, titenath a dit :

Ca doit être terrible pour les parents.

Je n'imagine même pas, surtout s'ils ne sont pas témoins des agissements.