Peur de l'échec et échec du système scolaire

Bonjour à tous!

Voici une vidéo que j'ai réalisé présentant les défaillances du système scolaire classique et mettant en avant des alternatives possibles! Je serais ravi d'avoir vos retours si c'est fait avec bienveillance!

Bonjour,

Je n'ai regardé que le début, je n'ai pas le temps aujourd'hui de regarder le reste, je le ferais demain 

Concernant le support et la mise en scène, j'aime beaucoup. Concernant le contenu, de ce que j'en ai vu, je pense que tu confonds école et éducation. Ce n'est pas à l'école de t'apprendre à cuisiner ou faire tes comptes, c'est le rôle des parents ça. 

il y a 44 minutes, Meltiin a dit :

Bonjour à tous!

Voici une vidéo que j'ai réalisé présentant les défaillances du système scolaire classique et mettant en avant des alternatives possibles! Je serais ravi d'avoir vos retours si c'est fait avec bienveillance!

 

 

N'est-ce pas paradoxal d'affirmer ce qui serait bien de faire pour que chacun puisse "penser par lui-même" ? C'est juste pour signaler que cette vidéo est caricaturale et gâche ainsi des idées intéressantes qui circulent depuis la fin de la seconde guerre mondiale et bien avant. 

Certes l'école a accompagné l'industrialisation de l'économie mais alphabétisation et industrialisation sont deux mamelles nées du siècle des lumières. Les objectifs d'une société sont toujours enchevêtrés alors ne présenter qu'une sorte de théorie du complot pour décrire les objectifs de la scolarisation pour tous est forcément caricatural. 

Mais il est vrai que la pédagogie devrait aussi être un épanouissement, une lente maturation comme une fée qui danse avant de marcher. Des pays ont appris cette richesse de l'échec et nous devons en France et partout ailleurs investir sur ce vrai capital.

Donc pas de la marche forcée : apprenons tous à danser avec maladresse.

Hello, 

Quelques petites remarques. 

1. Ce matin, on fait une dictée d'entraînement, pour du beurre. Sachant qu'ils ont une vraie dictée la semaine prochaine. À la fin, c'est le voisin qui corrige, en respectant le barème. Les bons élèves aident le voisin à trouver leurs propres fautes, ils sont super contents d'avoir une note (parce qu'on n'en met pas en 6ème chez nous). Les élèves à la traîne ne jouent pas le jeu. Ils ne corrigent pas la copie du voisin. Ils ne jouent pas du tout. 

2. Mes élèves de 6ème me demandent s'ils doivent vraiment venir après les conseils de classe. 

3. J'ai fait une expérimentation avec le jeu sérieux Classcraft, une année avec une classe de seconde. J'en suis sortie complètement déprimée. L'intérêt pour la matière était toujours aussi inexistant, la seule motivation venant de la récompense à court terme, pourtant totalement imaginaire. Qu'est-ce que j'ai fait de mes élèves ? Ne les ai-je pas abrutis encore un peu plus ?

4. Quand on échoue sur un niveau, dans un jeu vidéo, on ne passe pas le suivant. À l'école, quand on échoue, on passe quand même à la classe supérieure et il n'y a pas forcément plus d'aide. On attend tous les moment où l'élève pourra demander une orientation plus adaptée ou stimulante. On attend. 

Les "bons élèves" jouent déjà. Les "mauvais élèves" sont écœurés par ce jeu auquel ils perdent tout le temps. Ils ne jouent plus, déjà en 6ème. Mon analyse ? Tout le monde ne vient pas d'un milieu qui valorise la connaissance. Quand c'est le cas, même s'il n'y a pas énormément de connaissance à la maison, le jeu prend. Quand ça n'est pas le cas, la concurrence des jeux vidéos, amusements d'enfants, ragots et autres est plus forte. La sécurité des enfants à l'école pose aussi problème. Quand le climat scolaire est violent, on peut véritablement haïr l'école et laisser tomber. Pour les notes, il me semble qu'elles sont la seule forme de récompense possible. Même la nourriture, on n'a plus le droit d'en donner, à cause des allergies. 

@Meltiin, il n'y aura pas de bienveillance. Je ne parlerai pas de la forme car nous sommes sur un forum de discussion, un lieu propice au débat où seul le fond compte. Je ne m'attarderai pas sur ton usage de la vidée "I sued the school system" qu'un autre forumeurs avait posté il y a quelques années et dont j'avais déjà dis tout le mal que j'en pensais.

La première partie de la vidéo dit tout et son contraire. D'un côté, on me parle d'impuissance apprise et de l'autre on m'informe que les mathématiques enseignées après la classe de quatrième ne servent à rien dans la vie. N'ai-je pas le droit d'être cosmonaute, chercheur, mathématicien, scientifique... suis-je condamné à travailler à l'usine ou dans un bureau ?

