Test d'écriture

Bonjour, je souhaiterais savoir si vous comprenez le contenu et le dénouement de cette vraiment toute petite nouvelle ? Qu'en pensez-vous (plus de la forme que du fond, l'intrigue, si je puis dire, étant basique) ?

      Jordan Salaura dut pour la première fois se rendre dans la salle Lumière*. Après avoir longuement cherché celle-ci il arriva finalement devant l’entrée ; deux portes grises dont l’une d’elles entrouverte laissa passer un filet de lumière. Le jeune garçon ouvrit avant de lancer un regard timide dans l’imposante salle… vide ? S’était-il trompé ? Il s’assura que personne n’était présent avant de quitter l’endroit, septique. Marchant dans les couloirs dans l’espoir d’y trouver quelqu’un capable de l’aider, il avança dans l’architecture géométrique des divers bâtiments et fut interloqué de n’y voir le moindre signe de vie. Jordan s’impatienta et finit par se demander s’il n’y avait pas eu un massacre. Il décida de sortir du lycée un moment, peut-être trouverait-il des élèves de sa classe pouvant l’informer, son hypothèse la plus cohérente fut que le cours avait été annulé sans qu’il n’en soit averti. Notre jeune héros marcha, l’air perdu, dans le parc adjacent à son lycée, l’idée de louper un cours alors que ceux-ci ne faisaient que commencer lui déplut fortement, comment pourrait-il s’intégrer ? C’est alors qu’il s’arrêta net, bouche bée ; la place de la Comédie était déserte, pas l’ombre d’un oiseau. Cette fois-ci s’en était trop, Jordan composa le numéro de sa mère complètement interloqué, ne sachant quoi faire.

Bonjour, vous êtes sur le répondeur de…

     Dans une montée d’angoisse, il se dirigea d’un pas déterminé vers les magasins, les vendeurs ne pouvaient qu’être là. Tout était ouvert, mais laissé là à l’abandon. Il s’assit désemparé et resta silencieux quelques minutes, finalement il jeta un regard sur sa montre. « Pour le cours c’était trop tard, pensa-t-il.» Sa mère n’avait pas rappelé et la situation n’évoluait pas. Son ventre fut le premier à manifester son mécontentement, puisque personne n’était là on ne pourrait pas le lui reprocher s’il empruntait un croissant à la boulangerie.

     Après un quart d’heure à traîner dans les rues il retourna au lycée sans but particulier, il approcha du grillage ouvert quand soudain un obstacle le percuta, « Fais attention! » s’exclama une voix grave mais cependant juvénile qui poursuivit son chemin, le jeune garçon suivit cette apparition des yeux comme s’il eut vu un fantôme. Il reprit avec une démarche titubante et regarda tout le monde un air ébahi sur le visage ; deux jeunes passèrent à côté de lui :

« Mince, j’étais persuadé qu’il était 15h !

- Pourtant il est déjà 15h30, c’est étrange où est passé tout ce temps ? »

      Jordan comprit qu’il n’avait pas rêvé, tout autour de lui avait reprit son rythme habituel, il ne pouvait tourner la tête sans apercevoir quelqu’un. Il retourna en courant à la salle Lumière, et se dit que le plus grand mystère resterait l’endroit où avait bien pu se dérouler son cours.

*Salle relativement grande où disposent plusieurs rangées de sièges rouges opposés à une scène imposante, y ont parfois lieu des cours.

Elle m'a évoqué "les langoliers", de Stephen King, dès les mots "Tout était ouvert, mais laissé là à l’abandon".

Sauf que le croissant n'aurait pas dû avoir de goût. Contenu et dénouement tout à fait compréhensibles, mais pour la pimenter, le dénouement manque d'indices quant à la part de mystère. Indices qui peuvent être contenus dans le contenu (pas le moindre souffle d'air, un silence total, pas de sons naturels par l'absence d'oiseaux).

Il a fait un tour dans la quatrième dimension pendant un bout de temps (30 mn si j'ai bien compris..). A noter que cette 4è dimension semblait totalement vide...

Je suis déçue j'espérais que tu nous en aurais fait le héros d 'une histoire beaucoup plu longue où il aurait été le dernier survivant d'un peste, ou le seul humain de la ville que les extra terrestres n'auraient pas enlevé, ou  le seul survivant du désintégrateur ou que sais-je? bref je trouve l'entrée en matière alléchante mais la conclusion décevante, me laisse sur ma faim.

On me contredira sans doute, mais raconter une histoire, ce n'est pas rechercher l'effet littéraire à tout prix. Ici, on a "notre héros"... C'est qui "nous" ? Un peu dommage, sans cela et déduction faite des fautes d'ortho ça se laisse lire.

La salle "lumière" ? 

Ou la sale lumière d'une gueule de bois au réveil ? 

C'est agréable à lire mais il aurait fallu faire le récit au présent  pour ne pas que cela paraisse artificiel.

Il y a 16 heures, narcejo a dit :

On me contredira sans doute, mais raconter une histoire, ce n'est pas rechercher l'effet littéraire à tout prix. Ici, on a "notre héros"... C'est qui "nous" ? Un peu dommage, sans cela et déduction faite des fautes d'ortho ça se laisse lire.

La salle "lumière" ? 

Ou la sale lumière d'une gueule de bois au réveil ? 

Moi aussi ça m'a un peu gêné ce "notre héros". Mais ce n'est qu'une petite maladresse. D'ailleurs même @Naluuen'y croit pas à son texte qui dit de l'intrigue qu'elle est "basique" ! Il me revient donc de le défendre même contre elle !

On lui a même reproché de ne pas en avoir fait assez ! La peste ? Les extraterrestres ? Et puis quoi encore ?! Et pourquoi pas Dieu et Hitler tant qu'on y est ?!

Vous êtes donc hermétiques à la subtilité ?!  Ce texte est justement important parce qu'il ne dit (apparemment) presque rien ! C'est juste un hiatus dans l'existence. Une hiatus de quelques minutes; Trente exactement où il ne se passe rien ! NOTRE HÉROS, est sorti du monde ou plutôt il y est resté dans le monde : ce sont les AUTRES qui ont disparu ! Qui sont sortis de son monde à lui !

C'est son fantasme, son désir ! Il entre au lycée. Il vient de troisième, il ne connaît personne. C'est la torture qu'on inflige plusieurs fois aux enfants : ils sortent d'un milieux où ils étaient les plus grands et les voilà dans un nouveau milieux inconnu où ils sont les plus petits...

C'est tout ce qu'il souhaite, ce gamin que le lycée soit désert ! Il est terrorisé ! Mais ce n'est pas si grave, il est un gamin et il lui revient de grimper ses marches une à une ...  Même à ses angoisses il n'y croit pas ! La preuve? C'est que quand il se retrouve tout seul, quand plus personne le "surveille", il en profite pour aller chiper un croissant à la boulangerie !

Il veut bien passer dans la quatrième dimension, mais pas le ventre vide !

Il s'en sortira ce petit !

J'édite : C'est tellement vrai qu'il veut les éliminer ces "autres", qu'il imagine qu'ils ont pu être massacrés ! J'adore ! @Naluue