Les générations actuelles restent plus longtemps sur les bancs de l'école que leurs aïeux. Jadis, on pouvait interrompre son cursus à la fin de l'école primaire (certificat d'étude), le brevet était un véritable diplôme et jusqu'en 1975 le collège unique n'existait pas. Arrivé jusqu'au lycée, n'était pas chose courante. Cela se ressent peut-être encore un peu dans les programmes d'aujourd'hui (quoique) qui peuvent sembler plus "abstraits", "théoriques" mais qui s'inscrivent dans cette idée d'élite (idée désormais surannée) et de "professions intellectuellement supérieures".

L'école n'est pas née au XIXème siècle, et contrairement aux médias et aux réseaux sociaux, elle n'aliène pas les hommes. Elle émancipe plus qu'elle ne castre. En ce sens, elle a repris le flambeau militaire post révolutionnaire (Joachim Murat onzième enfant d'un aubergiste/maître de poste, né dans le Quercy, qui grâce à la Révolution quitte sa campagne, devient maréchal d'Empire, Roi de Naples...). Sous la III° République, l'instruction a permis à des enfants de prolétaires de s'extraire de leurs conditions sociales et de progresser dans l'échelle sociale. C'est la méritocratie (une notion qui provient de la Chine Antique). Certes, c'était une mesure politique, afin d'éviter l'épisode de 1848 (élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence).

Tu pointes le problème des notes et des examens, de la compétition, mais c'est plutôt un problème de caractère chez les gens. D'attitude même. Jamais, durant ma scolarité, je n'ai perdu confiance en moi parce que j'avais une mauvaise note (des zéros j'en ai eu) ou paradé parce que j'avais la meilleure note de la classe (des vingt j'en ai eu aussi). Il ne faut pas le prendre personnellement. Une note est une note, un chiffre est un chiffre. Tu peux décider de t'en foutre ou d'y attacher de l'importance. Et enfant j'en étais parfaitement capable.

De plus, l'école ne doit pas se substituer aux parents (ce qu'elle a tendance à oublier). Apprendre à cuisiner ou à gérer son budget, c'est quelque chose que tu dois voir avec tes parents. "Gérer un refus" ! Ça se passe de commentaire.

Une dernière chose : la compétition n'est pas une création contemporaine de nos sociétés humaines modernes, mais un phénomène observable dans la nature que se soit au niveau de la reproduction (sauf chez les canards colverts ) ou de l'accès aux ressources.

Voilà, c'est tout pour moi  J'espère à l'avenir te voir participer activement aux échanges sur le forum. Auquel cas, tu ne serais qu'un énième youtubeur venu faire sa petite promo... 

Il y a 13 heures, Isadora. a dit :

Hello, 

Quelques petites remarques. 

1. Ce matin, on fait une dictée d'entraînement, pour du beurre. Sachant qu'ils ont une vraie dictée la semaine prochaine. À la fin, c'est le voisin qui corrige, en respectant le barème. Les bons élèves aident le voisin à trouver leurs propres fautes, ils sont super contents d'avoir une note (parce qu'on n'en met pas en 6ème chez nous). Les élèves à la traîne ne jouent pas le jeu. Ils ne corrigent pas la copie du voisin. Ils ne jouent pas du tout. 

2. Mes élèves de 6ème me demandent s'ils doivent vraiment venir après les conseils de classe. 

3. J'ai fait une expérimentation avec le jeu sérieux Classcraft, une année avec une classe de seconde. J'en suis sortie complètement déprimée. L'intérêt pour la matière était toujours aussi inexistant, la seule motivation venant de la récompense à court terme, pourtant totalement imaginaire. Qu'est-ce que j'ai fait de mes élèves ? Ne les ai-je pas abrutis encore un peu plus ?

4. Quand on échoue sur un niveau, dans un jeu vidéo, on ne passe pas le suivant. À l'école, quand on échoue, on passe quand même à la classe supérieure et il n'y a pas forcément plus d'aide. On attend tous les moment où l'élève pourra demander une orientation plus adaptée ou stimulante. On attend. 

 

Les "bons élèves" jouent déjà. Les "mauvais élèves" sont écœurés par ce jeu auquel ils perdent tout le temps. Ils ne jouent plus, déjà en 6ème. Mon analyse ? Tout le monde ne vient pas d'un milieu qui valorise la connaissance. Quand c'est le cas, même s'il n'y a pas énormément de connaissance à la maison, le jeu prend. Quand ça n'est pas le cas, la concurrence des jeux vidéos, amusements d'enfants, ragots et autres est plus forte. La sécurité des enfants à l'école pose aussi problème. Quand le climat scolaire est violent, on peut véritablement haïr l'école et laisser tomber. Pour les notes, il me semble qu'elles sont la seule forme de récompense possible. Même la nourriture, on n'a plus le droit d'en donner, à cause des allergies. 

Du Bourdieu quoi. 

Et bien en complément, un très bon article : http://www.homme-moderne.org/societe/socio/bourdieu/questions/jeuness.html